la 343.Infanterie-Division...
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Yannig du 22
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la 343.Infanterie-Division...
Bonsoir à tous !..
Pour ne pas laisser Yannig faire tout le boulot sur ce forum , je poste cet article (que certains ont sûrement déjà lu ailleurs...) concernant la 343.ID :
1942 :
La 343.ID est officiellement créée le 1er octobre 1942, au camp de Grafenwöhr, dépendant du Wehrkreis XIII (région militaire) de Nüremberg. Dès le 28 septembre, le Generalleutnant Friedrich Hermann Rudolf Zickwolff en reçoit le commandement.
Ce général a déjà eu sous son commandement successivement les 227.ID, 113.ID, à la tête de laquelle il a gagné la Ritterkreuz qu’il reçoit le 2 juin 1942, et la 95.ID.
La 343.ID est destinée à la défense des côtes de la France sur le mur de l’Atlantique créé deux mois auparavant.
Cependant, même en incorporant du personnel dans quatre autres Wehrkreis (IV, V, IX et XIII), les Allemands ne réussissent à constituer que deux Infanterie-Regimenter, IR.851 et 852, et un Artillerie-Regiment à deux groupes seulement (I. et II./Art.Rgt.343). De son côté, le Pionier-Bataillon 343 ne dispose que de deux compagnies.
Le 5 novembre, la division gagne le XXV.Armeekorps stationné en Bretagne; alors même que l’équipement des hommes n’est pas achevé, certains n’ayant même pas perçu d’arme individuelle.
Dans un premier temps, la 343.ID dite Bodenstandig (statique) occupe le secteur côtier de Plouescat à Saint-Brieuc dépendant alors du XXV.AK du General der Artillerie Wilhelm Fahrmbacher. Elle est chargée de l’organisation et la défense du Küsten Verteidigung Abschitt A2 (K.V.A. A2 = secteur de défense côtière A2). Les travaux défensifs de la côte nord sont dirigés par le Fest.Pi.-Stab 9 dont le PC est à Guingamp.
Le secteur côtier compris entre Saint-Brieuc et Plouescat est ainsi à la charge du Fest.Pi.Abschn.Gr.III/9, PC situé à Plouaret.
Le 10 décembre 1942, un nouveau Corps d’Armées, le LXXXVII.AK du General der Artillerie Erich Marcks, arrive en Bretagne, installe son PC à Guingamp, et prend en charge le secteur de la côte nord compris entre le Mont Saint-Michel et Plouescat. La 343.ID passe donc ainsi sous l’autorité du LXXXVII.AK, de même que la 346.ID qui tient le secteur de Saint-Malo plus à l’est codé K.V.A. A1.
1943 :
Le 19 juillet 1943, la 343.ID s’enrichit d’un troisième Infanterie-Regiment, l’IR.898 (créé le 19 juin 1943 à Münsingen, Wehrkreis V) et d’un troisième groupe d’artillerie, prélevés sur la 266.ID qui arrive pour la remplacer dans le secteur Saint-Brieuc / Plouescat. La 266.ID perd ainsi les pièces de son II./AR.266.
Fin juillet, la 343.ID est déplacée vers le secteur de Brest afin de remplacer la nouvelle 113.ID qui vient d’y être recréée après son anéantissement à Stalingrad, et qui doit rejoindre l’Armee-Gruppe « Mitte » sur le front de l’Est. Au début d’avril 1943, la 113.ID avait elle-même remplacé la 257.ID qui stationnait dans la région de Brest depuis le mois d’octobre 1942.
La 343.ID quitte donc le LXXXVII.AK et regagne au nouveau le XXV.AK. Son nouveau secteur s’étend dorénavant de Plouescat jusqu’à l’îlot de l’aber, entre Morgat et Telgruc. Dénommé KVA B, ce secteur est divisé en quatre groupes côtiers, Küsten Verteidigung Gruppe (K.V.Gr.) . On y retrouve le K.V.Gr. Aber Vrac'h (Av), le K.V.Gr. Saint-Renan (Re), le K.V.Gr. Brest (B) et le K.V.Gr. Camaret (C). Les travaux de défense côtière sont ici à la charge du Fest.Pi.Abschn.Gr.II/9 dont le PC est installé à Guipavas.
Le Generalleutnant Zickwolff installe son PC au manoir de Kerlézérien, au sud de Landerneau. Son chef d’état-major (Ia) est l’Oberst I.G. Rudolf Kogard, le Ib est le Hauptmann Pitter, le Ic est l’Oberleutnant Albert, et le IIa, le Hauptmann Baumann.
La Nachschub-Truppen-Abteilung 343 (intendance) du Major Aich et la Nachriten-Truppen-Abteilung 343 (transmissions) du Major Dr Rössler s’établissent dans la ville elle-même. L’Oberst Heinrich Semersheim installe également le PC de l’Artillerie-Regiment 343 à Landerneau.
Le IR.851 prend position sur la côte nord, de Plouescat à Lannilis, l’Oberst Baumann installant son PC à Kerlaouen en Lesneven, tandis que le IR.852 de l’Oberst Förster occupe la côte ouest, de Ploudalmézeau à Le Conquet, son PC prenant place au château de Kervéatouz en Plouarzel, à l’ouest de Saint-Renan.
Le nouveau régiment, le IR.898 de l’Oberstleutnant Jäger, se voit affecté à la défense de la presque île de Crozon, où il installe son PC à Telgruc.
Le Pionier-Bataillon 343 du Hauptmann Ritter von Straub est mis en position dans le secteur de Plougastel et Daoulas, son PC prenant place au manoir de Keranc’hoat à Loperhet.
De plus, sept compagnies de la Festungs-Stamm Truppen XXV (troupes de Forteresse), soit environ 2 000 hommes, sont placées tactiquement sous les ordres de la 343.ID.
Le 1er août, le LXXIV.AK du General der Infanterie Erich Straube arrive en Bretagne pour remplacer le LXXXVII.AK dans le secteur Plouescat / Mont Saint-Michel. Ce dernier qui reçoit justement un nouveau Kommandeur, le General der Infanterie Gustav-Adolf von Zangen, doit rejoindre l’OB Süd en Italie. De son côté, Erich Marcks prend le commandement du LXXXIV.AK à Saint-Lô.
Le 15 août, le Pi.Btl.343 perçoit une troisième compagnie (3./Pi.Btl.343).
Le 25 août, le Generalmajor Hermann Kruse remplace le Generalleutnant Zickwolff qui a été grièvement blessé, et décèdera de ses blessures le 17 septembre 1943.
En octobre, le IR.851 perd son troisième bataillon (III./851) qui est envoyé sur le front de l’Est dans la région de Witebsk. Le 28 février 1944, ce bataillon deviendra le II./GR.7 de la 252.ID et sera dissous quatre mois plus tard en juin 1944.
A suivre l'année 1944 !..
Lo
Pour ne pas laisser Yannig faire tout le boulot sur ce forum , je poste cet article (que certains ont sûrement déjà lu ailleurs...) concernant la 343.ID :
1942 :
La 343.ID est officiellement créée le 1er octobre 1942, au camp de Grafenwöhr, dépendant du Wehrkreis XIII (région militaire) de Nüremberg. Dès le 28 septembre, le Generalleutnant Friedrich Hermann Rudolf Zickwolff en reçoit le commandement.
Ce général a déjà eu sous son commandement successivement les 227.ID, 113.ID, à la tête de laquelle il a gagné la Ritterkreuz qu’il reçoit le 2 juin 1942, et la 95.ID.
La 343.ID est destinée à la défense des côtes de la France sur le mur de l’Atlantique créé deux mois auparavant.
Cependant, même en incorporant du personnel dans quatre autres Wehrkreis (IV, V, IX et XIII), les Allemands ne réussissent à constituer que deux Infanterie-Regimenter, IR.851 et 852, et un Artillerie-Regiment à deux groupes seulement (I. et II./Art.Rgt.343). De son côté, le Pionier-Bataillon 343 ne dispose que de deux compagnies.
Le 5 novembre, la division gagne le XXV.Armeekorps stationné en Bretagne; alors même que l’équipement des hommes n’est pas achevé, certains n’ayant même pas perçu d’arme individuelle.
Dans un premier temps, la 343.ID dite Bodenstandig (statique) occupe le secteur côtier de Plouescat à Saint-Brieuc dépendant alors du XXV.AK du General der Artillerie Wilhelm Fahrmbacher. Elle est chargée de l’organisation et la défense du Küsten Verteidigung Abschitt A2 (K.V.A. A2 = secteur de défense côtière A2). Les travaux défensifs de la côte nord sont dirigés par le Fest.Pi.-Stab 9 dont le PC est à Guingamp.
Le secteur côtier compris entre Saint-Brieuc et Plouescat est ainsi à la charge du Fest.Pi.Abschn.Gr.III/9, PC situé à Plouaret.
Le 10 décembre 1942, un nouveau Corps d’Armées, le LXXXVII.AK du General der Artillerie Erich Marcks, arrive en Bretagne, installe son PC à Guingamp, et prend en charge le secteur de la côte nord compris entre le Mont Saint-Michel et Plouescat. La 343.ID passe donc ainsi sous l’autorité du LXXXVII.AK, de même que la 346.ID qui tient le secteur de Saint-Malo plus à l’est codé K.V.A. A1.
1943 :
Le 19 juillet 1943, la 343.ID s’enrichit d’un troisième Infanterie-Regiment, l’IR.898 (créé le 19 juin 1943 à Münsingen, Wehrkreis V) et d’un troisième groupe d’artillerie, prélevés sur la 266.ID qui arrive pour la remplacer dans le secteur Saint-Brieuc / Plouescat. La 266.ID perd ainsi les pièces de son II./AR.266.
Fin juillet, la 343.ID est déplacée vers le secteur de Brest afin de remplacer la nouvelle 113.ID qui vient d’y être recréée après son anéantissement à Stalingrad, et qui doit rejoindre l’Armee-Gruppe « Mitte » sur le front de l’Est. Au début d’avril 1943, la 113.ID avait elle-même remplacé la 257.ID qui stationnait dans la région de Brest depuis le mois d’octobre 1942.
La 343.ID quitte donc le LXXXVII.AK et regagne au nouveau le XXV.AK. Son nouveau secteur s’étend dorénavant de Plouescat jusqu’à l’îlot de l’aber, entre Morgat et Telgruc. Dénommé KVA B, ce secteur est divisé en quatre groupes côtiers, Küsten Verteidigung Gruppe (K.V.Gr.) . On y retrouve le K.V.Gr. Aber Vrac'h (Av), le K.V.Gr. Saint-Renan (Re), le K.V.Gr. Brest (B) et le K.V.Gr. Camaret (C). Les travaux de défense côtière sont ici à la charge du Fest.Pi.Abschn.Gr.II/9 dont le PC est installé à Guipavas.
Le Generalleutnant Zickwolff installe son PC au manoir de Kerlézérien, au sud de Landerneau. Son chef d’état-major (Ia) est l’Oberst I.G. Rudolf Kogard, le Ib est le Hauptmann Pitter, le Ic est l’Oberleutnant Albert, et le IIa, le Hauptmann Baumann.
La Nachschub-Truppen-Abteilung 343 (intendance) du Major Aich et la Nachriten-Truppen-Abteilung 343 (transmissions) du Major Dr Rössler s’établissent dans la ville elle-même. L’Oberst Heinrich Semersheim installe également le PC de l’Artillerie-Regiment 343 à Landerneau.
Le IR.851 prend position sur la côte nord, de Plouescat à Lannilis, l’Oberst Baumann installant son PC à Kerlaouen en Lesneven, tandis que le IR.852 de l’Oberst Förster occupe la côte ouest, de Ploudalmézeau à Le Conquet, son PC prenant place au château de Kervéatouz en Plouarzel, à l’ouest de Saint-Renan.
Le nouveau régiment, le IR.898 de l’Oberstleutnant Jäger, se voit affecté à la défense de la presque île de Crozon, où il installe son PC à Telgruc.
Le Pionier-Bataillon 343 du Hauptmann Ritter von Straub est mis en position dans le secteur de Plougastel et Daoulas, son PC prenant place au manoir de Keranc’hoat à Loperhet.
De plus, sept compagnies de la Festungs-Stamm Truppen XXV (troupes de Forteresse), soit environ 2 000 hommes, sont placées tactiquement sous les ordres de la 343.ID.
Le 1er août, le LXXIV.AK du General der Infanterie Erich Straube arrive en Bretagne pour remplacer le LXXXVII.AK dans le secteur Plouescat / Mont Saint-Michel. Ce dernier qui reçoit justement un nouveau Kommandeur, le General der Infanterie Gustav-Adolf von Zangen, doit rejoindre l’OB Süd en Italie. De son côté, Erich Marcks prend le commandement du LXXXIV.AK à Saint-Lô.
Le 15 août, le Pi.Btl.343 perçoit une troisième compagnie (3./Pi.Btl.343).
Le 25 août, le Generalmajor Hermann Kruse remplace le Generalleutnant Zickwolff qui a été grièvement blessé, et décèdera de ses blessures le 17 septembre 1943.
En octobre, le IR.851 perd son troisième bataillon (III./851) qui est envoyé sur le front de l’Est dans la région de Witebsk. Le 28 février 1944, ce bataillon deviendra le II./GR.7 de la 252.ID et sera dissous quatre mois plus tard en juin 1944.
A suivre l'année 1944 !..
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
rien à redire, bon travail!
266 ID
266 ID
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
Age : 54
Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Bonjour,
pour ceux que cela intéresse...
http://handle.dtic.mil/100.2/ADA438113
bab
pour ceux que cela intéresse...
http://handle.dtic.mil/100.2/ADA438113
bab
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Salut Bab !..
Merci pour le lien (même si je le possèdes déjà..)
Ce doc illustre bien le fait qu'il faut parfois prendre les Military Studies "avec des pincettes" : la preuve la plus flagrante, parmi de plus bénignes, en est que l'Oberst Kögard indique que ses deux Gren.Rgt sont les 951 et 952, au lieu de 851 et 852...
Lo
Merci pour le lien (même si je le possèdes déjà..)
Ce doc illustre bien le fait qu'il faut parfois prendre les Military Studies "avec des pincettes" : la preuve la plus flagrante, parmi de plus bénignes, en est que l'Oberst Kögard indique que ses deux Gren.Rgt sont les 951 et 952, au lieu de 851 et 852...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
la 343. INFANTERIE-DIVISION
Bonjour à touis
Je cherche des renseignements sur l'attaque par le maquis dont a été victime le général Zickwolff le 25 août 1943. Il est décédé de ses blessures le 19 septembre suivant.
Où a eu lieu l'attaque ? dans quelles circonstances ?
Alain
Je cherche des renseignements sur l'attaque par le maquis dont a été victime le général Zickwolff le 25 août 1943. Il est décédé de ses blessures le 19 septembre suivant.
Où a eu lieu l'attaque ? dans quelles circonstances ?
Alain
alain- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 23/09/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Salut Alain !..
J'ai aussi cherché des réponses à cette question : résultat des courses : jusqu'à présent, je n'ai trouvé personne qui sache vraiment !..
Lo
J'ai aussi cherché des réponses à cette question : résultat des courses : jusqu'à présent, je n'ai trouvé personne qui sache vraiment !..
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
C'est dommage, en plus je suis sûr que c'est relaté dans ce que j'appelle un livre de village.Dans quel secteur était situé la 343. ID à cette époque?
Panzerfaust- Admin
- Nombre de messages : 1292
Age : 37
Localisation : EPINIAC (35)
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
jeremiah29 a écrit:
Fin juillet, la 343.ID est déplacée vers le secteur de Brest afin de remplacer la nouvelle 113.ID qui vient d’y être recréée après son anéantissement à Stalingrad, et qui doit rejoindre l’Armee-Gruppe « Mitte » sur le front de l’Est. Au début d’avril 1943, la 113.ID avait elle-même remplacé la 257.ID qui stationnait dans la région de Brest depuis le mois d’octobre 1942.
La 343.ID quitte donc le LXXXVII.AK et regagne au nouveau le XXV.AK. Son nouveau secteur s’étend dorénavant de Plouescat jusqu’à l’îlot de l’aber, entre Morgat et Telgruc. Dénommé KVA B, ce secteur est divisé en quatre groupes côtiers, Küsten Verteidigung Gruppe (K.V.Gr.) . On y retrouve le K.V.Gr. Aber Vrac'h (Av), le K.V.Gr. Saint-Renan (Re), le K.V.Gr. Brest (B) et le K.V.Gr. Camaret (C). Les travaux de défense côtière sont ici à la charge du Fest.Pi.Abschn.Gr.II/9 dont le PC est installé à Guipavas.
Le Generalleutnant Zickwolff installe son PC au manoir de Kerlézérien, au sud de Landerneau. Son chef d’état-major (Ia) est l’Oberst I.G. Rudolf Kogard, le Ib est le Hauptmann Pitter, le Ic est l’Oberleutnant Albert, et le IIa, le Hauptmann Baumann.
La Nachschub-Truppen-Abteilung 343 (intendance) du Major Aich et la Nachriten-Truppen-Abteilung 343 (transmissions) du Major Dr Rössler s’établissent dans la ville elle-même. L’Oberst Heinrich Semersheim installe également le PC de l’Artillerie-Regiment 343 à Landerneau.
Le IR.851 prend position sur la côte nord, de Plouescat à Lannilis, l’Oberst Baumann installant son PC à Kerlaouen en Lesneven, tandis que le IR.852 de l’Oberst Förster occupe la côte ouest, de Ploudalmézeau à Le Conquet, son PC prenant place au château de Kervéatouz en Plouarzel, à l’ouest de Saint-Renan.
Le nouveau régiment, le IR.898 de l’Oberstleutnant Jäger, se voit affecté à la défense de la presque île de Crozon, où il installe son PC à Telgruc.
Le Pionier-Bataillon 343 du Hauptmann Ritter von Straub est mis en position dans le secteur de Plougastel et Daoulas, son PC prenant place au manoir de Keranc’hoat à Loperhet.
De plus, sept compagnies de la Festungs-Stamm Truppen XXV (troupes de Forteresse), soit environ 2 000 hommes, sont placées tactiquement sous les ordres de la 343.ID.
Le 1er août, le LXXIV.AK du General der Infanterie Erich Straube arrive en Bretagne pour remplacer le LXXXVII.AK dans le secteur Plouescat / Mont Saint-Michel. Ce dernier qui reçoit justement un nouveau Kommandeur, le General der Infanterie Gustav-Adolf von Zangen, doit rejoindre l’OB Süd en Italie. De son côté, Erich Marcks prend le commandement du LXXXIV.AK à Saint-Lô.
Le 15 août, le Pi.Btl.343 perçoit une troisième compagnie (3./Pi.Btl.343).
Le 25 août, le Generalmajor Hermann Kruse remplace le Generalleutnant Zickwolff qui a été grièvement blessé, et décèdera de ses blessures le 17 septembre 1943.
Salut Panzerfaust !..
Il suffit de lire mon post précédent !..
Le PC du Generalleutnant Zickwolff se situait à Landerneau...
Malheureusement, j'ai recherché trace de cet évènement dans des bouquins concernant les mémoires des résistants du secteur et je n'ai rien trouvé non plus... Pas d'anectodes, rien !!! Ce qui assez étrange tout de même : les "attentats" des résistants contre des officiers supérieurs allemands sont en général bien connus !!.. Ce qui me laisse perplexe au sujet d'un acte de la Résistance...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Toutes mes excuses j'étais resté sur le message d'Alain et ta réponse tout en oubliant de relire ton message qui contenait toutes les infos.
Il reste une solutions qui te coutera des enveloppes et des timbres... Tu écris à toutes les associations d'anciens combattants du secteur...
Il reste une solutions qui te coutera des enveloppes et des timbres... Tu écris à toutes les associations d'anciens combattants du secteur...
Panzerfaust- Admin
- Nombre de messages : 1292
Age : 37
Localisation : EPINIAC (35)
Date d'inscription : 24/04/2008
la 343° INFANTERIE-DIVISION
bonjour à tous
j'ai posé la question à propos du général Zickwolff sur le forum du lexikon der Wehrmacht.
Voici la réponse
Le général Zickwolff a été victime d'un accident de voiture en Bretagne (lieu non précisé) et est décédé le 17 septembre 1944 à l'hôpital militaire de Tübingen. (et non le 17 septembre 1943 comme d'autres sources l'indiquent)
Voilà pour le moment
affaire à suivre
Alain
j'ai posé la question à propos du général Zickwolff sur le forum du lexikon der Wehrmacht.
Voici la réponse
Le général Zickwolff a été victime d'un accident de voiture en Bretagne (lieu non précisé) et est décédé le 17 septembre 1944 à l'hôpital militaire de Tübingen. (et non le 17 septembre 1943 comme d'autres sources l'indiquent)
Voilà pour le moment
affaire à suivre
Alain
alain- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 23/09/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Salut Alain !..
En 1944 ?.. Il serait donc « mort de ses blessures » plus d'un an après son accident !..
Je pense qu’il y a une erreur !..
L’ensemble des sujets consacrés à Zickwolff donne sa mort en 1943 !..
Seul sur le forum d’Axis-History, un témoignage donne aussi l’année 1944 :
http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=5&t=15928&start=0&st=0&sk=t&sd=a
« Born 1 August 1893 in Bayreuth; Entered the Army as a Fahnenjunker, 1 July 1908; Leutnant in Infanterie-Regiment König Wilhelm I (6. Württembergisches) Nr.124, 19 November 1909 (Patent 19 November 1907); Reichsheer; Commander of Infantry Regiment 119, 6 October 1936; Landwehr Commander Mülheim/Ruhr, 1 April 1939; Oberstleutnant, 1 April 1934; Oberst, 1 January 1936; Generalmajor, 1 October 1939; Generalleutnant, 1 October 1941; World War II: Commander of the 227th Infantry Division, 1 September 1939-12 April 1941 (except for period when von Wachter was in command); Commander of the 113th Infantry Division, 4 June 1941; Commander of the 95th Infantry Division, 10 May 1942-27 September 1942; Commander of the 343rd Infantry Division, 28 September 1942-25 August 1943 (severely wounded on this date). Died from his wounds on 17 September 1943 (Kielig gives 1943 while Fellgiebel gives 1944 as the year of his death). »
http://www.feldgrau.net/forum/viewtopic.php?f=26&t=3064
Sur cette liste d’officiers supérieurs classés par cause de décès, on retrouve aussi la mort de Zickwolff le 17.09.43... Cause : « tué par une action ennemie ou décédé du fait de blessure » :
http://www.geocities.com/~orion47/CROISIER/Wehrmacht_Casualties.htm
J’ai du mal à croire que tout ce petit monde serait dans le faux !..
Il doit bien exister un acte de décès de Zickwolff quelque part…
Lo
En 1944 ?.. Il serait donc « mort de ses blessures » plus d'un an après son accident !..
Je pense qu’il y a une erreur !..
L’ensemble des sujets consacrés à Zickwolff donne sa mort en 1943 !..
Seul sur le forum d’Axis-History, un témoignage donne aussi l’année 1944 :
http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=5&t=15928&start=0&st=0&sk=t&sd=a
« Born 1 August 1893 in Bayreuth; Entered the Army as a Fahnenjunker, 1 July 1908; Leutnant in Infanterie-Regiment König Wilhelm I (6. Württembergisches) Nr.124, 19 November 1909 (Patent 19 November 1907); Reichsheer; Commander of Infantry Regiment 119, 6 October 1936; Landwehr Commander Mülheim/Ruhr, 1 April 1939; Oberstleutnant, 1 April 1934; Oberst, 1 January 1936; Generalmajor, 1 October 1939; Generalleutnant, 1 October 1941; World War II: Commander of the 227th Infantry Division, 1 September 1939-12 April 1941 (except for period when von Wachter was in command); Commander of the 113th Infantry Division, 4 June 1941; Commander of the 95th Infantry Division, 10 May 1942-27 September 1942; Commander of the 343rd Infantry Division, 28 September 1942-25 August 1943 (severely wounded on this date). Died from his wounds on 17 September 1943 (Kielig gives 1943 while Fellgiebel gives 1944 as the year of his death). »
http://www.feldgrau.net/forum/viewtopic.php?f=26&t=3064
Sur cette liste d’officiers supérieurs classés par cause de décès, on retrouve aussi la mort de Zickwolff le 17.09.43... Cause : « tué par une action ennemie ou décédé du fait de blessure » :
http://www.geocities.com/~orion47/CROISIER/Wehrmacht_Casualties.htm
J’ai du mal à croire que tout ce petit monde serait dans le faux !..
Il doit bien exister un acte de décès de Zickwolff quelque part…
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
343. ID, Zickwolf
Bonjour,
selon la website www.das-ritterkreuz.de ,à laquelle on peut normalement faire confiance, donne comme date de sa mort aussi le 21. Septembre 1944.
Salut, Heydebrand
selon la website www.das-ritterkreuz.de ,à laquelle on peut normalement faire confiance, donne comme date de sa mort aussi le 21. Septembre 1944.
Salut, Heydebrand
Heydebrand- Nombre de messages : 143
Date d'inscription : 12/09/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Heydebrand a écrit:Bonjour,
selon la website www.das-ritterkreuz.de ,à laquelle on peut normalement faire confiance, donne comme date de sa mort aussi le 21. Septembre 1944.
Salut, Heydebrand
17 septembre 1944, pas 21 septembre, Heydebrand !..
C'est peut-être là que Alain a trouvé l'info...
Bref, qui croire maintenant ?..
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Zickwolf
Bien sur, le 17., excusez ma faute!
Heydebrand- Nombre de messages : 143
Date d'inscription : 12/09/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
bab a écrit:Bonjour,
pour ceux que cela intéresse...
http://handle.dtic.mil/100.2/ADA438113
bab
Bonsoir !..
Tant qu'à être dans les traductions , je me suis dit pourquoi pas celle de la Military Study indiqué en lien par Bab, c'est-à-dire la MS B-427 intitulée "Brest - 343.Infanterie-Division (mai - 18 septembre 1944)" par Rudolf Kogard, Oberst i.G. a.D.
MS # B-427
Brest - 343.Infanterie-Division (mai - 18 septembre 1944)
Par Rudolf Kogard, Oberst i.G. a.D.
A. De l’installation du mur de l’Atlantique au commencement de l’invasion.
1. L’occupation en général :
Dans le monde, on parlait d'un solide mur de l'Atlantique allemand déjà à l'époque où il n'existait même pas encore. Il est vrai, la côte de l'Atlantique avait toujours été occupée depuis la fin de la guerre franco-allemande en 1940, mais les fortifications étaient limitées à seulement quelques points importants.
En Bretagne, les forces d'occupation changeaient constamment ; les unités qui étaient intactes étaient - au milieu de 1941 - envoyées à l'Est et remplacées par des troupes de là-bas, qui avaient besoin d’être rafraîchies. Leur objectif principal était le rétablissement de leur complète force de combat, car elles devraient être engagés à nouveau à l'Est. Par conséquent, en dehors de la formation et les loisirs, elles étaient - comme on peut facilement le comprendre - pas très intéressées par le développement du mur de l'Atlantique, d'autant que la majorité des troupes ne s'attendaient pas à une invasion alliée avant l'automne de 1942.
Depuis qu’à l'époque, le haut commandement de l'armée de Terre allemande avait renoncé à l'espoir d'une fin rapide de la campagne de Russie et, partant de là, avait dû compter avec une invasion alliée de l'Occident à plus ou moins brève échéance, les ordres avaient été donnés en 1942 pour les principaux changements suivants dans le système de défense du Mur de l'Atlantique:
a. Une occupation permanente de la côte de l'Atlantique par les unités spécialement organisées à cet effet - dite "divisions de garnison",
b. une amélioration systématique de la côte apportée par les garnisons,
c. augmentation de l'efficacité des opérations de la part des garnisons, au moyen d’attributions d'armes supplémentaires, en fonction de l'importance des secteurs respectifs. Ces armes étaient maniées par des troupes de forteresse en stationnement en permanent, qui devaient rester dans les mêmes localités, même lorsque les divisions de sécurité étaient remplacées.
Ces mesures firent que les troupes de la garnison gagnèrent une bonne connaissance de l'environnement et devinrent convaincu que chaque amélioration des fortifications se traduirait par une amélioration de leurs propres conditions de combat.
Lorsque, à la fin de 1942, la 343.Infanterie-Division, nouvellement activée, arriva sur la côte nord de la Bretagne, afin de prendre en charge le secteur de Saint-Brieuc, à Plouescat (à l'ouest de Morlaix), elle était composée de seulement deux régiments d'infanterie de trois bataillons chacun, quatre batteries, deux compagnies du génie et un bataillon de transmissions. L'armement et le matériel n'étaient pas au complet ; de nombreux hommes ne possédaient toujours pas d'armes à feu.
Quand la formation et l’entraînement à la défense de la division fut achevé et que le Haut-Commandement de l'AOK 7 s’était rendu compte que l'occupation de l'important port de Brest devrait également être affecté à un détachement permanent de troupes, la 343.Infanterie-division fut, au milieu de 1943, transférée et mise en position dans le secteur de Plouescat (à l'ouest de Morlaix), jusqu'à et y compris la presqu'île de Crozon, et renforcée par un troisième régiment d'infanterie pour cette tâche importante. Les perspectives furent entreprises concernant l'arrivée du troisième bataillon d'artillerie, et la troisième compagnie du génie.
Il était généralement présumé que les Alliés envahiraient avec le plus grand engagement possible d’hommes et de matériels. Nous devions donc nous préparer à cette bataille et étions convaincus que notre faiblesse en matériel pouvait être équilibrée par des mesures préparatoires. Nos troupes savaient que chaque coup de pelle et chaque progrès réalisé à l’entraînement améliorait leurs chances de victoire. Les ordres furent publiés et réalisés en considération de ces faits.
A suivre...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Salut !..
La suite :
2. Sélection de la ligne de défense et technique de construction.
Nous savions que la majeure partie des armées d’invasion alliées ne pouvaient être transportée que par voie maritime. L'ennemi devrait être engagé au combat aux endroits où sa position serait la plus défavorable, c'est-à-dire avant de débarquer. Par conséquent, là où les conditions de débarquement étaient favorables, nous avions installé des positions de combat et déterminé la force des troupes occupantes, l'armement, les constructions techniques et le ravitaillement en fonction de l'importance des localités respectives. Compte tenu des forces à notre disposition et la longueur de la côte, il était seulement possible d'occuper des points isolés et d’observer simplement le terrain intermédiaire.
La construction technique était censée servir le double objectif suivant :
a. La protection de nos propres forces d'occupation, de l'armement et du ravitaillement contre les effets du feu ennemi,
b. entraver la progression de l'ennemi au moyen d'obstacles contre les engins de débarquement, aussi bien par des réseaux de barbelés et des champs de mines contre les troupes de combat, que par la mise en place d'obstacles sous forme de pieux dans des secteurs appropriés à des atterrissages de troupes parachutistes.
La relève des forces d'occupation rendait nécessaire de garantir la durabilité des constructions techniques. Par conséquent, un officier de construction - agissant en tant que chef d’état-major de forteresse - était définitivement affecté à chaque secteur de la division. Le contrôle suprême des fortifications côtières restait aux mains du quartier général du Corps.
Nous supposions que le débarquement aurait lieu à marée haute, car cela permettrait aux péniches de débarquement de transporter les troupes d’assaut à couvert aussi près que possible de nos positions de combat. Par conséquent, les obstacles contre les engins de débarquement avaient été mis en place sur la ligne de marée la plus haute. Quand, après l'arrivée de Rommel en Bretagne, il fut souligné qu'il y avait une possibilité que l'ennemi puisse préférer faire face à notre feu défensif sur une plus longue distance plutôt que de rencontrer nos obstacles à marée haute, nous dûmes commencer à ériger de nouvelles lignes d’obstacles contre des débarquements à marée basse, ce qui, en raison du manque de temps et de matériel, était possible seulement à quelques endroits.
Le plus angoissant problème des constructions techniques était l'impossibilité d’un camouflage approprié. Malgré notre conscience de son importance et d’efforts plus importants, nous n'avions pas réussi à suffisamment camoufler les abris en béton et les obstacles aquatiques aux reconnaissance aériennes de l'ennemi. Nous devions donc présumer que l'ennemi était entièrement renseigné sur nos fortifications.
Le grand manque de matériel avait des effets négatifs sur les constructions. Les besoins mensuels les plus modérés du secteur de défense côtière de la 343.Infanterie-division nécessitaient 40 trains de béton, dont même pas la moitié étaient généralement apportés. Cela était dû - non pas tant à l'absence de béton - mais aux difficultés du transport ferroviaire, causées par l'activité des forces aériennes alliées et aux actes de sabotage perpétrés par le Mouvement de Résistance Française. Les dotations de béton étaient réalisées conformément à l'importance des fortifications respectives. Jusqu'en 1943, les trois branches de la Wehrmacht opéraient de façon indépendante, ce qui fit que ces exigences ne furent pas suffisamment prises en considération et qu’il arriva que dans les constructions navales, des latrines furent fortifiées avec du béton, alors que dans le même temps, des armes de défense sur la côte pourrait ne purent pas être encore protégées par du béton. Après la fin de 1943, cet état de fait changea, quand l’état-major général du Corps reçut le contrôle suprême des branches de la Wehrmacht.
Les champs de mines jouaient un rôle important dans les fortifications. Ils étaient censés être le principal moyen de rendre les brèches dans nos fortifications impraticables. Le GFM Rommel ordonna le minage d’une bande côtière large de 800 mètres en moyenne. Comme les mines disponibles n’étaient pas suffisantes pour d’aussi larges secteurs, nous avions établi des champs de mines factices, c'est-à-dire que nous avions tout simplement clôturé un secteur et installé des pancartes de danger.
Cela fut réalisé avec le véritable plan de pose de mines par la suite. Bien sûr, plus d’une unité interpréta mal cette méthode et tout naturellement - sans la moindre pensée de trahison - autorisa temporairement la population à mener leurs vaches en pâturage à ces endroits. Les champs de mines factices influaient également sur la récolte des algues à un degré considérable. Le commandement de l'armée allemande était tributaire de ce matériau, mais les champs de mines factices éliminaient d’importantes zones qui auraient pu être utilisés pour la production d'algues.
La défense de la côte et les constructions techniques étaient gênées par l'ensablement, qui touchait principalement l’armement et les obstacles aquatiques.
A suivre...
Lo
La suite :
2. Sélection de la ligne de défense et technique de construction.
Nous savions que la majeure partie des armées d’invasion alliées ne pouvaient être transportée que par voie maritime. L'ennemi devrait être engagé au combat aux endroits où sa position serait la plus défavorable, c'est-à-dire avant de débarquer. Par conséquent, là où les conditions de débarquement étaient favorables, nous avions installé des positions de combat et déterminé la force des troupes occupantes, l'armement, les constructions techniques et le ravitaillement en fonction de l'importance des localités respectives. Compte tenu des forces à notre disposition et la longueur de la côte, il était seulement possible d'occuper des points isolés et d’observer simplement le terrain intermédiaire.
La construction technique était censée servir le double objectif suivant :
a. La protection de nos propres forces d'occupation, de l'armement et du ravitaillement contre les effets du feu ennemi,
b. entraver la progression de l'ennemi au moyen d'obstacles contre les engins de débarquement, aussi bien par des réseaux de barbelés et des champs de mines contre les troupes de combat, que par la mise en place d'obstacles sous forme de pieux dans des secteurs appropriés à des atterrissages de troupes parachutistes.
La relève des forces d'occupation rendait nécessaire de garantir la durabilité des constructions techniques. Par conséquent, un officier de construction - agissant en tant que chef d’état-major de forteresse - était définitivement affecté à chaque secteur de la division. Le contrôle suprême des fortifications côtières restait aux mains du quartier général du Corps.
Nous supposions que le débarquement aurait lieu à marée haute, car cela permettrait aux péniches de débarquement de transporter les troupes d’assaut à couvert aussi près que possible de nos positions de combat. Par conséquent, les obstacles contre les engins de débarquement avaient été mis en place sur la ligne de marée la plus haute. Quand, après l'arrivée de Rommel en Bretagne, il fut souligné qu'il y avait une possibilité que l'ennemi puisse préférer faire face à notre feu défensif sur une plus longue distance plutôt que de rencontrer nos obstacles à marée haute, nous dûmes commencer à ériger de nouvelles lignes d’obstacles contre des débarquements à marée basse, ce qui, en raison du manque de temps et de matériel, était possible seulement à quelques endroits.
Le plus angoissant problème des constructions techniques était l'impossibilité d’un camouflage approprié. Malgré notre conscience de son importance et d’efforts plus importants, nous n'avions pas réussi à suffisamment camoufler les abris en béton et les obstacles aquatiques aux reconnaissance aériennes de l'ennemi. Nous devions donc présumer que l'ennemi était entièrement renseigné sur nos fortifications.
Le grand manque de matériel avait des effets négatifs sur les constructions. Les besoins mensuels les plus modérés du secteur de défense côtière de la 343.Infanterie-division nécessitaient 40 trains de béton, dont même pas la moitié étaient généralement apportés. Cela était dû - non pas tant à l'absence de béton - mais aux difficultés du transport ferroviaire, causées par l'activité des forces aériennes alliées et aux actes de sabotage perpétrés par le Mouvement de Résistance Française. Les dotations de béton étaient réalisées conformément à l'importance des fortifications respectives. Jusqu'en 1943, les trois branches de la Wehrmacht opéraient de façon indépendante, ce qui fit que ces exigences ne furent pas suffisamment prises en considération et qu’il arriva que dans les constructions navales, des latrines furent fortifiées avec du béton, alors que dans le même temps, des armes de défense sur la côte pourrait ne purent pas être encore protégées par du béton. Après la fin de 1943, cet état de fait changea, quand l’état-major général du Corps reçut le contrôle suprême des branches de la Wehrmacht.
Les champs de mines jouaient un rôle important dans les fortifications. Ils étaient censés être le principal moyen de rendre les brèches dans nos fortifications impraticables. Le GFM Rommel ordonna le minage d’une bande côtière large de 800 mètres en moyenne. Comme les mines disponibles n’étaient pas suffisantes pour d’aussi larges secteurs, nous avions établi des champs de mines factices, c'est-à-dire que nous avions tout simplement clôturé un secteur et installé des pancartes de danger.
Cela fut réalisé avec le véritable plan de pose de mines par la suite. Bien sûr, plus d’une unité interpréta mal cette méthode et tout naturellement - sans la moindre pensée de trahison - autorisa temporairement la population à mener leurs vaches en pâturage à ces endroits. Les champs de mines factices influaient également sur la récolte des algues à un degré considérable. Le commandement de l'armée allemande était tributaire de ce matériau, mais les champs de mines factices éliminaient d’importantes zones qui auraient pu être utilisés pour la production d'algues.
La défense de la côte et les constructions techniques étaient gênées par l'ensablement, qui touchait principalement l’armement et les obstacles aquatiques.
A suivre...
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Bonjour !..
Suite de la MS # B-427
3. Armement.
Déjà à l'époque où les divisions de terrain - qui, en comparaison avec les divisions de garnison, étaient mieux armées - étaient stationnées sur la côte, il était évident que l'armement autorisé n’était pas suffisant pour la défense de la côte. Par conséquent, les points fortifiés et des poches de résistance furent - en fonction de leur importance respective - renforcés d’armes locales supplémentaires (canons antichars et mitrailleuses), qui étaient servies par un personnel spécialement formé : les troupes de forteresse. Ces troupes étaient - à des fins tactiques - subordonnées aux divisions de garnison et demeuraient avec leurs armes, même lorsque les troupes d'occupation étaient relevées.
La 343.ID possédait sur son secteur un bataillon de troupes de forteresse à sept compagnies, soit environ 2000 hommes.
Bien que l'idée d’armes locales supplémentaires fusse bonne, elle avait un inconvénient de taille, dans la mesure où ces armes - en raison de la pénurie généralement connue de matériel - ne pourraient être attribuées seulement que par degrés. Ainsi, les canons antichar de petit calibre, qui étaient les plus faciles à obtenir, furent installés aux meilleurs endroits possibles de débarquement et placés sous béton. Puis, au cours du temps, quand il devint possible d'attribuer des canons antichar moyens et - peu avant l'invasion - même des armes antichars de gros calibre, vers les secteurs, il ne fut plus possible de remplacer les canons antichar de petit calibre par ceux-ci, car les constructions en béton étaient trop petites et les meilleurs points de défense furent bloqués. En raison de la pénurie de béton et du manque de temps, il n'était pas possible de raser les bunkers en béton, en particulier, depuis que l'invasion ennemie était attendue à tout moment. Cela aboutit à un véritable patchwork, qui empêcha une efficacité optimale de nos armes.
4. Communications.
Il était de la plus haute importance pour le commandement d’être correctement informé par les moyens les plus rapides sur toutes les actions de l'ennemi. Chaque soldat savait que c'était la seule façon d'indiquer la bonne manière de commander, ce qui l’aiderait donc lui aussi. "Le premier rapport sur l'attaque de l'ennemi est le plus important !". Cette idée était martelée à toutes les troupes. Ces rapports devaient être faits par des moyens sûrs, sans affaiblir les forces d'occupation par l'envoi de coureurs. Nous ne comptions pas sur les connexions en tube (téléphone) pendant le combat, par conséquent, la pose de câbles souterrains avait déjà commencé tôt. Ceux-ci se trouvaient de 1/2 à 2 mètres de profondeur, en fonction de la distance par rapport à la principale ligne de résistance et de l'importance de la localité. La pose du câble était préjudiciable, dans la mesure où l'ennemi - par le biais de la reconnaissance aérienne - découvrait les liaisons de notre système de défense ; le camouflage était impossible. Les effets du réseau de câbles souterrains étaient également préjudiciables à cause des fréquents changements de limites de secteur, dans la mesure où de nombreux postes de commandement devaient rester à des endroits défavorables.
Un service de pigeon voyageur avait été créé dans les points forts les plus importants.
5. Ravitaillement.
Depuis, qu’en cas de combat, nous ne pourrions pas compter sur l’apport de matériel nécessaire, même les plus petites des fortifications se voyaient suffisamment dotées en approvisionnements pour plusieurs jours de combat.
Des munitions, de la nourriture, des vêtements, du carburant et de l'eau furent attribués conformément à l'importance de la fortification et à la disponibilité du matériel, et pour des raisons de sécurité, furent stockés, - et protégés autant que possible contre les fragments d‘obus, à plusieurs endroits. L'humidité nuisible rendait nécessaire de constamment vérifier et fréquemment déplacer ces fournitures.
Lo
Suite de la MS # B-427
3. Armement.
Déjà à l'époque où les divisions de terrain - qui, en comparaison avec les divisions de garnison, étaient mieux armées - étaient stationnées sur la côte, il était évident que l'armement autorisé n’était pas suffisant pour la défense de la côte. Par conséquent, les points fortifiés et des poches de résistance furent - en fonction de leur importance respective - renforcés d’armes locales supplémentaires (canons antichars et mitrailleuses), qui étaient servies par un personnel spécialement formé : les troupes de forteresse. Ces troupes étaient - à des fins tactiques - subordonnées aux divisions de garnison et demeuraient avec leurs armes, même lorsque les troupes d'occupation étaient relevées.
La 343.ID possédait sur son secteur un bataillon de troupes de forteresse à sept compagnies, soit environ 2000 hommes.
Bien que l'idée d’armes locales supplémentaires fusse bonne, elle avait un inconvénient de taille, dans la mesure où ces armes - en raison de la pénurie généralement connue de matériel - ne pourraient être attribuées seulement que par degrés. Ainsi, les canons antichar de petit calibre, qui étaient les plus faciles à obtenir, furent installés aux meilleurs endroits possibles de débarquement et placés sous béton. Puis, au cours du temps, quand il devint possible d'attribuer des canons antichar moyens et - peu avant l'invasion - même des armes antichars de gros calibre, vers les secteurs, il ne fut plus possible de remplacer les canons antichar de petit calibre par ceux-ci, car les constructions en béton étaient trop petites et les meilleurs points de défense furent bloqués. En raison de la pénurie de béton et du manque de temps, il n'était pas possible de raser les bunkers en béton, en particulier, depuis que l'invasion ennemie était attendue à tout moment. Cela aboutit à un véritable patchwork, qui empêcha une efficacité optimale de nos armes.
4. Communications.
Il était de la plus haute importance pour le commandement d’être correctement informé par les moyens les plus rapides sur toutes les actions de l'ennemi. Chaque soldat savait que c'était la seule façon d'indiquer la bonne manière de commander, ce qui l’aiderait donc lui aussi. "Le premier rapport sur l'attaque de l'ennemi est le plus important !". Cette idée était martelée à toutes les troupes. Ces rapports devaient être faits par des moyens sûrs, sans affaiblir les forces d'occupation par l'envoi de coureurs. Nous ne comptions pas sur les connexions en tube (téléphone) pendant le combat, par conséquent, la pose de câbles souterrains avait déjà commencé tôt. Ceux-ci se trouvaient de 1/2 à 2 mètres de profondeur, en fonction de la distance par rapport à la principale ligne de résistance et de l'importance de la localité. La pose du câble était préjudiciable, dans la mesure où l'ennemi - par le biais de la reconnaissance aérienne - découvrait les liaisons de notre système de défense ; le camouflage était impossible. Les effets du réseau de câbles souterrains étaient également préjudiciables à cause des fréquents changements de limites de secteur, dans la mesure où de nombreux postes de commandement devaient rester à des endroits défavorables.
Un service de pigeon voyageur avait été créé dans les points forts les plus importants.
5. Ravitaillement.
Depuis, qu’en cas de combat, nous ne pourrions pas compter sur l’apport de matériel nécessaire, même les plus petites des fortifications se voyaient suffisamment dotées en approvisionnements pour plusieurs jours de combat.
Des munitions, de la nourriture, des vêtements, du carburant et de l'eau furent attribués conformément à l'importance de la fortification et à la disponibilité du matériel, et pour des raisons de sécurité, furent stockés, - et protégés autant que possible contre les fragments d‘obus, à plusieurs endroits. L'humidité nuisible rendait nécessaire de constamment vérifier et fréquemment déplacer ces fournitures.
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Salut !..
Suite :
6. Principes directeurs pour la conduite de la bataille.
Conscients du fait que la supériorité de l’ennemi attendue en hommes et en matériel se ferait sentir en particulier au cours des combats sur le continent, nous savions que nous devions faire tout ce qui était en notre pouvoir pour empêcher l'ennemi de débarquer. Une telle invasion comporterait certains moments de faiblesse, et pendant ces périodes, nous devions engager le combat contre l'ennemi.
Les Alliés avaient l'avantage de choisir le moment et le lieu de débarquement, ce qui leur donnait une supériorité de puissance de feu. Nous avions en notre faveur les positions améliorées et une connaissance approfondie du terrain. Chaque soldat savait que sa position côtière permettait des conditions de combat qui étaient les plus favorables que l'on puisse attendre à tout autre point. Par conséquent, le principe directeur était : "Combattez jusqu’au bout dans les positions côtières ; il n'y a pas de conduite flexible de la bataille, comme à l'Est".
Chaque unité, qui était affectée à la côte pour les opérations de défense, avait besoin de ses propres réserves de contre-attaques, lesquelles - en raison de la supériorité aérienne de l'ennemi - devaient être placées à disposition aussi près que possible de la ligne de front ; mais pas trop près pour ne pas être touchées, en même temps, par le feu destructeur ennemi. Par conséquent, les réserves étaient gardées à disposition dans des abris fortifiés en contact et dans des positions en arrière.
Si l'ennemi réussissait dans l'accomplissement d’un débarquement, il serait nécessaire de clarifier le point de pénétration dans les 24 heures au plus tard, une percée devait être évitée sur n’importe quelle côte.
Au début de l'invasion, nous devrions nous résigner à la supériorité de l'ennemi ; après le troisième jour, nous devrions nous attendre à l'arrivée d'un grand nombre de nos forces aériennes dans la zone menacée.
Chaque unité et poste de commandement placés à l'arrière devait se retrancher sur lui-même et se préparer à toutes éventualités de combat, afin d'être en mesure - en cas de tentatives de percée - de prolonger sa résistance jusqu'à ce que la réserve, qui serait apportée, puisse être en mesure de dissiper la percée ennemie. Il en résultait un système de fortifications disséminées à la manière d’un jeu de dames, qui était créé pour empêcher une aggravation de percées ennemies.
Chaque unité stationnée sur la côte devait aussi être prête à soutenir les unités voisines qui étaient menacées ; des bicyclettes et des véhicules à moteur étaient gardés à disposition, afin de permettre à ces unités d’apporter de l’aide plus rapidement.
Chaque unité et poste de commandement devait avoir ses propres observateurs aériens et improviser des détachements d’alarme à disposition contre des atterrissages ennemis. Les rapports concernant les atterrissages pouvaient donc être transmis par le moyen le plus rapide possible. Les détachements d'alarme recevaient un constant entraînement.
7. Une invasion est-elle attendue ? Où ? Quand ?
Nous étions certains qu'une invasion ennemie aurait lieu, en dépit de l'avis contraire souvent exprimé envers nous par les Français. Cela avait apparemment pour origine la propagande ennemie qui était supposée rendre nos troupes négligentes. Par conséquent, dès le début de 1944, les ordres avaient été émis que les idées de ce genre, lesquelles berçaient nos troupes sur la sécurité, devaient être attaquées avec la plus grande fermeté. Parmi les nombreux rapports inexacts, la 343.Infanterie-division - quelques jours avant l'invasion - en avait reçu un qui déclarait que l'invasion alliée en Normandie débuterait le 4 Juin. Déjà, depuis le début de l’année 1944, le mouvement de résistance française devenait de plus en plus mécontent, car les Alliés tergiversaient depuis trop longtemps, et parmi la population, on pouvait entendre l'opinion selon lequel le mouvement de résistance se dissoudrait si les Alliés ne commençaient pas leurs opérations rapidement .
Au cours d'une conférence de l’état-major général qui s’était tenue à Pontivy vers la fin du mois d'avril 1944, le texte suivant avait été annoncé :
Une invasion ennemie était définitivement envisagée, la seule question qui demeurait était où et quand. En ce qui concerne le lieu, les possibilités suivantes avaient été données :
a. La Normandie
b. La Manche
c. La Bretagne
d. Le sud de la Bretagne
À ce moment-là, ils avaient également discuté de la possibilité que l'invasion aurait lieu à deux des endroits mentionnés ci-dessus, simultanément ou successivement. Cette idée doit avoir continuellement influencé le Haut-Commandement, car à la fin de juillet et en août, les commandements demandaient encore une défense au large. Ajouté à cela le fait que sur les quelques 100 divisions que l'Angleterre avait réuni au début de l'invasion, l'engagement de seulement environ 40 divisions avait été reconnu à la fin de Juillet 1944.
Par conséquent, le Haut-Commandement comptait encore sur un second débarquement, peut-être avec une force d'invasion encore plus puissante, puisque les Alliés prévoyaient apparemment l'emploi dans la direction de l'Allemagne des divisions qui n’étaient pas encore engagées.
Laurent
Suite :
6. Principes directeurs pour la conduite de la bataille.
Conscients du fait que la supériorité de l’ennemi attendue en hommes et en matériel se ferait sentir en particulier au cours des combats sur le continent, nous savions que nous devions faire tout ce qui était en notre pouvoir pour empêcher l'ennemi de débarquer. Une telle invasion comporterait certains moments de faiblesse, et pendant ces périodes, nous devions engager le combat contre l'ennemi.
Les Alliés avaient l'avantage de choisir le moment et le lieu de débarquement, ce qui leur donnait une supériorité de puissance de feu. Nous avions en notre faveur les positions améliorées et une connaissance approfondie du terrain. Chaque soldat savait que sa position côtière permettait des conditions de combat qui étaient les plus favorables que l'on puisse attendre à tout autre point. Par conséquent, le principe directeur était : "Combattez jusqu’au bout dans les positions côtières ; il n'y a pas de conduite flexible de la bataille, comme à l'Est".
Chaque unité, qui était affectée à la côte pour les opérations de défense, avait besoin de ses propres réserves de contre-attaques, lesquelles - en raison de la supériorité aérienne de l'ennemi - devaient être placées à disposition aussi près que possible de la ligne de front ; mais pas trop près pour ne pas être touchées, en même temps, par le feu destructeur ennemi. Par conséquent, les réserves étaient gardées à disposition dans des abris fortifiés en contact et dans des positions en arrière.
Si l'ennemi réussissait dans l'accomplissement d’un débarquement, il serait nécessaire de clarifier le point de pénétration dans les 24 heures au plus tard, une percée devait être évitée sur n’importe quelle côte.
Au début de l'invasion, nous devrions nous résigner à la supériorité de l'ennemi ; après le troisième jour, nous devrions nous attendre à l'arrivée d'un grand nombre de nos forces aériennes dans la zone menacée.
Chaque unité et poste de commandement placés à l'arrière devait se retrancher sur lui-même et se préparer à toutes éventualités de combat, afin d'être en mesure - en cas de tentatives de percée - de prolonger sa résistance jusqu'à ce que la réserve, qui serait apportée, puisse être en mesure de dissiper la percée ennemie. Il en résultait un système de fortifications disséminées à la manière d’un jeu de dames, qui était créé pour empêcher une aggravation de percées ennemies.
Chaque unité stationnée sur la côte devait aussi être prête à soutenir les unités voisines qui étaient menacées ; des bicyclettes et des véhicules à moteur étaient gardés à disposition, afin de permettre à ces unités d’apporter de l’aide plus rapidement.
Chaque unité et poste de commandement devait avoir ses propres observateurs aériens et improviser des détachements d’alarme à disposition contre des atterrissages ennemis. Les rapports concernant les atterrissages pouvaient donc être transmis par le moyen le plus rapide possible. Les détachements d'alarme recevaient un constant entraînement.
7. Une invasion est-elle attendue ? Où ? Quand ?
Nous étions certains qu'une invasion ennemie aurait lieu, en dépit de l'avis contraire souvent exprimé envers nous par les Français. Cela avait apparemment pour origine la propagande ennemie qui était supposée rendre nos troupes négligentes. Par conséquent, dès le début de 1944, les ordres avaient été émis que les idées de ce genre, lesquelles berçaient nos troupes sur la sécurité, devaient être attaquées avec la plus grande fermeté. Parmi les nombreux rapports inexacts, la 343.Infanterie-division - quelques jours avant l'invasion - en avait reçu un qui déclarait que l'invasion alliée en Normandie débuterait le 4 Juin. Déjà, depuis le début de l’année 1944, le mouvement de résistance française devenait de plus en plus mécontent, car les Alliés tergiversaient depuis trop longtemps, et parmi la population, on pouvait entendre l'opinion selon lequel le mouvement de résistance se dissoudrait si les Alliés ne commençaient pas leurs opérations rapidement .
Au cours d'une conférence de l’état-major général qui s’était tenue à Pontivy vers la fin du mois d'avril 1944, le texte suivant avait été annoncé :
Une invasion ennemie était définitivement envisagée, la seule question qui demeurait était où et quand. En ce qui concerne le lieu, les possibilités suivantes avaient été données :
a. La Normandie
b. La Manche
c. La Bretagne
d. Le sud de la Bretagne
À ce moment-là, ils avaient également discuté de la possibilité que l'invasion aurait lieu à deux des endroits mentionnés ci-dessus, simultanément ou successivement. Cette idée doit avoir continuellement influencé le Haut-Commandement, car à la fin de juillet et en août, les commandements demandaient encore une défense au large. Ajouté à cela le fait que sur les quelques 100 divisions que l'Angleterre avait réuni au début de l'invasion, l'engagement de seulement environ 40 divisions avait été reconnu à la fin de Juillet 1944.
Par conséquent, le Haut-Commandement comptait encore sur un second débarquement, peut-être avec une force d'invasion encore plus puissante, puisque les Alliés prévoyaient apparemment l'emploi dans la direction de l'Allemagne des divisions qui n’étaient pas encore engagées.
Laurent
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Impeccable merci Lô de nous faire partager ces infos permettant de mieux comprendre l'état d'esprit de la situation en ces temps de fortes tensions.
amicalement
amicalement
Yannig du 22- Modo
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Hello !..
Allez, encore un peu :
8. Ordre de bataille et efficacité au combat des troupes.
À la fin de mai 1944.
343.I.D. : Commandant - Gen. Lt. Rauch
Ia - Oberst i.G. Kogard, Oberst Baumann (après le 18 août), Major Heitsch (après le 25 août)
Grenadier-Regiment 851 : Oberst Baumann
Grenadier-Regiment 852 : Oberst Foerster
Grenadier-Regiment 898 : Oberstleutnant Jaeger, puis Oberstleutnant Schwind
Trois à quatre Ost-Bataillons, dont je ne me rappelle pas les numéros : Major Snizarewski, Hauptmann Fink
Je ne me souviens pas des autres noms.
Festungsstammabteilung : Je ne me rappelle pas les noms.
Brest
Artillerie-Regiment 343 : Oberst Sermersheim
Pionier-Bataillon 343 : Hauptmann v. Straub
Nachrichten-Abteilung 343 : Major Roehsler
Service de ravitaillement : Major Aich
Volontaires auxiliaires : plusieurs centaines d’Italiens et de Français
Commandant de la forteresse de Brest : Oberst v. d. Mosel
Lorsque la 343.ID fut organisée à la fin de 1942, les troupes utilisées n’étaient pas pleinement apte au combat (GVH - garnisonsverwendungsfaehig Heimat - aptes au service en garnison dans la zone intérieure) ou appartenaient à des classes plus âgées ; ce qui était considéré comme suffisant pour la sécurité sur le Mur de l'Atlantique. La condition physique des troupes s’améliorait nettement, cela avait permis - au cours de 1943 - de relever des troupes, lesquelles étaient envoyées vers le théâtre des opérations à l‘Est. Les premières troupes à être considérées étaient celles dont la santé s'était améliorée et les jeunes classes d'âge, mais plus tard, celles qui en 1942 avaient été jugées uniquement aptes pour servir dans des divisions de garnison furent également incluses. A la place, la division recevait des troupes plus âgées et celles qui étaient moins en forme. Cette constante évolution entraînait une détérioration continue de la puissance de combat ; lorsque l'invasion commença, environ seulement un tiers des troupes affectées au moment de l'organisation demeurait encore au sein de la division. Les lourdes pertes à l’Est influaient sur les conditions requises pour la sélection des officiers qui étaient également considérablement réduites ; les hommes qui, en 1942, avaient eu leur candidatures d'officiers rejetées, durent s’entraîner en tant qu’aspirant officier en 1944.
La division était composée d’Allemands du Sud - 2/3 - (y compris les Autrichiens) et d’Allemands du Nord - 1/3. La qualité des hommes était bonne.
Les troupes de forteresse étaient des hommes plus âgés ou qui étaient classés comme moins capables ; ils étaient considérés comme aptes pour le combat défensif.
La capacité de combat des Ost-bataillone (bataillons composés d'hommes de l'Est, les pays européens) était douteuse ; et après leur arrivée à la fin de 1943, ils furent rejetés par les troupes allemandes. Cependant, le Haut-Commandement - portant attention sur le petit nombre d’hommes - fit de grands efforts en faveur de l’entraînement militaire de ces bataillons et de leur reconnaissance par les troupes allemandes. Néanmoins, les Ost-batallione étaient employés uniquement dans les situations d'urgence et même alors, l'objet d'une observation attentive. Lorsque l'engagement était temporaire et bref ou que les troupes allemandes se trouvaient à proximité, ces bataillons se comportaient bien.
L'emploi d’auxiliaires volontaires pour les services de ravitaillement, sans armes, se révéla utile.
Le service de défense sur la côte entraînait le grand danger que les troupes n’aient plus l'habitude de combattre, et deviennent négligentes. Cet inconvénient fut évité grâce à un entraînement spécial et une utilisation en alternance. En outre, les troupes, qui étaient engagées pour la défense de la côte, étaient tour à tour mises en réserve pour une période de six semaines et un entraînement au combat offensif. Toutefois, en raison de nombreux types d‘emploi, la division parvint à donner ce type d’entraînement à seulement six des neuf bataillons allemands.
Spécialement importante était l’école de combat divisionnaire de Brignogan (Divisions-Kampfschule Brignogan) près de la baie de Goulven (Goulvenbucht), à laquelle les troupes étaient envoyées par rotation et où ils reçurent un entraînement offensif de la plus haute qualité. Bien qu'il y ait eu des cours d'instruction identiques à l'Armée, ils n'avaient pas suffisamment de sites d’entraînement pour les nombreuses divisions.
Les troupes étaient en général surchargées par ces multiples occupations, de sorte que leur temps de loisirs était considérablement limité ; ce qui, par conséquent, affectait de façon négative le combat. La construction de fortifications de campagne occupait en particulier une grande partie de leur temps ; en outre, il y avait la garde constante, l’entraînement continu et les nombreuses occupations particulières.
Nous étions convaincus que nous avions pris toutes les mesures nécessaires pour contre-balancer la supériorité ennemi prévue. Le moral des troupes était bon, même si une certaine lassitude de la guerre - principalement causée par des lettres de la maison - devenait perceptible. Le Haut-Commandement avait essayer de faire venir des dirigeants politiques pour haranguer les troupes ; ils se rendaient, par rotation, même sur la plus petite fortification de côte, afin de parler aux hommes.
L'arrivée du GFM Rommel au printemps 1944 fut une formidable source d'inspiration. La plupart des troupes commençaient à croire qu'une invasion ennemie ne pouvait plus réussir. Toutefois, leur esprit fut freiné lorsque les ordres de Rommel furent reçus après sa visite, appelant à de vastes constructions supplémentaires comme, par exemple, les obstacles à marée basse, etc. Les soldats étaient d'avis qu'il ne serait pas possible d'apporter les améliorations nécessaires avant que l'invasion ne commence.
Le moral des troupes fut moins favorablement affecté au printemps 1944 par l'arrivée de la commission qui avait été envoyée par le Haut-Commandement pour enquêter sur les préparatifs de défense. Cette commission était composée d’officiers supérieurs des trois branches de la Wehrmacht, et c’était leur devoir de révéler par des rapports adressés directement au Führer les faiblesses de notre défense et de découvrir par la même les moyens de les surmonter. Nous savions tous que cela ne nous aiderait ni à obtenir le béton qui faisait défaut et pour lesquels nous nous étions battu pendant des mois, ni ne serait en mesure d'empêcher des actions de sabotage du chemin de fer par le mouvement de Résistance française. Cette croyance fut justifiée, car pas le moindre changement n’eu lieu après la visite de la commission.
9. Commandements supérieurs et unités voisines.
La 343.I.D. était - avec le secteur de défense de côte de Brest - subordonnée au XXV.Armeekorps, dont le poste de commandement était à Pontivy (plus tard à Lorient). À l'époque de l'occupation du secteur de Brest, l'AOK 7 se demandait s’il ne serait pas mieux pour la division de rester - comme c’était le cas précédemment - sous le commandement du LXXIV.Armeekorps, dont le poste de commandement était à Guingamp.
Cela semblait judicieux en raison de la probabilité qu'une attaque de l'ennemi sur Brest pourrait être lancée à partir de la côte nord de la Bretagne. D'autre part, la raison décisive de la subordination au XXV.Armeekorps était, tout d'abord, la nécessité de la durabilité des fortifications. Comme, en outre, la possibilité existait qu'une attaque ennemie sur Brest puisse être lancée à partir de la côte sud-ouest de la Bretagne, la côte de défense du secteur resta - inchangée - sous le commandement du XXV.Armeekorps.
Le commandant général du XXV.Armeekorps était : Gen D. Art. Fahrmbacher,
Le chef d'état-major : Oberst i.G. Bader.
A suivre...
Lo
Allez, encore un peu :
8. Ordre de bataille et efficacité au combat des troupes.
À la fin de mai 1944.
343.I.D. : Commandant - Gen. Lt. Rauch
Ia - Oberst i.G. Kogard, Oberst Baumann (après le 18 août), Major Heitsch (après le 25 août)
Grenadier-Regiment 851 : Oberst Baumann
Grenadier-Regiment 852 : Oberst Foerster
Grenadier-Regiment 898 : Oberstleutnant Jaeger, puis Oberstleutnant Schwind
Trois à quatre Ost-Bataillons, dont je ne me rappelle pas les numéros : Major Snizarewski, Hauptmann Fink
Je ne me souviens pas des autres noms.
Festungsstammabteilung : Je ne me rappelle pas les noms.
Brest
Artillerie-Regiment 343 : Oberst Sermersheim
Pionier-Bataillon 343 : Hauptmann v. Straub
Nachrichten-Abteilung 343 : Major Roehsler
Service de ravitaillement : Major Aich
Volontaires auxiliaires : plusieurs centaines d’Italiens et de Français
Commandant de la forteresse de Brest : Oberst v. d. Mosel
Lorsque la 343.ID fut organisée à la fin de 1942, les troupes utilisées n’étaient pas pleinement apte au combat (GVH - garnisonsverwendungsfaehig Heimat - aptes au service en garnison dans la zone intérieure) ou appartenaient à des classes plus âgées ; ce qui était considéré comme suffisant pour la sécurité sur le Mur de l'Atlantique. La condition physique des troupes s’améliorait nettement, cela avait permis - au cours de 1943 - de relever des troupes, lesquelles étaient envoyées vers le théâtre des opérations à l‘Est. Les premières troupes à être considérées étaient celles dont la santé s'était améliorée et les jeunes classes d'âge, mais plus tard, celles qui en 1942 avaient été jugées uniquement aptes pour servir dans des divisions de garnison furent également incluses. A la place, la division recevait des troupes plus âgées et celles qui étaient moins en forme. Cette constante évolution entraînait une détérioration continue de la puissance de combat ; lorsque l'invasion commença, environ seulement un tiers des troupes affectées au moment de l'organisation demeurait encore au sein de la division. Les lourdes pertes à l’Est influaient sur les conditions requises pour la sélection des officiers qui étaient également considérablement réduites ; les hommes qui, en 1942, avaient eu leur candidatures d'officiers rejetées, durent s’entraîner en tant qu’aspirant officier en 1944.
La division était composée d’Allemands du Sud - 2/3 - (y compris les Autrichiens) et d’Allemands du Nord - 1/3. La qualité des hommes était bonne.
Les troupes de forteresse étaient des hommes plus âgés ou qui étaient classés comme moins capables ; ils étaient considérés comme aptes pour le combat défensif.
La capacité de combat des Ost-bataillone (bataillons composés d'hommes de l'Est, les pays européens) était douteuse ; et après leur arrivée à la fin de 1943, ils furent rejetés par les troupes allemandes. Cependant, le Haut-Commandement - portant attention sur le petit nombre d’hommes - fit de grands efforts en faveur de l’entraînement militaire de ces bataillons et de leur reconnaissance par les troupes allemandes. Néanmoins, les Ost-batallione étaient employés uniquement dans les situations d'urgence et même alors, l'objet d'une observation attentive. Lorsque l'engagement était temporaire et bref ou que les troupes allemandes se trouvaient à proximité, ces bataillons se comportaient bien.
L'emploi d’auxiliaires volontaires pour les services de ravitaillement, sans armes, se révéla utile.
Le service de défense sur la côte entraînait le grand danger que les troupes n’aient plus l'habitude de combattre, et deviennent négligentes. Cet inconvénient fut évité grâce à un entraînement spécial et une utilisation en alternance. En outre, les troupes, qui étaient engagées pour la défense de la côte, étaient tour à tour mises en réserve pour une période de six semaines et un entraînement au combat offensif. Toutefois, en raison de nombreux types d‘emploi, la division parvint à donner ce type d’entraînement à seulement six des neuf bataillons allemands.
Spécialement importante était l’école de combat divisionnaire de Brignogan (Divisions-Kampfschule Brignogan) près de la baie de Goulven (Goulvenbucht), à laquelle les troupes étaient envoyées par rotation et où ils reçurent un entraînement offensif de la plus haute qualité. Bien qu'il y ait eu des cours d'instruction identiques à l'Armée, ils n'avaient pas suffisamment de sites d’entraînement pour les nombreuses divisions.
Les troupes étaient en général surchargées par ces multiples occupations, de sorte que leur temps de loisirs était considérablement limité ; ce qui, par conséquent, affectait de façon négative le combat. La construction de fortifications de campagne occupait en particulier une grande partie de leur temps ; en outre, il y avait la garde constante, l’entraînement continu et les nombreuses occupations particulières.
Nous étions convaincus que nous avions pris toutes les mesures nécessaires pour contre-balancer la supériorité ennemi prévue. Le moral des troupes était bon, même si une certaine lassitude de la guerre - principalement causée par des lettres de la maison - devenait perceptible. Le Haut-Commandement avait essayer de faire venir des dirigeants politiques pour haranguer les troupes ; ils se rendaient, par rotation, même sur la plus petite fortification de côte, afin de parler aux hommes.
L'arrivée du GFM Rommel au printemps 1944 fut une formidable source d'inspiration. La plupart des troupes commençaient à croire qu'une invasion ennemie ne pouvait plus réussir. Toutefois, leur esprit fut freiné lorsque les ordres de Rommel furent reçus après sa visite, appelant à de vastes constructions supplémentaires comme, par exemple, les obstacles à marée basse, etc. Les soldats étaient d'avis qu'il ne serait pas possible d'apporter les améliorations nécessaires avant que l'invasion ne commence.
Le moral des troupes fut moins favorablement affecté au printemps 1944 par l'arrivée de la commission qui avait été envoyée par le Haut-Commandement pour enquêter sur les préparatifs de défense. Cette commission était composée d’officiers supérieurs des trois branches de la Wehrmacht, et c’était leur devoir de révéler par des rapports adressés directement au Führer les faiblesses de notre défense et de découvrir par la même les moyens de les surmonter. Nous savions tous que cela ne nous aiderait ni à obtenir le béton qui faisait défaut et pour lesquels nous nous étions battu pendant des mois, ni ne serait en mesure d'empêcher des actions de sabotage du chemin de fer par le mouvement de Résistance française. Cette croyance fut justifiée, car pas le moindre changement n’eu lieu après la visite de la commission.
9. Commandements supérieurs et unités voisines.
La 343.I.D. était - avec le secteur de défense de côte de Brest - subordonnée au XXV.Armeekorps, dont le poste de commandement était à Pontivy (plus tard à Lorient). À l'époque de l'occupation du secteur de Brest, l'AOK 7 se demandait s’il ne serait pas mieux pour la division de rester - comme c’était le cas précédemment - sous le commandement du LXXIV.Armeekorps, dont le poste de commandement était à Guingamp.
Cela semblait judicieux en raison de la probabilité qu'une attaque de l'ennemi sur Brest pourrait être lancée à partir de la côte nord de la Bretagne. D'autre part, la raison décisive de la subordination au XXV.Armeekorps était, tout d'abord, la nécessité de la durabilité des fortifications. Comme, en outre, la possibilité existait qu'une attaque ennemie sur Brest puisse être lancée à partir de la côte sud-ouest de la Bretagne, la côte de défense du secteur resta - inchangée - sous le commandement du XXV.Armeekorps.
Le commandant général du XXV.Armeekorps était : Gen D. Art. Fahrmbacher,
Le chef d'état-major : Oberst i.G. Bader.
A suivre...
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jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: la 343.Infanterie-Division...
Bonsoir à tous !
Suite du document :
B. La forteresse de Brest.
Brest, qui était le second plus grand port français, était - en tant que base de sous-marins - tout aussi important pour la stratégie allemande qu’il l'était pour une invasion alliée, et il était donc impératif qu'il reste entre nos mains. Les forces d'occupation et les fortifications devaient se conformer en ce sens.
Les mesures de précaution les plus importantes étaient destinées à la défense contre des incursions ennemies, lesquelles étaient attendus principalement de la terre (débarquements par les airs), mais pourrait également être lancées à partir de la mer. L’occupation de sécurité affectée à Brest se composait de deux bataillons d'infanterie, qui devaient stationner en permanence à l'intérieur de la forteresse.
L’Oberst von der Mosel était le commandant de la forteresse. Il était responsable de la construction des fortifications, de l'organisation de la défense et de la conduite de la bataille.
Une attaque ennemie majeure sur Brest n’était pas censé être lancée à partir de la mer, mais par voie de terre, c'est-à-dire essentiellement depuis la côte nord de la Bretagne. Le front terrestre de la forteresse était placé en conséquence, et à cet égard, le texte suivant a été pris en considération :
1. Nous n’étions pas certains de la solidité des forces disponibles pour la bataille de la forteresse ; on pouvait être seulement sûr que des forces d'occupation permanentes et des formations auxiliaires. La détérioration de la situation sur tous les fronts rendait impossible pour nous d’espérer la moindre augmentation substantielle des forces.
2. Comme le moment de l'attaque ennemie n'était pas connue, nous devions être tout le temps prêts à la défense .
3. Nous devions compter avec une pénurie de matériel et des difficultés de transport.
Pour ces raisons, nous ne pouvions nous reposer que sur un étroit cordon de forts. Bien que les installations de l'ancienne fortification française dans le centre de la ville étaient - du nord-est au nord-ouest - obsolètes et à une courte distance de notre base sous-marine, cela constituait juste un début. La ligne de ce cordon de forts peut être aperçu dans l'annexe # 1 (zone fortifiée d'origine).
(voir annexe # 1)
Le principal inconvénient de l’étroit cordon, la possibilité de tirs d'artillerie ennemie sur les objectifs d'importance stratégique, n'était pas été un facteur décisif, parce que la force aérienne ennemie était en mesure de s'attaquer à ces objectifs à pleine mesure. Afin de rendre possible une utilisation intelligente des matériaux de construction, qui venaient à peine d'arriver en quantités suffisantes, et de bien engager les forces d'occupation à notre disposition, des ordres furent donnés afin que les modifications du cordon de forts soient soumis à l'approbation de l'AOK 7.
Dans les jours suivants, ce commandement rejeta les demandes d'extension, se référant à des inconvénients qui en découlaient pour les fortifications voisines de Lorient et de Saint-Nazaire.
L'extrémité de la Pointe des Espagnols, qui était située au sud de la ville, en liaison avec les anciennes fortifications françaises d'origine, constituait la fermeture du lien dans le cordon de forts de la rade du port de Brest.
L'étroit cordon de forts entraînait les inconvénients suivants, lesquels ne purent être éliminés qu'en août 1944, lorsque le nombre des forces d'occupation augmenta :
a. Il n'était pas possible d’installer les nombreux emplacements des canons anti-aériens dans les fortifications, ce qui leur aurait assuré une meilleure efficacité, et
b. l'ennemi était capable de porter ses observateurs par les airs et son artillerie sur le terrain jusqu'à moins de six kilomètres de la base sous-marine.
La forteresse était divisée par le cours de la rivière Penfeld en deux secteurs défensifs, qui possédaient chacun une compagnie de réserve. Afin de soutenir les faibles forces d'occupation en cas de combat, des détachements d'alarme - composé de civils des services administratifs allemands (Service du travail, etc.) furent organisés et entraînés.
A suivre...
Laurent
Suite du document :
B. La forteresse de Brest.
Brest, qui était le second plus grand port français, était - en tant que base de sous-marins - tout aussi important pour la stratégie allemande qu’il l'était pour une invasion alliée, et il était donc impératif qu'il reste entre nos mains. Les forces d'occupation et les fortifications devaient se conformer en ce sens.
Les mesures de précaution les plus importantes étaient destinées à la défense contre des incursions ennemies, lesquelles étaient attendus principalement de la terre (débarquements par les airs), mais pourrait également être lancées à partir de la mer. L’occupation de sécurité affectée à Brest se composait de deux bataillons d'infanterie, qui devaient stationner en permanence à l'intérieur de la forteresse.
L’Oberst von der Mosel était le commandant de la forteresse. Il était responsable de la construction des fortifications, de l'organisation de la défense et de la conduite de la bataille.
Une attaque ennemie majeure sur Brest n’était pas censé être lancée à partir de la mer, mais par voie de terre, c'est-à-dire essentiellement depuis la côte nord de la Bretagne. Le front terrestre de la forteresse était placé en conséquence, et à cet égard, le texte suivant a été pris en considération :
1. Nous n’étions pas certains de la solidité des forces disponibles pour la bataille de la forteresse ; on pouvait être seulement sûr que des forces d'occupation permanentes et des formations auxiliaires. La détérioration de la situation sur tous les fronts rendait impossible pour nous d’espérer la moindre augmentation substantielle des forces.
2. Comme le moment de l'attaque ennemie n'était pas connue, nous devions être tout le temps prêts à la défense .
3. Nous devions compter avec une pénurie de matériel et des difficultés de transport.
Pour ces raisons, nous ne pouvions nous reposer que sur un étroit cordon de forts. Bien que les installations de l'ancienne fortification française dans le centre de la ville étaient - du nord-est au nord-ouest - obsolètes et à une courte distance de notre base sous-marine, cela constituait juste un début. La ligne de ce cordon de forts peut être aperçu dans l'annexe # 1 (zone fortifiée d'origine).
(voir annexe # 1)
Le principal inconvénient de l’étroit cordon, la possibilité de tirs d'artillerie ennemie sur les objectifs d'importance stratégique, n'était pas été un facteur décisif, parce que la force aérienne ennemie était en mesure de s'attaquer à ces objectifs à pleine mesure. Afin de rendre possible une utilisation intelligente des matériaux de construction, qui venaient à peine d'arriver en quantités suffisantes, et de bien engager les forces d'occupation à notre disposition, des ordres furent donnés afin que les modifications du cordon de forts soient soumis à l'approbation de l'AOK 7.
Dans les jours suivants, ce commandement rejeta les demandes d'extension, se référant à des inconvénients qui en découlaient pour les fortifications voisines de Lorient et de Saint-Nazaire.
L'extrémité de la Pointe des Espagnols, qui était située au sud de la ville, en liaison avec les anciennes fortifications françaises d'origine, constituait la fermeture du lien dans le cordon de forts de la rade du port de Brest.
L'étroit cordon de forts entraînait les inconvénients suivants, lesquels ne purent être éliminés qu'en août 1944, lorsque le nombre des forces d'occupation augmenta :
a. Il n'était pas possible d’installer les nombreux emplacements des canons anti-aériens dans les fortifications, ce qui leur aurait assuré une meilleure efficacité, et
b. l'ennemi était capable de porter ses observateurs par les airs et son artillerie sur le terrain jusqu'à moins de six kilomètres de la base sous-marine.
La forteresse était divisée par le cours de la rivière Penfeld en deux secteurs défensifs, qui possédaient chacun une compagnie de réserve. Afin de soutenir les faibles forces d'occupation en cas de combat, des détachements d'alarme - composé de civils des services administratifs allemands (Service du travail, etc.) furent organisés et entraînés.
A suivre...
Laurent
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Est-ce que l'Oberst Jaeger a été envoyé en normandie dans un quelconque Kampfgruppe? car si oui, il a été capturé à St-Malo.
Panzerfaust- Admin
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Bonsoir !..
Suite de la MS :
C. Évènements de la guerre du début de l'invasion jusqu’à la dissolution des forces de défense de la côte, c'est-à-dire du 6 juin au 5 août 1944.
(voir annexe # 2)
La répartition des troupes dans le secteur de défense de la côte de Brest, à la fin mai, a été indiqué dans l'annexe # 2 (marqué en rouge). Le secteur s’étendait sur à peu près 200 kilomètres de long et était occupé par six bataillons d'infanterie allemande ; ils avaient la garde de bandes côtières d'environ 30 km de long. La réserve de la division consistait en un bataillon allemand et trois Ost-bataillone. Les compagnies étaient responsables de la sécurité de la côte, chacune d'entre elles avaient 6 à 8 poches de résistance (la plus petite des fortifications). Des points fortifiés individuels (fortifications plus importantes) étaient composés de deux pelotons. Même la plus petite unité possédait sa propre réserve.
Les réserves du Haut Commandement sur le secteur de défense de la côte de Brest étaient :
La 353.I.D. et la 3.Fallschirmjäger-Division.
Le 343.I.D. était autorisée - en cas de danger direct et de communications perturbées - à placer des parties de ces deux divisions, sous son commandement, puis d’informer l’état-major du corps supérieur le plus rapidement possible. En outre, des éléments d'artillerie des deux divisions étaient portés à la côte pour renforcement et actions défensives rapides, et - pour des raisons tactiques - étaient subordonnées à la 343.ID.
A minuit le 5 juin, un fort bombardement fut audible au poste de commandement de la division au château de Kerlézérien près de Landerneau, à une distance de 20 - 30 km, et il fut supposé qu’il s’agissait du début de l'invasion. Après demandes de renseignements aux groupes de défense de la côte et à la Forteresse de Brest, il s’avéra qu'il s'agissait d'une lourde attaque aérienne sur l’aérodrome de Brest-Süd sur la presqu'île de Crozon et que aucune force ennemie n’était visible sur la ligne de côte de la 343.ID. Peu de temps après, l’état-major du corps annonça le début de l'invasion en Normandie, avec des atterrissages et des débarquements par mer.
À partir de ce moment, nous nous attendîmes également à des débarquements ennemis en Bretagne. Comme les réserves du Haut-Commandement avait été envoyées en marche en direction de la Normandie, la 343.ID était livrée à ses propres ressources. Nous savions toutefois que, dans le cas d'une invasion ennemie dans notre secteur, nous recevrions des renforts en provenance d'autres secteurs.
(voir annexe # 2)
Au cours de juin et juillet, des troupes supplémentaires furent retirées du secteur de la division et envoyées en Normandie et de plus, le secteur côtier fut étendu à près du double de sa précédente longueur - 370 km - comme on peut le voir dans l'annexe # 2 (marqué en vert). Nos pertes au cours de la bataille de Normandie étaient, à la fin de juillet, si lourdes que l'important secteur de Brest se trouva à ce moment sans la moindre force de défense de côte et que seuls les gardes côtes furent laissés là-bas. En outre, les Ost-Bataillone furent également affectés sur la ligne avancée. Ces inconvénients peuvent être constatés par à coup d’œil sur l'annexe # 2 (comparer les indications en rouge et vert). Cependant, nous étions tous convaincus que le maintien de notre secteur serait inutile, au cas où le front de Normandie s’effondrerait. Pour cette raison, chaque fois que des troupes étaient détachées en renfort (NB : vers la Normandie), seules celles ayant un entraînement offensif et le meilleur équipement étaient désignées.
Je ne peux plus se rappeler la séquence et la date de ces mouvements de troupes, mais je suis en mesure d'énoncer le texte suivant à cet égard :
Peu de temps après le départ des réserves du haut commandement, le seul bataillon allemand de réserve de la division et une compagnie du génie furent envoyés en direction de la Normandie. Suite à cela, le secteur de défense de côte fut progressivement allongé et deux bataillons allemands supplémentaires furent cédés à la voisine au sud (la 265.ID). L'extension du front de la 343.ID et la 265.ID était devenu nécessaire en raison du fait que la 275.ID avait été retirée de la formation de défense de la côte du XXV.Armeekorps ; cette division fut également envoyée en Normandie.
En conséquence de ces changements, la 343.ID devint presque entièrement "non-mobile" . En dehors de cela, les colonnes arrières des divisions de garnison avaient été réparties sur de telles limites qu'elles suffisaient uniquement pour le transport des ravitaillements. Les vélos, qui avaient déjà été attribués aux réserves, étaient également envoyés avec les troupes en Normandie.
Quelques semaines après le départ des réserves du Haut Commandement, la 2.Fallschirmjäger-Division, laquelle avait besoin d'être réorganisée, arriva dans le secteur de la division depuis l'Est. L'artillerie de cette division était déjà au complet et fut engagée pour renforcement de la côte dans la région de Goulven. Les autres éléments de cette division n’étaient pas - selon les ordres du Commandement Suprême - autorisés à être engagés, sauf si ils se trouvaient à pleine puissance. Cependant, dès la fin de juillet, de nouveaux renforts furent requis pour la Normandie, et la 2.Fallschirmjäger-Division, qui avait entre-temps été reconstituée dans une certaine mesure, fut détachée vers là-bas. Toutefois, ce mouvement - en raison de la suprématie aérienne des forces alliées - ne put pas être effectué, et la division reçu l’ordre de rejoindre la forteresse de Brest pour renforcement.
Il était reconnu de façon générale que la force aérienne alliée à cette époque rendait les mouvements de troupes impossible pendant la journée. Ces mouvements ne pouvaient être effectués que pendant la nuit, hors des grands axes de communication, et cela prenait pour les troupes à pied sept jours pour se rendre de Bretagne en Normandie. À ce sujet, les difficultés suivantes étaient rencontrées :
Manque des guides qui connaissaient le terrain, problèmes lors du transfert des chargements des véhicules détruits et camouflage contre l'observation aérienne au cours de la journée. De petits groupes et des véhicules individuels, qui s’étaient égarés, furent portés disparus.
À la fin de juillet, la 343.ID réalisa que, en cas de progression ennemie vers l'ouest, les troupes stationnées dans l'ouest de la Bretagne devraient se retirer de la Forteresse de Brest, afin d'échapper à la capture. Toutefois, à ce moment-là, le sens des ordres émis par le Commandement Suprême était encore le suivant: "Chaque position fortifiée doit être tenu et tout renfort de troupes de combat est hors de question". L'idée d'opérations combinées dans la Forteresse ne fut mentionnée que quelques jours seulement avant le 5 août par l’état-major général du XXV.Armeekorps.
La 2.FJD était subordonnée à la 343.ID et, après la percée à Avranches, reçu des ordres afin de retarder l'avance vers l'ouest de l'ennemi depuis la région de Landerneau / Monts d'Arrée de telle manière qu'il soit possible de procéder aux mesures préparatoires qui étaient devenus nécessaires à Brest, en particulier le transfert d'importantes armes défensives depuis la côte. La Fallschirmjäger-Division fut chargée, toutefois, d'échapper à tout engagement majeur qui réduirait considérablement sa puissance de combat ; en effet, un affaiblissement de la garnison de la Forteresse était à éviter.
Le Fallschirmjäger-Regiment 7, qui se trouvait sous le commandement de l’Oberst (colonel) Pietzonka, occupa la région autour de Huelgoat, au sud-est des Monts d'Arrée et durant les premiers jours d'août, indiqua que des forces ennemies approchaient par l'Est. Peu de temps après, la 2.Fallschirmjäger-Division proposa le repli du régiment, car sinon, il pourrait être encerclé. La 343.ID rejeta cette proposition, soulignant que les mesures préparatoires à Brest étaient encore en cours. Douze heures plus tard, l'encerclement du régiment fut signalé. Dès lors, la 343.ID ordonna que le régiment se fraye son chemin en combattant vers Brest. Cependant, dès le lendemain, - vers le 4 août - il fut signalé que l'ennemi s'était retiré de Huelgoat, et durant les dernières 24 heures, le fort bruit de moteurs pouvait être entendu presque continuellement. Il fut découvert le lendemain que le groupe blindé ennemi avait entrepris le contournement du Fallschirmjäger-Regiment dans le seul but d'être en mesure de parvenir à la Forteresse de Brest rapidement et sans interférence, ce qui réussit pleinement. La Fallschirmjäger-Division ne fut pas capable de réaliser sa mission avec succès ; ce qui n’aurait pu se faire que grâce à une reconnaissance en force. La 343.ID ne parvint pas non plus à recevoir les rapports souhaités sur la force de l'ennemi, avec détails de dates et localités.
Le 5 août, les forces blindées de l'ennemi atteignaient la région autour de Lesneven, où ils défirent nos faibles forces d'occupation. Ce fut le signal d'avertissement pour la 343.ID que le repli vers la forteresse des forces de défense de la côte devait commencer.
Les mouvements des forces blindées alliées à travers la Bretagne se déroulaient sans entraves et étaient aidés par les faits suivants :
a. l’absolue suprématie aérienne des Alliées, il n'y avait aucun signe d'un quelconque avion allemand,
b. le petit nombre des troupes allemandes était affecté à la côte de sorte que sur la zone arrière, il n'y avait que les services d'approvisionnement et quelques postes de commandement,
c. l'aide des Français comme guides fiables, qui n’étaient pas seulement habituer aux routes secondaires, mais aussi aux positions des états-majors du commandement allemand, lesquels furent contournés,
d. l'absence de toute forme d'action de sabotage, en raison du fait qu'il s'agissait d'un région amie pour les Alliés.
Lorsque le 3 août, les fers de lance blindés ennemis approchaient de la ville de Pontivy, l’état-major général du corps transféra son poste de commandement qui s’y trouvait, vers Lorient. Cela se passa si soudainement que les communications avec les 343.ID et 266.ID furent perturbées pendant un bon moment. Sur la base de nombreux rapports, la 343.ID arriva à la conclusion que la situation de la division voisine sur la droite était devenue intenable et la conseilla même en conséquence. Toutefois, étant donné que les communications vers le quartier général du corps d'armée n’avaient pas encore été rétablies, il n'était pas possible, pour le moment, de prendre quoi que ce soit comme dispositions. Lorsque, plus tard, les communications du quartier général du corps furent en ordre, la 343.ID signala la situation de la 266.ID et proposa son repli vers la Forteresse de Brest. L’état-major général du corps accepta cela et subordonna la 266.ID à la 343.ID. La 266.ID reçu l’ordre par la 343.ID de faire mouvement dans la direction de Brest. Lorsque - après dynamitage des armes permanentes, fortifications et installations portuaires - les forces de défense de la côte furent envoyées en mouvement, un message fut reçu de la part de l'AOK 7, lequel s’avéra être une véhémente protestation contre ce repli et se référait à l’ordre du Führer qui appelait à une "inconditionnel maintien de même la dernière des plus petites fortifications". Dans le même temps, l'AOK 7 reprocha à la 343.ID de voir des fantômes et affirma que dans l'ensemble de la Bretagne, il y avait peu de forces ennemies. L’ AOK 7 promis que, en cas de détérioration de la situation, ils en informeraient les divisions à temps et donneraient les ordres nécessaires. Ils insistèrent sur un rétablissement immédiat de la situation initiale sur la côte. Ce dernier, toutefois, n’était - au vu des démolitions - plus possible, le Haut Commandement fut particulièrement horrifié du dynamitage de la batterie d'artillerie lourde sur voie ferrée à Paimpol.
A suivre...
Laurent
Suite de la MS :
C. Évènements de la guerre du début de l'invasion jusqu’à la dissolution des forces de défense de la côte, c'est-à-dire du 6 juin au 5 août 1944.
(voir annexe # 2)
La répartition des troupes dans le secteur de défense de la côte de Brest, à la fin mai, a été indiqué dans l'annexe # 2 (marqué en rouge). Le secteur s’étendait sur à peu près 200 kilomètres de long et était occupé par six bataillons d'infanterie allemande ; ils avaient la garde de bandes côtières d'environ 30 km de long. La réserve de la division consistait en un bataillon allemand et trois Ost-bataillone. Les compagnies étaient responsables de la sécurité de la côte, chacune d'entre elles avaient 6 à 8 poches de résistance (la plus petite des fortifications). Des points fortifiés individuels (fortifications plus importantes) étaient composés de deux pelotons. Même la plus petite unité possédait sa propre réserve.
Les réserves du Haut Commandement sur le secteur de défense de la côte de Brest étaient :
La 353.I.D. et la 3.Fallschirmjäger-Division.
Le 343.I.D. était autorisée - en cas de danger direct et de communications perturbées - à placer des parties de ces deux divisions, sous son commandement, puis d’informer l’état-major du corps supérieur le plus rapidement possible. En outre, des éléments d'artillerie des deux divisions étaient portés à la côte pour renforcement et actions défensives rapides, et - pour des raisons tactiques - étaient subordonnées à la 343.ID.
A minuit le 5 juin, un fort bombardement fut audible au poste de commandement de la division au château de Kerlézérien près de Landerneau, à une distance de 20 - 30 km, et il fut supposé qu’il s’agissait du début de l'invasion. Après demandes de renseignements aux groupes de défense de la côte et à la Forteresse de Brest, il s’avéra qu'il s'agissait d'une lourde attaque aérienne sur l’aérodrome de Brest-Süd sur la presqu'île de Crozon et que aucune force ennemie n’était visible sur la ligne de côte de la 343.ID. Peu de temps après, l’état-major du corps annonça le début de l'invasion en Normandie, avec des atterrissages et des débarquements par mer.
À partir de ce moment, nous nous attendîmes également à des débarquements ennemis en Bretagne. Comme les réserves du Haut-Commandement avait été envoyées en marche en direction de la Normandie, la 343.ID était livrée à ses propres ressources. Nous savions toutefois que, dans le cas d'une invasion ennemie dans notre secteur, nous recevrions des renforts en provenance d'autres secteurs.
(voir annexe # 2)
Au cours de juin et juillet, des troupes supplémentaires furent retirées du secteur de la division et envoyées en Normandie et de plus, le secteur côtier fut étendu à près du double de sa précédente longueur - 370 km - comme on peut le voir dans l'annexe # 2 (marqué en vert). Nos pertes au cours de la bataille de Normandie étaient, à la fin de juillet, si lourdes que l'important secteur de Brest se trouva à ce moment sans la moindre force de défense de côte et que seuls les gardes côtes furent laissés là-bas. En outre, les Ost-Bataillone furent également affectés sur la ligne avancée. Ces inconvénients peuvent être constatés par à coup d’œil sur l'annexe # 2 (comparer les indications en rouge et vert). Cependant, nous étions tous convaincus que le maintien de notre secteur serait inutile, au cas où le front de Normandie s’effondrerait. Pour cette raison, chaque fois que des troupes étaient détachées en renfort (NB : vers la Normandie), seules celles ayant un entraînement offensif et le meilleur équipement étaient désignées.
Je ne peux plus se rappeler la séquence et la date de ces mouvements de troupes, mais je suis en mesure d'énoncer le texte suivant à cet égard :
Peu de temps après le départ des réserves du haut commandement, le seul bataillon allemand de réserve de la division et une compagnie du génie furent envoyés en direction de la Normandie. Suite à cela, le secteur de défense de côte fut progressivement allongé et deux bataillons allemands supplémentaires furent cédés à la voisine au sud (la 265.ID). L'extension du front de la 343.ID et la 265.ID était devenu nécessaire en raison du fait que la 275.ID avait été retirée de la formation de défense de la côte du XXV.Armeekorps ; cette division fut également envoyée en Normandie.
En conséquence de ces changements, la 343.ID devint presque entièrement "non-mobile" . En dehors de cela, les colonnes arrières des divisions de garnison avaient été réparties sur de telles limites qu'elles suffisaient uniquement pour le transport des ravitaillements. Les vélos, qui avaient déjà été attribués aux réserves, étaient également envoyés avec les troupes en Normandie.
Quelques semaines après le départ des réserves du Haut Commandement, la 2.Fallschirmjäger-Division, laquelle avait besoin d'être réorganisée, arriva dans le secteur de la division depuis l'Est. L'artillerie de cette division était déjà au complet et fut engagée pour renforcement de la côte dans la région de Goulven. Les autres éléments de cette division n’étaient pas - selon les ordres du Commandement Suprême - autorisés à être engagés, sauf si ils se trouvaient à pleine puissance. Cependant, dès la fin de juillet, de nouveaux renforts furent requis pour la Normandie, et la 2.Fallschirmjäger-Division, qui avait entre-temps été reconstituée dans une certaine mesure, fut détachée vers là-bas. Toutefois, ce mouvement - en raison de la suprématie aérienne des forces alliées - ne put pas être effectué, et la division reçu l’ordre de rejoindre la forteresse de Brest pour renforcement.
Il était reconnu de façon générale que la force aérienne alliée à cette époque rendait les mouvements de troupes impossible pendant la journée. Ces mouvements ne pouvaient être effectués que pendant la nuit, hors des grands axes de communication, et cela prenait pour les troupes à pied sept jours pour se rendre de Bretagne en Normandie. À ce sujet, les difficultés suivantes étaient rencontrées :
Manque des guides qui connaissaient le terrain, problèmes lors du transfert des chargements des véhicules détruits et camouflage contre l'observation aérienne au cours de la journée. De petits groupes et des véhicules individuels, qui s’étaient égarés, furent portés disparus.
À la fin de juillet, la 343.ID réalisa que, en cas de progression ennemie vers l'ouest, les troupes stationnées dans l'ouest de la Bretagne devraient se retirer de la Forteresse de Brest, afin d'échapper à la capture. Toutefois, à ce moment-là, le sens des ordres émis par le Commandement Suprême était encore le suivant: "Chaque position fortifiée doit être tenu et tout renfort de troupes de combat est hors de question". L'idée d'opérations combinées dans la Forteresse ne fut mentionnée que quelques jours seulement avant le 5 août par l’état-major général du XXV.Armeekorps.
La 2.FJD était subordonnée à la 343.ID et, après la percée à Avranches, reçu des ordres afin de retarder l'avance vers l'ouest de l'ennemi depuis la région de Landerneau / Monts d'Arrée de telle manière qu'il soit possible de procéder aux mesures préparatoires qui étaient devenus nécessaires à Brest, en particulier le transfert d'importantes armes défensives depuis la côte. La Fallschirmjäger-Division fut chargée, toutefois, d'échapper à tout engagement majeur qui réduirait considérablement sa puissance de combat ; en effet, un affaiblissement de la garnison de la Forteresse était à éviter.
Le Fallschirmjäger-Regiment 7, qui se trouvait sous le commandement de l’Oberst (colonel) Pietzonka, occupa la région autour de Huelgoat, au sud-est des Monts d'Arrée et durant les premiers jours d'août, indiqua que des forces ennemies approchaient par l'Est. Peu de temps après, la 2.Fallschirmjäger-Division proposa le repli du régiment, car sinon, il pourrait être encerclé. La 343.ID rejeta cette proposition, soulignant que les mesures préparatoires à Brest étaient encore en cours. Douze heures plus tard, l'encerclement du régiment fut signalé. Dès lors, la 343.ID ordonna que le régiment se fraye son chemin en combattant vers Brest. Cependant, dès le lendemain, - vers le 4 août - il fut signalé que l'ennemi s'était retiré de Huelgoat, et durant les dernières 24 heures, le fort bruit de moteurs pouvait être entendu presque continuellement. Il fut découvert le lendemain que le groupe blindé ennemi avait entrepris le contournement du Fallschirmjäger-Regiment dans le seul but d'être en mesure de parvenir à la Forteresse de Brest rapidement et sans interférence, ce qui réussit pleinement. La Fallschirmjäger-Division ne fut pas capable de réaliser sa mission avec succès ; ce qui n’aurait pu se faire que grâce à une reconnaissance en force. La 343.ID ne parvint pas non plus à recevoir les rapports souhaités sur la force de l'ennemi, avec détails de dates et localités.
Le 5 août, les forces blindées de l'ennemi atteignaient la région autour de Lesneven, où ils défirent nos faibles forces d'occupation. Ce fut le signal d'avertissement pour la 343.ID que le repli vers la forteresse des forces de défense de la côte devait commencer.
Les mouvements des forces blindées alliées à travers la Bretagne se déroulaient sans entraves et étaient aidés par les faits suivants :
a. l’absolue suprématie aérienne des Alliées, il n'y avait aucun signe d'un quelconque avion allemand,
b. le petit nombre des troupes allemandes était affecté à la côte de sorte que sur la zone arrière, il n'y avait que les services d'approvisionnement et quelques postes de commandement,
c. l'aide des Français comme guides fiables, qui n’étaient pas seulement habituer aux routes secondaires, mais aussi aux positions des états-majors du commandement allemand, lesquels furent contournés,
d. l'absence de toute forme d'action de sabotage, en raison du fait qu'il s'agissait d'un région amie pour les Alliés.
Lorsque le 3 août, les fers de lance blindés ennemis approchaient de la ville de Pontivy, l’état-major général du corps transféra son poste de commandement qui s’y trouvait, vers Lorient. Cela se passa si soudainement que les communications avec les 343.ID et 266.ID furent perturbées pendant un bon moment. Sur la base de nombreux rapports, la 343.ID arriva à la conclusion que la situation de la division voisine sur la droite était devenue intenable et la conseilla même en conséquence. Toutefois, étant donné que les communications vers le quartier général du corps d'armée n’avaient pas encore été rétablies, il n'était pas possible, pour le moment, de prendre quoi que ce soit comme dispositions. Lorsque, plus tard, les communications du quartier général du corps furent en ordre, la 343.ID signala la situation de la 266.ID et proposa son repli vers la Forteresse de Brest. L’état-major général du corps accepta cela et subordonna la 266.ID à la 343.ID. La 266.ID reçu l’ordre par la 343.ID de faire mouvement dans la direction de Brest. Lorsque - après dynamitage des armes permanentes, fortifications et installations portuaires - les forces de défense de la côte furent envoyées en mouvement, un message fut reçu de la part de l'AOK 7, lequel s’avéra être une véhémente protestation contre ce repli et se référait à l’ordre du Führer qui appelait à une "inconditionnel maintien de même la dernière des plus petites fortifications". Dans le même temps, l'AOK 7 reprocha à la 343.ID de voir des fantômes et affirma que dans l'ensemble de la Bretagne, il y avait peu de forces ennemies. L’ AOK 7 promis que, en cas de détérioration de la situation, ils en informeraient les divisions à temps et donneraient les ordres nécessaires. Ils insistèrent sur un rétablissement immédiat de la situation initiale sur la côte. Ce dernier, toutefois, n’était - au vu des démolitions - plus possible, le Haut Commandement fut particulièrement horrifié du dynamitage de la batterie d'artillerie lourde sur voie ferrée à Paimpol.
A suivre...
Laurent
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Encore un p'tit morceau :
La 343.ID transmis cet ordre à la 266.ID, dont les troupes reçurent l'ordre de retourner sur les positions abandonnées. Dans cette situation critique, il n'y avait personne qui était prêt à prendre la responsabilité du repli - lequel était devenu urgemment nécessaire - de la 266.ID, ce qui abouti, comme il sera démontré plus tard, au résultat de la capture de la plus grande partie de cette division.
L’état-major général du XXV.Armeekorps avait - déjà au cours des premiers jours de août - demandé à la 343.ID d’examiner la question de savoir comment la défense de la Forteresse de Brest pourrait être renforcée dans le cas d'un repli des troupes depuis la côte. À cet effet, tout d'abord les meilleures armes - notamment les canons antichars - avec munitions appropriées, devaient être immédiatement envoyées vers la forteresse. La dissolution des forces de défense de la côte devait être préparée de telle manière qu'il soit possible de mettre les troupes en route à court terme.
En raison des nombreux transferts de troupes vers la Normandie et les secteurs voisins, la 343.ID ne possédait que peu de véhicules de service et les chevaux de deux batteries, dont certains étaient atteints de troubles pulmonaires. Par conséquent, il n'était plus possible de compter sur le fait d'être capable d’organiser des transports à grande échelle.
Lorsque, le 5 août, les troupes blindées ennemies atteignirent Brest, un renforcement des forces d'occupation de sécurité de Brest devint une urgente nécessité. Par conséquent, la 343.ID contacta à nouveau l’état-major général du corps au sujet du repli de la 266.ID, proposition qui fut approuvée. Comme ce mouvement nécessitait une protection, il fut convenu que les troupes utilisent la route longeant la côte qui était encore occupée par la 343.ID. Toutefois, lorsque, le soir, des chars ennemis apparurent à Lesneven, et le repli des forces de défense de la côte de la 343.ID ayant été ordonné pour la même nuit, la 266.ID fut mise en garde contre le fait de prendre la route côtière qui avait été convenue auparavant ; au lieu de cela, il fut recommandé d'utiliser comme itinéraire de marche la route s’étirant depuis Landivisiau par Landerneau jusqu’à Brest. La 2.Fallschirmjäger-Division fut affectée à la protection de ce mouvement dans le secteur de Landerneau / Landivisiau. Malheureusement, la 266.ID n'était plus en mesure de se conformer à cet avertissement - prétendument en raison du fait que les ordres avaient déjà été publiés - ce qui conduisit à la capture de la majeure partie de la division au nord de Brest. Le commandant de division, le général Spang, fut également capturé le 6 août ; seules de petites unités réussirent à traverser jusqu’à la Forteresse, certaines arrivant le 7 août, et d’autres le 8 août.
Dans les ordres préparatoires de la 343.ID concernant le transfert de ses forces de défense de la côte vers la Forteresse de Brest, il avait - déjà le 3 août - été stipulé que les points d’appui bien fortifiés de l'Aber-Wrach et de l'Aber-Benoit devraient - pour la protection des ports existants - rester occupés, même en cas de retrait des forces de défense de la côte. Ces ordres furent, au début, à caractère informatif et en conformité avec la situation critique. À ce sujet, nous supposions que les mouvements seraient ordonnés et effectués rapidement.
Après le 5 août, la pression ennemie au nord-est de Brest augmenta sensiblement, tandis que dans la région située entre Landerneau et Quimper, il n’y avait encore aucun signe de troupes ennemies. Comme le danger existait que l'ennemi puisse bloquer la route pour les troupes marchant depuis la côte vers la Forteresse, il fut ordonné que la marche commence dans la nuit du 5 août. Cette même nuit, l’état-major divisionnaire 343 arriva à Brest depuis Landerneau. La 2.Fallschirmjäger-Division reçut également l'ordre de faire mouvement - après avoir couvert la 266.ID - en direction de Brest et d’utiliser l’itinéraire de marche au sud de l'Elorn.
Les mouvements ordonnés pour le démantèlement des forces de défense de la côte peuvent être observés sur l'annexe n ° 3. À ce sujet, la région autour de Plabennec, au nord de Brest, était évitée, car elle était occupée par des forces blindées ennemies.
L'ordre de ce mouvement ne prenait pas encore en compte les instructions en ce qui concerne la Forteresse, car en raison de la situation critique, il n'était pas possible de compter sur l'arrivée de toutes les troupes à Brest. Le général Ramcke fut nommé commandant des troupes des avant-postes. Les garnisons de la péninsule de l'Armorique (Daoulas) et de Crozon furent décidées auparavant.
Laurent
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Re: la 343.Infanterie-Division...
Bonjour messieurs !
Repos ! vous pouvez fumer !
Continuons sur la Military Study de la 343.ID :
D. Événements de guerre à partir du moment où les forces de défense de la côte furent démantelées jusqu’à la capitulation de Brest, c'est-à-dire à partir du 6 août au 18 septembre 1944.
(voir annexe # 1)
Alors que la Forteresse de Brest devenait une garnison, toutes les forces de sécurité au nord et le nord-ouest de la côte de la Bretagne furent démantelées, de sorte que ces côtes étaient complètement ouvertes aux débarquements alliés. Cette situation était ainsi, car les deux points forts de l'Aber-Wrach et de l'Aber-Benoit avaient été abandonnés par erreur par les forces d'occupation, après dynamitage des installations du port et des armes à emplacement permanent ; il n'y avait pas non plus de garde-côtes à cet endroit. Les positions de défense de la côte dans le secteur de Le Conquet et la presqu'île de Crozon - conformément à l'annexe n ° 1 - appartenaient à la zone fortifiée de Brest et servaient à protéger les batteries lourdes à emplacements permanents au sud-est de Le Conquet et à Camaret.
L'occupation de la forteresse fut réalisée au cours de la période allant du 5 au 9 août et fut - uniquement au nord de la ligne de front - effectuée sous la pression de l'ennemi. Les troupes stationnées dans le sud (le secteur de Quimper) n’étaient en contact qu’avec les forces du mouvement de résistance Française.
Lorsque l’état-major général du XXV.Armeekorps donna des ordres pour le démantèlement des forces de défense de la côte, ils donnèrent également des instructions pour maintenir ouvert l’itinéraire de marche de Quimperlé / Quimper / Châteaulin / Brest, ce qui, cependant, ne le fut pas longtemps possible, à cause du mouvement de la résistance. Par conséquent, le 7 août, le commandement général fut contraint d’abandonner son idée de faire mouvement de Lorient jusqu’à Brest. Suite à cela, on accorda au commandant de la 343.ID le rôle d’autorité de la Wehrmacht, ce qui dura jusqu'au 13 août, date à laquelle le commandant de la 2.Fallschirmjäger-Division fut promu et nommé commandant de la forteresse de Brest. L’Oberst von der Mosel, l'ancien commandant de la Forteresse de Brest, fut désigné comme son chef d’état-major. Ce changement eu des effets négatifs sur la défense, car le nouveau commandant n'était pas suffisamment familiarisé avec les fortifications.
Suite à l'augmentation substantielle des forces d'occupation, il fut possible de prolonger le cordon de forts, de sorte que les inconvénients de l'étroit cordon de forts - lesquels sont décrits dans le chapitre B - furent pour la plupart gommés. Néanmoins, il ne fut pas possible d'inclure toutes les positions de batterie et l’aérodrome de Brest-Nord, car cela aurait abouti à un tracé défavorable de la ligne de combat. Plusieurs batteries anti-aériennes furent, de ce fait, exposées à de simples attaques ennemies ; le nombre limité de personnel rendit impossible - en dépit de ses fortifications - d’offrir une quelconque résistance prolongée.
Commençant le 6 août, l'ennemi - progressant vers Brest depuis le nord - commença à reconnaître son itinéraire, et, dès qu’il rencontra une résistance, envoya des parlementaires au commandant de la Forteresse avec une demande de reddition de la Forteresse, afin d'éviter d’inutiles combats. Cette demande fut rejetée, cependant, pour des raisons humaines, il fut proposé que la population civile soit évacuée, et que seuls les Français travaillant dans les usines de la Wehrmacht - et, si nécessaire, aussi leurs familles - devraient rester à Brest. L'évacuation fut organisée et se révéla être une sage décision, car la majeure partie de la population fut tuée au cours des bombardements aériens qui eurent lieu pendant les semaines suivantes.
Après que le général Ramcke ait pris le commandement de la Forteresse, il ordonna le transfert de l’état-major de la 343.Infanterie-Division depuis Brest vers la presqu'île de Crozon, avec zone de commandement s'étendant au sud de l'Elorn. Le 15 août, l’état-major se rendit en bateaux jusqu’à Le Fret et le 18 août atteignit Morgat, où il est resta jusqu'à la fin du mois d'août.
Sur la péninsule d’Armorique (Daoulas), l'ennemi - quelques jours après l’encerclement de la Forteresse - réussit à s’emparer de la colline dominante 154, - écrasant par la même certaines de nos forces d'occupation. En raison de ces succès, le large pont sur l'Elorn se vit menacé. D’autres attaques ennemies dans ce secteur n'eurent pas lieu avant la deuxième moitié du mois d'août. Afin de clarifier la situation sur la péninsule d'Armorique, la 343.ID y affecta petit à petit presque toutes les unités d'infanterie allemandes stationnées sur la presqu'île de Crozon, ce qui fit que les troupes de l’Est furent presque les seules forces restantes. Toutefois, en dépit de ce renfort, il fut impossible de tenir la péninsule d'Armorique ; avec son occupation, l'ennemi parvint à environ 6 km de la base sous-marine de Brest. Avant la perte de la péninsule, le commandant de la Forteresse ordonna de dynamitage des deux grands ponts sur l’Elorn et l'Aulne (Pont de Térénez).
Vers la fin du mois d'août, l'ennemi lança également son attaque sur la presqu'île de Crozon et - comme les forces allemandes y étaient rares - gagna rapidement du terrain. Les positions, l’une après l’autre, durent être abandonnées ; pour la protection de l'artillerie, une résistance durable fut offerte le long de la ligne allant de l’aérodrome Brest-Süd jusqu’à Tal ar Groas - (voir annexe n ° 1 - couvrant la position # 1). En outre, des formations d'urgence furent organisées à partir des états-majors et des services de l'arrière, et renforcées par des canons antichars. Des canons antiaériens, dont il était devenu nécessaire d’abandonner les positions en raison de pertes de terrain ou d’attaques ennemies, y furent également affectés. Bien sûr, l’apport de ces canons antiaériens resta au stade de la planification, car il n'était plus possible d’avoir les nécessaires emplacements bétonnés terminés à temps.
La fin du document quand j'aurais fini mes crêpes !!!
Laurent
Repos ! vous pouvez fumer !
Continuons sur la Military Study de la 343.ID :
D. Événements de guerre à partir du moment où les forces de défense de la côte furent démantelées jusqu’à la capitulation de Brest, c'est-à-dire à partir du 6 août au 18 septembre 1944.
(voir annexe # 1)
Alors que la Forteresse de Brest devenait une garnison, toutes les forces de sécurité au nord et le nord-ouest de la côte de la Bretagne furent démantelées, de sorte que ces côtes étaient complètement ouvertes aux débarquements alliés. Cette situation était ainsi, car les deux points forts de l'Aber-Wrach et de l'Aber-Benoit avaient été abandonnés par erreur par les forces d'occupation, après dynamitage des installations du port et des armes à emplacement permanent ; il n'y avait pas non plus de garde-côtes à cet endroit. Les positions de défense de la côte dans le secteur de Le Conquet et la presqu'île de Crozon - conformément à l'annexe n ° 1 - appartenaient à la zone fortifiée de Brest et servaient à protéger les batteries lourdes à emplacements permanents au sud-est de Le Conquet et à Camaret.
L'occupation de la forteresse fut réalisée au cours de la période allant du 5 au 9 août et fut - uniquement au nord de la ligne de front - effectuée sous la pression de l'ennemi. Les troupes stationnées dans le sud (le secteur de Quimper) n’étaient en contact qu’avec les forces du mouvement de résistance Française.
Lorsque l’état-major général du XXV.Armeekorps donna des ordres pour le démantèlement des forces de défense de la côte, ils donnèrent également des instructions pour maintenir ouvert l’itinéraire de marche de Quimperlé / Quimper / Châteaulin / Brest, ce qui, cependant, ne le fut pas longtemps possible, à cause du mouvement de la résistance. Par conséquent, le 7 août, le commandement général fut contraint d’abandonner son idée de faire mouvement de Lorient jusqu’à Brest. Suite à cela, on accorda au commandant de la 343.ID le rôle d’autorité de la Wehrmacht, ce qui dura jusqu'au 13 août, date à laquelle le commandant de la 2.Fallschirmjäger-Division fut promu et nommé commandant de la forteresse de Brest. L’Oberst von der Mosel, l'ancien commandant de la Forteresse de Brest, fut désigné comme son chef d’état-major. Ce changement eu des effets négatifs sur la défense, car le nouveau commandant n'était pas suffisamment familiarisé avec les fortifications.
Suite à l'augmentation substantielle des forces d'occupation, il fut possible de prolonger le cordon de forts, de sorte que les inconvénients de l'étroit cordon de forts - lesquels sont décrits dans le chapitre B - furent pour la plupart gommés. Néanmoins, il ne fut pas possible d'inclure toutes les positions de batterie et l’aérodrome de Brest-Nord, car cela aurait abouti à un tracé défavorable de la ligne de combat. Plusieurs batteries anti-aériennes furent, de ce fait, exposées à de simples attaques ennemies ; le nombre limité de personnel rendit impossible - en dépit de ses fortifications - d’offrir une quelconque résistance prolongée.
Commençant le 6 août, l'ennemi - progressant vers Brest depuis le nord - commença à reconnaître son itinéraire, et, dès qu’il rencontra une résistance, envoya des parlementaires au commandant de la Forteresse avec une demande de reddition de la Forteresse, afin d'éviter d’inutiles combats. Cette demande fut rejetée, cependant, pour des raisons humaines, il fut proposé que la population civile soit évacuée, et que seuls les Français travaillant dans les usines de la Wehrmacht - et, si nécessaire, aussi leurs familles - devraient rester à Brest. L'évacuation fut organisée et se révéla être une sage décision, car la majeure partie de la population fut tuée au cours des bombardements aériens qui eurent lieu pendant les semaines suivantes.
Après que le général Ramcke ait pris le commandement de la Forteresse, il ordonna le transfert de l’état-major de la 343.Infanterie-Division depuis Brest vers la presqu'île de Crozon, avec zone de commandement s'étendant au sud de l'Elorn. Le 15 août, l’état-major se rendit en bateaux jusqu’à Le Fret et le 18 août atteignit Morgat, où il est resta jusqu'à la fin du mois d'août.
Sur la péninsule d’Armorique (Daoulas), l'ennemi - quelques jours après l’encerclement de la Forteresse - réussit à s’emparer de la colline dominante 154, - écrasant par la même certaines de nos forces d'occupation. En raison de ces succès, le large pont sur l'Elorn se vit menacé. D’autres attaques ennemies dans ce secteur n'eurent pas lieu avant la deuxième moitié du mois d'août. Afin de clarifier la situation sur la péninsule d'Armorique, la 343.ID y affecta petit à petit presque toutes les unités d'infanterie allemandes stationnées sur la presqu'île de Crozon, ce qui fit que les troupes de l’Est furent presque les seules forces restantes. Toutefois, en dépit de ce renfort, il fut impossible de tenir la péninsule d'Armorique ; avec son occupation, l'ennemi parvint à environ 6 km de la base sous-marine de Brest. Avant la perte de la péninsule, le commandant de la Forteresse ordonna de dynamitage des deux grands ponts sur l’Elorn et l'Aulne (Pont de Térénez).
Vers la fin du mois d'août, l'ennemi lança également son attaque sur la presqu'île de Crozon et - comme les forces allemandes y étaient rares - gagna rapidement du terrain. Les positions, l’une après l’autre, durent être abandonnées ; pour la protection de l'artillerie, une résistance durable fut offerte le long de la ligne allant de l’aérodrome Brest-Süd jusqu’à Tal ar Groas - (voir annexe n ° 1 - couvrant la position # 1). En outre, des formations d'urgence furent organisées à partir des états-majors et des services de l'arrière, et renforcées par des canons antichars. Des canons antiaériens, dont il était devenu nécessaire d’abandonner les positions en raison de pertes de terrain ou d’attaques ennemies, y furent également affectés. Bien sûr, l’apport de ces canons antiaériens resta au stade de la planification, car il n'était plus possible d’avoir les nécessaires emplacements bétonnés terminés à temps.
La fin du document quand j'aurais fini mes crêpes !!!
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