Liste des maquis bretons
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iwann
Yannig du 22
jeremiah29
Panzerfaust
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Liste des maquis bretons
J'ai pensé que l'on pourrait faire un petit listing des différents maquis que vous connaissez, et plus tard dévellopper leurs histoire dans différents sujets :
Voilà ceux que je connais :
- Le Maquis de Saint-Marcel, Morbihan
- Le Maquis de Buzot (ou de Broualan), Ille-et-Vilaine
Voilà ceux que je connais :
- Le Maquis de Saint-Marcel, Morbihan
- Le Maquis de Buzot (ou de Broualan), Ille-et-Vilaine
Panzerfaust- Admin
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Re: Liste des maquis bretons
Salut Panzerfaust !..
Les maquis sont des groupes de résistants français à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, cachés dans des régions peu peuplées, forêts ou montagnes. Le nom fait référence à une forme de végétation méditerranéenne (notamment corse), une forêt touffue, et plus encore, à l'expression « prendre le maquis », d'origine corse, signifiant se réfugier dans la forêt pour se soustraire aux autorités ou à une vendetta. Ceux qui prenaient le maquis étaient nommés les maquisards, mot devenu synonyme de "résistant".
La plupart des maquisards opérèrent depuis les régions montagneuses de Bretagne et du Sud de la France. Ils recouraient à des techniques de guérilla pour s'attaquer à la Milice et aux troupes d'occupation allemande. Le maquis constituait également une filière d'évasion pour les aviateurs britanniques dont l'avion avait été abattu et pour les juifs. Les maquisards commirent parfois des massacres, en pillant des villages, mais la plupart du temps ils pouvaient compter sur la sympathie et la coopération des populations. Les maquis se créèrent, ou du moins crurent grandement, avec les jeunes réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire, envoi de travailleurs en Allemagne), qui voulurent se mettre hors de portée des autorités française, en partant « dans la nature ». Cette forme de clandestinité n'est possible que quand le terrain s'y prête, principalement dans le sud et l'est du pays, et avec la bienveillance des populations locales, fermes isolées ou petits villages. Ils font naturellement partie de la Résistance, et vont être progressivement encadrés, organisés au sein des FFI (Forces Française de l'Intérieur, plutôt liés au Gouvernement provisoire de la République française d'Alger) ou des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français, communistes), armés par des parachutages alliés.
En effet, dès 1943, les Britanniques enverront des hommes et des munitions dans les maquis par l'intermédiaire du Special Operations Executive (SOE) créé en 1940 par Winston Churchill. Les Américains, grâce à l'Office of Strategic Services (OSS), enverront eux aussi leurs agents en France, en collaboration avec le SOE.
À l'approche du débarquement de Normandie le 6 juin 1944, et surtout après celui de Provence le 15 août, les maquis, dont les effectifs augmentent grandement pour l'occasion, lancent des opérations de guérilla pour ralentir les mouvements de l'armée allemande. En mars 1944, l'armée allemande prenant conscience de ce phénomène va commencer une campagne de terreur, incluant des représailles dans les zones où la Résistance était la plus active.
(Source : Wikipédia )
La montée en puissance des Maquis :
Les attentats et les sabotages augmentèrent considérablement au début de 1944 et à l'approche du débarquement, 350 attentats en mars et en avril dans le seul département des Côtes du Nord, particulièrement dans la région de Plouaret où la ligne de chemin de fer Paris-Brest fut constamment harcelée par le groupe F.T.P. "La Marseillaise". Les groupes des F.T.P. furent très actifs dans l'action immédiate contre l'occupant mais ne disposaient pas toujours de l'armement souhaité. Les attaques contre les prisons et les hopitaux pour délivrer les résistants se multipliaient comme à Lannion, St Brieuc, Vitré. A l'approche du Jour-J la région était dans un état insurrectionnel.
La répartition géographique des maquis était assez inégale : en Ille et Vilaine, leur nombre assez réduit, tandis qu'à l'ouest d'une ligne St Brieuc-Redon de nombreux maquis s'implantèrent, dès la fin 43, notamment dans le centre Bretagne, Roger Leroux en dénombre 24 en décembre 1943 dans le secteur Nord-Est du Morbihan, une dizaine dans l'ouest du département des Côtes du Nord à la fin mai 1944. Les réfractaires du S.T.O et les jeunes fuyant la répression vinrent renforcer les noyaux de ces maquis comme dans la région de Guingamp-Lannion. Cette position centrale permettait de rayonner assez loin des bases et sur plusieurs départements regroupés dans des Corps d'Armée différents, les médiocres échanges d'informations entre les responsables allemands de ces Corps ajoutaient à la confusion.
A cette disposition géographique se greffait une répartition par sensibilité, les maquis F.T.P. et les maquis de L'A.S. (Armée Secrète), dans l'ensemble les groupes et maquis F.T.P. étaient majoritaire, toutefois dans le Morbihan de nombreux gendarmes prirent le maquis. "Le phénomène mquisard a donc été important dans l'ouest de la Bretagne, bien avant le débarquement, sous l'implusion des F.T.P." rappelle Christian Bougeard.
C'est ainsi, qu'à la veille du jour-J sur les quatre départements bretons, plus de 35 000 résistants furent prêts à lancer une guérilla sans limite pour bouter l'occupant hors de la péninsule. Les combats de la Libération allaient montrer la détermination d'une région à se libérer elle-même et apporter un soutien massif aux troupes alliées.
(source : La Bretagne terre de Résistance : http://pagesperso-orange.fr/passion.histoire/resistan.htm )
Comme tu peux le voir, le « maquis » désignait en fait l’ensemble des groupes de résistants FFI ou FTP. Comme en gros, dans chaque canton, voire dans chaque village, on pouvait trouver un groupe ou une section de résistants, la liste de tous ces groupes (sans compter que certains ont été anéantis avant la Libération...) risque d’être sacrément longue !….
Lo
Les maquis sont des groupes de résistants français à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, cachés dans des régions peu peuplées, forêts ou montagnes. Le nom fait référence à une forme de végétation méditerranéenne (notamment corse), une forêt touffue, et plus encore, à l'expression « prendre le maquis », d'origine corse, signifiant se réfugier dans la forêt pour se soustraire aux autorités ou à une vendetta. Ceux qui prenaient le maquis étaient nommés les maquisards, mot devenu synonyme de "résistant".
La plupart des maquisards opérèrent depuis les régions montagneuses de Bretagne et du Sud de la France. Ils recouraient à des techniques de guérilla pour s'attaquer à la Milice et aux troupes d'occupation allemande. Le maquis constituait également une filière d'évasion pour les aviateurs britanniques dont l'avion avait été abattu et pour les juifs. Les maquisards commirent parfois des massacres, en pillant des villages, mais la plupart du temps ils pouvaient compter sur la sympathie et la coopération des populations. Les maquis se créèrent, ou du moins crurent grandement, avec les jeunes réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire, envoi de travailleurs en Allemagne), qui voulurent se mettre hors de portée des autorités française, en partant « dans la nature ». Cette forme de clandestinité n'est possible que quand le terrain s'y prête, principalement dans le sud et l'est du pays, et avec la bienveillance des populations locales, fermes isolées ou petits villages. Ils font naturellement partie de la Résistance, et vont être progressivement encadrés, organisés au sein des FFI (Forces Française de l'Intérieur, plutôt liés au Gouvernement provisoire de la République française d'Alger) ou des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français, communistes), armés par des parachutages alliés.
En effet, dès 1943, les Britanniques enverront des hommes et des munitions dans les maquis par l'intermédiaire du Special Operations Executive (SOE) créé en 1940 par Winston Churchill. Les Américains, grâce à l'Office of Strategic Services (OSS), enverront eux aussi leurs agents en France, en collaboration avec le SOE.
À l'approche du débarquement de Normandie le 6 juin 1944, et surtout après celui de Provence le 15 août, les maquis, dont les effectifs augmentent grandement pour l'occasion, lancent des opérations de guérilla pour ralentir les mouvements de l'armée allemande. En mars 1944, l'armée allemande prenant conscience de ce phénomène va commencer une campagne de terreur, incluant des représailles dans les zones où la Résistance était la plus active.
(Source : Wikipédia )
La montée en puissance des Maquis :
Les attentats et les sabotages augmentèrent considérablement au début de 1944 et à l'approche du débarquement, 350 attentats en mars et en avril dans le seul département des Côtes du Nord, particulièrement dans la région de Plouaret où la ligne de chemin de fer Paris-Brest fut constamment harcelée par le groupe F.T.P. "La Marseillaise". Les groupes des F.T.P. furent très actifs dans l'action immédiate contre l'occupant mais ne disposaient pas toujours de l'armement souhaité. Les attaques contre les prisons et les hopitaux pour délivrer les résistants se multipliaient comme à Lannion, St Brieuc, Vitré. A l'approche du Jour-J la région était dans un état insurrectionnel.
La répartition géographique des maquis était assez inégale : en Ille et Vilaine, leur nombre assez réduit, tandis qu'à l'ouest d'une ligne St Brieuc-Redon de nombreux maquis s'implantèrent, dès la fin 43, notamment dans le centre Bretagne, Roger Leroux en dénombre 24 en décembre 1943 dans le secteur Nord-Est du Morbihan, une dizaine dans l'ouest du département des Côtes du Nord à la fin mai 1944. Les réfractaires du S.T.O et les jeunes fuyant la répression vinrent renforcer les noyaux de ces maquis comme dans la région de Guingamp-Lannion. Cette position centrale permettait de rayonner assez loin des bases et sur plusieurs départements regroupés dans des Corps d'Armée différents, les médiocres échanges d'informations entre les responsables allemands de ces Corps ajoutaient à la confusion.
A cette disposition géographique se greffait une répartition par sensibilité, les maquis F.T.P. et les maquis de L'A.S. (Armée Secrète), dans l'ensemble les groupes et maquis F.T.P. étaient majoritaire, toutefois dans le Morbihan de nombreux gendarmes prirent le maquis. "Le phénomène mquisard a donc été important dans l'ouest de la Bretagne, bien avant le débarquement, sous l'implusion des F.T.P." rappelle Christian Bougeard.
C'est ainsi, qu'à la veille du jour-J sur les quatre départements bretons, plus de 35 000 résistants furent prêts à lancer une guérilla sans limite pour bouter l'occupant hors de la péninsule. Les combats de la Libération allaient montrer la détermination d'une région à se libérer elle-même et apporter un soutien massif aux troupes alliées.
(source : La Bretagne terre de Résistance : http://pagesperso-orange.fr/passion.histoire/resistan.htm )
Comme tu peux le voir, le « maquis » désignait en fait l’ensemble des groupes de résistants FFI ou FTP. Comme en gros, dans chaque canton, voire dans chaque village, on pouvait trouver un groupe ou une section de résistants, la liste de tous ces groupes (sans compter que certains ont été anéantis avant la Libération...) risque d’être sacrément longue !….
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Liste des maquis bretons
Oui, tu as raison, mais on va dire qu'il y a eu des maquis plus ou moins actifs que les autres peut-être qu'on peut se cantonner à ceux qui ont fait partie des évènements importants.
Panzerfaust- Admin
- Nombre de messages : 1292
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Localisation : EPINIAC (35)
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Liste des maquis bretons
Pour ma par je connais les maquis :
- FFI dans la région de chateaulin / carhaix
- FTP a Berrien ( la ou j'habite ^^ )
- FFI a morlaix
Pour les noms des maquis je vais retrouver sa
- FFI dans la région de chateaulin / carhaix
- FTP a Berrien ( la ou j'habite ^^ )
- FFI a morlaix
Pour les noms des maquis je vais retrouver sa
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
MAQUIS :
Les maquis se sont constitués en Bretagne, surtout à partir de 1944, avec une prédominance dans les terres du fait de la forte présence allemande le long des côtes du littoral. Impossible de tous les citer mais prenons les plus importants ( du fait de leurs actions).
dans le 22 : Maquis de Plésidy- Coat Mallouen
dans le 29 : Les maquis du côté de Spézet
dans le 56 : saint Marcel
dans le 35 : Le Teillay et Broualan
dans le 44 : Maquis de Saffré
D'une manière générale les maquis étaient statiques et organisés commedes camps militaires. Ils subissent les attaques des allemands provoquant de lourdes pertes parmi les maquisards alors que les petits maquis ( notamment FTP) plus mobiles et pratiquant la guérilla s'en sortent mieux.
source : petit lexique de la seconde guerre mondiale en Bretagne.
266 ID
Les maquis se sont constitués en Bretagne, surtout à partir de 1944, avec une prédominance dans les terres du fait de la forte présence allemande le long des côtes du littoral. Impossible de tous les citer mais prenons les plus importants ( du fait de leurs actions).
dans le 22 : Maquis de Plésidy- Coat Mallouen
dans le 29 : Les maquis du côté de Spézet
dans le 56 : saint Marcel
dans le 35 : Le Teillay et Broualan
dans le 44 : Maquis de Saffré
D'une manière générale les maquis étaient statiques et organisés commedes camps militaires. Ils subissent les attaques des allemands provoquant de lourdes pertes parmi les maquisards alors que les petits maquis ( notamment FTP) plus mobiles et pratiquant la guérilla s'en sortent mieux.
source : petit lexique de la seconde guerre mondiale en Bretagne.
266 ID
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
Age : 54
Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: Liste des maquis bretons
Un livre intéressant écrit par Jacqueline Sainclivier explique l'organisation le tout agrémenté de nombreuse statistiques sur la résistance en Ille et vilaine.
Panzerfaust- Admin
- Nombre de messages : 1292
Age : 37
Localisation : EPINIAC (35)
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Liste des maquis bretons
Liste des Maquis du Secteur Nord 2 des FTP des Côtes du Nord
-Ploezal
-Kerfot
-Squiffiec
-Landebaeron
-Pommerit le Vicomte
-Plélo
SOURCE : "On nous appelait terroristes" Livre de Désiré CAMUS (Maquis de Squiffiec)
-Ploezal
-Kerfot
-Squiffiec
-Landebaeron
-Pommerit le Vicomte
-Plélo
SOURCE : "On nous appelait terroristes" Livre de Désiré CAMUS (Maquis de Squiffiec)
iwann- Nombre de messages : 451
Localisation : 56
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Liste des maquis bretons
HISTORIQUE DU SECTEUR NORD 2
Origine:
Le mouvement FRONT NATIONAL s'organise dans les Côtes-du-Nord à partir de février-mars 1943, dirigé par Jean DEVIENNE, un instituteur socialiste et par un communiste Louis PICHOURON qui sera le chef départemental des F.T.P. La mise en place des comités locaux du F.N. se greffe sur la struc¬ture existante du parti communiste dans chaque commune.
Ces comités seront la base logistique des groupes F.T.P.
Fin août 1943:
Charles LE GALLOU de Guingamp, Raoul JOURAND de Pommerit-Le-Vicomte et Désiré CAMUS de Plouëc recrutent les premiers F.T.P. et forment des groupes dans la région de Guingamp-Plouisy, Plouëc, Pontrieux, Squiffiec, Pommerit-Le-Vicomte, composés pour l'essentiel de réfractaires au S.T.O.
Premières actions : ;
- Récupération de tickets d'alimentation dans les mairies.
- Récupération de cachets et d'imprimés pour cartes d'identité.
- Le marché noir.
- Vol du tabac dans les bureaux de distribution.
- Récupération d'armes à feu (revolvers).
- Transport et distribution de tracts et journaux du Front National: «Le Front National» et «Le patriote des Côtes du Nord».
Octobre 1943:
Le département est structuré en secteurs géogra¬phiques.
Le Secteur Nord 2 est limité au sud par Guingamp et la ligne Paris-Brest, à l'ouest par le Jaudy et Tréguier, au Nord par Paimpol et la mer et à l'est par Châtelaudren et le canton d'Etables-sur-Mer.
L'étendue du secteur nécessite bientôt sa division en trois sous-sec¬teurs.
Organisation :
Co-responsables du Secteur Nord 2 : Désiré CAMUS et Raoul JOURAND.
Sous-Secteur de Guingamp:
Responsables :
Charles LE GALLOU... fusillé le 6 mai 44
et Jean LORGERE... tué au combat le 15 août 44.
Sous-Secteur de Lézardrieux-Paimpol :
Responsables ;
Charles QUEILLE... fusillé le 18 mai 44
Yves LE MOIGNE... assassiné par la Milice Perrot le 6 juillet 44.
Sous-Secteur de Lanvollon : Responsable Pierre FAUBEL.
Missions des Responsables :
- Former des groupes F.T.P. dans le maximum de localités.
- Continuer les récupérations et la propagande.
- Saboter la signalisation routière, les lignes téléphoniques ennemies et les voies de chemin de fer.
Quelques actions :
. 15 décembre 43: déraillement ligne Guingamp-Paimpol avec l'ou¬tillage des cheminots dérobé en gare de Pontrieux. Même opération le 6.01.44.
. 24 février 44 : destruction d'un camion de ravitaillement allemand à Pontrieux.
. 1er mars 44 : autre déraillement à Trégonneau.
. 3 mars 44 : Vol de 84 kg de poudre et de cordon bickford aux Ponts et Chaussées de Pontrieux et sabotage sur la ligne Guingamp-Paimpol.
. 5 mars 44: Transport d'armes et d'explosifs provenant des parachu¬tages de Maël-Pestivien et Plounévez-Quintin. Transport effectué par un camion dérobé au dépôt des Ponts et Chaussées de Lézardrieux avec la complicité de l'ingénieur des T.P.E. LE BRAS.
. Jusqu'à la fin mars: Répartition et stockage dans tout le secteur Nord 2 et étude technique du matériel (notices rédigées en anglais !).
Le mois d'avril 44 sera le mois de l'explosif. Voici quelques faits :
Attentats sur Pont de Kernilien près de Guingamp, pont de Frynaudour près de Pontrieux, ligne départementale Paimpol-Tréguier, 5 locomotives au dépôt de Guingamp, Squiffiec : Déraillement et désarmement des 11 Allemands convoyant le train. Le 20 avril Yves LE MAGOAROU fait sauter le dépôt de munitions de la caserne de Guingamp etc. Remarque importante: Chaque opération comporte une préparation, l'exécution et enfin la dispersion des exécutants, dispersion qui est un élément majeur de la sécurité, préférable au regroupement dans un maquis. Nous ne prendrons le maquis que contraints par les rafles dont l'exécution précise, prouve que l'ennemi est très bien renseigné (grâce notamment à l'aide des miliciens bretons).
PREMIERS MAQUIS DU SECTEUR NORD 2 :
8 Mai - Squiffiec.
10 Mai - Plouisy, à la suite de la rafle meurtrière du 8 Mai 44.
1ère phase :
Organisation matérielle, augmentation progressive des effectifs atteignant une cinquantaine d'hommes par maquis en fin mai. Conti¬nuation des types d'opérations commencées en avril.
2e phase : 6 juin 44,
Débarquement des Alliés en Normandie. Afflux sur Squiffiec des groupes F.T.P. du secteur (environ 600 hommes) et création immédiate des maquis de Landebaëron, de Pommerit-le-Vicomte, de Saint-Gilles-les-Bois et renforcement de Squiffiec et de Plouisy. Début juillet, maquis de Ploezal.
Rôle des maquis: Fixer la présence des troupes allemandes pour les empêcher d'aller en renfort sur le front de Normandie: harcèlement, sabotages des voies de communication... (Un exemple: 12 juin - attaque d'un train allemand entre Squiffiec et Guingamp... 25 tués, 15 blessés).
Armement : armement disponible début mars et celui récupéré à Duault après le départ des parachutistes du capitaine LEBLOND vers Saint-Marcel le 14 juin 44, plus les parachutages de Prat (22 juin), Pommerit-le-Vicomte (8 juillet), et de Plouisy (28 juillet).
Réactions des Allemands :
- 12 juin, attaque du maquis de Plouisy.
- 2 juillet, Landebaëron. 7 juillet, Ploezal.
- 10 au 18 juillet, encerclement et attaque de Pommerit-le-Vicomte.
- 26 juillet attaque du maquis de Plélo.
A chaque attaque dispersion par petits groupes mobiles et reconstitution. La furie des Allemands augmente après l'enlèvement, le 26 juillet, du capitaine allemand commandant la garnison de Pontrieux par Désiré CAMUS assisté de Gaston PERON et Louis BRIAND.
3e phase :
LA LIBERATION.
Le 31 juillet 44, les 4e et 6e divisions blindées américaines percent le front de Normandie et Avranches et foncent vers la Bretagne avec comme objectif Brest.
Le 22 août 44 la 6e D.B. est à Evran, en amont de Dinan.
Rôle des Maquis : Permettre une progression des blindés américains en empêchant les forces ennemies d'occuper les grands axes et pénétration, s'emparer des villes où les Allemands tiennent garnison.
Exécution :
- 3,4, 5 août : Combats de Plouëc et libération de Pontrieux.
- 4 août : Libération de Saint-Quay.
- 4 août: Des éléments de l'ancien maquis de Landebaëron, basés au maquis de Kerfot pénètrent dans Paimpol, mais doivent se retirer car les Allemands menacent de détruire la ville. Repli et dispositions de siège.
- 6 août: Alors que les blindés américains, passent par le sud du département, atteignent Merdrignac, puis Loudéac et Rostrenen, une for¬mation américaine supplémentaire progresse sur la Nationale 12 et atteint Saint-Brieuc.
- 7 août : Libération de Guingamp par le maquis de Plésidy et des éléments du maquis de Plouisy.
- 13 août: L'Etat Major F.F.I., secondé par le B.C.R.A. (Passy) s'installe à Pontrieux et reçoit l'appui de forces américaines pour la prise de Tréguier (14 août), Lézardrieux (15 août), Paimpol (16, 17 août).
Commentaires de l’auteur.
On peut distinguer trois catégories de combattants de la Résistance :
1 - «Les Pionniers» qui ont pris les risques alors qu'ils ignoraient quelle serait l'issue du conflit mondial.
2 - Ceux qui sont venus au maquis avant le Débarquement du 6 juin 44.
3 - Ceux qui sont venus après le Débarquement en Normandie.
La première catégorie: La population et les journaux les appelaient "LES TERRORISTES".
La deuxième catégorie: La population les appela "LES PATRIOTES".
La troisième catégorie: On les appela les "F.F.I." Quelques sous-officiers de l'armée de terre ou de la marine, qui avaient été casés par Vichy dans diverses administrations sont venus à ce moment pour encadrer ces nombreux volontaires pour les combats de la Libération.
Beaucoup de maquisards refusèrent de porter le brassard F.F.I.. Ce brassard dans leur esprit, désignait les volontaires de la dernière heure alors que le brassard F.T.P. désignait ceux qui avaient pris le maquis avant le 6 juin 44.
Même source que le post précédent
Origine:
Le mouvement FRONT NATIONAL s'organise dans les Côtes-du-Nord à partir de février-mars 1943, dirigé par Jean DEVIENNE, un instituteur socialiste et par un communiste Louis PICHOURON qui sera le chef départemental des F.T.P. La mise en place des comités locaux du F.N. se greffe sur la struc¬ture existante du parti communiste dans chaque commune.
Ces comités seront la base logistique des groupes F.T.P.
Fin août 1943:
Charles LE GALLOU de Guingamp, Raoul JOURAND de Pommerit-Le-Vicomte et Désiré CAMUS de Plouëc recrutent les premiers F.T.P. et forment des groupes dans la région de Guingamp-Plouisy, Plouëc, Pontrieux, Squiffiec, Pommerit-Le-Vicomte, composés pour l'essentiel de réfractaires au S.T.O.
Premières actions : ;
- Récupération de tickets d'alimentation dans les mairies.
- Récupération de cachets et d'imprimés pour cartes d'identité.
- Le marché noir.
- Vol du tabac dans les bureaux de distribution.
- Récupération d'armes à feu (revolvers).
- Transport et distribution de tracts et journaux du Front National: «Le Front National» et «Le patriote des Côtes du Nord».
Octobre 1943:
Le département est structuré en secteurs géogra¬phiques.
Le Secteur Nord 2 est limité au sud par Guingamp et la ligne Paris-Brest, à l'ouest par le Jaudy et Tréguier, au Nord par Paimpol et la mer et à l'est par Châtelaudren et le canton d'Etables-sur-Mer.
L'étendue du secteur nécessite bientôt sa division en trois sous-sec¬teurs.
Organisation :
Co-responsables du Secteur Nord 2 : Désiré CAMUS et Raoul JOURAND.
Sous-Secteur de Guingamp:
Responsables :
Charles LE GALLOU... fusillé le 6 mai 44
et Jean LORGERE... tué au combat le 15 août 44.
Sous-Secteur de Lézardrieux-Paimpol :
Responsables ;
Charles QUEILLE... fusillé le 18 mai 44
Yves LE MOIGNE... assassiné par la Milice Perrot le 6 juillet 44.
Sous-Secteur de Lanvollon : Responsable Pierre FAUBEL.
Missions des Responsables :
- Former des groupes F.T.P. dans le maximum de localités.
- Continuer les récupérations et la propagande.
- Saboter la signalisation routière, les lignes téléphoniques ennemies et les voies de chemin de fer.
Quelques actions :
. 15 décembre 43: déraillement ligne Guingamp-Paimpol avec l'ou¬tillage des cheminots dérobé en gare de Pontrieux. Même opération le 6.01.44.
. 24 février 44 : destruction d'un camion de ravitaillement allemand à Pontrieux.
. 1er mars 44 : autre déraillement à Trégonneau.
. 3 mars 44 : Vol de 84 kg de poudre et de cordon bickford aux Ponts et Chaussées de Pontrieux et sabotage sur la ligne Guingamp-Paimpol.
. 5 mars 44: Transport d'armes et d'explosifs provenant des parachu¬tages de Maël-Pestivien et Plounévez-Quintin. Transport effectué par un camion dérobé au dépôt des Ponts et Chaussées de Lézardrieux avec la complicité de l'ingénieur des T.P.E. LE BRAS.
. Jusqu'à la fin mars: Répartition et stockage dans tout le secteur Nord 2 et étude technique du matériel (notices rédigées en anglais !).
Le mois d'avril 44 sera le mois de l'explosif. Voici quelques faits :
Attentats sur Pont de Kernilien près de Guingamp, pont de Frynaudour près de Pontrieux, ligne départementale Paimpol-Tréguier, 5 locomotives au dépôt de Guingamp, Squiffiec : Déraillement et désarmement des 11 Allemands convoyant le train. Le 20 avril Yves LE MAGOAROU fait sauter le dépôt de munitions de la caserne de Guingamp etc. Remarque importante: Chaque opération comporte une préparation, l'exécution et enfin la dispersion des exécutants, dispersion qui est un élément majeur de la sécurité, préférable au regroupement dans un maquis. Nous ne prendrons le maquis que contraints par les rafles dont l'exécution précise, prouve que l'ennemi est très bien renseigné (grâce notamment à l'aide des miliciens bretons).
PREMIERS MAQUIS DU SECTEUR NORD 2 :
8 Mai - Squiffiec.
10 Mai - Plouisy, à la suite de la rafle meurtrière du 8 Mai 44.
1ère phase :
Organisation matérielle, augmentation progressive des effectifs atteignant une cinquantaine d'hommes par maquis en fin mai. Conti¬nuation des types d'opérations commencées en avril.
2e phase : 6 juin 44,
Débarquement des Alliés en Normandie. Afflux sur Squiffiec des groupes F.T.P. du secteur (environ 600 hommes) et création immédiate des maquis de Landebaëron, de Pommerit-le-Vicomte, de Saint-Gilles-les-Bois et renforcement de Squiffiec et de Plouisy. Début juillet, maquis de Ploezal.
Rôle des maquis: Fixer la présence des troupes allemandes pour les empêcher d'aller en renfort sur le front de Normandie: harcèlement, sabotages des voies de communication... (Un exemple: 12 juin - attaque d'un train allemand entre Squiffiec et Guingamp... 25 tués, 15 blessés).
Armement : armement disponible début mars et celui récupéré à Duault après le départ des parachutistes du capitaine LEBLOND vers Saint-Marcel le 14 juin 44, plus les parachutages de Prat (22 juin), Pommerit-le-Vicomte (8 juillet), et de Plouisy (28 juillet).
Réactions des Allemands :
- 12 juin, attaque du maquis de Plouisy.
- 2 juillet, Landebaëron. 7 juillet, Ploezal.
- 10 au 18 juillet, encerclement et attaque de Pommerit-le-Vicomte.
- 26 juillet attaque du maquis de Plélo.
A chaque attaque dispersion par petits groupes mobiles et reconstitution. La furie des Allemands augmente après l'enlèvement, le 26 juillet, du capitaine allemand commandant la garnison de Pontrieux par Désiré CAMUS assisté de Gaston PERON et Louis BRIAND.
3e phase :
LA LIBERATION.
Le 31 juillet 44, les 4e et 6e divisions blindées américaines percent le front de Normandie et Avranches et foncent vers la Bretagne avec comme objectif Brest.
Le 22 août 44 la 6e D.B. est à Evran, en amont de Dinan.
Rôle des Maquis : Permettre une progression des blindés américains en empêchant les forces ennemies d'occuper les grands axes et pénétration, s'emparer des villes où les Allemands tiennent garnison.
Exécution :
- 3,4, 5 août : Combats de Plouëc et libération de Pontrieux.
- 4 août : Libération de Saint-Quay.
- 4 août: Des éléments de l'ancien maquis de Landebaëron, basés au maquis de Kerfot pénètrent dans Paimpol, mais doivent se retirer car les Allemands menacent de détruire la ville. Repli et dispositions de siège.
- 6 août: Alors que les blindés américains, passent par le sud du département, atteignent Merdrignac, puis Loudéac et Rostrenen, une for¬mation américaine supplémentaire progresse sur la Nationale 12 et atteint Saint-Brieuc.
- 7 août : Libération de Guingamp par le maquis de Plésidy et des éléments du maquis de Plouisy.
- 13 août: L'Etat Major F.F.I., secondé par le B.C.R.A. (Passy) s'installe à Pontrieux et reçoit l'appui de forces américaines pour la prise de Tréguier (14 août), Lézardrieux (15 août), Paimpol (16, 17 août).
Commentaires de l’auteur.
On peut distinguer trois catégories de combattants de la Résistance :
1 - «Les Pionniers» qui ont pris les risques alors qu'ils ignoraient quelle serait l'issue du conflit mondial.
2 - Ceux qui sont venus au maquis avant le Débarquement du 6 juin 44.
3 - Ceux qui sont venus après le Débarquement en Normandie.
La première catégorie: La population et les journaux les appelaient "LES TERRORISTES".
La deuxième catégorie: La population les appela "LES PATRIOTES".
La troisième catégorie: On les appela les "F.F.I." Quelques sous-officiers de l'armée de terre ou de la marine, qui avaient été casés par Vichy dans diverses administrations sont venus à ce moment pour encadrer ces nombreux volontaires pour les combats de la Libération.
Beaucoup de maquisards refusèrent de porter le brassard F.F.I.. Ce brassard dans leur esprit, désignait les volontaires de la dernière heure alors que le brassard F.T.P. désignait ceux qui avaient pris le maquis avant le 6 juin 44.
Même source que le post précédent
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Re: Liste des maquis bretons
Le Maquis de POULMEIN à BAUD (56)
Le Service National Maquis, auquel appartenaient les maquisards de Poulmein, a été formé au printemps 1943 dans le but d’aider les réfractaires au S.T.O. à échapper aux Allemands.
Le responsable régional était le colonel Favereau «Brozen», fils de l’amiral Favereau qui avait commandé la Marine à Lorient. Le responsable pour les régions M2 et M3 - Bretagne, Loire-Inférieure et partie du Sud-Loire régional était Henri Bouret «Jean-François» de Lanvollon qui assurait l’approvisionnement d’argent. Le chef départemental a d’abord été Maurice Dervieux «Mayen», alors professeur au Lycée de Pontivy. En janvier 1944, il fut remplacé par M. Lamaury «Langeois», architecte à Pontivy.
La décision de constituer des maquis date de septembre 1943, décision qui s’imposait devant le grand nombre de réfractaires au S.T.O.. Il fut décidé de former, d’une part des maquis groupés, armés, qui devaient pouvoir intervenir contre l’armée allemande à n’importe quel moment, d’autre part des maquis isolés dont les membres non armés resteraient provisoirement chez eux, mais recevraient une instruction militaire et apprendraient le maniement des armes et l’utilisation des explosifs.
La réalisation de ces projets demanda un certain temps, car il fallait trouver des endroits propices à la réunion et à la vie de groupes devant comprendre entre vingt et trente maquisards, organiser leur existence matérielle et leur armement sans lesquels il n’était pas possible de réaliser des opérations sérieuses contre l’ennemi.
Le choix de Poulmein fut fait au début de décembre 1943 à la suite de différents contacts avec la résistance de Baud. La direction de ce maquis fut assurée par Pierre Ferrand «Emile», «Gaby» d’Hennebont assisté de Louis Avry «Alain» d’Hennebont également et de Robert Couric «Bob» de Quimperlé. Roger Vinet était responsable de l’organisation matérielle et de l’armement.
Cet armement sera réalisé à la suite d’une réunion à la gendarmerie de Vannes en novembre 1943, après accord intervenu entre le commandant Guillaudot, responsable de la «France combattante» pour le Morbihan, ses adjoints les lieutenants Guillo «Chuais» de Ploermel et Emile Guimard de Lizio d’une part, et Henri Bouret, responsable du Service National Maquis d’autre part.
Le premier transport d’armes sera effectué par chemin de fer par Pierre Ferrand et Roger Vinet début décembre 1943, depuis la ferme d’Emile Guimard où elles étaient entreposées en passant par le Roc Saint-André, Questembert et Hennebont où elles furent déposées chez Jean Simon en attendant d’être acheminées au maquis.
Le deuxième transport d’armes aura lieu fin décembre 1943 et, cette fois-ci, le chargement beaucoup plus important sera effectué en camionnette par M. Forlay, ostréiculteur au Plec en Locoal-Mendon et Roger Vinet. Ces armes, entreposées à Ploermel à proximité d’un poste allemand, seront chargées par Joseph Guillo, fils du lieutenant Guillo, et par Louis Cherel et acheminées directement à Poulmein.
Pendant ce temps, le maquis s’organise et les premiers Résistants arrivent début janvier 1944. Les jeunes arrivent par petits groupes ou individuellement, conduits par des responsables de la Résistance dont plusieurs de Baud comme Joseph Morvan, Joseph Le Gourriérec, Roger Le Priol, Joachim Le Marrec ou encore Hervé Le Guennec de Quiberon. Ils proviennent en grande partie du groupe d’Hennebont et de la région lorientaise, mais également de Languidic, de Carnac, de Quiberon et même de Belle-Ile-en-Mer.
Ils sont logés et admirablement traités par M. et Mme Le Labourer fermiers qui tiennent la ferme avec leurs deux admirables filles de seize et dix-huit ans, Thérèse et Solange. Un système de garde est assuré ainsi que l’instruction militaire car la plupart de ces jeunes n’en ont pas suivie. Mais le problème de la sécurité se pose et il sera décidé de construire un baraquement au Stang, à environ cinq à six cents mètres de la ferme, contre la maison où habite la maman de M. Le Labourer.
Le maquis effectue des coups de main pour s’assurer une certaine autonomie afin de pouvoir se préparer à des opérations plus importantes, ceci bien entendu avec l’approbation des responsables départementaux. Cela commence par des bicyclettes et des motocyclettes raflées à l’armée allemande, du matériel de toilette, de la literie, des voitures et de l’essence.
Le 22 janvier 1944 au soir, 1500 litres de mazout et 400 litres d’essence sont transportés du centre de la Marine, replié à l’école Saint-Aubin en Languidic, au maquis. Le 8 février, au château de Brangolo en Inzinzac, c’est un chargement comprenant des effets militaires, des chaussures et des casques qui est mis dans un camion et qui prend la direction de Poulmein.
Entre temps, il a été décidé de créer un second maquis à Rimaison en Bieuzy-les-Eaux et Pierre Ferrand, aidé de quelques camarades, prépare l’installation de celui-ci. Alain Avry prend alors la direction de celui de Poulmein assisté de Robert Couric. Au début février, vers le 3 ou le 4, il va se passer un événement qui bouleversera tout.
Un homme d’environ 45 à 50 ans, grand, maigre, accompagné d’un berger allemand, se présente au maquis et semble s’intéresser à la vie de celui-ci. Il s’agit d’un marchand de bois des environs, Le Gallo. Personne ne pouvait alors imaginer la suite.
Le 10 février au matin, un groupe est désigné pour se rendre à Hennebont où il doit enlever et saboter des véhicules allemands. Ce groupe est composé de Robert Couric, de François Guyonvarc’h «Dorgères», d’Alexandre Rousseau «Le Frisé» et de Jules Le Sausse «Julot». Vers 6h00, alors qu’ils se rendaient à Baud pour prendre le car et qu’ils venaient tout juste de dépasser l’embranchement de la route de St-Adrien et de celle de St-Barthélémy, c’est la rencontre avec un détachement allemand de feldgendarmes.
Sommé par l’adjudant allemand d’ouvrir la valise contenant les armes, Bob, après quelques réticences, est obligé de s’exécuter. Alors tous les quatre sortent leur revolver de dessous leurs vêtements et tirent, tuant l’adjudant de feldgendarmerie et un de ses soldats, en blessant plusieurs autres, mais tuant également le traître Le Gallo qui, conduisant les Allemands, avait revêtu une capote de feldgendarme. C’est alors une fusillade nourrie entre les Allemands tirant avec des armes automatiques et les maquisards qui réussissent à décrocher et prennent à toute allure le chemin de Poulmein distant de deux kilomètres environ.
Quand ils arrivent, ils préviennent leurs camarades de l’attaque allemande, mais tout d’abord ceux-ci croient à un exercice d’alerte (il y en a eu un quelques jours auparavant). Mais devant les explications de Bob, Dorgères, Le Frisé et Julot, tout le monde pense à enlever le matériel en provenance du château de Brangolo afin que les Allemands, en arrivant, ne trouve pas de trace du maquis.
Malheureusement, ils n’en ont pas le temps car un bataillon de Géorgiens de l’armée de Vlassov (1), encadrés par des Allemands, entreprend l’encerclement de la ferme. Pierre Lantil et Eugène Thomas qui montaient la garde donnent l’alerte au moment où M. Le Labourer s’apprête à partir avec son chargement. Les maquisards, près d’une trentaine, décrochent et s’échappent, se divisant en plusieurs groupes. La plupart seront saufs et rejoindront, après différentes tribulations, d’autres formations afin de continuer la lutte contre l’ennemi.
Les Allemands s’acharneront sur le brave M. Le Labourer et le massacreront, tuant aussi Georges Lestrehan d’Hennebont, le jeune Henriot âgé de 14 ans (2) ainsi que M. Le Bouler marchand de bois à Cranne, qui avait fourni du bois pour la construction du Stang. Pierre Lantil et Eugène Thomas seront faits prisonniers, mais ils auront eu le temps de cacher leurs armes. Amenés d’abord à Vannes puis au fort de Penthièvre dans la presqu’île de Quiberon, ils seront ramenés à Vannes quelques jours avant le massacre de leurs camarades le 13 juillet 1944, puis libérés par le 1er bataillon F.F.I. du Morbihan, après avoir subi pendant 6 mois toutes sortes de tortures par la Gestapo sans jamais dévoiler quoi que ce soit.
Mme Le Labourer et ses deux filles ne perdirent pas leur sang-froid et trompant la surveillance des Allemands réussirent à se sauver, échappant ainsi à une mort atroce. Ces mêmes Allemands, brutes déchaînées et fous de rage, incendièrent la ferme et emmenèrent le bétail. Dans la soirée, sachant son mari tué et sa ferme brûlée, Mme Le Labourer déclara que si c’était à refaire, elle n’hésiterait pas une seconde et recommencerait. Toute son attitude et celle de ses deux filles confirma, par la suite, ses paroles et ce jusqu’à la libération.
Cette tragédie souleva une émotion considérable dans la région, car en plus, il s’agissait de l’attaque par des forces allemandes du premier maquis groupé du Morbihan.
SOURCE : Témoignage de Roger VINET du maquis de Poulmain
Une stèle a été érigée à la mémoire des victimes au village de Poulmain
Ce maquis comptait 28 personnes
(1) Ost-Reiter-Abt.281
(2) Mathurin HENRIO est le plus jeune Compagnon de la Libération
Livre (à compte d’auteur) retraçant l’histoire de ce maquis :
UN MAQUIS EN MORBIHAN de Daniel CHEYROUZE de 2005
Le Service National Maquis, auquel appartenaient les maquisards de Poulmein, a été formé au printemps 1943 dans le but d’aider les réfractaires au S.T.O. à échapper aux Allemands.
Le responsable régional était le colonel Favereau «Brozen», fils de l’amiral Favereau qui avait commandé la Marine à Lorient. Le responsable pour les régions M2 et M3 - Bretagne, Loire-Inférieure et partie du Sud-Loire régional était Henri Bouret «Jean-François» de Lanvollon qui assurait l’approvisionnement d’argent. Le chef départemental a d’abord été Maurice Dervieux «Mayen», alors professeur au Lycée de Pontivy. En janvier 1944, il fut remplacé par M. Lamaury «Langeois», architecte à Pontivy.
La décision de constituer des maquis date de septembre 1943, décision qui s’imposait devant le grand nombre de réfractaires au S.T.O.. Il fut décidé de former, d’une part des maquis groupés, armés, qui devaient pouvoir intervenir contre l’armée allemande à n’importe quel moment, d’autre part des maquis isolés dont les membres non armés resteraient provisoirement chez eux, mais recevraient une instruction militaire et apprendraient le maniement des armes et l’utilisation des explosifs.
La réalisation de ces projets demanda un certain temps, car il fallait trouver des endroits propices à la réunion et à la vie de groupes devant comprendre entre vingt et trente maquisards, organiser leur existence matérielle et leur armement sans lesquels il n’était pas possible de réaliser des opérations sérieuses contre l’ennemi.
Le choix de Poulmein fut fait au début de décembre 1943 à la suite de différents contacts avec la résistance de Baud. La direction de ce maquis fut assurée par Pierre Ferrand «Emile», «Gaby» d’Hennebont assisté de Louis Avry «Alain» d’Hennebont également et de Robert Couric «Bob» de Quimperlé. Roger Vinet était responsable de l’organisation matérielle et de l’armement.
Cet armement sera réalisé à la suite d’une réunion à la gendarmerie de Vannes en novembre 1943, après accord intervenu entre le commandant Guillaudot, responsable de la «France combattante» pour le Morbihan, ses adjoints les lieutenants Guillo «Chuais» de Ploermel et Emile Guimard de Lizio d’une part, et Henri Bouret, responsable du Service National Maquis d’autre part.
Le premier transport d’armes sera effectué par chemin de fer par Pierre Ferrand et Roger Vinet début décembre 1943, depuis la ferme d’Emile Guimard où elles étaient entreposées en passant par le Roc Saint-André, Questembert et Hennebont où elles furent déposées chez Jean Simon en attendant d’être acheminées au maquis.
Le deuxième transport d’armes aura lieu fin décembre 1943 et, cette fois-ci, le chargement beaucoup plus important sera effectué en camionnette par M. Forlay, ostréiculteur au Plec en Locoal-Mendon et Roger Vinet. Ces armes, entreposées à Ploermel à proximité d’un poste allemand, seront chargées par Joseph Guillo, fils du lieutenant Guillo, et par Louis Cherel et acheminées directement à Poulmein.
Pendant ce temps, le maquis s’organise et les premiers Résistants arrivent début janvier 1944. Les jeunes arrivent par petits groupes ou individuellement, conduits par des responsables de la Résistance dont plusieurs de Baud comme Joseph Morvan, Joseph Le Gourriérec, Roger Le Priol, Joachim Le Marrec ou encore Hervé Le Guennec de Quiberon. Ils proviennent en grande partie du groupe d’Hennebont et de la région lorientaise, mais également de Languidic, de Carnac, de Quiberon et même de Belle-Ile-en-Mer.
Ils sont logés et admirablement traités par M. et Mme Le Labourer fermiers qui tiennent la ferme avec leurs deux admirables filles de seize et dix-huit ans, Thérèse et Solange. Un système de garde est assuré ainsi que l’instruction militaire car la plupart de ces jeunes n’en ont pas suivie. Mais le problème de la sécurité se pose et il sera décidé de construire un baraquement au Stang, à environ cinq à six cents mètres de la ferme, contre la maison où habite la maman de M. Le Labourer.
Le maquis effectue des coups de main pour s’assurer une certaine autonomie afin de pouvoir se préparer à des opérations plus importantes, ceci bien entendu avec l’approbation des responsables départementaux. Cela commence par des bicyclettes et des motocyclettes raflées à l’armée allemande, du matériel de toilette, de la literie, des voitures et de l’essence.
Le 22 janvier 1944 au soir, 1500 litres de mazout et 400 litres d’essence sont transportés du centre de la Marine, replié à l’école Saint-Aubin en Languidic, au maquis. Le 8 février, au château de Brangolo en Inzinzac, c’est un chargement comprenant des effets militaires, des chaussures et des casques qui est mis dans un camion et qui prend la direction de Poulmein.
Entre temps, il a été décidé de créer un second maquis à Rimaison en Bieuzy-les-Eaux et Pierre Ferrand, aidé de quelques camarades, prépare l’installation de celui-ci. Alain Avry prend alors la direction de celui de Poulmein assisté de Robert Couric. Au début février, vers le 3 ou le 4, il va se passer un événement qui bouleversera tout.
Un homme d’environ 45 à 50 ans, grand, maigre, accompagné d’un berger allemand, se présente au maquis et semble s’intéresser à la vie de celui-ci. Il s’agit d’un marchand de bois des environs, Le Gallo. Personne ne pouvait alors imaginer la suite.
Le 10 février au matin, un groupe est désigné pour se rendre à Hennebont où il doit enlever et saboter des véhicules allemands. Ce groupe est composé de Robert Couric, de François Guyonvarc’h «Dorgères», d’Alexandre Rousseau «Le Frisé» et de Jules Le Sausse «Julot». Vers 6h00, alors qu’ils se rendaient à Baud pour prendre le car et qu’ils venaient tout juste de dépasser l’embranchement de la route de St-Adrien et de celle de St-Barthélémy, c’est la rencontre avec un détachement allemand de feldgendarmes.
Sommé par l’adjudant allemand d’ouvrir la valise contenant les armes, Bob, après quelques réticences, est obligé de s’exécuter. Alors tous les quatre sortent leur revolver de dessous leurs vêtements et tirent, tuant l’adjudant de feldgendarmerie et un de ses soldats, en blessant plusieurs autres, mais tuant également le traître Le Gallo qui, conduisant les Allemands, avait revêtu une capote de feldgendarme. C’est alors une fusillade nourrie entre les Allemands tirant avec des armes automatiques et les maquisards qui réussissent à décrocher et prennent à toute allure le chemin de Poulmein distant de deux kilomètres environ.
Quand ils arrivent, ils préviennent leurs camarades de l’attaque allemande, mais tout d’abord ceux-ci croient à un exercice d’alerte (il y en a eu un quelques jours auparavant). Mais devant les explications de Bob, Dorgères, Le Frisé et Julot, tout le monde pense à enlever le matériel en provenance du château de Brangolo afin que les Allemands, en arrivant, ne trouve pas de trace du maquis.
Malheureusement, ils n’en ont pas le temps car un bataillon de Géorgiens de l’armée de Vlassov (1), encadrés par des Allemands, entreprend l’encerclement de la ferme. Pierre Lantil et Eugène Thomas qui montaient la garde donnent l’alerte au moment où M. Le Labourer s’apprête à partir avec son chargement. Les maquisards, près d’une trentaine, décrochent et s’échappent, se divisant en plusieurs groupes. La plupart seront saufs et rejoindront, après différentes tribulations, d’autres formations afin de continuer la lutte contre l’ennemi.
Les Allemands s’acharneront sur le brave M. Le Labourer et le massacreront, tuant aussi Georges Lestrehan d’Hennebont, le jeune Henriot âgé de 14 ans (2) ainsi que M. Le Bouler marchand de bois à Cranne, qui avait fourni du bois pour la construction du Stang. Pierre Lantil et Eugène Thomas seront faits prisonniers, mais ils auront eu le temps de cacher leurs armes. Amenés d’abord à Vannes puis au fort de Penthièvre dans la presqu’île de Quiberon, ils seront ramenés à Vannes quelques jours avant le massacre de leurs camarades le 13 juillet 1944, puis libérés par le 1er bataillon F.F.I. du Morbihan, après avoir subi pendant 6 mois toutes sortes de tortures par la Gestapo sans jamais dévoiler quoi que ce soit.
Mme Le Labourer et ses deux filles ne perdirent pas leur sang-froid et trompant la surveillance des Allemands réussirent à se sauver, échappant ainsi à une mort atroce. Ces mêmes Allemands, brutes déchaînées et fous de rage, incendièrent la ferme et emmenèrent le bétail. Dans la soirée, sachant son mari tué et sa ferme brûlée, Mme Le Labourer déclara que si c’était à refaire, elle n’hésiterait pas une seconde et recommencerait. Toute son attitude et celle de ses deux filles confirma, par la suite, ses paroles et ce jusqu’à la libération.
Cette tragédie souleva une émotion considérable dans la région, car en plus, il s’agissait de l’attaque par des forces allemandes du premier maquis groupé du Morbihan.
SOURCE : Témoignage de Roger VINET du maquis de Poulmain
Une stèle a été érigée à la mémoire des victimes au village de Poulmain
Ce maquis comptait 28 personnes
(1) Ost-Reiter-Abt.281
(2) Mathurin HENRIO est le plus jeune Compagnon de la Libération
Livre (à compte d’auteur) retraçant l’histoire de ce maquis :
UN MAQUIS EN MORBIHAN de Daniel CHEYROUZE de 2005
iwann- Nombre de messages : 451
Localisation : 56
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Liste des maquis bretons
J'ai aussi un petit article sur ce maquis.
Cranne, se fait stopper, questionner, et est froidement abattu. Emile Le Labourier est capturé, torturé ; il meurt attaché à un arbre. Georges Lestréhant d'Hennebont subit le même sort. Alphonse Le Bouler, entrepreneur à Cranne, fournisseur en bois au maquis, se fait tuer à bout portant. Les soudards d'Outre-Rhin incendient la ferme des époux Le Labourier. Ayant réussi à éviter l'encerclement, trois groupes se forment en partant dans des directions différentes. Alexandre Rousseau s'en va vers Inguiniel via Bieuzy-Les-Eaux. Pierre Ferrand et Guy Moizant se dirigent vers Pluvigner. Une famille de Carnac-Plage accueille Madame Le Labourier et ses filles. Le 3 mars, un nouveau drame frappe les gars du maquis de Poulmain. Par un malheureux concours de circonstances, lors d'un transport d'armes, Louis Avry et Charles Ihuello de Lanester se font tuer à la gare de Lanvaudan.
Le 28 Avril, Pierre Ferrand et Guy Moizant attaquent deux employés de banque et s'emparent d'une forte somme d'argent. Le maquis a un besoin urgent de fonds. Pour comble de malchance, leur signalement a été donné à l'ennemi. A midi nos deux hommes déjeunent tranquillement à "La Croix Blanche" en Pluvigner, quand surgissent les Allemands. Pierre Ferrand tente de fuir, il est immédiatement abattu. Guy Moizant, qui a été gravement blessé, meurt le lendemain.
Jules Le Sauce ("julot") quant à lui, "grillé" dans le secteur d'Hennebont, s'était retiré à Berné. Le 7 juin, alors qu'il regagnait Berné à vélo, il tombe sur un barrage allemand à La Croix des Nations. Aprés une course poursuite, il tombe sous les balles ennemies, dans un champ de seigle, aprés avoir riposté et tué un ou deux Feldgrau.
Comme nous pouvons le constater, l'histoire du maquis de Poulmain s'est écrite en lettres de sang. Alexandre Rousseau a laissé un poème sublime : "A ceux de Poulmain".
Texte de René Le Guenic. Et ci-dessous le poème :
Le maquis de Poulmain
Cranne, se fait stopper, questionner, et est froidement abattu. Emile Le Labourier est capturé, torturé ; il meurt attaché à un arbre. Georges Lestréhant d'Hennebont subit le même sort. Alphonse Le Bouler, entrepreneur à Cranne, fournisseur en bois au maquis, se fait tuer à bout portant. Les soudards d'Outre-Rhin incendient la ferme des époux Le Labourier. Ayant réussi à éviter l'encerclement, trois groupes se forment en partant dans des directions différentes. Alexandre Rousseau s'en va vers Inguiniel via Bieuzy-Les-Eaux. Pierre Ferrand et Guy Moizant se dirigent vers Pluvigner. Une famille de Carnac-Plage accueille Madame Le Labourier et ses filles. Le 3 mars, un nouveau drame frappe les gars du maquis de Poulmain. Par un malheureux concours de circonstances, lors d'un transport d'armes, Louis Avry et Charles Ihuello de Lanester se font tuer à la gare de Lanvaudan.
Le 28 Avril, Pierre Ferrand et Guy Moizant attaquent deux employés de banque et s'emparent d'une forte somme d'argent. Le maquis a un besoin urgent de fonds. Pour comble de malchance, leur signalement a été donné à l'ennemi. A midi nos deux hommes déjeunent tranquillement à "La Croix Blanche" en Pluvigner, quand surgissent les Allemands. Pierre Ferrand tente de fuir, il est immédiatement abattu. Guy Moizant, qui a été gravement blessé, meurt le lendemain.
Jules Le Sauce ("julot") quant à lui, "grillé" dans le secteur d'Hennebont, s'était retiré à Berné. Le 7 juin, alors qu'il regagnait Berné à vélo, il tombe sur un barrage allemand à La Croix des Nations. Aprés une course poursuite, il tombe sous les balles ennemies, dans un champ de seigle, aprés avoir riposté et tué un ou deux Feldgrau.
Comme nous pouvons le constater, l'histoire du maquis de Poulmain s'est écrite en lettres de sang. Alexandre Rousseau a laissé un poème sublime : "A ceux de Poulmain".
Texte de René Le Guenic. Et ci-dessous le poème :
Poéme de résistant a ceux de Poulmain
Sans cesse O Liberté ! comme un lointain mirage
En cette longue nuit, malgré notre courage
Tu fuyais impalpable au désert des souffrances
Ranimant chaque fois notre âpre résistance
O Poulmain ! Oasis ! havre dans la tempête !
Tu recueillis nos corps avides de conquêtes
En cet hiver obscur tu cachas nos ardeurs
Ravivant en nos coeurs le culte de l'honneur.
Le Labourier Emile, en cet asile cher
Tu offris généreux le gîte et le couvert
Ta famille fût nôtre en ces sinitres jours
Ta rayonnante foi nous stimulait toujours
Toi en qui mûrissait la hâte de combattre
En ce dix février de l'an quarante quatre
Tu es tombé meurtri en cette aube funèbre
Avec nos compagnons, fiers soldats des ténèbres.
Votre sang de martyrs a coulé généreux
Arrosant les moissons des lendemains heureux.
O terre d'espérances ! O humble coin d'Armor
Soit fier de tes enfants retrouvés dans la mort
Où sont-ils ces amis, ces braves, ces sans gloire ?
Ils sont là, vénérés au fond de nos mémoires.
Cette croix de granit au tournant du chemin
Parlera aux passants des héros de POULMAIN.
Alexandre ROUSSEAU ("le frisé")
Sans cesse O Liberté ! comme un lointain mirage
En cette longue nuit, malgré notre courage
Tu fuyais impalpable au désert des souffrances
Ranimant chaque fois notre âpre résistance
O Poulmain ! Oasis ! havre dans la tempête !
Tu recueillis nos corps avides de conquêtes
En cet hiver obscur tu cachas nos ardeurs
Ravivant en nos coeurs le culte de l'honneur.
Le Labourier Emile, en cet asile cher
Tu offris généreux le gîte et le couvert
Ta famille fût nôtre en ces sinitres jours
Ta rayonnante foi nous stimulait toujours
Toi en qui mûrissait la hâte de combattre
En ce dix février de l'an quarante quatre
Tu es tombé meurtri en cette aube funèbre
Avec nos compagnons, fiers soldats des ténèbres.
Votre sang de martyrs a coulé généreux
Arrosant les moissons des lendemains heureux.
O terre d'espérances ! O humble coin d'Armor
Soit fier de tes enfants retrouvés dans la mort
Où sont-ils ces amis, ces braves, ces sans gloire ?
Ils sont là, vénérés au fond de nos mémoires.
Cette croix de granit au tournant du chemin
Parlera aux passants des héros de POULMAIN.
Alexandre ROUSSEAU ("le frisé")
Re: Liste des maquis bretons
Plusieurs maquis dans la région de Dol de Bretagne.
Saint-Yvieux près de Plerguer.
récit de l'arrestation des maquisards
http://chouannerie.chez-alice.fr/Henri_Mainguy/Textes/B01_01_ch_I.htm
Saint-Yvieux près de Plerguer.
récit de l'arrestation des maquisards
http://chouannerie.chez-alice.fr/Henri_Mainguy/Textes/B01_01_ch_I.htm
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
Maquis de Saint-Yvieux
Le maquis de Saint-Yvieux
Source : Le Rouget de Dol. Cahier n° 1 – 1946
A la lisière de la romantique forêt du Mesnil et des sauvages landes de Ville-Gate, sur le bord de ce torrent de Mireloup se trouve une bergerie abandonnée. C'est là qu'en août 1943 se réfugient de nombreux réfractaires et maquisards lorsque l'abri provisoire du château de Beaufort est jugé dangereux.
Yves Thouvenot, comptable à Saint-Servan, qui a fait 14-18 comme lieutenant, en est le chef.
Joseph Aubry, adjoint de Plerguer, favorise l'installation des réfractaires dans sa bergerie, mais le vrai soutien de ce nid de résistance est l'ancien maire, Henri Renard, distillateur, chef du groupe de l'Organisation Civile et Militaire pour l'arrondissement de Saint-Malo, réseau Centurie, en liaison avec Henri Bazin, l'abbé Barré et autres chefs O.C.M. de Dinan. Cependant le groupe dépend de l'organisation F.T.P. et non de l'O.C.M.
Parmi les maquisards, citons notamment Auguste Fouillet, Camille Briand, Henri Mainguy, Léonard Arqueboux, Joseph Yziquel, Claude Gonnord.
Parmi les ravitailleurs , signalons: Gabriel Delanoë fermier du Brignoux, près de l'auberge du "Torchon sale", et Jean Corvaisier, fermier de Pauvrette, près de l'étang de Beaufort; François Guillotel boucher à Plerguer. Celui-ci loge des Américains parachutés, au péril de sa vie., Touzé ose faire aussi de même beau geste, lorsque trois Dolois hésitent à héberger deux aviateurs rescapés de l'avion tombé à Bénouis et découverts dans un buisson par un jeune Dolois plus courageux. Auguste Plainfossé imite Guillotel et Touzé.
Le capitaine Mustey, F.T.P., de Saint-Servan, venu inspecter le maquis où se trouve à ce moment 17 réfractaires, visite aussi Renard, maison sûre, chez qui passent les hors-la-loi descendant de la côte par Saint-Méloir, avant de gagner Bonnemain, la Boussac (chez le menuisier débitant Genouvrier), Trans (garage Renault), ou Dol (café Corbel).
Le responsable O.C.M. finance le maquis pendant quatre mois et fait dactylographier dans son bureau, au péril de sa vie, 7.500 bons de solidarité formant 150 carnets à souches, pour aider "les combattants d'Ille-et-Vilaine". Des gens sûrs: Pierre Boucher de Dol; Ernest Brel, Marie Boison; Auguste Hiart, de Plerguer; Henri Dubost de Combourg, Rochebrun, de Saint-Guinoux; et d'autres braves de la Côte se chargent de vendre ces dangereux billets. Renard organise l'O.C.M. à Plerguer, Dol, Saint-Malo, Saint-Coulomb, Saint-Guinoux, la Fresnais, Lillemer, Combourg et sens de Bretagne. En 1941, il a osé refuser de livrer des fusils de chasse et des munitions à un officier allemand, gardien chef de terrain d'aviation, se fait enguirlander par le Préfet et débarquer par Vichy.
Fin 1943, le maquis de refuge et de passage va passer à l'action contre les Allemands et les collaborateurs. On reçoit des armes. Gabriel Delanoë, avec une charrette contenant une caisse à cochons couverte d'un drap blanc, prend livraison d'armes, en plein jour, à la gare de Plerguer, grâce à la complicité du brave chef Second.
Hélas! Il y a un Judas pour les patriotes : l'un des anciens maquisards, M... L... Le dimanche 19 décembre 1943 à quatre heures du matin ce traître, un rouquin de Guingamp, guide la Gestapo, sept ou policiers, armés jusqu'aux dents venant avec des camionnettes, jusqu'à Saint-Yvieux où les maquisards sommeillent encore.
C'est la rafle, l'embarquement pour Rennes et l'Allemagne des 21 braves dont beaucoup ne sont pas revenus.
Peu après, le traître est abattu à Guingamp par un résistant du pays fougerais.
Le propriétaire de la bergerie est arrêté également et passe trois mois à la prison de Rennes.
Le maquis de Saint-Yvieux
Source : Le Rouget de Dol. Cahier n° 1 – 1946
A la lisière de la romantique forêt du Mesnil et des sauvages landes de Ville-Gate, sur le bord de ce torrent de Mireloup se trouve une bergerie abandonnée. C'est là qu'en août 1943 se réfugient de nombreux réfractaires et maquisards lorsque l'abri provisoire du château de Beaufort est jugé dangereux.
Yves Thouvenot, comptable à Saint-Servan, qui a fait 14-18 comme lieutenant, en est le chef.
Joseph Aubry, adjoint de Plerguer, favorise l'installation des réfractaires dans sa bergerie, mais le vrai soutien de ce nid de résistance est l'ancien maire, Henri Renard, distillateur, chef du groupe de l'Organisation Civile et Militaire pour l'arrondissement de Saint-Malo, réseau Centurie, en liaison avec Henri Bazin, l'abbé Barré et autres chefs O.C.M. de Dinan. Cependant le groupe dépend de l'organisation F.T.P. et non de l'O.C.M.
Parmi les maquisards, citons notamment Auguste Fouillet, Camille Briand, Henri Mainguy, Léonard Arqueboux, Joseph Yziquel, Claude Gonnord.
Parmi les ravitailleurs , signalons: Gabriel Delanoë fermier du Brignoux, près de l'auberge du "Torchon sale", et Jean Corvaisier, fermier de Pauvrette, près de l'étang de Beaufort; François Guillotel boucher à Plerguer. Celui-ci loge des Américains parachutés, au péril de sa vie., Touzé ose faire aussi de même beau geste, lorsque trois Dolois hésitent à héberger deux aviateurs rescapés de l'avion tombé à Bénouis et découverts dans un buisson par un jeune Dolois plus courageux. Auguste Plainfossé imite Guillotel et Touzé.
Le capitaine Mustey, F.T.P., de Saint-Servan, venu inspecter le maquis où se trouve à ce moment 17 réfractaires, visite aussi Renard, maison sûre, chez qui passent les hors-la-loi descendant de la côte par Saint-Méloir, avant de gagner Bonnemain, la Boussac (chez le menuisier débitant Genouvrier), Trans (garage Renault), ou Dol (café Corbel).
Le responsable O.C.M. finance le maquis pendant quatre mois et fait dactylographier dans son bureau, au péril de sa vie, 7.500 bons de solidarité formant 150 carnets à souches, pour aider "les combattants d'Ille-et-Vilaine". Des gens sûrs: Pierre Boucher de Dol; Ernest Brel, Marie Boison; Auguste Hiart, de Plerguer; Henri Dubost de Combourg, Rochebrun, de Saint-Guinoux; et d'autres braves de la Côte se chargent de vendre ces dangereux billets. Renard organise l'O.C.M. à Plerguer, Dol, Saint-Malo, Saint-Coulomb, Saint-Guinoux, la Fresnais, Lillemer, Combourg et sens de Bretagne. En 1941, il a osé refuser de livrer des fusils de chasse et des munitions à un officier allemand, gardien chef de terrain d'aviation, se fait enguirlander par le Préfet et débarquer par Vichy.
Fin 1943, le maquis de refuge et de passage va passer à l'action contre les Allemands et les collaborateurs. On reçoit des armes. Gabriel Delanoë, avec une charrette contenant une caisse à cochons couverte d'un drap blanc, prend livraison d'armes, en plein jour, à la gare de Plerguer, grâce à la complicité du brave chef Second.
Hélas! Il y a un Judas pour les patriotes : l'un des anciens maquisards, M... L... Le dimanche 19 décembre 1943 à quatre heures du matin ce traître, un rouquin de Guingamp, guide la Gestapo, sept ou policiers, armés jusqu'aux dents venant avec des camionnettes, jusqu'à Saint-Yvieux où les maquisards sommeillent encore.
C'est la rafle, l'embarquement pour Rennes et l'Allemagne des 21 braves dont beaucoup ne sont pas revenus.
Peu après, le traître est abattu à Guingamp par un résistant du pays fougerais.
Le propriétaire de la bergerie est arrêté également et passe trois mois à la prison de Rennes.
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
Le maquis de Broualan
Source : Le Rouget de Dol. Cahier n° 1 – 1946
Le bois de Buzot en Broualan fut, pendant la guerre, le cœur de la résistance au Pays de Dol. Les Allemands et leurs aides n aimaient pas ce maquis, naturellement, mais certains Français en ont dit du mal. Nous le défendrons : on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs ; un maquisard qui vole une poule en passant est comme un oiseau utile qui croque des cerises pour se récompenser lui-même et ce réfractaire est cent fois plus honorable que le mouton qui ne faisait rien : il a cherché à paralyser l'ennemi et à hâter la victoire. Honneur aux braves insurgés ! Contre la tyrannie, la révolte est le plus sacre des devoirs.
Dès l'été de 43, beaucoup de réfractaires de la cote se réfugient au château de Landal
En avril 44, le commandant Fabien, chef de la Résistance de 1’Ouest organise à Rennes, le 1er Régiment Mobile Breton. Les groupes F.T.P. de la région malouine doivent se replier sur le bois de Buzot pour y former une plateforme de harcèlement et de liaison en vue du prochain débarquement des Alliés. Les chefs de Saint-Malo, Jouan, Marguerite, Delaigue et Rolland installent le nouveau maquis. Auguste Delaigue, réfugié au village de la Lopinière, offre sa maison pour servir de cuisine, et Mme Delaigue sera le cordon bleu des réfractaires.
Rolland, Brune, Boulain et Steiss, de Paramé, s'occupent du ravitaillement.
Tout un groupe, avec Bernard et Hucet, avec des armes, est cueilli en rejoignant le maquis et la matraque joue. Le Commissaire de St-Malo le sauve en téléphonant que ces hommes sont en mission spéciale.
D'autres groupes gagnent le maquis : les Francs-Tireurs et Partisans de Saint-Malo, Dol, Cancale, Miniac, Saint-Méloir, Pleurtuit, Dinard, Dinan, Saint-Briac, Ploubalay, ouvriers, marins, étudiants, toutes classes confondues dans la même insurrection.
La discipline se relâchant, l'adjudant Lambert, de Cuguen, boulanger à Broualan, prend le commandement. On s'organise.
Guérin, le forgeron d'Epiniac, ravitaille le camp en vêtements, matériel et spirituel, puisqu'il donne les nouvelles de la radio libre.
Un brave.
Les copains de Combourg promettent des armes. Eu attendant, on garde le camp pendant trois semaines avec des bâtons.
On fait des cabanes, des lits de branches, des chemins de rondins.
A Antrain, le commandant Adam et le capitaine Anger veillent sur les maquisards et leur fournissent bien des choses pour subsister.
Un mal peigné, un peu chapardeur, Nic, dont le vrai nom est.Havel, entraîne les hommes par tous les temps. C'est un original que tous respectent. Il porte un grand christ sur la poitrine.
Parmi les gas du maquis, citons le sergent-chef Toggourt, Raymond Savouré. Celui-ci savait « emprunter » un vélo même dans une gendarmerie.
Loulou, le commandant Pétri, de Rennes, un gas qui n'a pas froid aux yeux et qui commande à Rennes les insurgés de six départements envoie ses ordres par une charmante agent de liaison, Josette, pour les beaux yeux de qui les Allemands balourds transportent par galanterie de lourdes valises pleines de... mitraillettes.
Vient le débarquement. Du 10 au 12 juin, une cinquantaine de francs-tireurs évacuent Broualan pour Lignières, dans la Mayenne, où l'on se bat. Savouré rentre à Broualan.
Le sang coule. Un soir, un milicien est abattu.
Et le 20 Juin c'est le drame de Cuguen. Deux imprudents tuent un Allemand. L'alerte est donnée et une section ennemie survient fait évacuer le bourg, entasse tout le monde dans l'église. Les femmes et les enfants criant attendent d'une minute à l'autre l'incendie, comme à Oradour... Par bonheur, les Allemands ne brûlent que l'école. Quel soupir de soulagement poussent les malheureux terrorisés à l'ouverture des portes. Un boucher de Saint-Léonard déclare : « II y a bien longtemps que je n'avais pas prié le Bon Dieu !... »
La ruche essaime. Auguste Delaigue fonde le maquis de la forêt de Haute-Sève, à Saint-Aubin-du-Cormier.
Fin juin, le rassemblement des cent maquisards de Buzot est considéré comme dangereux et il faut décrocher rapidement vers la Mayenne. Quelques éléments restent sur place.
Le 6 juillet, à 9 heures, un inconnu insiste pour avoir la liste des hommes que l'adjudant Lambert refuse de donner.
— Bien ! Je vois que ce n'est pas la peine d'insister. Je vais aller trouver le chef...
Tous les papiers sont remis au sergent Georges Rivière, de passage, pour être transmis aux chefs d'Antrain. C'est ce Rivière, qui tombera glorieusement le 1er Août, à la libération d'Antrain et Saint-Ouen-la-Rouerie.
A midi, quatre hommes suspects sont signalés au bourg de Broualan et le camp est mis en alerte par Lambert. Mais on ne croit pas au danger. Le chef et trois hommes Doré, Rouillet et Pasquet couchent au bourg.
Peu après minuit, des coups de feu partent dans la direction du camp. Les cuisiniers et ravitailleurs de la Lopinière se tiennent sur le qui-vive. Les munitions, des grenades tenues en réserve ne sont plus là ; la veille on les a cachées.
A la pointe du jour, deux hommes vont aux nouvelles au camp du bois, à 1 kilomètre. Personne ! Les gas attaqués à la grenade se sont replies sur Antrain. Et un homme de Plerguer, père de cinq enfants, est interpellé par des civils armés qu’il prend pour des maquisards
Que viens-tu faire ici ?
Je viens avec les copains, pour tuer les Boches !
Les policiers s'emparent du pauvre diable qui paiera pour les disparus.
La ferme a été surprise par les miliciens, comme le bourg de Broualan. Ils sont au moins 150 contre quelques hommes désarmés, dont une vingtaine en uniforme allemand, armés de mitraillettes, revolvers et mousquetons.
Il y a là de beaux échantillons de la collaboration : Roger le Neuf, de Neuville, 32 ans, inspecteur de la Milice, ancien chef de centaine au groupe de Constanzo ; Jacques André, 29 ans, chef de l'Intendance à la direction régionale de Rennes et franc-garde de la milice chargé de la propagande et du recrutement ; le bourreau et pillard Schwaller ; René Guindé, 29 ans, chef de dizaine et instructeur à Rennes ; le milicien Lemaréchal, 29 ans, de Pleine-Fougères.
Le Neuf interroge, cravache à la main, les habitants du bourg. Le Bellier abat Jean Lebois, Joseph Hue. Madame Billet, sœur de Lebois, qui est en situation, est blessée grièvement et souffrira quinze jours avant de mourir.
A la Lopinière, la cuisine et la ferme Legrand sont incendiées et les bandits satisfaits font un bon repas dans une ferme voisine.
Les bourreaux multiplient les interrogatoires des maquisards, avec la brutalité de règle.
Vers midi, l'adjudant Jean Lambert, Maurice Couriol, Armand Pasquet, Joseph Lemonnier, René Hucet, René Capitain, Michel Renaud ainsi qu'un parachutiste canadien sont traînés, torturés, emmenés en car à Saint-Remy-du-Plein où les brutes, après de nouvelles cruautés, surtout pour le malheureux Capitain, de Saint-Malo, les tuent et les précipitent dans une carrière sur la route de Bazouges.
Un cri d'horreur s'élève de toute la contrée. Les témoins des crimes de Saint-Rémy, Bourdet père et fils, Guelet Louis et Albert Lair, relâchés parce qu'ils ne figuraient pas sur la liste des maquisards trouvée par les miliciens, donnent des détails du drame sanglant. La belle figure de René Aucet qui souffre et meurt sans une plainte, drapé dans sa couverture, entre déjà dans la légende.
Le 20 juillet 45, une première cérémonie du souvenir a lieu à Broualan, présidée par le commandant Pétri, et le ministre Diethelm.
En 45 et 46, les principaux bourreaux de Broualan ont reçu le châtiment de leurs crimes : Claude Garavel, le radio-électricien normand, militant du Groupe d'Action du P.P.F, de Rennes, ce mouchard qui avait dirigé l'enquête de détection du maquis est condamné à mort avec Le Neuf de Neuville et Schwaller, par la Cour de Justice de Rennes. Le pleine Fougerais Lemaréchal, inculpé d'intelligences avec l'ennemi est condamné aux travaux forcés à perpétuité et à l'indignité nationale à vie. Et ce marseillais René Guindé, qui par crainte ou remords, déserte la Milice après l'expédition de Broualan et veut s'engager dans les spahis pour se réhabiliter un peu, échappe ainsi à la peine de mort.
Le 18 juillet 46, le brave commandant Pétri réunit à La Boussac les militants F.F.L, F.N. et F.T.P. des cantons de Dol, Antrain et Pleine-Fougères pour organiser la Fête du Maquis, destinée à rappeler la mémoire des héros.
Et le dimanche 28, dans le petit bourg de Broualan, pavoisé, la cérémonie commence par une messe à la mémoire des morts dans la vieille église historique. Puis sur la place, deux sections du 4le d'infanterie commandées par l'adjudant-chef Bernard, ancien maquisard de Buzot, rendent les honneurs autour du Monument pendant que le glorieux commandant Pétri décore de la croix de guerre : Brafait Pierre, Delaigue Auguste, Provost Guy, Brûlé Henri, Beaulieu Joseph, Constant Pierre, Lemarchant, Jehan René, Thomas Charles, Guillot Jacques, cités à l'Ordre de la Division ; Marguerite Jacques, Mme Delavigne, Legrand Albert, Genouvrier Jean, Fouglé Emile Subie, Logeais Eugène Briand Serge, Béranger René, Davy Jean, Lourmais Joseph, Le Quellec Antoine, Guelé Gérard, Moncel Romain, Fenice William Porcher Jean, Bellier, Letertre Pierre, Allain André, Boulay Louis, Thomas Charles, Gys Robert, Legendre André.
Puis c'est le cortège vers le bois de Buzot où une plaque de marbre porte en lettres rouges l'inscription suivante
EN CE LIEU, SUR LES ORDRES DU COMITE MILITAIRE
FRANÇAIS DES FRANCS-TIREURS ET PARTISANS
FRANÇAIS, SE CONSTITUA EN MAI 1944, UN MAQUIS
SERVANT DE PLATEFORME AUX GROUPES MOBILES
DES FRANCS TIREURS QUI ONT COMBATTU EN
NORMANDIE POUR LA LIBÉRATION DE LA FRANCE
La capitaine Anger, le commandant Pétri, le Sous-Préfet de Saint-Malo Savreux, et les représentants des ministres de l’Armement et des Combattants rappellent l’histoire du maquis, exaltent le souvenir des héros et parlent de concorde.
Une foule de mille patriotes assiste à l'inauguration de la plaque;
Un haut-parleur automobile diffuse sous les futaies du bois les airs de la Marseillais et du Chant des Partisans :
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaine
Ohé partisans, ouvriers, paysans, c'est l'alarme'
Ce soir, l'ennemi connaitra le prix du sang et des larmes'
L’après midi des milliers de personnes visitent ce lieu historique et le soir, dans la nuit claire, s’élèvent des gerbes de fusée, symbole de la flamme du souvenir.
Source : Dol indomptable et rebelle, Tony Le Montreer, 1946.
P.S. Le haut parleur automobile cité était celui de mon père.
Source : Le Rouget de Dol. Cahier n° 1 – 1946
Le bois de Buzot en Broualan fut, pendant la guerre, le cœur de la résistance au Pays de Dol. Les Allemands et leurs aides n aimaient pas ce maquis, naturellement, mais certains Français en ont dit du mal. Nous le défendrons : on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs ; un maquisard qui vole une poule en passant est comme un oiseau utile qui croque des cerises pour se récompenser lui-même et ce réfractaire est cent fois plus honorable que le mouton qui ne faisait rien : il a cherché à paralyser l'ennemi et à hâter la victoire. Honneur aux braves insurgés ! Contre la tyrannie, la révolte est le plus sacre des devoirs.
Dès l'été de 43, beaucoup de réfractaires de la cote se réfugient au château de Landal
En avril 44, le commandant Fabien, chef de la Résistance de 1’Ouest organise à Rennes, le 1er Régiment Mobile Breton. Les groupes F.T.P. de la région malouine doivent se replier sur le bois de Buzot pour y former une plateforme de harcèlement et de liaison en vue du prochain débarquement des Alliés. Les chefs de Saint-Malo, Jouan, Marguerite, Delaigue et Rolland installent le nouveau maquis. Auguste Delaigue, réfugié au village de la Lopinière, offre sa maison pour servir de cuisine, et Mme Delaigue sera le cordon bleu des réfractaires.
Rolland, Brune, Boulain et Steiss, de Paramé, s'occupent du ravitaillement.
Tout un groupe, avec Bernard et Hucet, avec des armes, est cueilli en rejoignant le maquis et la matraque joue. Le Commissaire de St-Malo le sauve en téléphonant que ces hommes sont en mission spéciale.
D'autres groupes gagnent le maquis : les Francs-Tireurs et Partisans de Saint-Malo, Dol, Cancale, Miniac, Saint-Méloir, Pleurtuit, Dinard, Dinan, Saint-Briac, Ploubalay, ouvriers, marins, étudiants, toutes classes confondues dans la même insurrection.
La discipline se relâchant, l'adjudant Lambert, de Cuguen, boulanger à Broualan, prend le commandement. On s'organise.
Guérin, le forgeron d'Epiniac, ravitaille le camp en vêtements, matériel et spirituel, puisqu'il donne les nouvelles de la radio libre.
Un brave.
Les copains de Combourg promettent des armes. Eu attendant, on garde le camp pendant trois semaines avec des bâtons.
On fait des cabanes, des lits de branches, des chemins de rondins.
A Antrain, le commandant Adam et le capitaine Anger veillent sur les maquisards et leur fournissent bien des choses pour subsister.
Un mal peigné, un peu chapardeur, Nic, dont le vrai nom est.Havel, entraîne les hommes par tous les temps. C'est un original que tous respectent. Il porte un grand christ sur la poitrine.
Parmi les gas du maquis, citons le sergent-chef Toggourt, Raymond Savouré. Celui-ci savait « emprunter » un vélo même dans une gendarmerie.
Loulou, le commandant Pétri, de Rennes, un gas qui n'a pas froid aux yeux et qui commande à Rennes les insurgés de six départements envoie ses ordres par une charmante agent de liaison, Josette, pour les beaux yeux de qui les Allemands balourds transportent par galanterie de lourdes valises pleines de... mitraillettes.
Vient le débarquement. Du 10 au 12 juin, une cinquantaine de francs-tireurs évacuent Broualan pour Lignières, dans la Mayenne, où l'on se bat. Savouré rentre à Broualan.
Le sang coule. Un soir, un milicien est abattu.
Et le 20 Juin c'est le drame de Cuguen. Deux imprudents tuent un Allemand. L'alerte est donnée et une section ennemie survient fait évacuer le bourg, entasse tout le monde dans l'église. Les femmes et les enfants criant attendent d'une minute à l'autre l'incendie, comme à Oradour... Par bonheur, les Allemands ne brûlent que l'école. Quel soupir de soulagement poussent les malheureux terrorisés à l'ouverture des portes. Un boucher de Saint-Léonard déclare : « II y a bien longtemps que je n'avais pas prié le Bon Dieu !... »
La ruche essaime. Auguste Delaigue fonde le maquis de la forêt de Haute-Sève, à Saint-Aubin-du-Cormier.
Fin juin, le rassemblement des cent maquisards de Buzot est considéré comme dangereux et il faut décrocher rapidement vers la Mayenne. Quelques éléments restent sur place.
Le 6 juillet, à 9 heures, un inconnu insiste pour avoir la liste des hommes que l'adjudant Lambert refuse de donner.
— Bien ! Je vois que ce n'est pas la peine d'insister. Je vais aller trouver le chef...
Tous les papiers sont remis au sergent Georges Rivière, de passage, pour être transmis aux chefs d'Antrain. C'est ce Rivière, qui tombera glorieusement le 1er Août, à la libération d'Antrain et Saint-Ouen-la-Rouerie.
A midi, quatre hommes suspects sont signalés au bourg de Broualan et le camp est mis en alerte par Lambert. Mais on ne croit pas au danger. Le chef et trois hommes Doré, Rouillet et Pasquet couchent au bourg.
Peu après minuit, des coups de feu partent dans la direction du camp. Les cuisiniers et ravitailleurs de la Lopinière se tiennent sur le qui-vive. Les munitions, des grenades tenues en réserve ne sont plus là ; la veille on les a cachées.
A la pointe du jour, deux hommes vont aux nouvelles au camp du bois, à 1 kilomètre. Personne ! Les gas attaqués à la grenade se sont replies sur Antrain. Et un homme de Plerguer, père de cinq enfants, est interpellé par des civils armés qu’il prend pour des maquisards
Que viens-tu faire ici ?
Je viens avec les copains, pour tuer les Boches !
Les policiers s'emparent du pauvre diable qui paiera pour les disparus.
La ferme a été surprise par les miliciens, comme le bourg de Broualan. Ils sont au moins 150 contre quelques hommes désarmés, dont une vingtaine en uniforme allemand, armés de mitraillettes, revolvers et mousquetons.
Il y a là de beaux échantillons de la collaboration : Roger le Neuf, de Neuville, 32 ans, inspecteur de la Milice, ancien chef de centaine au groupe de Constanzo ; Jacques André, 29 ans, chef de l'Intendance à la direction régionale de Rennes et franc-garde de la milice chargé de la propagande et du recrutement ; le bourreau et pillard Schwaller ; René Guindé, 29 ans, chef de dizaine et instructeur à Rennes ; le milicien Lemaréchal, 29 ans, de Pleine-Fougères.
Le Neuf interroge, cravache à la main, les habitants du bourg. Le Bellier abat Jean Lebois, Joseph Hue. Madame Billet, sœur de Lebois, qui est en situation, est blessée grièvement et souffrira quinze jours avant de mourir.
A la Lopinière, la cuisine et la ferme Legrand sont incendiées et les bandits satisfaits font un bon repas dans une ferme voisine.
Les bourreaux multiplient les interrogatoires des maquisards, avec la brutalité de règle.
Vers midi, l'adjudant Jean Lambert, Maurice Couriol, Armand Pasquet, Joseph Lemonnier, René Hucet, René Capitain, Michel Renaud ainsi qu'un parachutiste canadien sont traînés, torturés, emmenés en car à Saint-Remy-du-Plein où les brutes, après de nouvelles cruautés, surtout pour le malheureux Capitain, de Saint-Malo, les tuent et les précipitent dans une carrière sur la route de Bazouges.
Un cri d'horreur s'élève de toute la contrée. Les témoins des crimes de Saint-Rémy, Bourdet père et fils, Guelet Louis et Albert Lair, relâchés parce qu'ils ne figuraient pas sur la liste des maquisards trouvée par les miliciens, donnent des détails du drame sanglant. La belle figure de René Aucet qui souffre et meurt sans une plainte, drapé dans sa couverture, entre déjà dans la légende.
Le 20 juillet 45, une première cérémonie du souvenir a lieu à Broualan, présidée par le commandant Pétri, et le ministre Diethelm.
En 45 et 46, les principaux bourreaux de Broualan ont reçu le châtiment de leurs crimes : Claude Garavel, le radio-électricien normand, militant du Groupe d'Action du P.P.F, de Rennes, ce mouchard qui avait dirigé l'enquête de détection du maquis est condamné à mort avec Le Neuf de Neuville et Schwaller, par la Cour de Justice de Rennes. Le pleine Fougerais Lemaréchal, inculpé d'intelligences avec l'ennemi est condamné aux travaux forcés à perpétuité et à l'indignité nationale à vie. Et ce marseillais René Guindé, qui par crainte ou remords, déserte la Milice après l'expédition de Broualan et veut s'engager dans les spahis pour se réhabiliter un peu, échappe ainsi à la peine de mort.
Le 18 juillet 46, le brave commandant Pétri réunit à La Boussac les militants F.F.L, F.N. et F.T.P. des cantons de Dol, Antrain et Pleine-Fougères pour organiser la Fête du Maquis, destinée à rappeler la mémoire des héros.
Et le dimanche 28, dans le petit bourg de Broualan, pavoisé, la cérémonie commence par une messe à la mémoire des morts dans la vieille église historique. Puis sur la place, deux sections du 4le d'infanterie commandées par l'adjudant-chef Bernard, ancien maquisard de Buzot, rendent les honneurs autour du Monument pendant que le glorieux commandant Pétri décore de la croix de guerre : Brafait Pierre, Delaigue Auguste, Provost Guy, Brûlé Henri, Beaulieu Joseph, Constant Pierre, Lemarchant, Jehan René, Thomas Charles, Guillot Jacques, cités à l'Ordre de la Division ; Marguerite Jacques, Mme Delavigne, Legrand Albert, Genouvrier Jean, Fouglé Emile Subie, Logeais Eugène Briand Serge, Béranger René, Davy Jean, Lourmais Joseph, Le Quellec Antoine, Guelé Gérard, Moncel Romain, Fenice William Porcher Jean, Bellier, Letertre Pierre, Allain André, Boulay Louis, Thomas Charles, Gys Robert, Legendre André.
Puis c'est le cortège vers le bois de Buzot où une plaque de marbre porte en lettres rouges l'inscription suivante
EN CE LIEU, SUR LES ORDRES DU COMITE MILITAIRE
FRANÇAIS DES FRANCS-TIREURS ET PARTISANS
FRANÇAIS, SE CONSTITUA EN MAI 1944, UN MAQUIS
SERVANT DE PLATEFORME AUX GROUPES MOBILES
DES FRANCS TIREURS QUI ONT COMBATTU EN
NORMANDIE POUR LA LIBÉRATION DE LA FRANCE
La capitaine Anger, le commandant Pétri, le Sous-Préfet de Saint-Malo Savreux, et les représentants des ministres de l’Armement et des Combattants rappellent l’histoire du maquis, exaltent le souvenir des héros et parlent de concorde.
Une foule de mille patriotes assiste à l'inauguration de la plaque;
Un haut-parleur automobile diffuse sous les futaies du bois les airs de la Marseillais et du Chant des Partisans :
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaine
Ohé partisans, ouvriers, paysans, c'est l'alarme'
Ce soir, l'ennemi connaitra le prix du sang et des larmes'
L’après midi des milliers de personnes visitent ce lieu historique et le soir, dans la nuit claire, s’élèvent des gerbes de fusée, symbole de la flamme du souvenir.
Source : Dol indomptable et rebelle, Tony Le Montreer, 1946.
P.S. Le haut parleur automobile cité était celui de mon père.
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
En fait, le parachutiste est américain, il s'agit du Second Lieutenant, de l'U.S. Army, George E. Hendrickson, ASN (army serial number) 1307411, de la 82nd Airborne Division, 505th Parachute Infantry Regt. Mort le 7 juillet 1944 et inhumé au Brittany American Cemetery St. James, France, Plot P Row 2 Grave 15.
Source : Absa : http://www.absa39-45.asso.fr/Avions%20divers/Hendrickson/stremiduplain.html
Il s'agirait en fait d'un parachutiste fait prisonnier le 6 juin et évadé, mais repris plus tard au mauvais endroit et au mauvais moment comme le dit l'article.
Source : Absa : http://www.absa39-45.asso.fr/Avions%20divers/Hendrickson/stremiduplain.html
Il s'agirait en fait d'un parachutiste fait prisonnier le 6 juin et évadé, mais repris plus tard au mauvais endroit et au mauvais moment comme le dit l'article.
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A propos des Résistants et des maquis
A propos de la Résistance et des maquis
Classer la résistance en 3 catégories : Les Terroristes, les Patriotes et les F.F.I. est un raccourci qui ne correspond pas correctement aux réalités de l'époque.
1° Ceux qui ont été baptisé du terme de "Terroristes", l'ont surtout été par les Allemands, beaucoup plus que par la population, car ce sont bien eux que les résistants terrorisaient et non la population, même si dans celle ci, certains fraternisant de trop près avec l'occupant ne se sentaient pas à l'aise.
Ces "Terroristes" étaient surtout des F.T.P.F parce que les plus agissants contre les occupants ainsi que contre les sbires à leurs soldes, mais également contre les Collaborateurs.
2° Le terme "Patriote" prend ses racines dans le mot patriotisme, lequel veut dire attaché à sa patrie. Je dirai qu'à ce sujet les F.T.P.F. ont fait preuve de patriotisme, mais pas seulement eux sous couvert qu'ils s'étaient engagé dans l'action, mais également ceux qui s'étaient engagé dans la Résistance et qui conformément aux ordres émanant de Londres et du Général De Gaulle, restaient chez eux attendant les ordres qui ne sont surtout venus qu'au moment du débarquement. Ceux là on les a appelé les 'Attentistes", mais en cela ils ont été conformes aux ordres reçus.
Il faut savoir que les FTP ont été beaucoup critiqués à cause des représailles exercées par les allemands et ses sbires à la suite de leurs attentats. Mais c'était la guerre, et c'est par dizaines de millions qu'il faut compter les morts de cette dernière guerre et se rappeler que ces attentats ont été en général plus économes en vies humaines que les bombardements.
3° pour ce qui est des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur), il faut savoir que celles ci émanent d'une réunion des responsables de la Résistance et de la France Libre en novembre 1943 et définitivement entérinée par l'Accord d'Alger du 4 février 1944.
A la Libération, le gros des troupes des FFI a surtout été formé par les FTP qui étaient les mieux préparés par leurs actions.
La Résistance militaire comme la Résistance Civile est affaiblie par la répression très active des forces d'occupation et des milices.
Entre février et juin 1944 l'arrestations des responsables départementaux de V. Louviot et du capitaine Mabile pour l'A.S. (Armée Secrète), De Honoré Commeurec, militant S.F.I.O. et C.G.T., Membre du Comité Directeur de Libé-Nord et Membre du C.D.L. (Comité de Lilération Local), de Maurice Prestaut pour D.F. (Défense de la France), de Alfred Leroux pour le F.N. (Front National) en Ille et vilaine. Même chose pour l'AS de Loire Inférieure en janvier et en avril (Daviais), dans les Côtes du nord (A. Vallée), le Morbihan (Audran et son adjoint).
Plus spectaculaire et véritable jour noir pour la Résistance est l'arrestation le 25 avril 1944 à Rennes de responsables régionaux et nationaux dont Chancelier (responsable du BOA), Vaudrin (adjoint du DMR), Henri Bouret (responsable régional du service national maquis) et jean Gosset de (Cohors Asturies)
Enfin le DMR Valentin Abeille est arrêté et mortellement blessé au cours de son arrestation à Paris.
Après ces arrestations, la relève est assurée mais la coordination s'effectue avec des difficultés plus grandes. Même si l'unification n'est pas réalisée dans tous les départements en raison des arrestations et des conflits FFI-FTPF, la Résistance Bretonne est plus unie et mieux préparée militairement
Classer la résistance en 3 catégories : Les Terroristes, les Patriotes et les F.F.I. est un raccourci qui ne correspond pas correctement aux réalités de l'époque.
1° Ceux qui ont été baptisé du terme de "Terroristes", l'ont surtout été par les Allemands, beaucoup plus que par la population, car ce sont bien eux que les résistants terrorisaient et non la population, même si dans celle ci, certains fraternisant de trop près avec l'occupant ne se sentaient pas à l'aise.
Ces "Terroristes" étaient surtout des F.T.P.F parce que les plus agissants contre les occupants ainsi que contre les sbires à leurs soldes, mais également contre les Collaborateurs.
2° Le terme "Patriote" prend ses racines dans le mot patriotisme, lequel veut dire attaché à sa patrie. Je dirai qu'à ce sujet les F.T.P.F. ont fait preuve de patriotisme, mais pas seulement eux sous couvert qu'ils s'étaient engagé dans l'action, mais également ceux qui s'étaient engagé dans la Résistance et qui conformément aux ordres émanant de Londres et du Général De Gaulle, restaient chez eux attendant les ordres qui ne sont surtout venus qu'au moment du débarquement. Ceux là on les a appelé les 'Attentistes", mais en cela ils ont été conformes aux ordres reçus.
Il faut savoir que les FTP ont été beaucoup critiqués à cause des représailles exercées par les allemands et ses sbires à la suite de leurs attentats. Mais c'était la guerre, et c'est par dizaines de millions qu'il faut compter les morts de cette dernière guerre et se rappeler que ces attentats ont été en général plus économes en vies humaines que les bombardements.
3° pour ce qui est des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur), il faut savoir que celles ci émanent d'une réunion des responsables de la Résistance et de la France Libre en novembre 1943 et définitivement entérinée par l'Accord d'Alger du 4 février 1944.
A la Libération, le gros des troupes des FFI a surtout été formé par les FTP qui étaient les mieux préparés par leurs actions.
La Résistance militaire comme la Résistance Civile est affaiblie par la répression très active des forces d'occupation et des milices.
Entre février et juin 1944 l'arrestations des responsables départementaux de V. Louviot et du capitaine Mabile pour l'A.S. (Armée Secrète), De Honoré Commeurec, militant S.F.I.O. et C.G.T., Membre du Comité Directeur de Libé-Nord et Membre du C.D.L. (Comité de Lilération Local), de Maurice Prestaut pour D.F. (Défense de la France), de Alfred Leroux pour le F.N. (Front National) en Ille et vilaine. Même chose pour l'AS de Loire Inférieure en janvier et en avril (Daviais), dans les Côtes du nord (A. Vallée), le Morbihan (Audran et son adjoint).
Plus spectaculaire et véritable jour noir pour la Résistance est l'arrestation le 25 avril 1944 à Rennes de responsables régionaux et nationaux dont Chancelier (responsable du BOA), Vaudrin (adjoint du DMR), Henri Bouret (responsable régional du service national maquis) et jean Gosset de (Cohors Asturies)
Enfin le DMR Valentin Abeille est arrêté et mortellement blessé au cours de son arrestation à Paris.
Après ces arrestations, la relève est assurée mais la coordination s'effectue avec des difficultés plus grandes. Même si l'unification n'est pas réalisée dans tous les départements en raison des arrestations et des conflits FFI-FTPF, la Résistance Bretonne est plus unie et mieux préparée militairement
Logico- Membre décédé
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Date d'inscription : 03/03/2009
Re: Liste des maquis bretons
marin35 a écrit:Le maquis de Broualan
Source : Le Rouget de Dol. Cahier n° 1 – 1946
Le bois de Buzot en Broualan fut, pendant la guerre, le cœur de la résistance au Pays de Dol. Les Allemands et leurs aides n aimaient pas ce maquis, naturellement, mais certains Français en ont dit du mal. Nous le défendrons : on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs ; un maquisard qui vole une poule en passant est comme un oiseau utile qui croque des cerises pour se récompenser lui-même et ce réfractaire est cent fois plus honorable que le mouton qui ne faisait rien : il a cherché à paralyser l'ennemi et à hâter la victoire. Honneur aux braves insurgés ! Contre la tyrannie, la révolte est le plus sacre des devoirs.
Dès l'été de 43, beaucoup de réfractaires de la cote se réfugient au château de Landal
En avril 44, le commandant Fabien, chef de la Résistance de 1’Ouest organise à Rennes, le 1er Régiment Mobile Breton. Les groupes F.T.P. de la région malouine doivent se replier sur le bois de Buzot pour y former une plateforme de harcèlement et de liaison en vue du prochain débarquement des Alliés. Les chefs de Saint-Malo, Jouan, Marguerite, Delaigue et Rolland installent le nouveau maquis. Auguste Delaigue, réfugié au village de la Lopinière, offre sa maison pour servir de cuisine, et Mme Delaigue sera le cordon bleu des réfractaires.
Rolland, Brune, Boulain et Steiss, de Paramé, s'occupent du ravitaillement.
Tout un groupe, avec Bernard et Hucet, avec des armes, est cueilli en rejoignant le maquis et la matraque joue. Le Commissaire de St-Malo le sauve en téléphonant que ces hommes sont en mission spéciale.
D'autres groupes gagnent le maquis : les Francs-Tireurs et Partisans de Saint-Malo, Dol, Cancale, Miniac, Saint-Méloir, Pleurtuit, Dinard, Dinan, Saint-Briac, Ploubalay, ouvriers, marins, étudiants, toutes classes confondues dans la même insurrection.
La discipline se relâchant, l'adjudant Lambert, de Cuguen, boulanger à Broualan, prend le commandement. On s'organise.
Guérin, le forgeron d'Epiniac, ravitaille le camp en vêtements, matériel et spirituel, puisqu'il donne les nouvelles de la radio libre.
Un brave.
Les copains de Combourg promettent des armes. Eu attendant, on garde le camp pendant trois semaines avec des bâtons.
On fait des cabanes, des lits de branches, des chemins de rondins.
A Antrain, le commandant Adam et le capitaine Anger veillent sur les maquisards et leur fournissent bien des choses pour subsister.
Un mal peigné, un peu chapardeur, Nic, dont le vrai nom est.Havel, entraîne les hommes par tous les temps. C'est un original que tous respectent. Il porte un grand christ sur la poitrine.
Parmi les gas du maquis, citons le sergent-chef Toggourt, Raymond Savouré. Celui-ci savait « emprunter » un vélo même dans une gendarmerie.
Loulou, le commandant Pétri, de Rennes, un gas qui n'a pas froid aux yeux et qui commande à Rennes les insurgés de six départements envoie ses ordres par une charmante agent de liaison, Josette, pour les beaux yeux de qui les Allemands balourds transportent par galanterie de lourdes valises pleines de... mitraillettes.
Vient le débarquement. Du 10 au 12 juin, une cinquantaine de francs-tireurs évacuent Broualan pour Lignières, dans la Mayenne, où l'on se bat. Savouré rentre à Broualan.
Le sang coule. Un soir, un milicien est abattu.
Et le 20 Juin c'est le drame de Cuguen. Deux imprudents tuent un Allemand. L'alerte est donnée et une section ennemie survient fait évacuer le bourg, entasse tout le monde dans l'église. Les femmes et les enfants criant attendent d'une minute à l'autre l'incendie, comme à Oradour... Par bonheur, les Allemands ne brûlent que l'école. Quel soupir de soulagement poussent les malheureux terrorisés à l'ouverture des portes. Un boucher de Saint-Léonard déclare : « II y a bien longtemps que je n'avais pas prié le Bon Dieu !... »
La ruche essaime. Auguste Delaigue fonde le maquis de la forêt de Haute-Sève, à Saint-Aubin-du-Cormier.
Fin juin, le rassemblement des cent maquisards de Buzot est considéré comme dangereux et il faut décrocher rapidement vers la Mayenne. Quelques éléments restent sur place.
Le 6 juillet, à 9 heures, un inconnu insiste pour avoir la liste des hommes que l'adjudant Lambert refuse de donner.
— Bien ! Je vois que ce n'est pas la peine d'insister. Je vais aller trouver le chef...
Tous les papiers sont remis au sergent Georges Rivière, de passage, pour être transmis aux chefs d'Antrain. C'est ce Rivière, qui tombera glorieusement le 1er Août, à la libération d'Antrain et Saint-Ouen-la-Rouerie.
A midi, quatre hommes suspects sont signalés au bourg de Broualan et le camp est mis en alerte par Lambert. Mais on ne croit pas au danger. Le chef et trois hommes Doré, Rouillet et Pasquet couchent au bourg.
Peu après minuit, des coups de feu partent dans la direction du camp. Les cuisiniers et ravitailleurs de la Lopinière se tiennent sur le qui-vive. Les munitions, des grenades tenues en réserve ne sont plus là ; la veille on les a cachées.
A la pointe du jour, deux hommes vont aux nouvelles au camp du bois, à 1 kilomètre. Personne ! Les gas attaqués à la grenade se sont replies sur Antrain. Et un homme de Plerguer, père de cinq enfants, est interpellé par des civils armés qu’il prend pour des maquisards
Que viens-tu faire ici ?
Je viens avec les copains, pour tuer les Boches !
Les policiers s'emparent du pauvre diable qui paiera pour les disparus.
La ferme a été surprise par les miliciens, comme le bourg de Broualan. Ils sont au moins 150 contre quelques hommes désarmés, dont une vingtaine en uniforme allemand, armés de mitraillettes, revolvers et mousquetons.
Il y a là de beaux échantillons de la collaboration : Roger le Neuf, de Neuville, 32 ans, inspecteur de la Milice, ancien chef de centaine au groupe de Constanzo ; Jacques André, 29 ans, chef de l'Intendance à la direction régionale de Rennes et franc-garde de la milice chargé de la propagande et du recrutement ; le bourreau et pillard Schwaller ; René Guindé, 29 ans, chef de dizaine et instructeur à Rennes ; le milicien Lemaréchal, 29 ans, de Pleine-Fougères.
Le Neuf interroge, cravache à la main, les habitants du bourg. Le Bellier abat Jean Lebois, Joseph Hue. Madame Billet, sœur de Lebois, qui est en situation, est blessée grièvement et souffrira quinze jours avant de mourir.
A la Lopinière, la cuisine et la ferme Legrand sont incendiées et les bandits satisfaits font un bon repas dans une ferme voisine.
Les bourreaux multiplient les interrogatoires des maquisards, avec la brutalité de règle.
Vers midi, l'adjudant Jean Lambert, Maurice Couriol, Armand Pasquet, Joseph Lemonnier, René Hucet, René Capitain, Michel Renaud ainsi qu'un parachutiste canadien sont traînés, torturés, emmenés en car à Saint-Remy-du-Plein où les brutes, après de nouvelles cruautés, surtout pour le malheureux Capitain, de Saint-Malo, les tuent et les précipitent dans une carrière sur la route de Bazouges.
Un cri d'horreur s'élève de toute la contrée. Les témoins des crimes de Saint-Rémy, Bourdet père et fils, Guelet Louis et Albert Lair, relâchés parce qu'ils ne figuraient pas sur la liste des maquisards trouvée par les miliciens, donnent des détails du drame sanglant. La belle figure de René Aucet qui souffre et meurt sans une plainte, drapé dans sa couverture, entre déjà dans la légende.
Le 20 juillet 45, une première cérémonie du souvenir a lieu à Broualan, présidée par le commandant Pétri, et le ministre Diethelm.
En 45 et 46, les principaux bourreaux de Broualan ont reçu le châtiment de leurs crimes : Claude Garavel, le radio-électricien normand, militant du Groupe d'Action du P.P.F, de Rennes, ce mouchard qui avait dirigé l'enquête de détection du maquis est condamné à mort avec Le Neuf de Neuville et Schwaller, par la Cour de Justice de Rennes. Le pleine Fougerais Lemaréchal, inculpé d'intelligences avec l'ennemi est condamné aux travaux forcés à perpétuité et à l'indignité nationale à vie. Et ce marseillais René Guindé, qui par crainte ou remords, déserte la Milice après l'expédition de Broualan et veut s'engager dans les spahis pour se réhabiliter un peu, échappe ainsi à la peine de mort.
Le 18 juillet 46, le brave commandant Pétri réunit à La Boussac les militants F.F.L, F.N. et F.T.P. des cantons de Dol, Antrain et Pleine-Fougères pour organiser la Fête du Maquis, destinée à rappeler la mémoire des héros.
Et le dimanche 28, dans le petit bourg de Broualan, pavoisé, la cérémonie commence par une messe à la mémoire des morts dans la vieille église historique. Puis sur la place, deux sections du 4le d'infanterie commandées par l'adjudant-chef Bernard, ancien maquisard de Buzot, rendent les honneurs autour du Monument pendant que le glorieux commandant Pétri décore de la croix de guerre : Brafait Pierre, Delaigue Auguste, Provost Guy, Brûlé Henri, Beaulieu Joseph, Constant Pierre, Lemarchant, Jehan René, Thomas Charles, Guillot Jacques, cités à l'Ordre de la Division ; Marguerite Jacques, Mme Delavigne, Legrand Albert, Genouvrier Jean, Fouglé Emile Subie, Logeais Eugène Briand Serge, Béranger René, Davy Jean, Lourmais Joseph, Le Quellec Antoine, Guelé Gérard, Moncel Romain, Fenice William Porcher Jean, Bellier, Letertre Pierre, Allain André, Boulay Louis, Thomas Charles, Gys Robert, Legendre André.
Puis c'est le cortège vers le bois de Buzot où une plaque de marbre porte en lettres rouges l'inscription suivante
EN CE LIEU, SUR LES ORDRES DU COMITE MILITAIRE
FRANÇAIS DES FRANCS-TIREURS ET PARTISANS
FRANÇAIS, SE CONSTITUA EN MAI 1944, UN MAQUIS
SERVANT DE PLATEFORME AUX GROUPES MOBILES
DES FRANCS TIREURS QUI ONT COMBATTU EN
NORMANDIE POUR LA LIBÉRATION DE LA FRANCE
La capitaine Anger, le commandant Pétri, le Sous-Préfet de Saint-Malo Savreux, et les représentants des ministres de l’Armement et des Combattants rappellent l’histoire du maquis, exaltent le souvenir des héros et parlent de concorde.
Une foule de mille patriotes assiste à l'inauguration de la plaque;
Un haut-parleur automobile diffuse sous les futaies du bois les airs de la Marseillais et du Chant des Partisans :
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaine
Ohé partisans, ouvriers, paysans, c'est l'alarme'
Ce soir, l'ennemi connaitra le prix du sang et des larmes'
L’après midi des milliers de personnes visitent ce lieu historique et le soir, dans la nuit claire, s’élèvent des gerbes de fusée, symbole de la flamme du souvenir.
Source : Dol indomptable et rebelle, Tony Le Montreer, 1946.
P.S. Le haut parleur automobile cité était celui de mon père.
bonjour
pour cuguen il y a aussi la mairie qui a brule mais pas seulement l'ecole d'apres des archives que j'ai
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
Bonjour Pain !
Attention à bien utiliser le forum !!
Primo, il faut éviter d'écrire son message dans la case prévue pour le titre... c'est pourtant bien marqué "Titre du message"...
Secundo, s'il est possible de citer un message d'un autre "forumeur" pour mieux cibler une éventuelle réponse à un propos bien précis, il est préférable d'éviter de citer la totalité d'un message aussi long comme celui de Marin35, comme tu l'as fait : dans ce cas présent, il aurait préférable de ne citer que la partie qui t'intéressait et d'effacer le reste, c'est possible...
Tertio, il existe une touche "prévisualiser" sous la case des messages (à côté de "Envoyer")... son emploi est chaudement recommandé, à l'ensemble des membres d'ailleurs, afin d'éviter de faire et d'écrire n'importe quoi !
Cordialement,
Laurent
Attention à bien utiliser le forum !!
Primo, il faut éviter d'écrire son message dans la case prévue pour le titre... c'est pourtant bien marqué "Titre du message"...
Secundo, s'il est possible de citer un message d'un autre "forumeur" pour mieux cibler une éventuelle réponse à un propos bien précis, il est préférable d'éviter de citer la totalité d'un message aussi long comme celui de Marin35, comme tu l'as fait : dans ce cas présent, il aurait préférable de ne citer que la partie qui t'intéressait et d'effacer le reste, c'est possible...
Tertio, il existe une touche "prévisualiser" sous la case des messages (à côté de "Envoyer")... son emploi est chaudement recommandé, à l'ensemble des membres d'ailleurs, afin d'éviter de faire et d'écrire n'importe quoi !
Cordialement,
Laurent
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
bonjour
je suis vraiment desolé pour le derangement ; de ma mauvaise manipulation et du mal a utiliser le forum, par contre je n'ai pas ecris n'importe quoi a propos de la mairie de cuguen meci pour vos conseil je vais faire attention a present
Invité- Invité
Re: Liste des maquis bretons
pain a écrit:je suis vraiment desolé pour le derangement ; de ma mauvaise manipulation et du mal a utiliser le forum, par contre je n'ai pas ecris n'importe quoi a propos de la mairie de cuguen meci pour vos conseil je vais faire attention a present
Pas de problèmes, cela arrive.....
Yannig
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
Age : 54
Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: Liste des maquis bretons
pain a écrit:je suis vraiment desolé pour le derangement ; de ma mauvaise manipulation et du mal a utiliser le forum, par contre je n'ai pas ecris n'importe quoi a propos de la mairie de cuguen meci pour vos conseil je vais faire attention a present
Salut Pain !
Mon interventionn n'avait pas pout but de te vexer ; je suis désolé si mes propos t'ont blessé...
Je n'ai jamais dis que tu racontais n'importe quoi ; ma phrase précédente était "il existe une touche "prévisualiser" sous la case des messages (à côté de "Envoyer")... son emploi est chaudement recommandé, à l'ensemble des membres d'ailleurs, afin d'éviter de faire et d'écrire n'importe quoi"...
Tu n'étais donc pas visé !!!
Quand je dis "écrire n'importe quoi", il faut comprendre "écrire un texte truffé de fautes d'orthographes" !..
Encore navré !!
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Maquis (terme générique)
Bonjour,
Un gros volume de 1050 pages 21x27 existe, intitulé :
"Guerre 1939-1945 - Les Grandes unités françaises - Historiques succints -
Tome VI - La participation des FFI aux opérations des fronts de l'Atlantique et des Alpes
et la réorganisation de l'Armée".
Mindef-EMAT-SHAT. Paris Imprimerie nationale. 1980.
Cet ouvrage a été élaboré entre autres à partir des historiques des compagnies, bataillons FFI/FTP de France ( plus de 1400 ref sous forme de grands tableaux : origine, composition,activité...dissolution, intégration dans l'armée...) adressés après la guerre au Ministère des Armées à diverses fins dont la dernière, l'écriture de l'Histoire. C'est une mine qui a été naguère vendue dans le commerce. Elle doit se trouver dans les SH régionaux et certaines bibliothèques. ALB.
Un gros volume de 1050 pages 21x27 existe, intitulé :
"Guerre 1939-1945 - Les Grandes unités françaises - Historiques succints -
Tome VI - La participation des FFI aux opérations des fronts de l'Atlantique et des Alpes
et la réorganisation de l'Armée".
Mindef-EMAT-SHAT. Paris Imprimerie nationale. 1980.
Cet ouvrage a été élaboré entre autres à partir des historiques des compagnies, bataillons FFI/FTP de France ( plus de 1400 ref sous forme de grands tableaux : origine, composition,activité...dissolution, intégration dans l'armée...) adressés après la guerre au Ministère des Armées à diverses fins dont la dernière, l'écriture de l'Histoire. C'est une mine qui a été naguère vendue dans le commerce. Elle doit se trouver dans les SH régionaux et certaines bibliothèques. ALB.
LE BERRE- Nombre de messages : 198
Age : 77
Localisation : Finistère
Emploi/loisirs : retraité. Bretagne - Finistère 39-45. Mouvements d'unités. Combats de la Résistance. Guerre du renseignement. Combats navals. ATLWall.
Date d'inscription : 09/01/2010
historiques individuels des maquis
Tout "maquis" a donné naissance à l'été 1944 à une compagnie FFI/FTP. Après la guerre, il a été demandé aux responsables des compagnies d'établir un dossier type afin qu'elles soient homologuées.
Le dossier type comprenait plusieurs imprimés destinés à recevoir des informations :
- historique succint de l'unité
- état nominatif pour les officiers
- état des effectifs à des dates données pour les soldats
- état récapitulatif des actions contre l'ennemi
- état nominatif des pertes
Ces dossiers étaient examinés par une commission départementale, l'homologation prononcée ou rarement refusée.
Ils se trouvent à Vincennes, au SHAT, classés par département. On peut les photocopier sans problème.
Tout résistant a un dossier individuel confidentiel sauf pour les membres de sa famille également au SHAT.
ALB.
Le dossier type comprenait plusieurs imprimés destinés à recevoir des informations :
- historique succint de l'unité
- état nominatif pour les officiers
- état des effectifs à des dates données pour les soldats
- état récapitulatif des actions contre l'ennemi
- état nominatif des pertes
Ces dossiers étaient examinés par une commission départementale, l'homologation prononcée ou rarement refusée.
Ils se trouvent à Vincennes, au SHAT, classés par département. On peut les photocopier sans problème.
Tout résistant a un dossier individuel confidentiel sauf pour les membres de sa famille également au SHAT.
ALB.
LE BERRE- Nombre de messages : 198
Age : 77
Localisation : Finistère
Emploi/loisirs : retraité. Bretagne - Finistère 39-45. Mouvements d'unités. Combats de la Résistance. Guerre du renseignement. Combats navals. ATLWall.
Date d'inscription : 09/01/2010
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