La 353.Infanterie-Division
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La 353.Infanterie-Division
Cette division est formée en novembre 1943 avec :
Stab de la 328 ID dissoute
3 bataillonen de la 371 ID
et des différentes unités des 137, 306 et 389 ID.C'est le wehrkreis II qui devait fournir en hommes cette division mais elle recut en nombre des volkdeutschen de la région de Kaerten ( région entre l'autriche et l'iTALIE); cela ne suffisant pas, le Wk III complètera les effectifs. Elle fut complète en hommes en Mars 1944.
C'est le Généralleutnant Mahlmann qui commandera l'unité. PC à Huelgoat
Ia : Major Witte
Ib : Oberleutnant Stange
Ic : Hauptmann Starcke ( bléssé dans une embuscade le 05/06/44)
IIa : Major SCHmeidler
Nachricten Abt 353 : Hauptmann FrHr Schenk Zu Schweinberg
AR 353: Oberstleutnant Koehler
I/353 : Hauptmann Tschirner
II/353 : Hauptmann Sturm
III/353 : Hauptmann Fiedler
IV/353 : Major von Matthiessen
353 Pi Btl : Hauptmann Pillmann
IR 941 : Oberst Schmitz
I/941 : Hauptmann Rogge
II/941 : Hauptmann Vogel
IR 942 : Oberst Cordes ( tué le 05/06/44 dans une embuscade)
I/942 : Major Ibe
II/942 : Hauptmann Rosenow
IR 943 : Oberst Boshm
I/943 : Major Dickermann
II/943 : Major Moll
Füs Bat 353 : Rittmeister Theurkauf
Feld erzatz bat : Hauptmann Kreutz
Panzer jäger Abt 353 : Major Kampf
Source : Bretagne occupée
266.ID
Stab de la 328 ID dissoute
3 bataillonen de la 371 ID
et des différentes unités des 137, 306 et 389 ID.C'est le wehrkreis II qui devait fournir en hommes cette division mais elle recut en nombre des volkdeutschen de la région de Kaerten ( région entre l'autriche et l'iTALIE); cela ne suffisant pas, le Wk III complètera les effectifs. Elle fut complète en hommes en Mars 1944.
C'est le Généralleutnant Mahlmann qui commandera l'unité. PC à Huelgoat
Ia : Major Witte
Ib : Oberleutnant Stange
Ic : Hauptmann Starcke ( bléssé dans une embuscade le 05/06/44)
IIa : Major SCHmeidler
Nachricten Abt 353 : Hauptmann FrHr Schenk Zu Schweinberg
AR 353: Oberstleutnant Koehler
I/353 : Hauptmann Tschirner
II/353 : Hauptmann Sturm
III/353 : Hauptmann Fiedler
IV/353 : Major von Matthiessen
353 Pi Btl : Hauptmann Pillmann
IR 941 : Oberst Schmitz
I/941 : Hauptmann Rogge
II/941 : Hauptmann Vogel
IR 942 : Oberst Cordes ( tué le 05/06/44 dans une embuscade)
I/942 : Major Ibe
II/942 : Hauptmann Rosenow
IR 943 : Oberst Boshm
I/943 : Major Dickermann
II/943 : Major Moll
Füs Bat 353 : Rittmeister Theurkauf
Feld erzatz bat : Hauptmann Kreutz
Panzer jäger Abt 353 : Major Kampf
Source : Bretagne occupée
266.ID
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
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Date d'inscription : 25/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut Yannig !..
Merci pour les infos !..
Il me manquait quelques noms : celui du Kdr. du Füs-Bat. 353 (Rittmeister Theurkauf), celui du Feld-Ersatz-Bat. (Hauptmann Kreutz), ainsi que celui du II/943 (Major Moll)...
J'ai quelques prénoms pour compléter :
Generalmajor Paul Mahlmann
GR.941 : Oberstleutnant Alex Schmidt (Schmitz d'après toi...)
GR.942 : Oberst Wilhelm Cordes
GR.943 : Oberst Ernst Boehm
I./GR.943 : Major Dickertmann (Dickermann selon toi...)
Pz.Jg.Abt.353 : Major Friedhelm Kampf
Tu donnes la source "Bretagne occupée"... S'agit-il du bouquin de Eric Rondel ?..
Lo
Merci pour les infos !..
Il me manquait quelques noms : celui du Kdr. du Füs-Bat. 353 (Rittmeister Theurkauf), celui du Feld-Ersatz-Bat. (Hauptmann Kreutz), ainsi que celui du II/943 (Major Moll)...
J'ai quelques prénoms pour compléter :
Generalmajor Paul Mahlmann
GR.941 : Oberstleutnant Alex Schmidt (Schmitz d'après toi...)
GR.942 : Oberst Wilhelm Cordes
GR.943 : Oberst Ernst Boehm
I./GR.943 : Major Dickertmann (Dickermann selon toi...)
Pz.Jg.Abt.353 : Major Friedhelm Kampf
Tu donnes la source "Bretagne occupée"... S'agit-il du bouquin de Eric Rondel ?..
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Localisation : Nord-Finistère
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
salut lo,
je te confirme, livre eric Rondel "Bretagne occuppée "
concernant les fautes aux noms, je n'ai fait que réecrire la même chose mais c'est probable que l'orthographe que tu donnes est la bonne. Cependant les noms donnés et informations sont données par le Generalleutnant P.Mahlmann lui-même suite à un interrogatoire datant de 1946.
266ID
je te confirme, livre eric Rondel "Bretagne occuppée "
concernant les fautes aux noms, je n'ai fait que réecrire la même chose mais c'est probable que l'orthographe que tu donnes est la bonne. Cependant les noms donnés et informations sont données par le Generalleutnant P.Mahlmann lui-même suite à un interrogatoire datant de 1946.
266ID
Yannig du 22- Modo
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Date d'inscription : 25/04/2008
quelques emplacements de batteries de A.R 353
voici les emplacements de batteries des II. et III./AR.353 au 29/05/44 :
4./AR.353 : 2,5 kms est-sud-est église de Pleumeur
5./AR.353 : 1,5 kms nord-nord-ouest église de Servel
6./AR.353 : 1 km nord-nord-est église de Ploumilliau
7./AR.353 : 2,7 kms est église de Lanmeur
8./AR.353 : 1,5 kms nord-ouest église de Guimaec
9./AR.353 : 3 kms nord-nord-est église de Plouezoc'h
source : KTB 74 AK
266 ID
4./AR.353 : 2,5 kms est-sud-est église de Pleumeur
5./AR.353 : 1,5 kms nord-nord-ouest église de Servel
6./AR.353 : 1 km nord-nord-est église de Ploumilliau
7./AR.353 : 2,7 kms est église de Lanmeur
8./AR.353 : 1,5 kms nord-ouest église de Guimaec
9./AR.353 : 3 kms nord-nord-est église de Plouezoc'h
source : KTB 74 AK
266 ID
Yannig du 22- Modo
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Date d'inscription : 25/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut !..
Je complète les positions d'artillerie :
(9/3/44)
IV./AR.353 : Stab au château de Maillé (4 kms Sud Plouescat)
10./AR.353 : 1 km ouest de Plounévez-Lochrist
11./AR.353 : 3 kms ouest de Plounévez-Lochrist
12./AR.353 : 4,5 kms ouest de Plounévez-Lochrist
(6/3/44)
I./AR.353 : est à Plomodiern (10 kms ouest nord ouest de Châteaulin)
1./AR.353 0.5 km Nord ouest de Carspirion (?) (peut-être Pors Piriou)
2./AR.353 300 mètres Nord de Kerlaouéret (ONO Ploéven)
3./AR.353 2 kms Nord ouest de Plonévez-Porzay
(sources : D. Laugier avec KTB AOK7)
Lo
Je complète les positions d'artillerie :
(9/3/44)
IV./AR.353 : Stab au château de Maillé (4 kms Sud Plouescat)
10./AR.353 : 1 km ouest de Plounévez-Lochrist
11./AR.353 : 3 kms ouest de Plounévez-Lochrist
12./AR.353 : 4,5 kms ouest de Plounévez-Lochrist
(6/3/44)
I./AR.353 : est à Plomodiern (10 kms ouest nord ouest de Châteaulin)
1./AR.353 0.5 km Nord ouest de Carspirion (?) (peut-être Pors Piriou)
2./AR.353 300 mètres Nord de Kerlaouéret (ONO Ploéven)
3./AR.353 2 kms Nord ouest de Plonévez-Porzay
(sources : D. Laugier avec KTB AOK7)
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Généralités sur la 353 ID
Au 1er Mars 1944 la division est forte de 14132 hommes. Peu de infanterie divisionen ont cette quantité d'hommes. L'une de ces raisons est que cette division possède un Feld erzatz bat avec 6 Kp.
La division possède 3 régiments de grenadiers à 2 battalions le 941, 942, 943. Il possède en plus dans chaque régiment 1 Kp PAk(panzer abwehr Kanonen) et 1 Kp IK ( InfanterieKanonen).
Son régiment d'artillerie est constitué de 4 Groupes d'artillerie composés de 12 batteries. Il possède un Panzer jäger Abteilung possèdant 3 Kp ( Stug, PAK MOT, FLAK). Un bataillon du génie à 3 KP plus les diverses unités de service.... un bataillon de Fusiliers à 4 Kp
L'ARMEMENT
le 941 G.R possède comme armement 112 MG ( certainement de plusieurs modèles et de pays étrangers) ainsi que de 24 mortiers.
le 942 G.R 104 MG 24 "
le 943 G.R 102 MG 24 "
La PAK Kp de chaque régiment a quand à elle 3 x 7,5 cm PAK 40 et 36 Panzerschreck ( bazooka)
les IK Kp des régiments 942 et 943 possède quand à eux 2 x 15 cm Le I.K ( leichte Infanterie Kanonen) alors que celle du 941 G.R a 2 x 15 cm Le I.K et 4 x 7,5 cm Le I.K.
le Füs Bat a 63 MG et 12 mortiers
L'ensemble des bataillons d'infanterie est rendu mobile par l'apport de " véhicules rapides" appelés couramment la bicyclette
Peu de temps après le 06/06/44 la division est envoyé sur le Front Normand en 2 kampfgruppen mais cela est une autre histoire.
Traduit de l'anglais par mes soins et article d'origine exclusivement allemande ( gliederung, OKH, KTB AOK 7......)
La division possède 3 régiments de grenadiers à 2 battalions le 941, 942, 943. Il possède en plus dans chaque régiment 1 Kp PAk(panzer abwehr Kanonen) et 1 Kp IK ( InfanterieKanonen).
Son régiment d'artillerie est constitué de 4 Groupes d'artillerie composés de 12 batteries. Il possède un Panzer jäger Abteilung possèdant 3 Kp ( Stug, PAK MOT, FLAK). Un bataillon du génie à 3 KP plus les diverses unités de service.... un bataillon de Fusiliers à 4 Kp
L'ARMEMENT
le 941 G.R possède comme armement 112 MG ( certainement de plusieurs modèles et de pays étrangers) ainsi que de 24 mortiers.
le 942 G.R 104 MG 24 "
le 943 G.R 102 MG 24 "
La PAK Kp de chaque régiment a quand à elle 3 x 7,5 cm PAK 40 et 36 Panzerschreck ( bazooka)
les IK Kp des régiments 942 et 943 possède quand à eux 2 x 15 cm Le I.K ( leichte Infanterie Kanonen) alors que celle du 941 G.R a 2 x 15 cm Le I.K et 4 x 7,5 cm Le I.K.
le Füs Bat a 63 MG et 12 mortiers
L'ensemble des bataillons d'infanterie est rendu mobile par l'apport de " véhicules rapides" appelés couramment la bicyclette
Peu de temps après le 06/06/44 la division est envoyé sur le Front Normand en 2 kampfgruppen mais cela est une autre histoire.
Traduit de l'anglais par mes soins et article d'origine exclusivement allemande ( gliederung, OKH, KTB AOK 7......)
Yannig du 22- Modo
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[b]organnigramme 353 ID[/b]
https://i.servimg.com/u/f36/11/06/05/76/353_id10.gif
Yannig du 22- Modo
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Re: La 353.Infanterie-Division
Yannig du 22 a écrit:La division possède 3 régiments de grenadiers à 2 battalions le 941, 942, 943. Il possède en plus dans chaque régiment 1 Kp PAk(panzer abwehr Kanonen) et 1 Kp IK ( InfanterieKanonen).
La PAK Kp de chaque régiment a quand à elle 3 x 7,5 cm PAK 40 et 36 Panzerschreck ( bazooka)
les IK Kp des régiments 942 et 943 possède quand à eux 2 x 15 cm Le I.K ( leichte Infanterie Kanonen) alors que celle du 941 G.R a 2 x 15 cm Le I.K et 4 x 7,5 cm Le I.K.
Salut Yannig !..
La compagnie de canons d'infanterie se nomme : Infanteriegeschütz-Kompanie ( I.G.-Kp. )
L'autre compagnie armée de pièces de Pak est la Panzerjägerkompanie...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: La 353.Infanterie-Division
oui c'est tout à fait exact lô!
je cherchais le mot en allemand, fainéant que je suis !
je cherchais le mot en allemand, fainéant que je suis !
Yannig du 22- Modo
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Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour à tous !..
Suite à ma demande concernant la Military Study A-983 du Generalleutnant Paul Mahlmann évoquant la 353.ID entre novembre 1943 et le 24 juillet 1944, voici le résultat du travail de traduction effectué patiemment par Alain. J’en profite pour le remercier vivement pour son aide !..
353.ID (MS A-983)
L’offensive russe commencée depuis juillet 1943 avait causé des pertes élevées du côté allemand. C’est pourquoi, après avoir atteint le secteur du Dniepr, nouvelle ligne de défense prévue, l’OKH avait pris la décision de dissoudre quelques-unes des divisions qui n’étaient plus en état de combattre, après l’arrivée de divisions fraîches en provenance de secteurs actuellement calmes, (par exemple la 389° ID du Generalmajor Gerlach, venant de Normandie et la 76° ID du Generalmajor Abraham, venant du secteur de Gênes).
Les restes des divisions dissoutes ont été en partie intégrés à d’autres divisions combattant sur le front de l’Est et en partie utilisés pour constituer de nouvelles divisions. Le commandant de la 39° ID dissoute dans le cadre de cette action, le Generalmajor Mahlmann a reçu de l’OKH en novembre 1943, la mission de constituer une nouvelle division, la 353°, avec des effectifs de combat (annexe 1) et de la rendre opérationnelle pour le front de l’Est d’ici au 15 mars 1944.
La constitution a eu lieu en Bretagne (QG à Huelgoat), où la division était subordonnée au XXV° corps d’armée (General der Artillerie Fahrmbacher) – AOK 7 (Generaloberst Dollmann)
Pour cette constitution, les unités suivantes ont été désignées :
EM de la 328° dissoute
3 bataillons d’infanterie de la 371° en route pour le front de l’Est en provenance du secteur situé à l’Est de Brest (Generalmajor Niehoff)
EM de régiments, de bataillons, de compagnies et diverses troupes de la 328° ID
Quelques petites unités ou troupes venant des 137°, 306° et 398° ID.
Ces troupes expérimentées ont été complétées par des recrues venant de la 2° région militaire (Wehrkreis II), qui fut par la suite chargée des affectations de remplaçants. L’équipement en armes et matériel était du ressort de l’EM ouest (Paris), un service du BdE (annexe 2)
Le Wehrkreis II ne disposant pas d’un nombre suffisant de recrues dans son propre secteur, Poméranie et Mecklembourg, il a fallu également recruter dans le Wehrkreis III, des Allemands de souche, surtout de Carinthie.
L’OKH avait donné l’ordre que tous les convalescents de la 328° dissoute soient affectés à l’avenir à la 353°. C’est ainsi qu’arrivaient de temps à autre des transports de convalescents, ce qui provoquait à chaque fois un dépassement des effectifs. Comme un tel dépassement n’était pas permis, un nombre de recrues égal au nombre de convalescents devait être cédé à d’autres divisions après chaque arrivée d’un convoi de convalescents. D’un côté, la valeur combative de la division était relevée grâce à l’attribution de soldats expérimentés, de l’autre, le continuel chassé-croisé d’arrivées et de départs exerçait un effet déstabilisant sur la formation des troupes et ralentissait la mise en place d’un esprit de corps entre les unités.
La lenteur des dotations en armes et matériel a également contribué à retarder le moment où la division serait opérationnelle.
Malgré ces difficultés, la division fut très vite engagée dans des missions de défense côtière. Pour ne pas entraver la mobilité de la division qui était une réserve active du commandement ouest, on ne lui a pas attribué de secteur côtier particulier, mais les troupes de la division ont été envoyées en renfort dans différents secteurs, de sorte que leur départ était possible sans devoir les relever par d’autres unités. Cela signifiait un engagement sur un secteur très étendu.
Le régiment d’artillerie 353 a été mis en position en janvier 1944 pour repousser des débarquements. Le groupe de droite était à environ 50 km à l’est de Morlaix, celui de droite dans la Baie de Douarnenez, de telle sorte que le régiment était en partie subordonné au LXXVI° AK du General der Infanterie Straube (74° CA) et en partie au XXV° AK (25° CA) du General der Artillerie Fahrmbacher). Tactiquement, les groupes étaient subordonnés aux divisions en place, (à droite à la 266° du Generalleutnant Spang, à gauche à la 343° du Generalleutnant Rauch). La 353° restait compétente pour la préparation.
Le bataillon du génie 353 a également été engagé en janvier 1944 auprès du 74° CA.
Quelques semaines plus tard, l’infanterie a aussi été rapprochée de la côte. La mission était de renforcer les secteurs situés juste à l’arrière des divisions en place, en particulier d’organiser des défenses contre des troupes aéroportées et des parachutistes et de construire des obstacles antichars. Les armes lourdes de l’infanterie devaient être positionnées de telle sorte qu’elles pouvaient battre les zones côtières et s’opposer à des débarquements. Pour pouvoir remplir cette mission, il était parfois nécessaire de se positionner très près de la côte.
Le 943° régiment de grenadiers a été engagé au nord-ouest de Brest avec la ligne de front vers le nord, le 942° régiment de grenadiers dans la Baie de Douarnenez avec la ligne de front vers l’ouest.
Le bataillon de fusiliers 353 a été engagé à l’est du 943° régiment de grenadiers et à la différence des 942° et 943° régiments de grenadiers sur la ligne principale de combat (HKL), c’est-à-dire directement sur la côte.
Le 941° régiment de grenadiers a été positionné dans la forteresse de Brest, sur la ligne de front côté terre. Le régiment était ici tactiquement subordonné au commandant de Brest (Colonel von der Mosel) alors que le bataillon de fusiliers 353 était subordonné à la 343° division. La 353° restait responsable de la préparation des deux unités. Les deux autres régiments (942 et 943) étaient subordonnés pour l’engagement comme pour la préparation à la 353° division, dont le QG a été transféré à Landivisiau le 24 février 1944.
Le positionnement de la division est la conséquence de l’ordre du groupe d’armées B (Generalfeldmarschall Rommel), selon lequel le combat doit être mené non pas pour rejeter l’ennemi à la mer, mais tout simplement pour empêcher l’ennemi de débarquer. Pour la réussite de cet objectif, les réserves doivent être amenées tout près de la ligne de combat principale de telle sorte qu’elles puissent partir au combat sans délai de marche. Le groupe d’armées B a bien pris en compte que les transports de troupes vers d’autres théâtres de combat, par exemple de la Bretagne vers la Normandie demanderaient quelques délais de route.
Suite à venir...
Lo
Suite à ma demande concernant la Military Study A-983 du Generalleutnant Paul Mahlmann évoquant la 353.ID entre novembre 1943 et le 24 juillet 1944, voici le résultat du travail de traduction effectué patiemment par Alain. J’en profite pour le remercier vivement pour son aide !..
353.ID (MS A-983)
L’offensive russe commencée depuis juillet 1943 avait causé des pertes élevées du côté allemand. C’est pourquoi, après avoir atteint le secteur du Dniepr, nouvelle ligne de défense prévue, l’OKH avait pris la décision de dissoudre quelques-unes des divisions qui n’étaient plus en état de combattre, après l’arrivée de divisions fraîches en provenance de secteurs actuellement calmes, (par exemple la 389° ID du Generalmajor Gerlach, venant de Normandie et la 76° ID du Generalmajor Abraham, venant du secteur de Gênes).
Les restes des divisions dissoutes ont été en partie intégrés à d’autres divisions combattant sur le front de l’Est et en partie utilisés pour constituer de nouvelles divisions. Le commandant de la 39° ID dissoute dans le cadre de cette action, le Generalmajor Mahlmann a reçu de l’OKH en novembre 1943, la mission de constituer une nouvelle division, la 353°, avec des effectifs de combat (annexe 1) et de la rendre opérationnelle pour le front de l’Est d’ici au 15 mars 1944.
La constitution a eu lieu en Bretagne (QG à Huelgoat), où la division était subordonnée au XXV° corps d’armée (General der Artillerie Fahrmbacher) – AOK 7 (Generaloberst Dollmann)
Pour cette constitution, les unités suivantes ont été désignées :
EM de la 328° dissoute
3 bataillons d’infanterie de la 371° en route pour le front de l’Est en provenance du secteur situé à l’Est de Brest (Generalmajor Niehoff)
EM de régiments, de bataillons, de compagnies et diverses troupes de la 328° ID
Quelques petites unités ou troupes venant des 137°, 306° et 398° ID.
Ces troupes expérimentées ont été complétées par des recrues venant de la 2° région militaire (Wehrkreis II), qui fut par la suite chargée des affectations de remplaçants. L’équipement en armes et matériel était du ressort de l’EM ouest (Paris), un service du BdE (annexe 2)
Le Wehrkreis II ne disposant pas d’un nombre suffisant de recrues dans son propre secteur, Poméranie et Mecklembourg, il a fallu également recruter dans le Wehrkreis III, des Allemands de souche, surtout de Carinthie.
L’OKH avait donné l’ordre que tous les convalescents de la 328° dissoute soient affectés à l’avenir à la 353°. C’est ainsi qu’arrivaient de temps à autre des transports de convalescents, ce qui provoquait à chaque fois un dépassement des effectifs. Comme un tel dépassement n’était pas permis, un nombre de recrues égal au nombre de convalescents devait être cédé à d’autres divisions après chaque arrivée d’un convoi de convalescents. D’un côté, la valeur combative de la division était relevée grâce à l’attribution de soldats expérimentés, de l’autre, le continuel chassé-croisé d’arrivées et de départs exerçait un effet déstabilisant sur la formation des troupes et ralentissait la mise en place d’un esprit de corps entre les unités.
La lenteur des dotations en armes et matériel a également contribué à retarder le moment où la division serait opérationnelle.
Malgré ces difficultés, la division fut très vite engagée dans des missions de défense côtière. Pour ne pas entraver la mobilité de la division qui était une réserve active du commandement ouest, on ne lui a pas attribué de secteur côtier particulier, mais les troupes de la division ont été envoyées en renfort dans différents secteurs, de sorte que leur départ était possible sans devoir les relever par d’autres unités. Cela signifiait un engagement sur un secteur très étendu.
Le régiment d’artillerie 353 a été mis en position en janvier 1944 pour repousser des débarquements. Le groupe de droite était à environ 50 km à l’est de Morlaix, celui de droite dans la Baie de Douarnenez, de telle sorte que le régiment était en partie subordonné au LXXVI° AK du General der Infanterie Straube (74° CA) et en partie au XXV° AK (25° CA) du General der Artillerie Fahrmbacher). Tactiquement, les groupes étaient subordonnés aux divisions en place, (à droite à la 266° du Generalleutnant Spang, à gauche à la 343° du Generalleutnant Rauch). La 353° restait compétente pour la préparation.
Le bataillon du génie 353 a également été engagé en janvier 1944 auprès du 74° CA.
Quelques semaines plus tard, l’infanterie a aussi été rapprochée de la côte. La mission était de renforcer les secteurs situés juste à l’arrière des divisions en place, en particulier d’organiser des défenses contre des troupes aéroportées et des parachutistes et de construire des obstacles antichars. Les armes lourdes de l’infanterie devaient être positionnées de telle sorte qu’elles pouvaient battre les zones côtières et s’opposer à des débarquements. Pour pouvoir remplir cette mission, il était parfois nécessaire de se positionner très près de la côte.
Le 943° régiment de grenadiers a été engagé au nord-ouest de Brest avec la ligne de front vers le nord, le 942° régiment de grenadiers dans la Baie de Douarnenez avec la ligne de front vers l’ouest.
Le bataillon de fusiliers 353 a été engagé à l’est du 943° régiment de grenadiers et à la différence des 942° et 943° régiments de grenadiers sur la ligne principale de combat (HKL), c’est-à-dire directement sur la côte.
Le 941° régiment de grenadiers a été positionné dans la forteresse de Brest, sur la ligne de front côté terre. Le régiment était ici tactiquement subordonné au commandant de Brest (Colonel von der Mosel) alors que le bataillon de fusiliers 353 était subordonné à la 343° division. La 353° restait responsable de la préparation des deux unités. Les deux autres régiments (942 et 943) étaient subordonnés pour l’engagement comme pour la préparation à la 353° division, dont le QG a été transféré à Landivisiau le 24 février 1944.
Le positionnement de la division est la conséquence de l’ordre du groupe d’armées B (Generalfeldmarschall Rommel), selon lequel le combat doit être mené non pas pour rejeter l’ennemi à la mer, mais tout simplement pour empêcher l’ennemi de débarquer. Pour la réussite de cet objectif, les réserves doivent être amenées tout près de la ligne de combat principale de telle sorte qu’elles puissent partir au combat sans délai de marche. Le groupe d’armées B a bien pris en compte que les transports de troupes vers d’autres théâtres de combat, par exemple de la Bretagne vers la Normandie demanderaient quelques délais de route.
Suite à venir...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
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Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour !..
Suite de la MS A-983 (traduite de la version allemande... ) :
C’est parce que l’invasion n’a commencé que le 6 juin 1944, que le niveau de préparation de la division était suffisant, malgré les difficultés liées à l’invasion, pour affronter n’importe quelle sorte de combat.
Dés la fin 1943 ont été constatés des parachutages d’armes pour la population française - un tel parachutage a atterri au QG de la division à Huelgoat - et la résistance française s’est faite plus présente à partir du début 1944.
Au début de la nouvelle année, un prêtre a été abattu près de Huelgoat, en janvier 1944, un officier du régiment d’artillerie 353 a été tué. Durant les mois suivants, quelques attaques ont au lieu contre des estafettes ou des soldats isolés. Le 5 juin, la voiture du commandant de la division a été mitraillée. Le commandant du 942° régiment de grenadiers, le colonel Cordes a été tué, le Ic de la division, le capitaine Starcke a été blessé tandis que le commandant de la division s’en sortait indemne. Les auteurs des attaques n’ont pu être retrouvés. L’organisation, clandestine et secrète, restait impénétrable..
Au début de l’invasion, le 6 juin 1944, le XXV° CA a donné à la division l’ordre de se mettre en marche. Pour la réalisation de cet ordre, fut constitué un bataillon de marche à partir duquel les défections prévisibles pourraient être supplées. Avec le bataillon de réserve, il formait le dernier groupe de marche de la division.
La division n’a pas été tout de suite retirée de ses positions car le Haut Commandement n’arrivait pas à déterminer si le débarquement en Normandie n’avait pas pour but d’y attirer des forces et ainsi de réaliser à un autre endroit le débarquement principal. De plus les routes qui menaient en Normandie étaient occupées par la 3° division parachutiste, qui cantonnée au sud et à l’est de la 353° avait commencé sa marche le 7 ou le 8 juin.
Pour la 353°, la mise en marche a été ordonnée pour le 10 juin au soir. Pour éviter les repérages et les attaques aériennes, tous les mouvements devaient se faire sous couvert de l’obscurité et en évitant les routes principales, selon les ordres du XXV° AC.
Les ordres étaient de se camoufler au lever du jour, même si l’objectif de marche n’avait pas été atteint. En raison des courtes nuits de juin, les distances parcourues pendant la nuit étaient faibles.
Les routes de marche avaient été repérées depuis des mois et signalées sur les cartes.
Pour permettre au moins à une partie de la division d’être plus mobile, l’AOK 7 avait attribué (à la division) pendant les premiers mois de 1944 une grande quantité de bicyclettes. Cela fut suffisant pour mettre en route le bataillon de fusiliers 353, l’état-major du régiment et le II° bataillon du 943° régiment de grenadiers. Le bataillon antichars a été acheminé par le train.
Le 10 juin au soir, la division, divisée en plusieurs groupes de marche, s’est mis en marche en utilisant deux routes, l’une au nord et l’autre au sud. Les jours suivants, la division a été subordonnée au II° Corps parachutiste du général d’aviation Meindl. Un officier de liaison a été dépêché. Le commandement du II° corps parachutiste était dans le secteur de St Lô.
Le LXXXIV° AK (84° CA), commandé provisoirement par le général d’artillerie Fahrmbacher en remplacement du général d’artillerie Marcks tombé à l’ennemi, auquel le II° corps parachutiste était subordonné (voie annexes 3 et 4).
Le groupe de marche cycliste de la division (colonel Boehm, commandant du 943° régiment de grenadiers) a atteint le secteur de St Lô le 13 ou le 14 juin, si je me souviens bien, et il fut mis en réserve au sud de St Lô par le II° corps parachutiste ; mais dès le 15 ou le 16 juin subordonné à la 352° division (Generalleutnant Kraiss) et engagé à l’est ou au sud-est de Saint-Lô (?)
Pour les autres éléments de la division, le II° corps parachutiste a ordonné au 2° ou 3° jour de marche d’accélérer la marche au maximum. Également en exécutant les mouvements de jour. Le commandant de la 353° a donné l’ordre aux groupes de marcher en se séparant et en alternant 8 heures de marche et 8 heures de repos.
L’état-major de la division a atteint Soulles au sud-ouest de St Lô le 14 ou le 15 juin (?) et a reçu l’ordre du II° corps parachutiste d’amener la division dans le secteur situé au sud-est de St Lô. L’état-major divisionnaire fut donc déplacé le lendemain à Saint Thomas de Saint-Lô, à 2,5 km au sud de St Lô.
Le lendemain, sur ordre du LXXXIV° AK, la division cessa d’être subordonnée au II° corps parachutiste – seul le groupe tactique Boehm resta subordonné au 84° CA – et fut transférée dans un secteur situé à l’ouest de Périers. Les groupes de marche de la division étaient à ce moment encore si éloignés (de leur objectif initial) que le changement d’objectif ne provoqua aucun retard dans la marche. Le QG de la division fut déplacé à La Tringale, à 3 km au sud-ouest de Périers.
Pendant la marche d’approche, la résistance française s’est manifestée par des agressions sur des fourriers, des estafettes ou des soldats isolés. Ainsi un chef de compagnie du bataillon de fusiliers 353 fut grièvement blessé, quelques sous-officiers et soldats furent mis hors de combat. Des attaques aériennes provoquèrent également des pertes. Une section de canons d’infanterie (Rgt de grenadiers 942 ?) fut touchée et ses deux canons détruits.
Un fourgon de munitions du régiment d'artillerie 353 a été touché. Parmi les victimes ensanglantées se trouvait le commandant du bataillon de fusiliers 353 qui avait été blessé par une attaque de Jabo.
Le nombre de pertes resta relativement peu élevé malgré l’absence de protection aérienne, ceci est dû au fait que la progression dans les paysages de bocage de la Bretagne et de la Normandie permettait un bon camouflage contre la reconnaissance aérienne.
Autant que je me souvienne, les premiers éléments de la division arrivèrent le 18 juin dans le secteur de Périers.
Entre-temps, la situation avait changé à cause de l’encerclement de la forteresse de Cherbourg (voir annexe 5)
La conduite des opérations fut réorganisée par l’AOK 7. La forteresse de Cherbourg et le II° corps parachutiste furent enlevés au LXXXIV° AK et relevèrent directement de l’AOK 7. Le groupe Hellmich fut dissous. Le colonel Klosterkemper pris le commandement de la 243° à la place du Generalleutnant Hellmich tué par une attaque de Jabo ( Jabo = Jagd-Bomber = chasseur-bombardier).
Organigramme du LXXXIV° AK fin juin 1944, voir annexe 6.
Le général d'artillerie Fahrmbacher est retourné au XXV° CA à l'arrivée du Generalleutnant von Choltitz, successeur du Generalleutnant Marcks.
A suivre...
Lo
Suite de la MS A-983 (traduite de la version allemande... ) :
C’est parce que l’invasion n’a commencé que le 6 juin 1944, que le niveau de préparation de la division était suffisant, malgré les difficultés liées à l’invasion, pour affronter n’importe quelle sorte de combat.
Dés la fin 1943 ont été constatés des parachutages d’armes pour la population française - un tel parachutage a atterri au QG de la division à Huelgoat - et la résistance française s’est faite plus présente à partir du début 1944.
Au début de la nouvelle année, un prêtre a été abattu près de Huelgoat, en janvier 1944, un officier du régiment d’artillerie 353 a été tué. Durant les mois suivants, quelques attaques ont au lieu contre des estafettes ou des soldats isolés. Le 5 juin, la voiture du commandant de la division a été mitraillée. Le commandant du 942° régiment de grenadiers, le colonel Cordes a été tué, le Ic de la division, le capitaine Starcke a été blessé tandis que le commandant de la division s’en sortait indemne. Les auteurs des attaques n’ont pu être retrouvés. L’organisation, clandestine et secrète, restait impénétrable..
Au début de l’invasion, le 6 juin 1944, le XXV° CA a donné à la division l’ordre de se mettre en marche. Pour la réalisation de cet ordre, fut constitué un bataillon de marche à partir duquel les défections prévisibles pourraient être supplées. Avec le bataillon de réserve, il formait le dernier groupe de marche de la division.
La division n’a pas été tout de suite retirée de ses positions car le Haut Commandement n’arrivait pas à déterminer si le débarquement en Normandie n’avait pas pour but d’y attirer des forces et ainsi de réaliser à un autre endroit le débarquement principal. De plus les routes qui menaient en Normandie étaient occupées par la 3° division parachutiste, qui cantonnée au sud et à l’est de la 353° avait commencé sa marche le 7 ou le 8 juin.
Pour la 353°, la mise en marche a été ordonnée pour le 10 juin au soir. Pour éviter les repérages et les attaques aériennes, tous les mouvements devaient se faire sous couvert de l’obscurité et en évitant les routes principales, selon les ordres du XXV° AC.
Les ordres étaient de se camoufler au lever du jour, même si l’objectif de marche n’avait pas été atteint. En raison des courtes nuits de juin, les distances parcourues pendant la nuit étaient faibles.
Les routes de marche avaient été repérées depuis des mois et signalées sur les cartes.
Pour permettre au moins à une partie de la division d’être plus mobile, l’AOK 7 avait attribué (à la division) pendant les premiers mois de 1944 une grande quantité de bicyclettes. Cela fut suffisant pour mettre en route le bataillon de fusiliers 353, l’état-major du régiment et le II° bataillon du 943° régiment de grenadiers. Le bataillon antichars a été acheminé par le train.
Le 10 juin au soir, la division, divisée en plusieurs groupes de marche, s’est mis en marche en utilisant deux routes, l’une au nord et l’autre au sud. Les jours suivants, la division a été subordonnée au II° Corps parachutiste du général d’aviation Meindl. Un officier de liaison a été dépêché. Le commandement du II° corps parachutiste était dans le secteur de St Lô.
Le LXXXIV° AK (84° CA), commandé provisoirement par le général d’artillerie Fahrmbacher en remplacement du général d’artillerie Marcks tombé à l’ennemi, auquel le II° corps parachutiste était subordonné (voie annexes 3 et 4).
Le groupe de marche cycliste de la division (colonel Boehm, commandant du 943° régiment de grenadiers) a atteint le secteur de St Lô le 13 ou le 14 juin, si je me souviens bien, et il fut mis en réserve au sud de St Lô par le II° corps parachutiste ; mais dès le 15 ou le 16 juin subordonné à la 352° division (Generalleutnant Kraiss) et engagé à l’est ou au sud-est de Saint-Lô (?)
Pour les autres éléments de la division, le II° corps parachutiste a ordonné au 2° ou 3° jour de marche d’accélérer la marche au maximum. Également en exécutant les mouvements de jour. Le commandant de la 353° a donné l’ordre aux groupes de marcher en se séparant et en alternant 8 heures de marche et 8 heures de repos.
L’état-major de la division a atteint Soulles au sud-ouest de St Lô le 14 ou le 15 juin (?) et a reçu l’ordre du II° corps parachutiste d’amener la division dans le secteur situé au sud-est de St Lô. L’état-major divisionnaire fut donc déplacé le lendemain à Saint Thomas de Saint-Lô, à 2,5 km au sud de St Lô.
Le lendemain, sur ordre du LXXXIV° AK, la division cessa d’être subordonnée au II° corps parachutiste – seul le groupe tactique Boehm resta subordonné au 84° CA – et fut transférée dans un secteur situé à l’ouest de Périers. Les groupes de marche de la division étaient à ce moment encore si éloignés (de leur objectif initial) que le changement d’objectif ne provoqua aucun retard dans la marche. Le QG de la division fut déplacé à La Tringale, à 3 km au sud-ouest de Périers.
Pendant la marche d’approche, la résistance française s’est manifestée par des agressions sur des fourriers, des estafettes ou des soldats isolés. Ainsi un chef de compagnie du bataillon de fusiliers 353 fut grièvement blessé, quelques sous-officiers et soldats furent mis hors de combat. Des attaques aériennes provoquèrent également des pertes. Une section de canons d’infanterie (Rgt de grenadiers 942 ?) fut touchée et ses deux canons détruits.
Un fourgon de munitions du régiment d'artillerie 353 a été touché. Parmi les victimes ensanglantées se trouvait le commandant du bataillon de fusiliers 353 qui avait été blessé par une attaque de Jabo.
Le nombre de pertes resta relativement peu élevé malgré l’absence de protection aérienne, ceci est dû au fait que la progression dans les paysages de bocage de la Bretagne et de la Normandie permettait un bon camouflage contre la reconnaissance aérienne.
Autant que je me souvienne, les premiers éléments de la division arrivèrent le 18 juin dans le secteur de Périers.
Entre-temps, la situation avait changé à cause de l’encerclement de la forteresse de Cherbourg (voir annexe 5)
La conduite des opérations fut réorganisée par l’AOK 7. La forteresse de Cherbourg et le II° corps parachutiste furent enlevés au LXXXIV° AK et relevèrent directement de l’AOK 7. Le groupe Hellmich fut dissous. Le colonel Klosterkemper pris le commandement de la 243° à la place du Generalleutnant Hellmich tué par une attaque de Jabo ( Jabo = Jagd-Bomber = chasseur-bombardier).
Organigramme du LXXXIV° AK fin juin 1944, voir annexe 6.
Le général d'artillerie Fahrmbacher est retourné au XXV° CA à l'arrivée du Generalleutnant von Choltitz, successeur du Generalleutnant Marcks.
A suivre...
Lo
Dernière édition par jeremiah29 le Jeu 14 Oct 2010, 15:36, édité 3 fois
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Absolument Michel !..MLQ a écrit:Bonjour
Une coquille pour Kraiss il faut lire 352 ID.
Je corrige la faute dans le texte...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour
Source un article paru en juin 2005 dans 39/45 Magazine
Panzerjäger-Abteilung 353
Cette unité est formée à partir de février 44 suivant une directive de l'O.K.H/GenStdH/Org.Abt /N°115013/43 geh.Kdos du 02/01/44.
Ainsi la 353 ID comme plusieurs autres unités d'infanterie, sera équipée d'une Panzer Jäger abteilung.
Le Pz.Jäg Abt sera constitué d'un STAB et de 3 Kompanien
le stab comportera 6 officiers, 3 beamte, 21 sous officiers et 55 hommes de troupes
1./Pz.Jg.Abt.353 qui sera dotée de 14 MARDER III armé de l'excellent canon 7,5 cm Pak 40 et 3 officiers, 56 sous officiers et 96 HDT
2./Pz.Jg.Abt.353, dite "Sturmgeschütz-Abteilung 1353" bien que ne disposant que des effectifs d'une Kompanie sera composé de 10 STUG III et de 3 officiers, 44 sous officiers et 72 HDT
3./Pz.Jg.Abt.353 est quand à elle armée de 9 x 3,7 cm Flak (Sfl.) dénommés SdKfz 7/2. Les hommes qui la compose sont de 2 officiers, 34 sous off et 112 hommes de troupes.
Il est à noter que la 1.Kp changera ses MARDER I Lorraine contre des MARDER III ausf M ou H, la 2.Kp recevra ses 10 STUG qu'en Mars 44.
Les unités qui devront fournir le personnel à cette formation de chasseurs de char seront:
la Pz Jäg Ers.u.Ausb 2 du wehrkreis 2 pour la 2°Kp de stug et la Pz Jäg Ers.u.Ausb 20 du wehrkreis 10 pour la 1.Kp de Marder.
L'unité est commandée par le Major Friedhelm Kampf.
le 26/02/44 le stab est à Gouesnou, la 1.Kp à Plabennec, la 2.Kp à Plouvien, la 3.Kp à St Thégonnec.
le 1/03/44 la 2.Kp est mise en quarantaine suite à une épidémie de Typhus.
le 02/05/44 la 3.Kp est à Landerneau
le 7 juin 19944 l'unité est envoyée vers le front Normand en formant un Kampfgruppe avec un S.Pak.Zug de la 265 ID. Le Panzer Jäger Abteilung combattra vers la Haye-du-Puits et dans la presqu'île de Cherbourg.
Source un article paru en juin 2005 dans 39/45 Magazine
Panzerjäger-Abteilung 353
Cette unité est formée à partir de février 44 suivant une directive de l'O.K.H/GenStdH/Org.Abt /N°115013/43 geh.Kdos du 02/01/44.
Ainsi la 353 ID comme plusieurs autres unités d'infanterie, sera équipée d'une Panzer Jäger abteilung.
Le Pz.Jäg Abt sera constitué d'un STAB et de 3 Kompanien
le stab comportera 6 officiers, 3 beamte, 21 sous officiers et 55 hommes de troupes
1./Pz.Jg.Abt.353 qui sera dotée de 14 MARDER III armé de l'excellent canon 7,5 cm Pak 40 et 3 officiers, 56 sous officiers et 96 HDT
2./Pz.Jg.Abt.353, dite "Sturmgeschütz-Abteilung 1353" bien que ne disposant que des effectifs d'une Kompanie sera composé de 10 STUG III et de 3 officiers, 44 sous officiers et 72 HDT
3./Pz.Jg.Abt.353 est quand à elle armée de 9 x 3,7 cm Flak (Sfl.) dénommés SdKfz 7/2. Les hommes qui la compose sont de 2 officiers, 34 sous off et 112 hommes de troupes.
Il est à noter que la 1.Kp changera ses MARDER I Lorraine contre des MARDER III ausf M ou H, la 2.Kp recevra ses 10 STUG qu'en Mars 44.
Les unités qui devront fournir le personnel à cette formation de chasseurs de char seront:
la Pz Jäg Ers.u.Ausb 2 du wehrkreis 2 pour la 2°Kp de stug et la Pz Jäg Ers.u.Ausb 20 du wehrkreis 10 pour la 1.Kp de Marder.
L'unité est commandée par le Major Friedhelm Kampf.
le 26/02/44 le stab est à Gouesnou, la 1.Kp à Plabennec, la 2.Kp à Plouvien, la 3.Kp à St Thégonnec.
le 1/03/44 la 2.Kp est mise en quarantaine suite à une épidémie de Typhus.
le 02/05/44 la 3.Kp est à Landerneau
le 7 juin 19944 l'unité est envoyée vers le front Normand en formant un Kampfgruppe avec un S.Pak.Zug de la 265 ID. Le Panzer Jäger Abteilung combattra vers la Haye-du-Puits et dans la presqu'île de Cherbourg.
Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour !..
Suite de la MS A-983 :
Remarques sur l’effectif de la division à son arrivée à Périers :
a) Manquent, l’état-major du 943° régiment de grenadiers, le II° bataillon du 943° régiment de grenadiers et le bataillon de fusiliers 353, qui combattent avec la 352° division, c’est à dire 2/7° de l’infanterie.
b) Si l’on considère les effectifs des troupes restées sous le contrôle de la division, il faut retirer les éléments du bataillon de marche, les pertes indiquées ci-dessus et quelques malades, c’est-à-dire de 8 à 10% des effectifs.
La division disposait donc dans le secteur de Périers (sans les éléments affectés à la 352°) de 11 500 hommes, dont environ 7 500 combattants.
En prenant le commandement du LXXXXIV corps d’armée le 18 juin, le Generalleutnant von Choltitz a donné à peu près l’ordre suivant pour la conduite des opérations.
L’ennemi va d’abord prendre Cherbourg et va vraisemblablement rester inactif devant le front du LXXXIV° corps jusqu’à la réalisation de cet objectif avec tout au plus quelques offensives locales pour fixer nos troupes ou pour améliorer des positions.
Le corps repoussera ces attaques dans les positions actuelles avec les forces disponibles (voir croquis, annexe 5). Une fois Cherbourg pris, l’attaque principale portera sur le front tenu par le corps. Les troupes tenant le front nord reculeront vers le sud en combattant devant des forces supérieures en nombre.
Les 353° et 77° divisions sont dès maintenant engagées sur la ligne Prairies marécageuses de Gorges – Mont Castre – La Haye du Puits et la côte. Après le départ à venir des 91° et 243° divisions au-delà de cette ligne vers le sud, elle doit être tenue par les 353° et 77° divisions.
La ligne sera explorée par la 353°. Elle est dénommée ligne Mahlmann et doit être fortifiée par les 353° et 77° divisions.
La ligne de séparation entre les deux divisions est Bolleville (à la 353°) – Biémont (à la 77°)
Le CA a fait explorer la ligne Les Champs de Losque-Raids-Lessay et l’a fait aménager sous le nom « Wasserstellung » (point d’eau) par les équipages du train comme position arrière.
Organigramme du CA à cette date, voir annexe 6.
Le secteur de la ligne Mahlmann attribué à la 353° division ayant plus de 15km de large, il fallait prendre en compte les inconvénients suivants :
1) Un secteur de 15km de large doit être considéré comme très large, compte tenu de l’affaiblissement de la division par le transfert du groupe Boehm à la 352° division.
2) Le paysage de haies de la Normandie qui empêche une vue d’ensemble rendait la défense difficile car la puissance de feu manquait d’efficacité par manque de repérage pour des objectifs éloignés.
3) Le terrain fermé et barrant la vue exigeait la mise en action de nombreuses armes pour assurer une ceinture de protection continue devant la ligne de front principale.
En revanche, la position offrait les avantages suivants :
1) Le terrain fermé rendait difficile à l’ennemi la reconnaissance et donc l’attaque des forces mises en œuvre pour la défense.
2) Le terrain rendait difficiles des attaques de chars. Comme l’infanterie américaine n’avait mené jusqu’ici aucune attaque (sans les chars), nous avons regroupé nos défenses aux points de passage des chars et négligé des secteurs où des attaques de chars étaient exclues ou difficilement réalisables
3) Comme les 91° et 243° divisions combattaient encore devant le front, la 353° avait le temps d’organiser ses défenses et de renforcer le terrain, même si on ne pouvait pas faire beaucoup en raison du manque de matériel.
En tout cas les avantages compensaient les inconvénients dans une certaine mesure.
En tenant compte de la tactique de combat américaine évoquée précédemment, l’essentiel du dispositif de défense a concerné les routes et les chemins tandis que les secteurs intermédiaires n’étaient que faiblement occupés.
Lorsque l’offensive américaine du 20 juin vers Prétot - Bois de Limors eut réussi une percée dans le secteur de la 91° division, les éléments de la 353° division furent rapidement engagés au fur et à mesure de leur arrivée sur la ligne Mahlmann selon les principes évoqués plus haut. Les premiers éléments arrivés furent déployés sur le flanc nord-est du Mont Castre, en face de Prétot, les suivants sur la hauteur dominante de Montgardon. La division commença tout de suite à renforcer ses positions, mais les travaux se limitèrent à du terrassement en raison du manque de matériel. Sur le Mont Castre il y avait déjà quelques positions de campagne qui avaient été réalisées quelque temps avant par le 6° régiment de parachutistes (lieutenant-colonel von der Heydte) voir annexe 7.
Le LXXXIV° Korps avait entre-temps modifié son jugement dans l’appréciation de la situation. Des indices indiquaient que l’ennemi, après la prise de Cherbourg, allait diriger son attaque principale non contre le front Nord, mais contre le front Est, c’est-à-dire que partant du secteur Saint-Lô-Carentan, ils s’avanceraient par Périers-Saint-Sauveur Lendelin vers la côte ou bien vers le Sud-ouest.
Le Generalleutnant von Choltitz a par conséquent décidé de retirer des unités de la ligne Mahlmann et de les tenir en réserve de telle sorte qu’elles puissent intervenir aussi bien dans le secteur Est que dans le secteur Nord.
En conséquence, le 29 juin, l’état-major de la division fut mis à la disposition du corps d’armée et déplacé dans le secteur situé à l’est de Périers-Joliment (PC à Joliment) avec certains éléments de la division. La 77° avait été également retirée. Sur la ligne Mahlmann restaient le I° bataillon du 941° régiment, le II° bataillon du 942° régiment, le bataillon du génie 353 et l’ensemble de l’artillerie. Ils furent subordonnés à la 91° et à la 243° division. Le bataillon du génie 353 fut utilisé comme bataillon d’infanterie.
La division se composait comme suit le 29 juin :
a) Groupe tactique Boehm (état-major du 943° régiment, II° bataillon du 943°, bataillon de fusiliers 353), subordonné à la 352° division et engagé dans le secteur de Saint-Lô.
b) I° bataillon du 942° régiment et des éléments du régiment d’artillerie 353 avec la 91° ID dans le secteur Mont Castre et à l’Est, intégrés à la ligne Mahlmann.
c) Le bataillon du génie 353, le II° bataillon du 942° et des éléments du régiment d’artillerie 353 avec la 243° division dans le secteur La Haye du Puits et au sud-ouest, intégrés à la ligne Mahlmann.
d) Le reste de la division (l’état-major de la division, 3 bataillons, 1 ou 2 sections d’artillerie et le bataillon antichars 353) dans le secteur de Périers.
A suivre...
Lo
Suite de la MS A-983 :
Remarques sur l’effectif de la division à son arrivée à Périers :
a) Manquent, l’état-major du 943° régiment de grenadiers, le II° bataillon du 943° régiment de grenadiers et le bataillon de fusiliers 353, qui combattent avec la 352° division, c’est à dire 2/7° de l’infanterie.
b) Si l’on considère les effectifs des troupes restées sous le contrôle de la division, il faut retirer les éléments du bataillon de marche, les pertes indiquées ci-dessus et quelques malades, c’est-à-dire de 8 à 10% des effectifs.
La division disposait donc dans le secteur de Périers (sans les éléments affectés à la 352°) de 11 500 hommes, dont environ 7 500 combattants.
En prenant le commandement du LXXXXIV corps d’armée le 18 juin, le Generalleutnant von Choltitz a donné à peu près l’ordre suivant pour la conduite des opérations.
L’ennemi va d’abord prendre Cherbourg et va vraisemblablement rester inactif devant le front du LXXXIV° corps jusqu’à la réalisation de cet objectif avec tout au plus quelques offensives locales pour fixer nos troupes ou pour améliorer des positions.
Le corps repoussera ces attaques dans les positions actuelles avec les forces disponibles (voir croquis, annexe 5). Une fois Cherbourg pris, l’attaque principale portera sur le front tenu par le corps. Les troupes tenant le front nord reculeront vers le sud en combattant devant des forces supérieures en nombre.
Les 353° et 77° divisions sont dès maintenant engagées sur la ligne Prairies marécageuses de Gorges – Mont Castre – La Haye du Puits et la côte. Après le départ à venir des 91° et 243° divisions au-delà de cette ligne vers le sud, elle doit être tenue par les 353° et 77° divisions.
La ligne sera explorée par la 353°. Elle est dénommée ligne Mahlmann et doit être fortifiée par les 353° et 77° divisions.
La ligne de séparation entre les deux divisions est Bolleville (à la 353°) – Biémont (à la 77°)
Le CA a fait explorer la ligne Les Champs de Losque-Raids-Lessay et l’a fait aménager sous le nom « Wasserstellung » (point d’eau) par les équipages du train comme position arrière.
Organigramme du CA à cette date, voir annexe 6.
Le secteur de la ligne Mahlmann attribué à la 353° division ayant plus de 15km de large, il fallait prendre en compte les inconvénients suivants :
1) Un secteur de 15km de large doit être considéré comme très large, compte tenu de l’affaiblissement de la division par le transfert du groupe Boehm à la 352° division.
2) Le paysage de haies de la Normandie qui empêche une vue d’ensemble rendait la défense difficile car la puissance de feu manquait d’efficacité par manque de repérage pour des objectifs éloignés.
3) Le terrain fermé et barrant la vue exigeait la mise en action de nombreuses armes pour assurer une ceinture de protection continue devant la ligne de front principale.
En revanche, la position offrait les avantages suivants :
1) Le terrain fermé rendait difficile à l’ennemi la reconnaissance et donc l’attaque des forces mises en œuvre pour la défense.
2) Le terrain rendait difficiles des attaques de chars. Comme l’infanterie américaine n’avait mené jusqu’ici aucune attaque (sans les chars), nous avons regroupé nos défenses aux points de passage des chars et négligé des secteurs où des attaques de chars étaient exclues ou difficilement réalisables
3) Comme les 91° et 243° divisions combattaient encore devant le front, la 353° avait le temps d’organiser ses défenses et de renforcer le terrain, même si on ne pouvait pas faire beaucoup en raison du manque de matériel.
En tout cas les avantages compensaient les inconvénients dans une certaine mesure.
En tenant compte de la tactique de combat américaine évoquée précédemment, l’essentiel du dispositif de défense a concerné les routes et les chemins tandis que les secteurs intermédiaires n’étaient que faiblement occupés.
Lorsque l’offensive américaine du 20 juin vers Prétot - Bois de Limors eut réussi une percée dans le secteur de la 91° division, les éléments de la 353° division furent rapidement engagés au fur et à mesure de leur arrivée sur la ligne Mahlmann selon les principes évoqués plus haut. Les premiers éléments arrivés furent déployés sur le flanc nord-est du Mont Castre, en face de Prétot, les suivants sur la hauteur dominante de Montgardon. La division commença tout de suite à renforcer ses positions, mais les travaux se limitèrent à du terrassement en raison du manque de matériel. Sur le Mont Castre il y avait déjà quelques positions de campagne qui avaient été réalisées quelque temps avant par le 6° régiment de parachutistes (lieutenant-colonel von der Heydte) voir annexe 7.
Le LXXXIV° Korps avait entre-temps modifié son jugement dans l’appréciation de la situation. Des indices indiquaient que l’ennemi, après la prise de Cherbourg, allait diriger son attaque principale non contre le front Nord, mais contre le front Est, c’est-à-dire que partant du secteur Saint-Lô-Carentan, ils s’avanceraient par Périers-Saint-Sauveur Lendelin vers la côte ou bien vers le Sud-ouest.
Le Generalleutnant von Choltitz a par conséquent décidé de retirer des unités de la ligne Mahlmann et de les tenir en réserve de telle sorte qu’elles puissent intervenir aussi bien dans le secteur Est que dans le secteur Nord.
En conséquence, le 29 juin, l’état-major de la division fut mis à la disposition du corps d’armée et déplacé dans le secteur situé à l’est de Périers-Joliment (PC à Joliment) avec certains éléments de la division. La 77° avait été également retirée. Sur la ligne Mahlmann restaient le I° bataillon du 941° régiment, le II° bataillon du 942° régiment, le bataillon du génie 353 et l’ensemble de l’artillerie. Ils furent subordonnés à la 91° et à la 243° division. Le bataillon du génie 353 fut utilisé comme bataillon d’infanterie.
La division se composait comme suit le 29 juin :
a) Groupe tactique Boehm (état-major du 943° régiment, II° bataillon du 943°, bataillon de fusiliers 353), subordonné à la 352° division et engagé dans le secteur de Saint-Lô.
b) I° bataillon du 942° régiment et des éléments du régiment d’artillerie 353 avec la 91° ID dans le secteur Mont Castre et à l’Est, intégrés à la ligne Mahlmann.
c) Le bataillon du génie 353, le II° bataillon du 942° et des éléments du régiment d’artillerie 353 avec la 243° division dans le secteur La Haye du Puits et au sud-ouest, intégrés à la ligne Mahlmann.
d) Le reste de la division (l’état-major de la division, 3 bataillons, 1 ou 2 sections d’artillerie et le bataillon antichars 353) dans le secteur de Périers.
A suivre...
Lo
Dernière édition par jeremiah29 le Jeu 14 Oct 2010, 15:15, édité 1 fois
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Re: La 353.Infanterie-Division
Bonsoir à tous !..
Suite de la MS A-983 :
L’affaiblissement de la ligne Mahlmann a retardé sa consolidation.
Le 2 juillet, le Generalleutnant von Choltitz a pris la décision de ramener la 353° sur le Mont Castre car des attaques commençaient sur le front nord.
Organigramme de la division pour la nouvelle position, voir croquis, annexe 8. Dans le même temps, la 77° fut repositionnée à droite de la 353°.
Effectifs des éléments subordonnés tactiquement à la division :
2 états-majors de régiment
3 bataillons d’infanterie
1 bataillon du génie
1/2 régiment d’artillerie
1 bataillon antichars
soit un effectif de 4500 hommes, avec en plus
1 bataillon de réserve
1 bataillon de marche
avec environ 1500 hommes
La division est donc entrée dans la bataille avec 6000 hommes.
La montée en ligne de la division a eu lieu en même temps que l’arrivée des Américains sur la ligne Mahlmann. Puis le 3 juillet, l’ennemi renouvela ses attaques à Saint-Jores, où il réussit à percer. Au Nord de la Haye du Puits, les hauteurs qui surplombaient de chaque côté la route Saint-Sauveur le Vicomte - La Haye du Puits furent perdues par les troupes de l’Est engagées dans le secteur (subordonnées à la 91° division). A l’Ouest de Varenguebec, l’ennemi réussit même à avancer jusqu’à La Poterie. L’offensive fut bloquée dans un premier temps par la puissance de feu du I° bataillon du 943° régiment de grenadiers qui venait d’arriver sur la ligne Mahlmann. Jusqu’au soir du 3 juillet, les éléments de pointe de l’ennemi s’étaient approchés en face de la ligne Mahlmann jusqu’à Baupte - Saint-Jores - La Poterie - Neufmesnil -Saint Nicolas de Pierre Pont.
Le 4 juillet, l’ennemi s’est approché de La Haye du Puits par St Nicolas de Pierre-Pont. Par trois fois il essaya de pénétrer dans la ville, mais fut arrêté par le bataillon du génie 353 et en partie repoussé par une contre-attaque.
Les éléments de la 243° division qui se trouvaient encore à l’Ouest et au Nord-ouest de Saint Nicolas de Pierre Pont, furent ramenés sur la ligne Mahlmann sur ordre du LXXXIV. AK.
Le 5 juillet, le bataillon du génie 353 réussit encore à tenir La Haye du Puits. Cependant, l’ennemi réussit une percé à travers la HKL (Hauptkampflinie = le front) dans le secteur de Lithaire, que le 941° régiment de grenadiers réussit à colmater grâce à des réserves (peut-être örtlich = local)
Le 6 juillet, cette percée fut élargie, si bien que l’ennemi pût atteindre ce même jour au Sud de Lithaire le flanc nord du Mont Castre. Egalement dans le secteur de Montgardon, il y eu une petite percée dans la HKL, tandis que La Haye du Puits tenait encore.
Le 7 juillet, les Américains réussirent également à percer dans le secteur de la 77° sur le flanc nord du Mont Castre, et atteignirent La Haye du Puits par le sud. Dans la ville elle-même résistaient encore des groupes du bataillon du génie.
Sur ordre du LXXXIV. AK, un groupe tactique de la 2° SS-Panzer-Division lança une contre-attaque dans le secteur de La Haye du Puits, dirigée par le commandant de cette division lui-même. Cette offensive échoua si bien que le groupe tactique fut retiré le 8 juillet. La Haye du Puits fut évacuée.
Le bataillon du génie 353 avait énormément souffert dans les combats autour de La Haye du Puits. L’artillerie lourde et les avions avaient sans cesse pilonné la ville avant et entre les attaques. La défense et les contre-attaques avaient coûté de nombreuses victimes. Après l’abandon de La Haye du Puits, la capacité combative du bataillon était presque anéantie. Il ne disposait plus que de 30 à 40 hommes, il avait donc perdu 90% de ses effectifs. Son commandant, le capitaine Pillmann était lui-même porté disparu.
L’ensemble du bataillon de réserve 353, il n’y avait pas d’autres réserves disponibles, fut affecté au 942° régiment de grenadiers.
Bientôt la suite et fin du doc...
Laurent
Suite de la MS A-983 :
L’affaiblissement de la ligne Mahlmann a retardé sa consolidation.
Le 2 juillet, le Generalleutnant von Choltitz a pris la décision de ramener la 353° sur le Mont Castre car des attaques commençaient sur le front nord.
Organigramme de la division pour la nouvelle position, voir croquis, annexe 8. Dans le même temps, la 77° fut repositionnée à droite de la 353°.
Effectifs des éléments subordonnés tactiquement à la division :
2 états-majors de régiment
3 bataillons d’infanterie
1 bataillon du génie
1/2 régiment d’artillerie
1 bataillon antichars
soit un effectif de 4500 hommes, avec en plus
1 bataillon de réserve
1 bataillon de marche
avec environ 1500 hommes
La division est donc entrée dans la bataille avec 6000 hommes.
La montée en ligne de la division a eu lieu en même temps que l’arrivée des Américains sur la ligne Mahlmann. Puis le 3 juillet, l’ennemi renouvela ses attaques à Saint-Jores, où il réussit à percer. Au Nord de la Haye du Puits, les hauteurs qui surplombaient de chaque côté la route Saint-Sauveur le Vicomte - La Haye du Puits furent perdues par les troupes de l’Est engagées dans le secteur (subordonnées à la 91° division). A l’Ouest de Varenguebec, l’ennemi réussit même à avancer jusqu’à La Poterie. L’offensive fut bloquée dans un premier temps par la puissance de feu du I° bataillon du 943° régiment de grenadiers qui venait d’arriver sur la ligne Mahlmann. Jusqu’au soir du 3 juillet, les éléments de pointe de l’ennemi s’étaient approchés en face de la ligne Mahlmann jusqu’à Baupte - Saint-Jores - La Poterie - Neufmesnil -Saint Nicolas de Pierre Pont.
Le 4 juillet, l’ennemi s’est approché de La Haye du Puits par St Nicolas de Pierre-Pont. Par trois fois il essaya de pénétrer dans la ville, mais fut arrêté par le bataillon du génie 353 et en partie repoussé par une contre-attaque.
Les éléments de la 243° division qui se trouvaient encore à l’Ouest et au Nord-ouest de Saint Nicolas de Pierre Pont, furent ramenés sur la ligne Mahlmann sur ordre du LXXXIV. AK.
Le 5 juillet, le bataillon du génie 353 réussit encore à tenir La Haye du Puits. Cependant, l’ennemi réussit une percé à travers la HKL (Hauptkampflinie = le front) dans le secteur de Lithaire, que le 941° régiment de grenadiers réussit à colmater grâce à des réserves (peut-être örtlich = local)
Le 6 juillet, cette percée fut élargie, si bien que l’ennemi pût atteindre ce même jour au Sud de Lithaire le flanc nord du Mont Castre. Egalement dans le secteur de Montgardon, il y eu une petite percée dans la HKL, tandis que La Haye du Puits tenait encore.
Le 7 juillet, les Américains réussirent également à percer dans le secteur de la 77° sur le flanc nord du Mont Castre, et atteignirent La Haye du Puits par le sud. Dans la ville elle-même résistaient encore des groupes du bataillon du génie.
Sur ordre du LXXXIV. AK, un groupe tactique de la 2° SS-Panzer-Division lança une contre-attaque dans le secteur de La Haye du Puits, dirigée par le commandant de cette division lui-même. Cette offensive échoua si bien que le groupe tactique fut retiré le 8 juillet. La Haye du Puits fut évacuée.
Le bataillon du génie 353 avait énormément souffert dans les combats autour de La Haye du Puits. L’artillerie lourde et les avions avaient sans cesse pilonné la ville avant et entre les attaques. La défense et les contre-attaques avaient coûté de nombreuses victimes. Après l’abandon de La Haye du Puits, la capacité combative du bataillon était presque anéantie. Il ne disposait plus que de 30 à 40 hommes, il avait donc perdu 90% de ses effectifs. Son commandant, le capitaine Pillmann était lui-même porté disparu.
L’ensemble du bataillon de réserve 353, il n’y avait pas d’autres réserves disponibles, fut affecté au 942° régiment de grenadiers.
Bientôt la suite et fin du doc...
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Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour à tous !..
Voici donc la dernière partie de la traduction :
Le 9 juillet, les combats se déroulaient tout près à l’Est de La Haye-du-Puits. Des ennemis qui s’étaient infiltrés jusque-là furent repoussés par unecontre-attaque. Au soir du 9 juillet, la division tenait la ligne : flanc nord
du Mont Castre – flanc nord du Montgardon. Alors que l’ennemi réussit à s’installer sur le flanc nord du Mont Castre, son offensive principale semblait se dérouler des deux côtés de la route La Haye-du-Puits-Lessay. La poussée réussit à atteindre Barville grâce au soutien d’un grand nombre de blindés, dont 5 furent détruits par le 942° régiment de grenadiers. L ‘attaque fut stoppée à côté du PC du régiment qui se trouvait à l’Ouest de la route principale et grâce à une contre-attaque, l’ennemi repoussé au-delà du ruisseau au nord et à l’est de Barville.
Le 11 juillet, les Américains poursuivirent leur offensive après une forte préparation d’artillerie. Dans le secteur de la 77° division, ils atteignirent Beau Coudray. Dans le secteur de la 353°, l’offensive principale portait à nouveau des deux côtés de la route La Haye-du-Puits – Lessay. Barville fut définitivement perdu par le 942° régiment de grenadiers. Dans le secteur de la 243°, l’ennemi a percé jusqu’à Angoville sur Ay.
Sainteny, au sud des Prairies Marécageuses de Gorges, atteinte le même jour par les Américains, la ligne Mahlmann se trouvait menacée sur ses deux flancs, en partie déjà enfoncée. C’est pourquoi le LXXXIV° corps d’armée a donné l’ordre de reculer le front dans la nuit du 11 au 12 juillet sur la ligne Gorges – Hauteurs au sud de Gerville – Angoville – Saint Germain sur Ay.
Ce mouvement fut exécuté sans problème. A cette occasion, le I° bataillon du 941° régiment et le II° bataillon du 942° retournèrent à la division. Le I°/941 dans le secteur de Pissot et le II°/942 dans le secteur de Beauvais comme réserve de la division (voir croquis annexe 9)
Dès le 12 juillet, l’ennemi lança une offensive contre la nouvelle ligne. A Laulne – Vesly, il réussit une incursion qui fut aussitôt colmatée par une contre-attaque du 941° régiment.. Le I°/941 lui fut subordonné à cette occasion.
Le 942° régiment fut durement attaqué des deux côtés de la route menant à Lessay et n’a pu tenir sa position que grâce au II° bataillon mis à sa disposition. L’après-midi il y eut encore une petite percée entre Laulne et Vesly qui a pu être colmatée.
Le bataillon de marche 353 a dû être mis à la disposition du 941° régiment afin qu’il puisse compenser ses pertes.
Le 13 juillet, l’ennemi agrandit sa poche seulement dans le secteur de Vesly, par contre son offensive eut plus de succès sur le flanc entre Sainteny et Gorges.
C’est pourquoi, le LXXXIV° corps donna l’ordre de reculer le front dans la nuit du 13 au 14 juillet sur une ligne La Roseraie (sur la route Carentan – Périers) – rive sud de la Sèves – rive sud de l’Ay – côté sud de la baie de Lessay, c’est-à-dire sur la position préparée appelée Wasserstellung.
Après dix jours de combats acharnés, la division avait pu retarder l’avance de forces américaines largement supérieures dans le secteur boisé du Mont Castre de telle sorte que l’ennemi n’a pu gagner qu’un secteur de 10 km de profondeur. Ce gain de terrain n’a pu être réalisé que parce que l’ennemi était largement supérieur en hommes et en matériel. Les pertes occasionnées par l’ennemi – aviation, artillerie et blindés – n’ont pu être couvertes que partiellement. Pour les armes et le matériel il n’y avait pour ainsi dire pas de remplacement possible, pour les pertes en hommes, il n’y avait que ce que la division pouvait proposer, c’est-à-dire les réserves sur place, le bataillon de réserve et le bataillon de marche. Il est évident qu’avec de telles pertes la force de résistance de la division ne pouvait que diminuer et complètement disparaître peu à peu.
Dans la position « Wasserstellung », la division mettait en ligne environ 2000 hommes contre 6000 hommes sur la ligne Mahlmann, tout en sachant que dans les 2000 hommes sont comptabilisés le I/941, le II/942 et des éléments du régiment d’artillerie 353 re-rattachés à la division depuis le 3 juillet, et qui ne sont donc pas comptés dans les 6000 hommes..
Le 14 juillet, l’ennemi s’est comporté de manière prudente. Des reconnaissances ont testé nos avant-postes, avant que ne se déclenche un faible tir d’artillerie. Les 15 et 16 les combats se déroulèrent pour la conquête des postes avancés. Le 16 au soir ils se repliaient sur la ligne de front.
Le 17 et les jours suivants, des tirs d’artillerie intensifs prirent pour cible la ligne de front. Dans la nuit du 17 au 18 la 77° division fut relevée par la 91°, cette dernière devenant maintenant le voisin de droite de la 353° division.
Le 19 juillet, la 243° division repoussa des attaques sur Lessay, et le 22 juillet, le 942° régiment de grenadiers des attaques sur la hauteur 26 au sud de Pissot.
Tandis que dans la position « Wasserstellung » il y avait relativement peu d’activité à signaler, sur le flac droit du corps se déroulaient des combats violents. Après le franchissement de la Vire le 17 juillet au nord de St Lô, St Lô fut perdu le 19. Les combats se poursuivirent dans le secteur de St Lô.
Devant cette menace contre son flanc droit, le Generalleutnant von Choltitz prit la décision de mettre la 353° division à la disposition du corps d’armée comme réserve.
C’est ainsi que dans les nuits du 22 au 23 et du 23 au 24 juillet, elle fut retirée, son secteur étant occupé par les deux divisions voisines et regroupée dans le secteur Moncuit (6km ½ au nord-ouest de Marigny) – Saint-Martin d’Aubigny (3 km ½ au sud-est de Périers. Le I./ AR 353 (premier groupe du régiment d’artillerie 353) resta rattaché et subordonné à la 91° division, le IV. / AR 353 à la 243° division.
Le regroupement de la division dans le nouveau secteur était terminé le 24 juillet au matin.
Signé : MAHLMANN
La MS comporte ensuite quelques plans concernant la disposition des unités en Normandie, ainsi que la liste des officiers responsables des différents régiments, bataillons et Abteilungen.
Alain ayant traité de la 353.ID dans son ouvrage et également donné les noms de ces officiers, je vous invite à le lire pour en savoir plus...
Laurent
Voici donc la dernière partie de la traduction :
Le 9 juillet, les combats se déroulaient tout près à l’Est de La Haye-du-Puits. Des ennemis qui s’étaient infiltrés jusque-là furent repoussés par unecontre-attaque. Au soir du 9 juillet, la division tenait la ligne : flanc nord
du Mont Castre – flanc nord du Montgardon. Alors que l’ennemi réussit à s’installer sur le flanc nord du Mont Castre, son offensive principale semblait se dérouler des deux côtés de la route La Haye-du-Puits-Lessay. La poussée réussit à atteindre Barville grâce au soutien d’un grand nombre de blindés, dont 5 furent détruits par le 942° régiment de grenadiers. L ‘attaque fut stoppée à côté du PC du régiment qui se trouvait à l’Ouest de la route principale et grâce à une contre-attaque, l’ennemi repoussé au-delà du ruisseau au nord et à l’est de Barville.
Le 11 juillet, les Américains poursuivirent leur offensive après une forte préparation d’artillerie. Dans le secteur de la 77° division, ils atteignirent Beau Coudray. Dans le secteur de la 353°, l’offensive principale portait à nouveau des deux côtés de la route La Haye-du-Puits – Lessay. Barville fut définitivement perdu par le 942° régiment de grenadiers. Dans le secteur de la 243°, l’ennemi a percé jusqu’à Angoville sur Ay.
Sainteny, au sud des Prairies Marécageuses de Gorges, atteinte le même jour par les Américains, la ligne Mahlmann se trouvait menacée sur ses deux flancs, en partie déjà enfoncée. C’est pourquoi le LXXXIV° corps d’armée a donné l’ordre de reculer le front dans la nuit du 11 au 12 juillet sur la ligne Gorges – Hauteurs au sud de Gerville – Angoville – Saint Germain sur Ay.
Ce mouvement fut exécuté sans problème. A cette occasion, le I° bataillon du 941° régiment et le II° bataillon du 942° retournèrent à la division. Le I°/941 dans le secteur de Pissot et le II°/942 dans le secteur de Beauvais comme réserve de la division (voir croquis annexe 9)
Dès le 12 juillet, l’ennemi lança une offensive contre la nouvelle ligne. A Laulne – Vesly, il réussit une incursion qui fut aussitôt colmatée par une contre-attaque du 941° régiment.. Le I°/941 lui fut subordonné à cette occasion.
Le 942° régiment fut durement attaqué des deux côtés de la route menant à Lessay et n’a pu tenir sa position que grâce au II° bataillon mis à sa disposition. L’après-midi il y eut encore une petite percée entre Laulne et Vesly qui a pu être colmatée.
Le bataillon de marche 353 a dû être mis à la disposition du 941° régiment afin qu’il puisse compenser ses pertes.
Le 13 juillet, l’ennemi agrandit sa poche seulement dans le secteur de Vesly, par contre son offensive eut plus de succès sur le flanc entre Sainteny et Gorges.
C’est pourquoi, le LXXXIV° corps donna l’ordre de reculer le front dans la nuit du 13 au 14 juillet sur une ligne La Roseraie (sur la route Carentan – Périers) – rive sud de la Sèves – rive sud de l’Ay – côté sud de la baie de Lessay, c’est-à-dire sur la position préparée appelée Wasserstellung.
Après dix jours de combats acharnés, la division avait pu retarder l’avance de forces américaines largement supérieures dans le secteur boisé du Mont Castre de telle sorte que l’ennemi n’a pu gagner qu’un secteur de 10 km de profondeur. Ce gain de terrain n’a pu être réalisé que parce que l’ennemi était largement supérieur en hommes et en matériel. Les pertes occasionnées par l’ennemi – aviation, artillerie et blindés – n’ont pu être couvertes que partiellement. Pour les armes et le matériel il n’y avait pour ainsi dire pas de remplacement possible, pour les pertes en hommes, il n’y avait que ce que la division pouvait proposer, c’est-à-dire les réserves sur place, le bataillon de réserve et le bataillon de marche. Il est évident qu’avec de telles pertes la force de résistance de la division ne pouvait que diminuer et complètement disparaître peu à peu.
Dans la position « Wasserstellung », la division mettait en ligne environ 2000 hommes contre 6000 hommes sur la ligne Mahlmann, tout en sachant que dans les 2000 hommes sont comptabilisés le I/941, le II/942 et des éléments du régiment d’artillerie 353 re-rattachés à la division depuis le 3 juillet, et qui ne sont donc pas comptés dans les 6000 hommes..
Le 14 juillet, l’ennemi s’est comporté de manière prudente. Des reconnaissances ont testé nos avant-postes, avant que ne se déclenche un faible tir d’artillerie. Les 15 et 16 les combats se déroulèrent pour la conquête des postes avancés. Le 16 au soir ils se repliaient sur la ligne de front.
Le 17 et les jours suivants, des tirs d’artillerie intensifs prirent pour cible la ligne de front. Dans la nuit du 17 au 18 la 77° division fut relevée par la 91°, cette dernière devenant maintenant le voisin de droite de la 353° division.
Le 19 juillet, la 243° division repoussa des attaques sur Lessay, et le 22 juillet, le 942° régiment de grenadiers des attaques sur la hauteur 26 au sud de Pissot.
Tandis que dans la position « Wasserstellung » il y avait relativement peu d’activité à signaler, sur le flac droit du corps se déroulaient des combats violents. Après le franchissement de la Vire le 17 juillet au nord de St Lô, St Lô fut perdu le 19. Les combats se poursuivirent dans le secteur de St Lô.
Devant cette menace contre son flanc droit, le Generalleutnant von Choltitz prit la décision de mettre la 353° division à la disposition du corps d’armée comme réserve.
C’est ainsi que dans les nuits du 22 au 23 et du 23 au 24 juillet, elle fut retirée, son secteur étant occupé par les deux divisions voisines et regroupée dans le secteur Moncuit (6km ½ au nord-ouest de Marigny) – Saint-Martin d’Aubigny (3 km ½ au sud-est de Périers. Le I./ AR 353 (premier groupe du régiment d’artillerie 353) resta rattaché et subordonné à la 91° division, le IV. / AR 353 à la 243° division.
Le regroupement de la division dans le nouveau secteur était terminé le 24 juillet au matin.
Signé : MAHLMANN
La MS comporte ensuite quelques plans concernant la disposition des unités en Normandie, ainsi que la liste des officiers responsables des différents régiments, bataillons et Abteilungen.
Alain ayant traité de la 353.ID dans son ouvrage et également donné les noms de ces officiers, je vous invite à le lire pour en savoir plus...
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témoignage d'un soldat allemand
Interview de Kurt Tschirr p2
Qu'elle était votre unité quand vous étiez en France, au moment du débarquement? Vous étiez affecté à quelle division?
C'était la 353. division d'infanterie (comme en atteste son carnet militaire, Kurt était affecté à la 14. Kompanie du Grenadier-Regiment 943, l'un des trois régiments d'infanterie composant la 343. Infanterie-Division). C'était donc une division d'infanterie, je ne sais pas combien il y a de compagnies en tout, mais une compagnie, c'est plus ou moins 150 hommes. Chaque régiment avait une compagnie pour se défendre contre les chars... c'était la 14ème compagnie antichars.
Les Panzerjäger en Allemand?
Oui, les Panzerjäger.
Et quand vous étiez en Poméranie et que vous vous battiez contre les Russes, vous étiez toujours dépendant de la même unité?
Oui, c'était toujours la même. Après, quand je suis sorti de Poméranie, là c'était avec une autre unité... après ma deuxième blessure. Normalement, la caserne était à Rostock. Ce n'est pas tellement loin de Stuttgart (toujours d'après son carnet militaire, il s'agirait de la 5. Jäger-Division). Mais moi je ne suis jamais arrivé jusque là! En faite, chaque division à une "place" en Allemagne ou les soldats qui sont blessés se retrouvent. Mais moi, je n'ai jamais eu le temps d'arriver car les Russes avançaient très vite.
Quand vous étiez dans votre unité, comment étaient les officiers? Est-ce qu'il y avait des liens d'amitié qui se nouaient entre soldats et officiers?
Quand la guerre a été finie, je me suis juré à moi-même que je ne parlerais plus jamais avec un militaire plus haut qu'un sous-officier! Kurt éclate de rire. Ces gens là, si ils disaient que c'était bleu, il fallait dire que c'était bleu malgré que c'était rouge! Ils avaient toujours raison.
D'ailleurs, voici un exemple. En France, quand nous étions à Brest, on faisait beaucoup de manœuvres et d'exercices avec notre canon. Il fallait le tirer à la main: on avait des crochets et des cordes car on ne pouvait pas gaspiller l'essence des camions. Nous étions quatre hommes pour le tirer. Derrière, tous les canons peuvent s'ouvrir, c'est comme deux pieds là... (Kurt fait allusion aux deux flèches du canon). Et au bout de ces deux pieds, il y a comme deux plaques de fer qui se plantent dans la terre quand on tir, pour éviter le recul (Cette fois, Kurt fait allusion aux deux bêches d'ancrage). Les quatre hommes tiraient et moi, mon boulot, c'était de mettre le timon sur mon épaule, de tirer avec les plaques pour diriger. Mais là, dans la campagne, le soir, il fallait nettoyer tout notre matériel qui était sale. Mais avec quoi? Nous n'avions rien du tout, et pourtant il fallait que tout soit bien propre! Du coup, j'ai pris ma brosse à chaussures pour frotter ces plaques de fer (les bêches d'ancrage). Mais ma brosse s'est abîmée sur ces plaques en fer. Un jour ou deux après, il y a eu une inspection du matériel et j'ai été puni parce que ma brosse était abîmée!!! Dans l'école où nous logions, il y avait une grande cour qui était pleine de boue. J'ai du faire des allers et retours là-dedans pendant une heure! Kurt prend un ton indigné: Mais qu'est-ce qu'il fallait faire? Il fallait laver le canon avec quoi?
Dans un sens, j'ai eu de la chance de ne pas rester longtemps en Allemagne. Parce que là, c'est pire dans les casernes. Là, c'est les plus grandes saloperies. En France, on ne pouvait pas appliquer une discipline comme en Allemagne. Par exemple, si tu étais mal vu, tu devais laver tout le couloir avec une brosse à dents! Tous des trucs comme ça! Ou alors, les officiers arrivaient à minuit et demandaient d'ouvrir toutes les armoires. Si il y en avaient une qui n'était pas rangée à leur mode, ou même rien que pour emmerder les gens, ils foutaient tout en l'air! Les armoires de tout le monde étaient mélangées.
Souvent, on devait entretenir son fusil. Nous avions une heure pour le faire. Alors, on frottait, on frottait, on frottait comme des fous pour que tout soit bien propre. Il n'y avait plus une seule saleté. Mais au moment de l'inspection, si ta tête ne plaisait pas à l'officier, il trouvait que c'était sale! Si tu avais des saletés dans le canon du fusil, c'était le conseil de guerre!
En France, on a eu un chef de compagnie, c'était un Autrichien, de Vienne. Il n'était pas Hitlérien à 100 % vous savez. Nous, les soldats, nous étions très jeunes, et on ne pouvait pas toucher à un seul cheveux d'un Français! Nous couchions toujours en groupe, et donc, si quelqu'un faisait quelque chose de mal, tout le monde était vite au courant. Et voila qu'un jour quelqu'un vole des poules aux Français. Au matin, l'officier nous réuni tous ensemble et demande: "qui a volé des poules aux Français?" Ce n'était personne de chez nous. C'était les cuisiniers, qui étaient plus vieux et qui avaient des chambres privées qui avaient fait le coup. Mais l'officier, lui, ne le savait pas et nous a posé bien cinq fois la question: "qui a volé des poules aux Français?". Personne ne répondait alors il s'est mis en colère: "Tout le monde en tenue de campagne, dans la boue jusque midi!" L'après-midi, il nous a à nouveau posé la question: "Qui a volé des poules aux Français?". Personne n'a répondu. Du coup, il s'est encore mis en colère: "Et bien, puisque ce n'est personne, à la place d'une demi-journée, c'est trois jours que nous allons aller dans la boue!".
Aviez-vous des contacts avec les Waffen SS?
Non. Pas du tout.
Et les soldats de l'armée régulière, tel que vous, que pensaient-ils des Waffen SS?
Oh, vous savez, on pensait surtout à ce que la guerre finisse le plus vite possible! On avait pas beaucoup le temps de penser aux autres.
Oui, je comprends bien. Et les Jeunesse Hitlériennes, était-ce obligatoire?
Oui, à partir de 1939, si mes souvenirs sont bons. Mais avant, non.
Et qu'y faisait-on? C'est un peu comme les scouts actuels?
Moi, dans mon petit village de 700 habitants, nous étions cinq ou six garçons. On jouait au Football, on allait promener dans les bois. Mais de temps en temps, on regroupait les jeunes garçons de plusieurs villages ensemble et on se rendait dans la grosse ville la plus proche. Là, nous avions déjà des chefs et nous partions quelques fois faire des camps. Moi, j'habitais pas tellement loin de la mer, et de temps en temps, nous y allions, on couchait dans des fermes ou des choses ainsi. Mes parents étaient fâchés à cause de ça car quand nous revenions de l'école, nous devions travailler à la ferme. Et là, c'était fini! A la place, il fallait aller aux Jeunesse Hitlériennes! C'était obligatoire.
Comment s'est passé l'arrivée des Russes dans votre région natale? Vous avez eu des nouvelles après la guerre?
Oh, il y a eu beaucoup de tueries! Mon père m'a expliqué que les Russes sont arrivés chez lui avec des interprètes. C'était des femmes russes en uniforme qui parlaient allemand. La maison de mes parents étaient située juste au milieu du village. Les Russes sont donc arrivés chez lui avec une liste sur laquelle
l y avait des noms inscrits. Les Russes ont demandé à mon père de les conduire chez chacune de ces personnes. Le premier sur la liste, c'était notre mayeur (équivalent d'un maire). Pourtant, il n'était pas du tout pour Hitler. Il était déjà mayeur bien avant que Hitler n'arrive au pouvoir. Mais pour garder sa place, il avait du s'inscrire au parti Nazi. Ils l'ont gardé en prison pendant six semaines, puis, ils l'ont tué. Mais ils ne l'ont pas fait mourir tout de suite! Très lentement: ils mettaient du ciment tous les jours dans sa nourriture... quand il est mort, son estomac était pire qu'un bloc de ciment.
Mon père, il avait déjà vu clair dès le début. En 1939, au tout début de la guerre, il m'a dit: "ça va encore être la même histoire qu'en 14-18! On va perdre la guerre". Il faut dire que lui aussi avait fait la guerre de 14-18. Quand je suis parti soldat, c'est lui qui m'a conduit à la gare. Il m'a dit: "écoute, fais ton trou toujours le plus profond possible. Ne fais pas le fou pour des médailles". Moi, j'ai toujours suivi son conseil... c'est peut-être grâce à ça que je suis toujours là aujourd'hui!
Et quand les Russes sont arrivés, ils ont ramassé toutes les machines et tout le bétail de notre village. Ils ont également obligé les femmes de notre village, avec les quatre sœurs de ma mère, à conduire les vaches à pied, depuis Stolp (Poméranie) jusque Leningrad! Elles sont restées parties six mois. Il n'y a pas loin de 3000 kilomètres! Et encore, il y a eu beaucoup de femmes qui ont été conduites en Sibérie et qui ne sont revenues que dix ou quinze ans après. La plupart ne sont même jamais revenues.
Quand on entend ça, on comprend pourquoi vous avez préféré vous rendre aux Américains!
Exactement! Personne ne voulait aller chez les Russes. On savait que les Russes étaient pires... surtout les Sibériens. Il y a un million et demi de prisonniers allemands qui sont partis en captivité en Russie et qui ne sont jamais rentrés chez eux.
Je suppose qu'il devait y avoir beaucoup de désertion. Avez-vous connu des soldats qui ont tenté l'aventure?
Et bien, moi j'ai voulu déserter! En Normandie, j'ai voulu rester dans mon trou et attendre les Américains pour me laisser prendre. J'ai même vu le dernier char américain qui traversait la haie. Mais je n'étais pas tout seul, pas loin de moi, il y avait un candidat officier qui était volontaire pour le front... un fanatique. Si je n'avais pas voulu le suivre, je suis certain qu'il m'aurait tiré une balle dans le dos. En plus, comme j'étais tout seul, qu'il n'y avait aucun autre camarade avec moi, j'avais tout de même assez peur de me rendre aux Américains. La guerre, j'en avais jusque là!
Avant la guerre, dans les années 30, quel était le sentiment par rapport à la montée du Nazisme et de Hitler? Est-ce que les gens avaient déjà peur de lui, ou bien croyaient-ils en lui?
Pour commencer, il faut bien se rendre compte que moi je vivais dans un petit village, avec tous des petits fermiers. Les gens n'étaient pas contre lui, car on vivait mieux avec lui. Tout était bien organisé. Avant lui, les fermiers payaient énormément de taxes, à cause des dommages de guerre de 14-18. Avant, les fermiers travaillaient très dur juste pour avoir à manger... sans jamais gagner de sous. Je me rappelle, ma mère, elle devait marcher une grosse heure avec deux gros paniers de beurre qui venait de notre ferme. Après, elle devait encore voyager une heure en train pour arriver dans une ville pour vendre son beurre. Elle revenait souvent à la maison avec la moitié des paniers encore pleins. Après la défaite de 1918, l'Allemagne était obligée d'acheter une grosse partie des marchandises américaines. Du coup, nous les petits fermiers, on ne vendait à moitié plus rien. Mais avec Hitler, c'était fini ça! Il n'a plus voulu que l'Allemagne achète de marchandises américaines.
Avec Hitler, il fallait travailler dur! Il ne fallait pas laisser un seul petit morceau de terre vide! Il fallait tout cultiver. Mais on vivait mieux. Il a donné aux fermiers des crédits pour soixante ans, sans intérêt! Grâce à ça, en 1936, mon père a pu acheter une machine pour faucher. En faite, Hitler n'avait pas oublié que la guerre de 14-18, nous l'avions perdue à cause des gens qui mourraient de faim et qui se sont soulevés de l'intérieur. C'est une des raisons pour laquelle il en voulait aux Juifs qui avaient poussé les gens à se révolter. Et c'est vrai que sans cela, nous aurions pu la gagner la première guerre mondiale! En 1918, il n'y avait pas encore un seul soldat étranger sur le sol allemand! On se battait partout ailleurs: en France, en Russie et partout ailleurs... mais pas en Allemagne. Ce sabotage de l'intérieur, il a commencé avec les marins. Ce sont eux qui ont été les premiers à se révolter. Et ils étaient soutenus et poussés par des Juifs. Parce que les Juifs avaient beaucoup de capital. C'est pour cela que pendant la deuxième guerre, Hitler s'est vengé sur eux.
A ce propos, durant la guerre, est-ce que les gens connaissaient l'existence des camps de concentration?
Non. C'est après que l'on a su. Moi, les camps de concentration, je n'avais jamais entendu parler de ça. Je me souviens d'une fois, près de la gare de Stolp, qu'il y avait des prisonniers en train de travailler, avec leurs costumes rayés. Ils devaient réparer les rails de la gare. C'était interdit de parler avec eux. Et puis, eux, ils ne pouvaient rien dire non plus! Si ils le faisaient, ils étaient tués tout de suite.
A la fin de la guerre, quel était votre grade?
Le premier grade là. Comment est-ce qu'on appel çà en Français? En Allemand c'est "Gefreiter". En faite, j'ai reçu ce grade un peu par hasard. J'étais blessé et j'étais dans un baraquement en bois. Il y avait des prisonniers russes d'ailleurs. C'était un centre où beaucoup de blessés passaient. J'attendais pour être évacué. Un lieutenant est passé devant moi et je l'ai salué. Il m'a demandé comment je m'appelais, d'où je venais et si ça faisait longtemps que j'étais soldat. Je lui ai expliqué que j'avais été en Normandie et que j'y avais été blessé. Il a semblé étonné que je ne sois pas encore "galonné". Il m'a dit: "et bien, demain, tu passeras au bureau et on te fera monter en grade".
C'est ce lieutenant qui vous a fait avoir vos galons?
Oui, mais vraiment par hasard! Mais ça tombait bien car un peu avant, j'avais joué aux cartes avec d'autres soldats. On jouait au "21". Et j'ai perdu tous mes sous! Il ne me restait plus un seul Mark. Mais quand on montait en grade, on touchait une prime de six Mark, donc, ça tombait bien! Et tenez-vous bien! J'ai recommencé à jouer avec ces six Mark et j'ai réussi à gagner 402 Mark! Malheureusement, le jour après, il fallait partir. Donc, en fin de compte, j'ai été fait prisonnier avec 402 Mark sur moi et j'ai réussi à les cacher avec mes papiers. Quand je suis arrivé à La Hulpe, en Belgique, il y avait des Allemands qui travaillaient avec les Anglais. Et ils avaient des cigarettes. Du coup, pour 402 Mark, j'ai pu m'acheter six cigarettes! Je m'en foutais, l'argent était quand même perdu. Quand j'aurais été libéré, ce n'aurait plus été le même argent donc... autant en profiter tout de suite!
Avez-vous reçu une décoration suite à votre blessure?
Oui, j'en ai reçu une pour la blessure que j'avais reçue en Normandie. Il y avait trois niveaux: or, argent et bronze, celle que j'ai reçu. Mais quand j'ai été prisonnier, on me l'a prise. De toute façon, je m'en foutais des médailles!
Pouvez-vous me parler des relations qui existaient entre les soldats allemands et les civils français?
Oui, et bien en faite, on essayait d'être gentil avec la population. Quand j'étais en Normandie, la plupart des Français étaient partis ou se cachaient. Mais nous en avons rencontré un qui tenait toujours son café. On lui a demandé du beurre et des oeufs et nous l'avons payé. Mais il nous a fait comprendre que la veille, des parachutistes allemands étaient passés par là et avaient aussi demandé de la nourriture. Mais eux, ils n'avaient pas payé! Ils avaient le revolver au poing et il ne fallait pas refuser! Mais les parachutistes étaient presque tous des volontaires, comme les Waffen SS. Ils étaient beaucoup plus durs, c'étaient des fanatiques. Quand il leur fallait quelque chose, ils le prenaient toujours par la force.
A propos de fanatisme, la propagande, ça fonctionnait bien à l'époque?
Oh, dans les petits villages comme le mien, c'était surtout de la propagande à la radio. Peu de personne avait un poste radio à la maison. Alors, quand Hitler faisait un discours, nous devions tous nous rendre à l'école pour l'écouter sur le poste de l'école.
Et ça vous faisait quoi d'entendre ce genre de propagande?
Rien! Nous étions plus obligés qu'autres choses. Il y en avait certains qui étaient très intéressés, mais la plupart s'en foutaient! Ah ben, ça me rappelle les élections pour Hitler. Lors d'une de ces élections, les résultats disent que 100 % des gens de mon village ont voté pour Hitler! Et pourtant, ma mère m'a dit que ce n'était pas vrai car elle n'avait pas voté pour lui! C'est bien la preuve que c'était truqué!
Quand vous étiez sur le front, vous étiez bien équipé pour affronter le vent, le froid ou la pluie?
Nous n'avions presque plus rien. Quand nous fuyons devant l'avancée russes, j'ai passé quelques nuits dans la neige où il gelait jusque moins trente degrés!
Une nuite, nous nous reposions pas loin d'un village. Les Russes n'étaient pas tellement loin, à peu près à deux cents mètres. Nous étions dans nos tranchées et eux aussi. Il fallait rester éveiller pour ne pas se faire surprendre par les Russes. Et en plus, c'était impossible de manger car tout était gelé, la soupe était en bloc de glace que nous devions sucer. Le type à côté de moi, il tombait tout le temps endormi! Mais moi je lui ai dit que je ne voulais pas me laisser prendre par les Russes: je n'ai pas dormi une seule seconde. Il faisait vraiment froid, surtout que nous n'avions pas de bon vêtement pour le froid. Seulement notre manteau et une sorte de petit pull. Le matin suivant, dès qu'il a commencé à faire clair, nous avons du partir. Mais dans la précipitation, j'ai marché dans un endroit où la neige n'était pas tassée. Du coup, mon pied s'est enfoncé et j'ai eu de la neige plein mes bottes. Mais je n'avais pas le temps de me réchauffer et de sécher mes bottes. Du coup, toute la neige à fondu dedans et a regelé la nuit suivante.
Quand je repense à tout ça, je me dis que c'est un miracle que je vive encore aujourd'hui.
Au niveau de la nourriture, est-ce que l'armée prenait tout en charge ou deviez-vous vous procurer de quoi survivre?
Non, généralement, nous avions de la nourriture fournie par les "roulantes" de la compagnie. Chaque compagnie avait ses propres cuisines et ses propres cuisiniers. Par contre, en Poméranie, c'est arrivé plusieurs fois de devoir nous débrouiller car c'était la débandade. Une fois, nous avons eu beaucoup de chance, car il faut avoir de la chance dans la vie et surtout à la guerre. Nous avons du rester à peu près une bonne semaine dans le même village. La maison où nous étions appartenait au curé du coin. Avec les bombardements d'artillerie, nous devions rester dans la cave. Et bien là, il y avait de tout! Des étagères remplies avec des boîtes de fruits, de légumes et tout ça! De tout, sauf de la viande. Un jour où il faisait plus calme, nous avons changé de maison et nous l'avons fouillée et nous avons découvert un fumoir! Dans un coin, il y avait encore un coffre rempli de lard! Nous étions à quatre et nous avons réussi à emporter tout le contenu du coffre.
Le jour suivant nous avons du nous remettre en route. Mais pendant six jours, nous avons été séparés de notre compagnie. Nous étions perdus dans une énorme forêt. Heureusement que nous avions nos poches remplies de lard pour survivre! En plus, les ruisseaux commençaient à dégeler et nous avons pu boire de l'eau... il faut de la chance à la guerre! Sans cela, je ne serais probablement plus là aujourd'hui.
Un peu après, j'ai même vu un camarade se faire tuer à côté de moi. Ca c'est vraiment très dure. En faite, les Russes attaquaient toujours de la même manière. Ils fonçaient et une fois qu'ils avaient pris un
village, il s'arrêtaient pour souffler. Nous, on profitait de ce moment là pour courir et s'enfuire! Et cette fois là, nous n'avons pas eu le temps d'atteindre un bois pour nous cacher avant que les Russes ne se mettent à nous tirer dessus. Nous courions et le type qui était à côté de moi s'est pris une balle dans le dos. Mais il n'était pas mort sur le coup... il était gravement blessé et me criait: "Prends-moi avec toi! Ne me laisse pas là!" Ca ma suivi très longtemps. Parfois, j'y repense encore. Mais dans ces moments-là, c'était chacun pour soi. Il était trop blessé et si je m'étais arrêté pour l'aider, moi aussi je me serais fait tuer.
C'est vraiment moche la guerre...
Oui. Mais attention, les Russes étaient très durs avec les Allemands, mais les Allemands ont été très très mauvais avec les Russes. A l'époque, je ne le savais pas encore, mais avec les années, j'ai appris beaucoup de choses. Il n'y a pas longtemps, par hasard, j'ai retrouvé des lettres qu'un soldat allemand écrivait à ses parents. Et dedans, il racontait tout ce qu'ils avaient fait aux Russes... c'était pas joli!
Pour terminer, si je devais vous demander quel est votre souvenir le plus marquant, que me répondriez-vous?
Les deux mois de captivité en Allemagne, avec les gardes américains.
Le problème, c'est que toute la guerre est marquante. Les jeunes, aujourd'hui, ils ne peuvent pas s'en rendre compte. Et les films, au cinéma, ils ne montrent pas la réalité. Après avoir vu mon premier film de guerre au cinéma, j'ai décidé de ne plus jamais y aller. Je ne veux plus jamais revoir ça. Alors, en plus, on voit des Allemands qui tirent pendant une heure sans jamais toucher un seul Américain... par contre, si il y a un Américain qui tire une balle, il y a vingt-cinq Allemands qui sont tués! Rire général. C'est du cinéma tout ça! Pourtant, je peux vous dire que j'en ai vu courir des Américains! Parce que si nous avions eu autant de chars et d'avions qu'eux, ça n'aurait pas été la même chose. Parce que les Américains, ce ne sont pas des bons soldats. Ils ont un bon équipement, ça oui, mais eux, ils ne valaient pas grand chose.
Vous qui avez vécu toutes ces choses, ça vous fait quoi de voir le monde actuel et tout ce qui s'y passe?
Moi j'ai peur... j'ai peur pour vous les jeunes. Il y a de plus en plus de chômage, des attentas, des guerres avec l'Orient... où est-ce que ça va finir tout ça?
A méditer...
Témoignage recueilli par Mr SAlou copier sur le forum croix de fer
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Qu'elle était votre unité quand vous étiez en France, au moment du débarquement? Vous étiez affecté à quelle division?
C'était la 353. division d'infanterie (comme en atteste son carnet militaire, Kurt était affecté à la 14. Kompanie du Grenadier-Regiment 943, l'un des trois régiments d'infanterie composant la 343. Infanterie-Division). C'était donc une division d'infanterie, je ne sais pas combien il y a de compagnies en tout, mais une compagnie, c'est plus ou moins 150 hommes. Chaque régiment avait une compagnie pour se défendre contre les chars... c'était la 14ème compagnie antichars.
Les Panzerjäger en Allemand?
Oui, les Panzerjäger.
Et quand vous étiez en Poméranie et que vous vous battiez contre les Russes, vous étiez toujours dépendant de la même unité?
Oui, c'était toujours la même. Après, quand je suis sorti de Poméranie, là c'était avec une autre unité... après ma deuxième blessure. Normalement, la caserne était à Rostock. Ce n'est pas tellement loin de Stuttgart (toujours d'après son carnet militaire, il s'agirait de la 5. Jäger-Division). Mais moi je ne suis jamais arrivé jusque là! En faite, chaque division à une "place" en Allemagne ou les soldats qui sont blessés se retrouvent. Mais moi, je n'ai jamais eu le temps d'arriver car les Russes avançaient très vite.
Quand vous étiez dans votre unité, comment étaient les officiers? Est-ce qu'il y avait des liens d'amitié qui se nouaient entre soldats et officiers?
Quand la guerre a été finie, je me suis juré à moi-même que je ne parlerais plus jamais avec un militaire plus haut qu'un sous-officier! Kurt éclate de rire. Ces gens là, si ils disaient que c'était bleu, il fallait dire que c'était bleu malgré que c'était rouge! Ils avaient toujours raison.
D'ailleurs, voici un exemple. En France, quand nous étions à Brest, on faisait beaucoup de manœuvres et d'exercices avec notre canon. Il fallait le tirer à la main: on avait des crochets et des cordes car on ne pouvait pas gaspiller l'essence des camions. Nous étions quatre hommes pour le tirer. Derrière, tous les canons peuvent s'ouvrir, c'est comme deux pieds là... (Kurt fait allusion aux deux flèches du canon). Et au bout de ces deux pieds, il y a comme deux plaques de fer qui se plantent dans la terre quand on tir, pour éviter le recul (Cette fois, Kurt fait allusion aux deux bêches d'ancrage). Les quatre hommes tiraient et moi, mon boulot, c'était de mettre le timon sur mon épaule, de tirer avec les plaques pour diriger. Mais là, dans la campagne, le soir, il fallait nettoyer tout notre matériel qui était sale. Mais avec quoi? Nous n'avions rien du tout, et pourtant il fallait que tout soit bien propre! Du coup, j'ai pris ma brosse à chaussures pour frotter ces plaques de fer (les bêches d'ancrage). Mais ma brosse s'est abîmée sur ces plaques en fer. Un jour ou deux après, il y a eu une inspection du matériel et j'ai été puni parce que ma brosse était abîmée!!! Dans l'école où nous logions, il y avait une grande cour qui était pleine de boue. J'ai du faire des allers et retours là-dedans pendant une heure! Kurt prend un ton indigné: Mais qu'est-ce qu'il fallait faire? Il fallait laver le canon avec quoi?
Dans un sens, j'ai eu de la chance de ne pas rester longtemps en Allemagne. Parce que là, c'est pire dans les casernes. Là, c'est les plus grandes saloperies. En France, on ne pouvait pas appliquer une discipline comme en Allemagne. Par exemple, si tu étais mal vu, tu devais laver tout le couloir avec une brosse à dents! Tous des trucs comme ça! Ou alors, les officiers arrivaient à minuit et demandaient d'ouvrir toutes les armoires. Si il y en avaient une qui n'était pas rangée à leur mode, ou même rien que pour emmerder les gens, ils foutaient tout en l'air! Les armoires de tout le monde étaient mélangées.
Souvent, on devait entretenir son fusil. Nous avions une heure pour le faire. Alors, on frottait, on frottait, on frottait comme des fous pour que tout soit bien propre. Il n'y avait plus une seule saleté. Mais au moment de l'inspection, si ta tête ne plaisait pas à l'officier, il trouvait que c'était sale! Si tu avais des saletés dans le canon du fusil, c'était le conseil de guerre!
En France, on a eu un chef de compagnie, c'était un Autrichien, de Vienne. Il n'était pas Hitlérien à 100 % vous savez. Nous, les soldats, nous étions très jeunes, et on ne pouvait pas toucher à un seul cheveux d'un Français! Nous couchions toujours en groupe, et donc, si quelqu'un faisait quelque chose de mal, tout le monde était vite au courant. Et voila qu'un jour quelqu'un vole des poules aux Français. Au matin, l'officier nous réuni tous ensemble et demande: "qui a volé des poules aux Français?" Ce n'était personne de chez nous. C'était les cuisiniers, qui étaient plus vieux et qui avaient des chambres privées qui avaient fait le coup. Mais l'officier, lui, ne le savait pas et nous a posé bien cinq fois la question: "qui a volé des poules aux Français?". Personne ne répondait alors il s'est mis en colère: "Tout le monde en tenue de campagne, dans la boue jusque midi!" L'après-midi, il nous a à nouveau posé la question: "Qui a volé des poules aux Français?". Personne n'a répondu. Du coup, il s'est encore mis en colère: "Et bien, puisque ce n'est personne, à la place d'une demi-journée, c'est trois jours que nous allons aller dans la boue!".
Aviez-vous des contacts avec les Waffen SS?
Non. Pas du tout.
Et les soldats de l'armée régulière, tel que vous, que pensaient-ils des Waffen SS?
Oh, vous savez, on pensait surtout à ce que la guerre finisse le plus vite possible! On avait pas beaucoup le temps de penser aux autres.
Oui, je comprends bien. Et les Jeunesse Hitlériennes, était-ce obligatoire?
Oui, à partir de 1939, si mes souvenirs sont bons. Mais avant, non.
Et qu'y faisait-on? C'est un peu comme les scouts actuels?
Moi, dans mon petit village de 700 habitants, nous étions cinq ou six garçons. On jouait au Football, on allait promener dans les bois. Mais de temps en temps, on regroupait les jeunes garçons de plusieurs villages ensemble et on se rendait dans la grosse ville la plus proche. Là, nous avions déjà des chefs et nous partions quelques fois faire des camps. Moi, j'habitais pas tellement loin de la mer, et de temps en temps, nous y allions, on couchait dans des fermes ou des choses ainsi. Mes parents étaient fâchés à cause de ça car quand nous revenions de l'école, nous devions travailler à la ferme. Et là, c'était fini! A la place, il fallait aller aux Jeunesse Hitlériennes! C'était obligatoire.
Comment s'est passé l'arrivée des Russes dans votre région natale? Vous avez eu des nouvelles après la guerre?
Oh, il y a eu beaucoup de tueries! Mon père m'a expliqué que les Russes sont arrivés chez lui avec des interprètes. C'était des femmes russes en uniforme qui parlaient allemand. La maison de mes parents étaient située juste au milieu du village. Les Russes sont donc arrivés chez lui avec une liste sur laquelle
l y avait des noms inscrits. Les Russes ont demandé à mon père de les conduire chez chacune de ces personnes. Le premier sur la liste, c'était notre mayeur (équivalent d'un maire). Pourtant, il n'était pas du tout pour Hitler. Il était déjà mayeur bien avant que Hitler n'arrive au pouvoir. Mais pour garder sa place, il avait du s'inscrire au parti Nazi. Ils l'ont gardé en prison pendant six semaines, puis, ils l'ont tué. Mais ils ne l'ont pas fait mourir tout de suite! Très lentement: ils mettaient du ciment tous les jours dans sa nourriture... quand il est mort, son estomac était pire qu'un bloc de ciment.
Mon père, il avait déjà vu clair dès le début. En 1939, au tout début de la guerre, il m'a dit: "ça va encore être la même histoire qu'en 14-18! On va perdre la guerre". Il faut dire que lui aussi avait fait la guerre de 14-18. Quand je suis parti soldat, c'est lui qui m'a conduit à la gare. Il m'a dit: "écoute, fais ton trou toujours le plus profond possible. Ne fais pas le fou pour des médailles". Moi, j'ai toujours suivi son conseil... c'est peut-être grâce à ça que je suis toujours là aujourd'hui!
Et quand les Russes sont arrivés, ils ont ramassé toutes les machines et tout le bétail de notre village. Ils ont également obligé les femmes de notre village, avec les quatre sœurs de ma mère, à conduire les vaches à pied, depuis Stolp (Poméranie) jusque Leningrad! Elles sont restées parties six mois. Il n'y a pas loin de 3000 kilomètres! Et encore, il y a eu beaucoup de femmes qui ont été conduites en Sibérie et qui ne sont revenues que dix ou quinze ans après. La plupart ne sont même jamais revenues.
Quand on entend ça, on comprend pourquoi vous avez préféré vous rendre aux Américains!
Exactement! Personne ne voulait aller chez les Russes. On savait que les Russes étaient pires... surtout les Sibériens. Il y a un million et demi de prisonniers allemands qui sont partis en captivité en Russie et qui ne sont jamais rentrés chez eux.
Je suppose qu'il devait y avoir beaucoup de désertion. Avez-vous connu des soldats qui ont tenté l'aventure?
Et bien, moi j'ai voulu déserter! En Normandie, j'ai voulu rester dans mon trou et attendre les Américains pour me laisser prendre. J'ai même vu le dernier char américain qui traversait la haie. Mais je n'étais pas tout seul, pas loin de moi, il y avait un candidat officier qui était volontaire pour le front... un fanatique. Si je n'avais pas voulu le suivre, je suis certain qu'il m'aurait tiré une balle dans le dos. En plus, comme j'étais tout seul, qu'il n'y avait aucun autre camarade avec moi, j'avais tout de même assez peur de me rendre aux Américains. La guerre, j'en avais jusque là!
Avant la guerre, dans les années 30, quel était le sentiment par rapport à la montée du Nazisme et de Hitler? Est-ce que les gens avaient déjà peur de lui, ou bien croyaient-ils en lui?
Pour commencer, il faut bien se rendre compte que moi je vivais dans un petit village, avec tous des petits fermiers. Les gens n'étaient pas contre lui, car on vivait mieux avec lui. Tout était bien organisé. Avant lui, les fermiers payaient énormément de taxes, à cause des dommages de guerre de 14-18. Avant, les fermiers travaillaient très dur juste pour avoir à manger... sans jamais gagner de sous. Je me rappelle, ma mère, elle devait marcher une grosse heure avec deux gros paniers de beurre qui venait de notre ferme. Après, elle devait encore voyager une heure en train pour arriver dans une ville pour vendre son beurre. Elle revenait souvent à la maison avec la moitié des paniers encore pleins. Après la défaite de 1918, l'Allemagne était obligée d'acheter une grosse partie des marchandises américaines. Du coup, nous les petits fermiers, on ne vendait à moitié plus rien. Mais avec Hitler, c'était fini ça! Il n'a plus voulu que l'Allemagne achète de marchandises américaines.
Avec Hitler, il fallait travailler dur! Il ne fallait pas laisser un seul petit morceau de terre vide! Il fallait tout cultiver. Mais on vivait mieux. Il a donné aux fermiers des crédits pour soixante ans, sans intérêt! Grâce à ça, en 1936, mon père a pu acheter une machine pour faucher. En faite, Hitler n'avait pas oublié que la guerre de 14-18, nous l'avions perdue à cause des gens qui mourraient de faim et qui se sont soulevés de l'intérieur. C'est une des raisons pour laquelle il en voulait aux Juifs qui avaient poussé les gens à se révolter. Et c'est vrai que sans cela, nous aurions pu la gagner la première guerre mondiale! En 1918, il n'y avait pas encore un seul soldat étranger sur le sol allemand! On se battait partout ailleurs: en France, en Russie et partout ailleurs... mais pas en Allemagne. Ce sabotage de l'intérieur, il a commencé avec les marins. Ce sont eux qui ont été les premiers à se révolter. Et ils étaient soutenus et poussés par des Juifs. Parce que les Juifs avaient beaucoup de capital. C'est pour cela que pendant la deuxième guerre, Hitler s'est vengé sur eux.
A ce propos, durant la guerre, est-ce que les gens connaissaient l'existence des camps de concentration?
Non. C'est après que l'on a su. Moi, les camps de concentration, je n'avais jamais entendu parler de ça. Je me souviens d'une fois, près de la gare de Stolp, qu'il y avait des prisonniers en train de travailler, avec leurs costumes rayés. Ils devaient réparer les rails de la gare. C'était interdit de parler avec eux. Et puis, eux, ils ne pouvaient rien dire non plus! Si ils le faisaient, ils étaient tués tout de suite.
A la fin de la guerre, quel était votre grade?
Le premier grade là. Comment est-ce qu'on appel çà en Français? En Allemand c'est "Gefreiter". En faite, j'ai reçu ce grade un peu par hasard. J'étais blessé et j'étais dans un baraquement en bois. Il y avait des prisonniers russes d'ailleurs. C'était un centre où beaucoup de blessés passaient. J'attendais pour être évacué. Un lieutenant est passé devant moi et je l'ai salué. Il m'a demandé comment je m'appelais, d'où je venais et si ça faisait longtemps que j'étais soldat. Je lui ai expliqué que j'avais été en Normandie et que j'y avais été blessé. Il a semblé étonné que je ne sois pas encore "galonné". Il m'a dit: "et bien, demain, tu passeras au bureau et on te fera monter en grade".
C'est ce lieutenant qui vous a fait avoir vos galons?
Oui, mais vraiment par hasard! Mais ça tombait bien car un peu avant, j'avais joué aux cartes avec d'autres soldats. On jouait au "21". Et j'ai perdu tous mes sous! Il ne me restait plus un seul Mark. Mais quand on montait en grade, on touchait une prime de six Mark, donc, ça tombait bien! Et tenez-vous bien! J'ai recommencé à jouer avec ces six Mark et j'ai réussi à gagner 402 Mark! Malheureusement, le jour après, il fallait partir. Donc, en fin de compte, j'ai été fait prisonnier avec 402 Mark sur moi et j'ai réussi à les cacher avec mes papiers. Quand je suis arrivé à La Hulpe, en Belgique, il y avait des Allemands qui travaillaient avec les Anglais. Et ils avaient des cigarettes. Du coup, pour 402 Mark, j'ai pu m'acheter six cigarettes! Je m'en foutais, l'argent était quand même perdu. Quand j'aurais été libéré, ce n'aurait plus été le même argent donc... autant en profiter tout de suite!
Avez-vous reçu une décoration suite à votre blessure?
Oui, j'en ai reçu une pour la blessure que j'avais reçue en Normandie. Il y avait trois niveaux: or, argent et bronze, celle que j'ai reçu. Mais quand j'ai été prisonnier, on me l'a prise. De toute façon, je m'en foutais des médailles!
Pouvez-vous me parler des relations qui existaient entre les soldats allemands et les civils français?
Oui, et bien en faite, on essayait d'être gentil avec la population. Quand j'étais en Normandie, la plupart des Français étaient partis ou se cachaient. Mais nous en avons rencontré un qui tenait toujours son café. On lui a demandé du beurre et des oeufs et nous l'avons payé. Mais il nous a fait comprendre que la veille, des parachutistes allemands étaient passés par là et avaient aussi demandé de la nourriture. Mais eux, ils n'avaient pas payé! Ils avaient le revolver au poing et il ne fallait pas refuser! Mais les parachutistes étaient presque tous des volontaires, comme les Waffen SS. Ils étaient beaucoup plus durs, c'étaient des fanatiques. Quand il leur fallait quelque chose, ils le prenaient toujours par la force.
A propos de fanatisme, la propagande, ça fonctionnait bien à l'époque?
Oh, dans les petits villages comme le mien, c'était surtout de la propagande à la radio. Peu de personne avait un poste radio à la maison. Alors, quand Hitler faisait un discours, nous devions tous nous rendre à l'école pour l'écouter sur le poste de l'école.
Et ça vous faisait quoi d'entendre ce genre de propagande?
Rien! Nous étions plus obligés qu'autres choses. Il y en avait certains qui étaient très intéressés, mais la plupart s'en foutaient! Ah ben, ça me rappelle les élections pour Hitler. Lors d'une de ces élections, les résultats disent que 100 % des gens de mon village ont voté pour Hitler! Et pourtant, ma mère m'a dit que ce n'était pas vrai car elle n'avait pas voté pour lui! C'est bien la preuve que c'était truqué!
Quand vous étiez sur le front, vous étiez bien équipé pour affronter le vent, le froid ou la pluie?
Nous n'avions presque plus rien. Quand nous fuyons devant l'avancée russes, j'ai passé quelques nuits dans la neige où il gelait jusque moins trente degrés!
Une nuite, nous nous reposions pas loin d'un village. Les Russes n'étaient pas tellement loin, à peu près à deux cents mètres. Nous étions dans nos tranchées et eux aussi. Il fallait rester éveiller pour ne pas se faire surprendre par les Russes. Et en plus, c'était impossible de manger car tout était gelé, la soupe était en bloc de glace que nous devions sucer. Le type à côté de moi, il tombait tout le temps endormi! Mais moi je lui ai dit que je ne voulais pas me laisser prendre par les Russes: je n'ai pas dormi une seule seconde. Il faisait vraiment froid, surtout que nous n'avions pas de bon vêtement pour le froid. Seulement notre manteau et une sorte de petit pull. Le matin suivant, dès qu'il a commencé à faire clair, nous avons du partir. Mais dans la précipitation, j'ai marché dans un endroit où la neige n'était pas tassée. Du coup, mon pied s'est enfoncé et j'ai eu de la neige plein mes bottes. Mais je n'avais pas le temps de me réchauffer et de sécher mes bottes. Du coup, toute la neige à fondu dedans et a regelé la nuit suivante.
Quand je repense à tout ça, je me dis que c'est un miracle que je vive encore aujourd'hui.
Au niveau de la nourriture, est-ce que l'armée prenait tout en charge ou deviez-vous vous procurer de quoi survivre?
Non, généralement, nous avions de la nourriture fournie par les "roulantes" de la compagnie. Chaque compagnie avait ses propres cuisines et ses propres cuisiniers. Par contre, en Poméranie, c'est arrivé plusieurs fois de devoir nous débrouiller car c'était la débandade. Une fois, nous avons eu beaucoup de chance, car il faut avoir de la chance dans la vie et surtout à la guerre. Nous avons du rester à peu près une bonne semaine dans le même village. La maison où nous étions appartenait au curé du coin. Avec les bombardements d'artillerie, nous devions rester dans la cave. Et bien là, il y avait de tout! Des étagères remplies avec des boîtes de fruits, de légumes et tout ça! De tout, sauf de la viande. Un jour où il faisait plus calme, nous avons changé de maison et nous l'avons fouillée et nous avons découvert un fumoir! Dans un coin, il y avait encore un coffre rempli de lard! Nous étions à quatre et nous avons réussi à emporter tout le contenu du coffre.
Le jour suivant nous avons du nous remettre en route. Mais pendant six jours, nous avons été séparés de notre compagnie. Nous étions perdus dans une énorme forêt. Heureusement que nous avions nos poches remplies de lard pour survivre! En plus, les ruisseaux commençaient à dégeler et nous avons pu boire de l'eau... il faut de la chance à la guerre! Sans cela, je ne serais probablement plus là aujourd'hui.
Un peu après, j'ai même vu un camarade se faire tuer à côté de moi. Ca c'est vraiment très dure. En faite, les Russes attaquaient toujours de la même manière. Ils fonçaient et une fois qu'ils avaient pris un
village, il s'arrêtaient pour souffler. Nous, on profitait de ce moment là pour courir et s'enfuire! Et cette fois là, nous n'avons pas eu le temps d'atteindre un bois pour nous cacher avant que les Russes ne se mettent à nous tirer dessus. Nous courions et le type qui était à côté de moi s'est pris une balle dans le dos. Mais il n'était pas mort sur le coup... il était gravement blessé et me criait: "Prends-moi avec toi! Ne me laisse pas là!" Ca ma suivi très longtemps. Parfois, j'y repense encore. Mais dans ces moments-là, c'était chacun pour soi. Il était trop blessé et si je m'étais arrêté pour l'aider, moi aussi je me serais fait tuer.
C'est vraiment moche la guerre...
Oui. Mais attention, les Russes étaient très durs avec les Allemands, mais les Allemands ont été très très mauvais avec les Russes. A l'époque, je ne le savais pas encore, mais avec les années, j'ai appris beaucoup de choses. Il n'y a pas longtemps, par hasard, j'ai retrouvé des lettres qu'un soldat allemand écrivait à ses parents. Et dedans, il racontait tout ce qu'ils avaient fait aux Russes... c'était pas joli!
Pour terminer, si je devais vous demander quel est votre souvenir le plus marquant, que me répondriez-vous?
Les deux mois de captivité en Allemagne, avec les gardes américains.
Le problème, c'est que toute la guerre est marquante. Les jeunes, aujourd'hui, ils ne peuvent pas s'en rendre compte. Et les films, au cinéma, ils ne montrent pas la réalité. Après avoir vu mon premier film de guerre au cinéma, j'ai décidé de ne plus jamais y aller. Je ne veux plus jamais revoir ça. Alors, en plus, on voit des Allemands qui tirent pendant une heure sans jamais toucher un seul Américain... par contre, si il y a un Américain qui tire une balle, il y a vingt-cinq Allemands qui sont tués! Rire général. C'est du cinéma tout ça! Pourtant, je peux vous dire que j'en ai vu courir des Américains! Parce que si nous avions eu autant de chars et d'avions qu'eux, ça n'aurait pas été la même chose. Parce que les Américains, ce ne sont pas des bons soldats. Ils ont un bon équipement, ça oui, mais eux, ils ne valaient pas grand chose.
Vous qui avez vécu toutes ces choses, ça vous fait quoi de voir le monde actuel et tout ce qui s'y passe?
Moi j'ai peur... j'ai peur pour vous les jeunes. Il y a de plus en plus de chômage, des attentas, des guerres avec l'Orient... où est-ce que ça va finir tout ça?
A méditer...
Témoignage recueilli par Mr SAlou copier sur le forum croix de fer
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Yannig du 22- Modo
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Date d'inscription : 25/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
jeremiah29 a écrit:
La MS comporte ensuite quelques plans concernant la disposition des unités en Normandie, ainsi que la liste des officiers responsables des différents régiments, bataillons et Abteilungen.
Alain ayant traité de la 353.ID dans son ouvrage et également donné les noms de ces officiers, je vous invite à le lire pour en savoir plus...
Laurent
Salut Lô,
serait-il possible d'obtenir les annexes de la MS ? Merci Yannig
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
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Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut à tous!
Je faisais la connaissance d´un membre de la Forum der Wehrmacht. Alors, il cherche des informations de son grand-père qui a été sous-lieutenant et commandant de compagnie de 1./Pi.Btl.353. Le sous-lieutnant est blessé le 11. juillet 1944 à La Haye-de-Puits et il est mort dans le Feldlazarett de la 3.Fallsch.Jg.Div.:
En général il cherches tous les informations de la 1./Pi.Btl.353 en Bretagne (mission, position, etc.) et le position du Feldlazarett de la 3.Fallsch.Jg.Div. le 18. juillet 1944 (au Norde de Le Mans?!).
En bas un extrait de la NARA (T312 1566) avec "une" position de cette unité ...
Merci pour l´effort!
Amicalement,
Sven
Je faisais la connaissance d´un membre de la Forum der Wehrmacht. Alors, il cherche des informations de son grand-père qui a été sous-lieutenant et commandant de compagnie de 1./Pi.Btl.353. Le sous-lieutnant est blessé le 11. juillet 1944 à La Haye-de-Puits et il est mort dans le Feldlazarett de la 3.Fallsch.Jg.Div.:
Werner Schulz
Werner Schulz ruht auf der Kriegsgräberstätte in St. Desir-de-Lisieux.
Endgrablage: Block 1 Reihe 15 Grab 317
Nachname: Schulz
Vorname: Werner
Dienstgrad: Leutnant
Geburtsdatum: 04.05.1921
Geburtsort: Duisburg-Hamborn
Todes-/Vermisstendatum: 28.07.1944
Todes-/Vermisstenort: Fallsch.Feldlg.3
source: Volksbund
... Mein Großvater ist am 28. Juli 1944 im Luftlande-Feldlazarett der 3. FS Jäger Div. gestorben, in das er am 12. Juli eingeliefert worden war (verwundet wohl ca. am 11. Juli bei La-Haye-du-Puits) Nach seinen Angaben in den Feldpostbriefen lag das Lazarett Mitte Juli ca. 50 km nördlich von Le Mans. ...
En général il cherches tous les informations de la 1./Pi.Btl.353 en Bretagne (mission, position, etc.) et le position du Feldlazarett de la 3.Fallsch.Jg.Div. le 18. juillet 1944 (au Norde de Le Mans?!).
En bas un extrait de la NARA (T312 1566) avec "une" position de cette unité ...
Merci pour l´effort!
Amicalement,
Sven
Dernière édition par Sven30 le Dim 24 Juin 2012, 13:11, édité 1 fois
Sven30- Nombre de messages : 27
Localisation : Koblenz / Allemagne
Date d'inscription : 19/04/2012
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut Sven !
Pionier-Bataillon 353 (01.05.44)
Stab : FpN 22030 A
Kampfmittelstaffel (colonne de transport)
4 le.MG + 2 Flammenwerfer (lance-flammes)
1.Kp. (cycliste) : FpN 22030 B
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer (probablement du 8 cm Gr.W 34) ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse (fusil antichar)
2.Kp. (cycliste) : FpN 22030 C
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse
3.Kp. (cycliste) : FpN 22030 D
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse
Le 26 décembre 1943, le Weihnachtsgottesdienste donne le Gefechtsstand du Pi.Btl.353 à Châteaulin, et indique que la 1./Pi.Btl.353 se trouve à Pont-de-Buis (5 km nord de Châteaulin) en compagnie de la Veterinär-kompanie.
Le 6 juin 1944, le Pi.Btl.353 est indiqué à Locronan, et la 1./Pi.Btl.353 à Trégarvan (2 km nord du Ménez Hom).
Si je me souviens bien, les Kompanien du Pi.Btl.353 sont intervenues sur le secteur de la 266.ID pour aider aux fortifications de la côte... Yannig pourra sûrement nous indiquer les périodes et les lieux...
Pionier-Bataillon 353 (01.05.44)
Stab : FpN 22030 A
Kampfmittelstaffel (colonne de transport)
4 le.MG + 2 Flammenwerfer (lance-flammes)
1.Kp. (cycliste) : FpN 22030 B
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer (probablement du 8 cm Gr.W 34) ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse (fusil antichar)
2.Kp. (cycliste) : FpN 22030 C
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse
3.Kp. (cycliste) : FpN 22030 D
2 s.MG + 9 le.MG ; 2 mittel Granatwerfer ; 6 Flammenwerfer ; 3 Panzerbüchse
Le 26 décembre 1943, le Weihnachtsgottesdienste donne le Gefechtsstand du Pi.Btl.353 à Châteaulin, et indique que la 1./Pi.Btl.353 se trouve à Pont-de-Buis (5 km nord de Châteaulin) en compagnie de la Veterinär-kompanie.
Le 6 juin 1944, le Pi.Btl.353 est indiqué à Locronan, et la 1./Pi.Btl.353 à Trégarvan (2 km nord du Ménez Hom).
Si je me souviens bien, les Kompanien du Pi.Btl.353 sont intervenues sur le secteur de la 266.ID pour aider aux fortifications de la côte... Yannig pourra sûrement nous indiquer les périodes et les lieux...
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Localisation : Nord-Finistère
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Bonjour
Pour la Normandie, le 18 juillet la division est à l'Est de Saint-Lô, depuis le 18 juin; elle ne reflue du Cotentin qu'après Operation Cobra le 25 juillet en direction de Vire.
Pour la Normandie, le 18 juillet la division est à l'Est de Saint-Lô, depuis le 18 juin; elle ne reflue du Cotentin qu'après Operation Cobra le 25 juillet en direction de Vire.
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut à tous,
il faut que je regarde ma doc donc patience car pas le temps en ce moment mais je donnerai toutes les infos sans problèmes.
Concernant le message de Michel, petite confusion mon ami :
La 353 ID est envoyé en groupes et c'est seulement le KG Böhm qui est sur le secteur nord de St Lô. Le reste de la division est sur la ligne Mahlmann. Ce KG comme d'autres est intégré à la 352 Inf-Div pendant les combats au nord de St Lô.
Pour le reste je regarde.
Cordialement
il faut que je regarde ma doc donc patience car pas le temps en ce moment mais je donnerai toutes les infos sans problèmes.
Concernant le message de Michel, petite confusion mon ami :
La 353 ID est envoyé en groupes et c'est seulement le KG Böhm qui est sur le secteur nord de St Lô. Le reste de la division est sur la ligne Mahlmann. Ce KG comme d'autres est intégré à la 352 Inf-Div pendant les combats au nord de St Lô.
Pour le reste je regarde.
Cordialement
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
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Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Sven30 a écrit:
Salut Sven !
Le village de Le Vieux-Marché est situé près de Plouaret, 8 km nord/ouest de Belle-Isle-en-Terre (gefechtsstand 266.ID), à environ 22 km ouest/nord-ouest de Guingamp.
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La 353.Infanterie-Division
Salut Sven,
Pas certain qu'il était blessé le 11 juillet car La Haye du Puits est déjà libéré à cette date par la 79°Division US.
"...Dans la Haye du Puits, le bataillon du génie 353 ID ne compte plus que 30 à 40 hommes et compte 90% de pertes! Son chef le Hauptmann Pillmann, est porté disparu. L'unité a totalement fondu sous les bombardements de l'aviation et de l'artillerie. Les abords de la localité ont été minés par les Allemands." (Invasion Journal Pictorial / Normandie Album Memorial de Georges Bernage aux Editions Heimdal)
Notons aussi dans les jours suivants une contre attaque du KG Weidinger (2° SS Das Reich) avec des éléments de la 353 ID.
Cordialement
Pas certain qu'il était blessé le 11 juillet car La Haye du Puits est déjà libéré à cette date par la 79°Division US.
"...Dans la Haye du Puits, le bataillon du génie 353 ID ne compte plus que 30 à 40 hommes et compte 90% de pertes! Son chef le Hauptmann Pillmann, est porté disparu. L'unité a totalement fondu sous les bombardements de l'aviation et de l'artillerie. Les abords de la localité ont été minés par les Allemands." (Invasion Journal Pictorial / Normandie Album Memorial de Georges Bernage aux Editions Heimdal)
Notons aussi dans les jours suivants une contre attaque du KG Weidinger (2° SS Das Reich) avec des éléments de la 353 ID.
Cordialement
Yannig du 22- Modo
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