Bretagne : Occupation - Libération
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Combats au sud de Avranches

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Eric29
jeremiah29
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Message  jeremiah29 Mer 02 Sep 2015, 08:44

Bonjour Joldan

Les infos proviennent du Battalion diary du 37th Tank Battalion (p.140).

Je finis les traductions et je poste l'ensemble des docs...Wink
jeremiah29
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Message  Joldan Mer 02 Sep 2015, 22:35

Bonsoir Jeremiah,

Dire que j'avais ce document dans mes archives mais je ne suis pas allé assez loin dans la lecture ; les pages 126 et 127 sont aussi intéressantes.

Merci encore.

Joldan

Joldan

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Message  jeremiah29 Jeu 03 Sep 2015, 09:58

37th Tank Battalion, Battalion diary.

Récit de l'attaque du 37th Tank Battalion (CCA, 4th Armored Division) des environs de Raids jusqu’à Lorient, du 27 juillet au 9 août 1944, tel que raconté par le Captain McMahon (D Company).

(Remarque : le Capt. McMahon commanda la D Company (chars légers) tout au long de la campagne. La D Company menait habituellement l’avance du 37th Bn lequel à son tour se trouvait toujours à la tête de la colonne du Combat Command. Il raconta l'histoire avec un minimum de questions et avec une aisance (sauf pour les quelques premiers jours) qui pourraient indiquer qu'il avait étudié le récit avant.)

La 4th Armd Div tenait un front étroit dans la péninsule de Cherbourg avant la percée. Un bataillon d'infanterie avec la B Company du 37th Tk Bn releva la 4th Infantry Division dans le secteur compris entre les 83rd et 90th Infantry Divisions. Ces deux dernières divisions attaquèrent le 28 (?) juillet pour pouvoir libérer la 4th Armored Division. La 4th Armored Division attaqua à 14h00 le 29 juillet en colonne de Combat Commands, le CCB en tête, à travers de Périers et Coutances jusqu’à Avranches où la première opposition sérieuse fut rencontrée.

Le CCB entra dans Avranches le soir du 30 juillet et le PC divisionnaire fut installé juste à l'est de la ville. Pendant la nuit, les Allemands revinrent dans la ville par l'ouest et le sud.
Le lendemain matin, la D Company, 37th Tank Bn, en tête du CCA arriva au carrefour au nord-ouest de Avranches. On leur avait dit qu'ils obtiendraient des ordres pour poursuivre l'avance sur Avranches. Le Capt. McMahon stoppa sa compagnie près du pont sur la rivière Sée à cet endroit et remonta en tête de colonne pour contacter le commandement du bataillon et trouver où se trouvait le CCB et quels étaient les ordres de progression. A ce moment, un bâtiment à travers la rue s‘effondra, un autre tomba presque aussitôt. Le Capt. McMahon crut d'abord à des mines ou des bombes à retardement. Ensuite, un char commença à s'embraser à l’avant. Des canons antichars allemands situés sur la hauteur de terrain à l’ouest et au sud d'Avranches tiraient sur les positions du carrefour, tir d’interdiction plutôt que tir observé au vu des destructions apparemment. Le terrain sur lequel la D Company s’était arrêté est plat et marécageux. Un Platoon de la D Company descendit la route vers la droite et pénétra dans un verger. La A Company du 37th se déploya derrière eux. Le reste de la D Company se rassembla dans une zone juste à l'est de la route. Les B et C Company se déployèrent de chaque côté de la route au nord et l'artillerie pris position dans les environs de La Monerie. Pendant ce temps, le 8th Tank Bn (CCB) se déplaça jusqu’au carrefour depuis l'ouest. La plupart des pertes subies lors de ce bref engagement le furent à la A Company, 8th Tank Bn, qui se précipita sous le feu des antichar lorsqu’ils montrèrent leur nez à l’angle près du carrefour. Les chars en position et ouvrant le feu, une compagnie d'infanterie fut envoyée par la route et l'ennemi fut rapidement nettoyé.

Pour continuer l'avance au sud, le CCA se divisa en quatre Task Forces, chacune construite autour d'une compagnie de chars et chacune commandée par le commandant de la compagnie de chars. La A Company possédait deux compagnies d'infanterie; la B Company, de l'infanterie et une batterie d'artillerie; la C Company possédait une compagnie du génie et un bataillon d‘artillerie; la D Company possédait une compagnie d'infanterie et le bataillon de canons d'assaut. La D Company devait progresser sur le flanc droit du Combat Command avec la mission de sécuriser le barrage sur la rivière Sélune et les ponts dans les environs. L’opposition ennemie depuis le bas de Avranches était solide. La D Company avança en colonne, un peloton de chars en tête, suivi par un peloton d'infanterie, une batterie de canons d'assaut, une compagnie d'infanterie (-), un peloton de chars, le peloton de chars restant sécurisant les flancs de la colonne. La Task Force D ne possédait aucun soutien hormis un véhicule de dépannage et son soutien médical composé d'une Jeep et de huit médecins. Ils n’avaient pas d'installations pour l'évacuation des blessés ou des prisonniers; heureusement, ils n’eurent besoin d’aucun des deux.

L’avance de la D Company vers le sud-est se heurta à une série de batailles locales à des barrages routiers ou avec des motocyclistes isolés. Au petit hameau de La Blancdinière(1), la colonne s’arrêta brièvement, et les civils sortirent avec du vin, des œufs, des tomates, des fleurs et s’amassèrent autour des véhicules. Une colonne allemande entra dans le hameau à partir de la direction opposée. Il y eut quelques tirs, et les Allemands, surpris, reculèrent. Le Capt. McMahon avait son char dans une rue latérale avec le canon pointé sur la rue, quand il vit une ambulance allemande arriver vers lui. Ne voulant pas tirer, il fit un geste à l'ambulance de faire demi-tour. Il y eut un certain temps avant que l'Allemand ne comprenne; puis il recula dans la rue à toute hâte.

Combats au sud de Avranches - Page 2 La_bla10

La TFD fit mouvement. En approchant de la forêt dans les environs de Les Chéris, le Lt Donahue (2nd Platoon) repéra deux canons antichars à un barrage routier sur une route traversant l’axe de progression et envoya un mot au Capt. McMahon. McMahon décida qu'il était trop tard dans la journée pour aller après eux; il faisait sombre et ils étaient seulement à mi-chemin de leur objectif. Le Lt Donahue dit OK, puis avec son tireur sorti de son char et alla jeter un regard sur les canons. De retour dans le char, ils dirigèrent la tourelle perpendiculairement à la direction d'avance, démarrèrent le char à toute vitesse. Alors qu’ils traversaient la route, le tireur tira un obus, toucha l'un des canons et les servants se dispersèrent. La forêt était apparemment un parc d'artillerie; un dépôt de munitions était situé à la lisière sud près de La Maudinière(2), mais on n'avait pas de temps pour le nettoyer. L'infanterie fut envoyée pour nettoyer les zones à proximité des routes. Pendant ce temps, le tir du char avait mis le feu au dépôt de munitions et la colonne craignait qu'ils ne puissent pas se débrouiller. Devant eux, ils pouvaient voir une colonne ennemie, dont sept chars, fuyant vers le sud. Ils décidèrent enfin que si l'infanterie s’accroupissait dans les half-tracks et que les pilotes des Jeep priaient, ils pourraient le faire. Ils le firent et rattrapèrent la colonne allemande devant eux. Ils trouvèrent un char allemand tombé en panne dans le hameau de La Maudinière(2) après problèmes mécaniques, et mitraillèrent l'équipage qui fut bousculé alors qu’il arrivait tout juste. Passés le hameau, ils continuèrent à tirer sur tout ce qu'ils pouvaient voir. Pendant ce temps, trois P-47 arrivèrent à l'avant, et commencèrent à jouer avec la colonne en face de la TFD. Les avions mirent hors service les véhicules et la TFD se débarrassa des équipages.

Combats au sud de Avranches - Page 2 La_mau10

Bien que la carte montre une route traversant le barrage de la rivière Sélune, cela s'avéra être un chemin et la TFD y arrivant dû faire marche arrière au nord-ouest du pont vers la route principale au sud de Vezins. Leur itinéraire le long de la rivière était une route étroite creusée dans les rives escarpées et prise en enfilade par les positions allemandes sur la rivière. Ceux-ci retinrent le mouvement brièvement jusqu'à ce que les canons d'assaut aient placés quelques obus de fumée sur les hauteurs d'où venait le feu de l'ennemi. Les Allemands, apparemment, imaginant que cela était un marquage pour une concentration d'artillerie, se retirèrent. La TFD traversa la rivière. Il faisait alors nuit, mais il restait encore à nettoyer l'objectif et installer des avant-postes. Deux pelotons de chars et deux pelotons d'infanterie furent envoyés pour balayer la rive sud de la rivière, tandis qu'un peloton d'infanterie fut envoyé vers le barrage pour s'occuper des gardes là-bas. Le peloton de chars restant et le peloton d'infanterie (-) installèrent des avant-postes au carrefour de la route, juste au sud de Vezins. Sur cette position, la Task Force captura le seul nombre substantiel de prisonniers qu'ils aient obtenu lors des combats, quand une compagnie allemande dirigée par cinq officiers marcha dans nos lignes en pensant que nous devions être des troupes amies. Bien qu'ils aient entendu quelques-uns des combats, ils déclarèrent qu'ils pensaient que cela devait être un atterrissage de parachutistes. L'équipe envoyée vers le barrage n'eut aucune difficulté avec les gardes postés là, lequel furent capturés séparément, chacun y ayant été invité. Ces gardes étaient une compagnie régulière de garde et bien qu'il y avait des preuves que des plans avaient été faits pour faire sauter le barrage, cela n'avait pas été fait par les gardes. Ils furent tellement surpris que le Lt. Donahue le lendemain matin entra dans la centrale électrique et y trouva le commandant qui se rasait. Pensant apparemment que Donahue était un prisonnier américain échappé, l'Allemand était sûr que ses derniers jours étaient arrivés ; il se rendit sur ses genoux en priant.

Combats au sud de Avranches - Page 2 Vezins10

Les trois autres Task Forces avaient toutes atteintes leurs objectifs dans la nuit et le lendemain matin, le CCA se rassembla dans une zone au nord de Bardet. L'IP (note : point initial) pour la progression la plus avancée était Ducey; de là, le CCA devait progresser jusqu’à Saint-James, puis par des routes secondaires avancer sur Rennes; pendant que le CCB avançait par les routes principales. Ils atteignirent Saint-James avec peu d'opposition. Ils filèrent sous le feu de deux mitrailleuses dans les faubourgs de Saint-James et une située dans une maison sur la place principale de la ville. Cette dernière fut détruite par un obus HE tiré depuis le milieu de la foule accueillante des habitants. Le Maquis dans la ville déclara que les Allemands l’avaient quitté quinze minutes auparavant sur des bicyclettes. Alors que la colonne faisait mouvement à travers, cependant, quelques voitures blindées allemandes revinrent à temps pour se mélanger avec les trains du bataillon. Les trains étaient en mesure de s’occuper des voitures eux-mêmes, et la colonne fit mouvement. (Incidemment Capt McMahon déclara que les trains continuèrent avec le CCA pendant toute la campagne, qu'ils ne furent jamais à court de ravitaillement d’aucune sorte, qu'ils furent capables de faire le plein à la fin de chaque jour de marche.)

Combats au sud de Avranches - Page 2 Bardet10

Le reste de la progression jusqu'aux faubourg de Rennes fut marqué uniquement par des accrochages mineurs avec des blindés isolés ennemis. Le peloton de reconnaissance débusqua un char allemand qui recula rapidement, s’en alla derrière un bâtiment et se saborda. La D Company trouva trois autres chars stationnés dans la basse-cour d'une maison, les équipages en train de manger. Quelques obus de 37mm mirent les chars hors service et les M4 arrivés plus tard finirent le travail.

En approchant de Rennes, le Captain McMahon capta sur sa radio une conversation entre l’aviation et quelques quartiers généraux supérieurs. L’aviation se préparait à bombarder et mitrailler tous les véhicules dans les environs de Rennes, mais était préoccupé par le fait qu’ils arboraient des panneaux rouges. "Y a-t-il des véhicules américains dans les environs ?". "Non", arriva la réponse, conditionnée par le conseil de vérifier avec le Corps. La Corps appela la division dictant aux véhicules d’arborer des panneaux à motif préétablis. La division ordonna à une colonne d’arborer des signaux terrestres. Cela fut fait et l'attaque aérienne évitée. Les commandants de compagnie reçurent l’ordre par la suite de signaler leur position toutes les dix minutes exactement.

La progression rencontrait désormais si peu d'opposition qu'il fut décidé d'accélérer le mouvement sur Rennes en mettant le CCA sur les routes principales. Le CCA s’engagea sur la route principale à Betton à seulement 15 kms ou plus de Rennes. Comme les chars avançaient, les civils le long du parcours firent sortir des prisonniers à la pointe d'une fourche, mais les chars ne pouvaient pas arrêter; Ils dirigèrent les prisonniers vers l'arrière.

Il fut jugé inopportun de se précipiter tête baissée dans une aussi grande ville que Rennes. Le 37th Tk Bn (moins la B Company rattachée au 53rd Arm.Inf.Bn) devait donc se rendre sur une zone de rassemblement dans des champs au nord de la ville tandis que l'infanterie se déployait sur des positions d'assaut. Des canons ennemis ouvrirent alors le feu sur nos positions qui malgré le déploiement en vue de l’assaut n’étaient encore pratiquement qu’un étroit corridor le long de la route vers le nord dans la ville. L’attaque de la ville fut retardée.

Le lendemain matin (2 août) une patrouille de la D Company fut envoyée pour faire le tour de la ville pour voir quelles troupes amies se trouvaient dans les environs et où se situait l'ennemi. La patrouille pris contact avec une troupe du 2 Cavalry Group qui avait été envoyé par l'Armée pour savoir où se trouvait la 4th Armored Division. Ils ne trouvèrent aucun ennemi jusqu'à leur retour lorsque le Lt Donahue, dirigeant la patrouille, trouva quelques Allemands luttant contre le Maquis dans un village. Il pris part au combat et quand ce fut terminé, ramena l'officier du Maquis jusqu’au QG. Ce fut le premier contact de la division avait opéré avec le Maquis qui allait apporter une aide considérable lors des combats sur la péninsule.

Le 3 août, la mission de la division fut changée, et au lieu d'attaquer Rennes, le CCA reçut l’ordre de se déplacer vers l'ouest et le sud. Ils pensèrent à ce moment que cela signifiait contourner la ville. (Aucun élément du CCA n’entra dans Rennes. Le Capt McMahon pense que certains du CCB peuvent y être entré.) L'encerclement se fit sur une itinéraire si totalement libre d'opposition ennemie que la colonne s’arrêta à un endroit pour une pause de cinq minutes. D’occasionnelles mitrailleuses isolées arrêtèrent la tête de la colonne (composée de Jeeps du Reconnaissance Platoon) très brièvement, mais comme le Capt. McMahon l’a dit, nous avions une façon de traiter cela. Il n'était pas nécessaire de voir la mitrailleuse. Les chars tournaient leurs tourelles et le bataillon envoyait une volée d’obus explosifs sur une zone générale. Cela suffisait en général pour les mitrailleurs.

Quand le bataillon s’était installé sur sa zone de rassemblement à proximité de Bain-de-Bretagne, il reçut pour la première fois la mission de bloquer les voies d'évasion vers le sud depuis Rennes. Le 37th Tk Bn était en gros responsable de la région de Châteaugiron, et il se déplaça aussitôt jusqu’à Janzé. Lors de ce mouvement, ils passèrent une journée sur le terrain avec des véhicules allemands de toutes sortes qui s‘enfuyaient. Le Capt McMahon déclara que même les cuisiniers eurent une chance de flinguer un Allemand. Le char du Col. Abrams, au carrefour sud-ouest de Janzé, rencontra un autobus rempli de Boches qui se repliaient, lesquels, à la vue de l’américain s’élancèrent hors du bus comme des parachutistes poussés depuis un avion. Les Allemands sautèrent une haie et s’accroupirent derrière elle. Le Col. Abrams perfora la haie avec un obus explosif et ensuite à travers le trou mitrailla l'ennemi.

Chaque compagnie du 37th reçut une mission de blocage. La D Company installa des avant-postes sur le trident des routes au sud-est de Châteaugiron, plaçant un Platoon sur chaque route de l'arc depuis Veneffles à Saint-Aubin(3). Le QG du bataillon était situé dans le voisinage de Amandis (4) avec une compagnie d'infanterie qui fut plus tard déplacée à Saint-Aubin(3). Châteaugiron était particulièrement important car il fut découvert avec des prisonniers que c’était un point de contrôle de circulation allemand. Des véhicules allemands descendirent les trois routes contrôlées par la D Company l'après-midi du 3 août mais aucun ne parvint à passer.

Le 4 août, il fut décidé de tirer une concentration d'artillerie sur Châteaugiron et d’attaquer avec la D Company et une compagnie d'infanterie pour établir des barrages routiers au nord-ouest. Avant l'attaque, cependant, un Français de Châteaugiron arriva et signala qu'il n'y avait pas d'Allemands dans la ville et s’ils voulaient bien épargner la ville. (Il y avait une grande abbaye là.) La D Company et de l'infanterie firent donc mouvement par la route et trouvèrent la ville inoccupée comme le Français l’avait signalé et mirent en place des barrages routiers du côté nord. Là, ils réalisèrent un autre contact avec le 2nd Cavalry Group, trouvant une voiture blindée et deux jeeps qui se promenaient avec aucune idée de l'endroit où se trouvait la 4th Armored Division.

Dans l’après-midi du 4 août, le 37th Tk Bn se rassembla dans les environs de Amandis (4) et s’offrit du repos, pratiquement le premier depuis la percée.
Dans la matinée du 5, ils firent mouvement en direction de Vannes, l’objectif suivant du CCA. Le Combat Command se rassembla à l’IP (point initial) de l’itinéraire à Bain-de-Bretagne, et atteignit Vannes dans l'après-midi après une marche de 106 kilomètres. Sur le chemin, ils détruisirent méthodiquement tous les moyens de communication possibles que lesquels l'ennemi sur leur arrière pourraient utiliser pour avertir les forces devant eux. La seule chose qui les arrêta fut un pont détruit à Saint-Martin(5) que la Compagnie du Génie (A/24th) répara.

Ils trouvèrent Vannes libérée par les Maquis bien qu'il y eut quelques Allemands à l'extérieur et certains échanges de tirs toujours en cours dans la ville. La population entière de Vannes attendait à l'extérieur de la ville pour accueillir les Américains. Le 37th fut envoyé à travers la ville afin que la population soit rassurée à la vue des chars américains. (Les maquis s’étaient emparé de la ville avant que les Allemands ne reviennent et exécutent de lourdes représailles.) Les maquis ici étaient bien organisés dans la Division Bretagne et ils prirent en charge la mission d’installer des avant-postes autour de la ville pour la nuit. Leurs hommes étaient armés de carabines américaines et d’armes britanniques Sten et Lewis. À l’exception du 37th Tk Bn, le CCA fit le tour de Vannes en passant par le nord, puis se rassemblant juste à l'est de la ville.

Le dimanche matin (6 août), la C Company, une compagnie d'infanterie et un groupe du maquis sortirent pour trouver une poche d’Allemands signalés sur la route de Auray. Sur la route, juste à la sortie de Vannes, ils trouvèrent environ 75 véhicules ennemis défendus par environ 200 fantassins avec des canons de Flak 20mm - apparemment une unité antiaérienne qui avait été rejointe par une colonne de camions. Les chars avec l'aide du maquis détruisirent tous les véhicules et tuèrent ou capturèrent tout les fantassins. "L'infanterie ne fit rien." D’autres compagnies de chars moyens du bataillon participèrent à d'autres missions de ratissage pendant que la D Company installait des avant-postes autour de la zone de rassemblement.

La nuit du 6 août, tous les Combat Commands furent informés sur l'attaque prévue de Lorient. Le Capt. McMahon déclara qu'il s’agissait du briefing le plus sérieux auquel il ait jamais participé. On connaissait beaucoup concernant les effectifs des défenses de Lorient, les plans qu’ils avaient, même si, comme il s’avéra ensuite, il y avait plus de choses concernant les canons qu'on ne connaissait pas que de choses sur canons qu'on connaissait.

On pensait que la clé de Lorient était Hennebont avec son seul pont connu à travers la rivière du Blavet. (Le second pont ne figure pas sur la carte 100.000 et était inconnu du CCA à ce moment.) Le Maquis devait tenir le pont à Hennebont et empêcher sa démolition. Un major du maquis à sa propre demande accompagna le CCA sur l'un de ses véhicules de tête. À nouveau, le CCA comptait sur la vitesse d'attaque et la surprise pour s’emparer de son objectif avant que l'ennemi ne puisse préparer ses défenses. Ils firent mouvement très tôt le matin, avant l'aube, progressèrent rapidement à Auray. Bien qu’ils continuaient de recevoir des rapports d'ennemis en face d’eux, ils n’en rencontrèrent pas avant d’être juste face à Auray. Là, à la jonction de la route, se tenait un avant-poste allemand de fantassins et un motocycliste. À l'approche du Reconnaissance Platoon de la colonne blindée, le motocycliste fit une tentative pour s’échapper, mais fut abattu par le feu d’un Cal.50. Le Capt McMahon est enclin à attribuer une grande partie de la réussite de l'opération face à Lorient au fait que ce messager fut incapable de s’enfuir pour avertir l'ennemi. Il souligna que Auray était un endroit facilement défendable puisque la seule approche était une route d’environ 800 m de long entourée de chaque côté par ce qui était de l'eau ou des marais. Mais le CCA arriva là à sept heures du matin et les Allemands furent pris par surprise. Bien que les canons antichars qui étaient placés le long de la route et dans la ville étaient tenus, le 3rd Platoon et le Reconn. Platoon en tête de la progression furent capables dans tous les cas de faire feu les premiers et pas un seul obus des antichars allemands ne s’opposa à l'avance de la colonne. Dans la ville elle-même, les rues étroites et tortueuses permirent aux éléments avancés de la colonne de prendre le dessus sur les armes de défense et d’ouvrir le feu avant d’être eux-mêmes reconnus.

Dans Auray, l'un des véhicules de tête eut une fuite dans son radiateur et il fut décidé de s'arrêter brièvement. Dans la ville commencèrent immédiatement à surgir des Allemands. Chaque maison semblait en avoir au moins un. Ils jaillissaient sur les routes à l'arrière et tentaient de fuir dans les ruelles. Les chars ouvrirent le feu. Beaucoup d’Allemands furent expulsé des fossés dans les hautes herbes à l'extérieur de la ville. Lorsque la colonne fit mouvement hors de la ville, des parties d’elle brûlaient et les éléments de l'ennemi gisaient morts dans les rues.

Avançant vers Hennebont, le 3rd Platoon menant la colonne engagea une course de combat avec les éléments arrières d'une unité de cavalerie russe (blancs)(6) (laquelle fut ensuite engagée et anéantie par le CCA à l'est de Hennebont.) Mais à ce moment, les haies bordant la route rendirent impossible à la colonne de flanquer l'ennemi et de le frapper en force. Juste à l'est de Hennebont, la colonne fut arrêtée momentanément à un barrage routier où l'ennemi se mettait juste en position. Il était composé de poutrelles d’acier avec des champs de mines à l'avant et défendu par des mitrailleuses. Il se trouva que le Français qui vivait dans la maison à côté du barrage était un résistant. Il informa le Reconn. Platoon de l'emplacement des champs de mines et leur indiqua que le barrage lui-même n'était pas piégé. Le barrage fut donc facilement enlevé, les champs de mines contournés et l'avance continua.

La D Company arriva à Hennebont et les véhicules avancés se préparaient à traverser le pont quand l'ennemi le fit sauter littéralement à leurs visages. Peu de temps après des canons antichars allemands installés sur des hauteurs à l'ouest de la rivière ouvrirent le feu. Ils touchèrent par deux fois un halftrack du Rec. Platoon, qui fut mis temporairement hors service mais ne le détruisit pas, et deux tirs frôlant un char léger qui lui "rayèrent la peinture".  Au même moment, une pluie de balles de mitrailleuses frappa la ville. Les chars de tête du 3rd Platoon tirèrent des salves de 37mm sur les positions allemandes et un canon fut observé avoir été touché. Le Capt. McMahon et le Lt Mueller (CO, 3rd Platoon) mirent pied à terre pour une reconnaissance depuis une hauteur de terrain où un maquis se signala à eux. Ils constatèrent que le pont avait été soufflé au-delà de la réparation et se trouvait en outre encore sous un lourd feu ennemi. Il fut décidé d'envoyer l'infanterie à travers la rivière sur des embarcations d'assaut pour établir une tête de pont. A peine la décision avait été prise que l'ennemi déclencha une violente concentration d'artillerie (88, 10, 150mm) sur la ville. À nouveau, ce n’était apparemment pas des tirs observés, mais une concentration conçue soit pour pousser nos forces hors de la ville soit pour les empêcher d'y entrer. Bien que l'ensemble de la D Company fut dans la ville, ils ne subirent aucune victime lors des tirs. Deux Jeeps furent détruites et la plupart des chars eurent leurs antennes touchées. Le plan de traversée de l’infanterie par un assaut fut abandonné. Du maquis, la D Company apprit pour la première fois la présence d’un deuxième pont sur la rivière à environ deux ou trois kilomètres au nord de Hennebont. Sous la concentration d'artillerie, le Capt. McMahon organisa une Task Force avec ses chars et une compagnie d'infanterie pour faire mouvement le long de la rivière jusqu’au pont au nord. L'organisation fut rendue difficile par le fait que deux de ses chefs de Platoon, les Lt Donahue et Lt Mueller étaient blessés suite au bombardement, mais pas sérieusement. Le Lt Donahue reçut un éclat à travers la joue et ne fut pas évacué; le Lt Mueller fut soufflé contre le flanc d'un char par l'explosion d'un tir presque direct, et assommé pendant environ une demi-heure, mais tout allait bien en revenant à lui.

La B Company, 37th Tk Bn, avec la A Company, 53rd AIB, firent mouvement hors de la ville sur la route de la rivière. La route sinuait le long de la haute rive de la rivière avec un à-pic de 100 pieds à certains endroits droit dans l'eau. L'ennemi possédait des canons antichars le long de la route, mais ils retinrent leur feu jusqu'à ce que la colonne soit passée, puis tirèrent sur l'arrière de la D Company. D’autres canons antichars tirèrent à travers la rivière où se trouvait une importante usine, et quelques casemates bétonnées. La seule autre position défensive qu’ils purent observer était une tour de Flak. Les chars tirèrent une combinaison d’obus HE et AP sur toutes ces positions et réussirent à faire taire tout les tirs nourris depuis l'autre côté de la rivière. Les canons antichars sur leurs arrières, les chars ne pouvaient pas faire face sans s’exposer eux-mêmes vu que sur le terrain, il était impossible de sortir de la route que les canons prenaient en enfilade. La compagnie d'infanterie finalement fut en mesure de se mettre en position où ils purent installer un mortier de 60 mm dans un fossé d'où ils pouvaient voir les canons allemands. Sous le feu du mortier, les canons antichars se retirèrent, s’engageant dans une rue latérale de la ville (nom inconnu; elle ne figure pas sur la carte 100 000) et ils furent détruits par les chars. Un Platoon d'infanterie descendit la route pour nettoyer tous les Allemands restants, puis les chars et l'infanterie traversèrent le pont qui n’avait apparemment pas été préparé pour la démolition.

Pendant ce temps, les B et C Company menant le CCA en flanquant Hennebont au nord par Saint-Gilles, se heurtèrent à l'unité de cavalerie russe (6) qui défendait cette approche du pont. (Il s’agissait d’une unité de cavalerie de Russes blancs à cheval.) La C Company enregistra apparemment des pertes relativement importantes ; (le Commandant et le 1st Sgt furent tués), mais l'ennemi fut complètement détruit.

Après la traversée au-dessus Hennebont, la D Company fit mouvement vers le nord-ouest par des routes de campagne filant sur la grande route vers le sud dans Lorient juste au-dessus de Caudan. Au carrefour principal (752305)(7) ils se heurtèrent à deux canons antichars et une batterie de canons antiaériens tenus par environ 3 compagnies d'infanterie selon les rapports de prisonniers de guerre. La D Company contint l'ennemi ici, pendant que la B Company qui arrivait le pris de flanc par le nord, détruisit les canons antichars et mis le feu à un important casernement ennemi proche. Ils trouvèrent environ 100 vélos dans les environs. La D Company établit ensuite des avant-postes vers l'est tandis que le reste de la colonne fit mouvement par le carrefour.

Bien que Caudan fut sous le feu de l'artillerie, la colonne entière fut en mesure de la traverser et de se rassembler sur une zone au niveau du grand virage de la route vers le sud. Là, le 37th Tk Bn et deux compagnies d'infanterie établirent une position défensive tous azimuts qui était pratiquement une île au milieu du territoire ennemi. Le lendemain, ils tentèrent d’installer une ligne de défense. La B Company avec une compagnie d'infanterie occupa la hauteur de terrain à l'ouest vers (736247)(8 ), se heurtant à quatre canons de 120mm (9) lors de la progression qui furent éliminés simplement en vertu du fait que le Platoon de la B Company s’empara du premier par surprise et réussit à tirer le premier à l‘intérieur. La D Company installe un OP dans les environs de Kerbebon (10) d’où ils pouvaient voir une partie de la fortification permanente ennemie de l'autre côté du ruisseau, un affluent (11) de la rivière du Blavet. Ils pouvaient voir des casernements au sud, et les positions de quatre 88mm enterrés et une batterie de projecteurs. Ils dirigèrent des concentrations d'artillerie de deux bataillons sur ces positions et observèrent au moins deux coups directs sur les canons. Des obus HE et WP furent envoyés sur un bâtiment des casernements, pendant que le peloton de mortiers prenait un autre sous ses tirs. La C Company avec une compagnie de TD occupa un village à (763260)(12) et le Col. Abrams envisagea d'envoyer l'infanterie pour occuper les hauteurs entre les C et B Company. Nous étions le 9 août, et les ordres arrivèrent de replier le bataillon jusqu’à Vannes où il devait passer en réserve au sein du CCR. Le mouvement fut effectué à environ 16h00 le 9 août. De cette date jusqu’au 28 août, la 37e Tk Bn resta au sein du CCR.

Les officiers suivants appartiennent à la D Company, 37th Tk Bn:
CO, Captain John C. McMahon
1st Platoon, Lt Klingbeil
2nd Platoon, Lt Donahue
3rd Platoon, Lt Mueller
CO, Reconn. Platoon (qui mena continuellement l'avance du CCA) 1st Lt Marion L. Harris.

________

(1) lire "La Blandinière"
(2) lire "La Mauditière"
(3) Saint-Aubin-du-Pavail
(4) Lire "Amanlis"
(5) Saint-Martin-sur-Oust
(6) Ost-Reiter-Abteilung 281
(7) coordonnées "French Lambert Zone 1 grid" indiquant le carrefour de Saint-Séverin, 2.2 kms nord de Caudan
(8 ) coordonnées "French Lambert Zone 1 grid" indiquant le secteur de Kergouaran, 3.5 kms sud-ouest de Caudan
(9) batterie 1./MaFlA 806 du Manéhuillec, 4 pièces de 12.8cm Flak 40 (M), 3.4 kms sud-ouest de Caudan
(10) lire plutôt "Kerbéban", 1.5 km sud-ouest de Caudan
(11) Le Scorff
(12) coordonnées "French Lambert Zone 1 grid" indiquant le secteur de Manéhic, 2.4 kms sud-est de Caudan
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Message  Joldan Jeu 03 Sep 2015, 22:52

Merci Jeremiah.

En fin d'année dernière, un ouvrage a été édité sur la libération de Châteaugiron à l'est de Rennes par un historien local. Son auteur me certifiait que la ville avait été libérée par la 8e division d'infanterie US le 4 août malgré les indications que je lui apportais sur le 37th TD de la 4th AD US.

Ta dernière traduction du journal du 37th TD confirme sans équivoque que les premières unités US à entrer dans Châteaugiron appartenaient bien à la division du général Wood.

Je constate que tu maîtrise bien la langue de Shakespeare  Very Happy .

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Message  Panzerfaust Ven 04 Sep 2015, 15:07

En plus, c'est pas comme si les rapports de la 8th Infantry Division n'étaient pas sur internet... (ni ceux du 37th Tank Battalion) Very Happy
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Message  jeremiah29 Ven 04 Sep 2015, 21:10

Salut !

Plus je lis sur la traversée de la Sélune... study  moins je comprends... scratch

- Dans le document "Operations of Combat Command A, 4th Armored Division, 28 juillet 1944 to 31 august", il est indiqué :

TF A :
10th Armored Infantry Battalion - (1 Co),  
A/37th Tank Battalion,  
B/489th Anti-Aircraft Artillery (Automatic Weapons) Battalion

TF B :
B/37th Tank Battalion,  
Co/10th Armored Infantry Battalion

TF C :
37th Tank Battalion - (A, B et D),  
C/704th TD Battalion,
66th Armored Field Artillery Battalion- (1 Btry),  
A/24th arm. Engineer Battalion

TF D :
D/37th Tank Battalion,  
D/25th Cavalry Reconnaissance Squadron,  
1 Btry du 66th Armored Field Artillery Battalion

"La TFA devait s'emparer du pont à Pontaubault, la TFB, le pont de Ducey, la TFC devait s'emparer d'un pont à Saint-Laurent et sécuriser le principal barrage de la rivière Sélune et la TFD devait sécuriser les barrages dans la région de Les Biards. (...) Les TFA et TFC réussirent rapidement dépassant toute opposition par la vitesse de leur progression et d’attaque.
Une opposition plus lourde fut rencontrée par les TFB et TFD à Ducey et Les Biards respectivement, mais le 1er août vers 6h00, les quatre objectifs étaient sécurisés."
(…)
"La prise des barrages à Saint-Laurent et Les Biards avant que l'ennemi ne puisse les détruire empêcha un long délai qui en aurait résulté si ces barrages avaient été détruits par l'ennemi et le terrain bas le long de la rivière inondé."
(…)
Il faut se rappeler que l' objectif D à Les Biards ne fut pas sécurisé avant 6h00 le 1er août.
"

Combats au sud de Avranches - Page 2 Sylune10

Ok pour les objectifs des TFA (Pontaubault) et TFB (Ducey), mais par contre, concernant les TFC et TFD c'est un peu le foutoir...

La TFC doit s'emparer d'un pont à Saint-Laurent et sécuriser le principal barrage de la rivière Sélune.
S’agit-il du "pont de Dorière" sur la D582 situé à 1.9 km au NE de Saint-Laurent de Terregate, en aval du barrage de Vezins, près de Bardet, ou du "pont du Bateau" sur la D78 situé à 2,9 kms au nord de ce même village, en aval du barrage de La Roche qui Boit ?

La TFD quant à elle doit sécuriser les barrages à Les Biards, or il existe bien 2 ponts au sud de la commune, mais pas de barrage...

Combats au sud de Avranches - Page 2 Ponts_10

- Le "Battalion Diary du 37th Tk Bn, July 1 - July 15, 1944" indique pour la TFC :

"La colonne de la Company C se fraya son chemin en combattant jusqu’à une opposition sur la Sélune au sud de Ducey et s’empara du pont situé là intact. Cette force devait repousser les troupes allemandes d'un champ afin de se rassembler pendant la nuit, et en quittant le champ le lendemain matin, le colonel Abrams surpris un char ennemi et décocha rapidement trois obus antichars."

Si l’on parle bien d’un pont (au sud de Ducey), aucune allusion à un quelconque barrage sur Sélune.

Combats au sud de Avranches - Page 2 Ducey_10
Il existe 2 ponts au sud de Ducey, le "pont de Signy" à Saint-Aubin-de-Terregatte, et le "pont du Bateau" à Saint-Laurent-de-Terregatte...



- Par ailleurs, dans le document "Narrative of the Attack of the 37th Tk Bn (CCA, 4th Armd Div) from Vic RAIDS to LORIENT, 27 July to 9 August 1944", le Captain Mc Mahon donne pour la D Company, donc la TFD, les indications suivantes :

- "La D Company devait progresser sur le flanc droit du Combat Command avec la mission de sécuriser le barrage sur la rivière Sélune et les ponts dans les environs."
- "L’avance de la D Company vers le sud-est se heurta à une série de batailles locales à des barrages routiers ou avec des motocyclistes isolés. Au petit hameau de La Blandinière (…)."
- "En approchant de la forêt dans les environs de Les Chéris (…)."
- "La forêt était apparemment un parc d'artillerie; un dépôt de munitions était situé à la lisière sud près de La Mauditière (…) Ils trouvèrent un char allemand tombé en panne dans le hameau de La Mauditière (…). Passés le hameau, ils continuèrent à tirer sur tout ce qu'ils pouvaient voir."
- "Bien que la carte montre une route traversant le barrage de la rivière Sélune, cela s'avéra être un chemin et la TFD y arrivant dû faire marche arrière au nord-ouest du pont vers la route principale au sud de Vezins.

A aucun moment, McMahon ne parle de Les Biards, pourtant normalement son objectif…

- Dans un document intitulé "Action at Avranches and south as related by Capt. Thomas McDonald" on trouve les indications suivantes :

"Une autre TF composée de la C/10th, la D/37th, et 3 canons d'assaut (avec de l’artillerie dans une autre colonne disponible sur appel) fila vers le sud pour s’emparer du pont barrage de Saint-Laurent-de-Terregate. À Saint-Loup, le 1st Platoon de la C/10th mis pied à terre et fit mouvement vers l’avant de la colonne pour nettoyer une certaine résistance. La colonne continua ensuite vers le sud rencontrant seulement une résistance mineure. La route était Marcilly - Chalandray - Vezins - puis vers le sud jusqu’à une hauteur à partir de laquelle le pont, le barrage et une centrale électrique, qui fourni la vallée en énergie, étaient clairement visibles."

La présence de la D/37th tank Bn indique la TFD.
Il faut noter cependant que la C/10th se trouvait normalement avec la TFB à Ducey.
Là, l’objectif de la TFD n’est donc plus Les Biards, mais de s’emparer du pont, du barrage et de la centrale électrique situés au sud de Vezins.


Et si l'objectif de la TFD était en fait le "pont de Dorière" et le barrage de Vezins, ainsi que les ponts au sud de Les Biards ?
L’objectif de la TFC aurait donc été le "pont du Bateau" et le barrage de La Roche qui Boit ?.. dès lors, quel a été son itinéraire une fois sorti d'Avranches ?.. la TFC a emprunté les routes comprises entre l'itinéraire de la TFB et celui de la TFD, peut-être en franchissant la rivière Oir par Les Chéris ?.. scratch

Combats au sud de Avranches - Page 2 Avranc10
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