Des Bretons en Normandie
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Des Bretons en Normandie
En Normandie
La Manche :
Depuis 1942, La Résistance dans le département de la Manche s’est considérablement forttifiée. Des groupes nombreux, mobiles et efficaces, se sont formés un peu partout. Qu’ils soient rattachés à Libé-Nord comme ceux de Marland à Granville, d’Etienvre à Saint-James et Trelly, ou à l’O.C.M. comme Franck à Saint Lô, Marie à Granville, Tabur à Avranches, ils se manifestent indifféremment pour l’ennemi. De même, les formations dépendantes de F.N. mènent une guérilla très active, et le colonel Von Achberg a bien vu leur implantation : Avranches, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Brécey, Sourdeval, Gathéno, auxquelles il convient d’ajouter celles de Cherbourg, de coutances, de Lison, de Saint-Lô, Agon-Créances etc .
Dés juin 1942, les résistants de Cherbourg incendient le dépôt de camions allemands installé dans les locaux de l’entreprise Grouard, rue Carnot, et c’est à la suite d’une odieuse dénonciation que quelques membres du groupe seront arrêtés : Gustave Jurczysszin*, Roger Anne et Lejeune qui n’avait que dix sept ans !
* Fusillé à Saint Lô
Un coup de filet de la Gestapo permet la capture du premier interrégional, Lemerre, qui sera fusillé avec son fils dans une ferme de Quettréville. Son successeur, " Golliath " connaîtra le même sort en 1943. Une autre trahison amène l'arrestation de Loison à Montjoie, de Cholet à Saint-Pair, de Chartier et Colin à Granville, de Lebas, Lepetit, Régis Massac à Coutances, de Gancel à Hambye, puis de Parisy* et Marcel Leclerc à Céaux.
* Mort en Déportation.
La réorganisation s'effectue par l'entremise de Louis Pétri et Leroux en Ille et Vilaine qui envoient Jean Turmeau prendre le relai. Arrêté en septembre 1943, Turmeau s'était évadé de la prison de Prévalaye. Il prend l'Inter-Région Sud de la Manche sous le pseudo " d'Alfred " et constitue avec Léon Pinel "Jules " et Berjon " Emile " le groupe d'Avranches avec le concours de Lourdais, Renault, Morozin, Mansuy. Immédiatement, leur activité est considérable.
Déraillement effectué au Tann, près de Folligny, le 5 décembre 1943 ; au Val-Saint-Père quelques jours après ; à Marcy en janvier 1944, où 43 wagons militaires sont détruits ; les rails arrachés sur cent cinquante mètres à Pontaubault en février, où un train de permission se couche sur le ballast ; lourdes pertes à Lolif, etc.
A Avranches, un sabotage bloque quatre vingt wagons : (tuyaux de freins coupés)
A la Centrale de Vezins, en janvier, destruction de quatre transformateurs qui alimentent alors l'arsenal de Cherbourg.
Mais au cours d'une mission à Flers, "Alfred" est appréhendé. Il sera fusillé en mai près de Saint-Lô.
A Brécey, Louis Pinson dirige une section de FTP, appuyé par Louaisel, Duval, André Debon et Michel Tauzin. Le curé du village voisin de Cuves apporte son soutien, de même que l'abbé Bourget, professeur à l'Institut d'Avranches.
Un eéraillement est organisé à Saint-Aubin-des-Bois en janvier 1944, un autre à Sainte-Cécile en février.
Le 5 juin, les FTP de Brécey sabotent et court-circuitent la ligne téléphonique Cherbourg-Rennes au nord de la bourgade. Ils récidivent le lendemain.
Mais pour tous ces groupes de patriotes, l'armement fait cruellement défaut. Ils ne disposent que de quelques explosifs et doivent opérer leurs interventions sur les voies ferrées paer déboulonnage. Cela va bientôt s'améliorer.
27 juin 1944 :
Perçant le brouillage lancinant, la voix du speaker de la BBC débite les messages personnels : " Nous n'irons plus au bois " , " Jeannot pense bien à Loulou " , " Les carrottes sont cuites " , " ils sont trop verts dit-il " , " Henri a fait un bon voyage " , " L'étang est sans rides " etc. Le long chapelet des courtes phrases sibyllines s'égrène. Penchés sur le poste les maquisards concentrent toute leur attention. " La banque est fermée " : ça y est ! cette fois, c'est le bon. Celui qui les informe du parachutage, "Loulou" ferme le poste et distribue les ordres, le maquis va recevoir des armes.
Fougerolles-du-Plessis :
Sur le terrain balisé par le commandant Pétri, les lampes-codes clignotent dans le sens opposé du vent. Tout autour, huit hommes attendent allongés sur l'herbe. En lisière, une autre équipe se tient prête. Répartis aux alentours, une quinzaine de FTP assurent la sécurité. Un bourdonnement lointain, un ronron familier qui se rapproche, les marquages s'allument. Quelques secondes encore, puis un gros Libérator apparaît dans un grondement de moteurs. Il passe au dessus du terrain, et sous la carlingue, une lumière jaillit, c'est le signal de reconnaissance. Il vire làbas sur les bois et revient ; les parachutes sont largués avec une maîtrise admirable et viennent s'affaler entre la deuxième et quatrième balise.
Vite les hommes se précipitent, coupent les sangles, plient les toiles, et traînent les containers vers le fossé. Aussitôt, Pétri actionne à nouveau son code et voici qu'un autre avion se présente, juste derrière. La même manœuvre se répète et la seconde équipe de réserve court à son tour recueillis les précieux colis. Les marquages sont éteints, cette fois l'opération est terminée. Rapidement, le chef de maquis s'informe. Seize containers ? C'est bon, le compte y est. Un coup de sifflet long, suivi de deux brefs, signalent aux transporteurs qu'ils doivent s'approcher, et voici que du vieux chemin masqué par les hautes haies, débouchent trois attelages. En hâte le chargement est hissé et les voitures vont aller déposer leurs cargaisons aux endroits prévus. Lorsque le dernier a quitté le champ, Pétri rejoint à son tour ses garçons qui regagnent leur base. Ils sont tous rayonnants et malgré le silence de rigueur dans leur marche feutrée, certains ne peuvent s'empêcher de chuchoter leur joie. Ils le peuvent, plusieurs tonnes d'armes viennent de leur tomber du ciel !
Le Commabndant Pétri :
Le commandant Pétri dit " Loulou ", dit " Tanguy " que nous venons de voir diriger la réception du parachutage à Fougeroles-du-Plessis, est un baroudeur expérimenté de la Résistance. Son activité essentielle s'est développée en Ille et Vilaine et dans la Mayenne. Mais les recherches incessantes de la Gestapo l(ont incité à se déplacer. C'est ainsi qu'il a participé avec quelques uns de ses hommes, aux combats de Lignières-la-Doucelle ainsi qu'à ceux de la bataille entre Avranches et Rennes.
C'est lui qui, grâce aux parachutages de Fougerolles-du-Plessis, va pourvoir en armement les groupes de la Manche, et particulièrement ceux de Daint-Hilaire-du-Harcouët, d'Avranches et de Brécey. Le transport d'armes sur un assez long trajet, était délicat en raison des faibles moyens de circulation et de la présence permanente des troupes allemandes. C'est un négociant en volailles de Neufbourg, prés de Mortain, qui se chargea de celui-ci. Dissimulant grenades, mitraillettes, plastic etc … sous des cages à poulets, il parvint à ramener sans encombre, son chargement prés de Brécey, chez Louis Hardy.
Dés lors, les actions vont se multiplier :
Les sections de Louis Blouet à Saint-Hilaire-du-Harcouët, tendent des embuscades à Martigny, au Pointon, à Saint-Martin-de-Landelles, aux Loges-Marchés. Une sizaine s'introduit en pleine nuit dans un campement allemand et dérobe plusieurs fusils mitrailleurs.
Déjà le 24 juin, alors qu'ils n'étaient que faiblement armés d'une seule mitraillette et de quelques pistolets, les hommes de Blouet s'étaient rués sur un convoi SS qu'ils avaient tenu en haleine pendant plusieurs heures. Ils avaient décroché à la faveur de la nuit. Le 1er juillet prés de Parigny, alors que le groupe attaque un détachement ennemi, son chef, Louis Blouet est gravement blessé par une balle de FM qui lui perfore un rein et l'intestin. Opéré sans équipement sur une table de ferme, il s'en tirera, et à l'ébahissement des médecins, reprendra sa place au combat début août ! En son absence, Julien Lamanilève prend le commandement.
A Brecey, Louis Pinson, et ses camarades, disposent des crève-pneus sur les routes, ainsi que des mines de poche, désarment une escouade allemande, cisaillent sans arrêt les câbles téléphoniques. Louis Pinson est capturé par la Gestapo le 29 juillet; il parvient à s'échapper à la faveur des bombardements et reprend son activité au près du groupe Blouet.
A la lisière sud-ouest du Calvados, le maquis de Champ-du-Boult prête main forte aux partisans de Gathéno, de Saint-Michel-de-Montjoie et Coulouvray. Les frères Hilliou font un écrasant travail de liaison entre les formations de part et d'autre de la limite des deux départements. Dans cette région au sol rocailleux, les rudes granitiers, solides comme la pierre qu'ils travaillent, vont posément tendre l'embuscade et faire le coup de feu.
A Barenton sous la direction du chef de brigade Dauvergne, une poignée de patriotes entrent en action le 6 juin. Ils coupent les câbles, déplacent les panneaux routiers de direction des allemands, sèment des clous. Au début juillet, un commando placé sous les ordres de Dauvergne avec Vasselin, Moucheboeuf, Geoffroy, Fouqué, Bansard, Bouvier, attaque un camion SS chargé de munitions et anéantit le tout ! Le 2 août Geoffroy, Reulette, Bansard, Fouqué, Lebigot, minent le pont près de Saint-Cyr-du-Bailleul, et font sauter un char et ubn camion rempli de munitions.
Au Tilleul, un groupe commandé par Emile Bizet, détourne les convois ennemis, et procède à plusieurs sabotage de matériel. Ses hommes vont s'illustrer en servant de'éclaireurs aux Alliés
A Coutance, l'organisation du F.N. peut compter sur Robillard, chef de district à la SNCF, sur Bouffay et M° Delagarde, un juge de paix de quatre vingt ans !
A Juvigny-le-Tertre, le docteur Lemonnier a regroupé quelques volontaires et leurs actions commencent à oeser aux soldats du Reich !
A Saint-Lô, en plus des hommes des PTT, le directeur de l'école normale Defond, et l'inspecteur primaire Ogé, le distillateur Brulé-Beaufils, sont en liaison avec Jean Lamotte, instituteur à Airel, qui assure les contacts avec Cherbourg. D'autres groupes se manifestent à La-Haye-Pesnel, Folligny, Ducey, Mortain, Périers, Villedieu-les-Poêles, Ranville-la-Bigot, Cerisy, Les Pieux et Tessy-sur-Vire.
Mais la Gestapo est elle aussi présente partout, et elle va réagir !
La Manche :
Depuis 1942, La Résistance dans le département de la Manche s’est considérablement forttifiée. Des groupes nombreux, mobiles et efficaces, se sont formés un peu partout. Qu’ils soient rattachés à Libé-Nord comme ceux de Marland à Granville, d’Etienvre à Saint-James et Trelly, ou à l’O.C.M. comme Franck à Saint Lô, Marie à Granville, Tabur à Avranches, ils se manifestent indifféremment pour l’ennemi. De même, les formations dépendantes de F.N. mènent une guérilla très active, et le colonel Von Achberg a bien vu leur implantation : Avranches, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Brécey, Sourdeval, Gathéno, auxquelles il convient d’ajouter celles de Cherbourg, de coutances, de Lison, de Saint-Lô, Agon-Créances etc .
Dés juin 1942, les résistants de Cherbourg incendient le dépôt de camions allemands installé dans les locaux de l’entreprise Grouard, rue Carnot, et c’est à la suite d’une odieuse dénonciation que quelques membres du groupe seront arrêtés : Gustave Jurczysszin*, Roger Anne et Lejeune qui n’avait que dix sept ans !
* Fusillé à Saint Lô
Un coup de filet de la Gestapo permet la capture du premier interrégional, Lemerre, qui sera fusillé avec son fils dans une ferme de Quettréville. Son successeur, " Golliath " connaîtra le même sort en 1943. Une autre trahison amène l'arrestation de Loison à Montjoie, de Cholet à Saint-Pair, de Chartier et Colin à Granville, de Lebas, Lepetit, Régis Massac à Coutances, de Gancel à Hambye, puis de Parisy* et Marcel Leclerc à Céaux.
* Mort en Déportation.
La réorganisation s'effectue par l'entremise de Louis Pétri et Leroux en Ille et Vilaine qui envoient Jean Turmeau prendre le relai. Arrêté en septembre 1943, Turmeau s'était évadé de la prison de Prévalaye. Il prend l'Inter-Région Sud de la Manche sous le pseudo " d'Alfred " et constitue avec Léon Pinel "Jules " et Berjon " Emile " le groupe d'Avranches avec le concours de Lourdais, Renault, Morozin, Mansuy. Immédiatement, leur activité est considérable.
Déraillement effectué au Tann, près de Folligny, le 5 décembre 1943 ; au Val-Saint-Père quelques jours après ; à Marcy en janvier 1944, où 43 wagons militaires sont détruits ; les rails arrachés sur cent cinquante mètres à Pontaubault en février, où un train de permission se couche sur le ballast ; lourdes pertes à Lolif, etc.
A Avranches, un sabotage bloque quatre vingt wagons : (tuyaux de freins coupés)
A la Centrale de Vezins, en janvier, destruction de quatre transformateurs qui alimentent alors l'arsenal de Cherbourg.
Mais au cours d'une mission à Flers, "Alfred" est appréhendé. Il sera fusillé en mai près de Saint-Lô.
A Brécey, Louis Pinson dirige une section de FTP, appuyé par Louaisel, Duval, André Debon et Michel Tauzin. Le curé du village voisin de Cuves apporte son soutien, de même que l'abbé Bourget, professeur à l'Institut d'Avranches.
Un eéraillement est organisé à Saint-Aubin-des-Bois en janvier 1944, un autre à Sainte-Cécile en février.
Le 5 juin, les FTP de Brécey sabotent et court-circuitent la ligne téléphonique Cherbourg-Rennes au nord de la bourgade. Ils récidivent le lendemain.
Mais pour tous ces groupes de patriotes, l'armement fait cruellement défaut. Ils ne disposent que de quelques explosifs et doivent opérer leurs interventions sur les voies ferrées paer déboulonnage. Cela va bientôt s'améliorer.
27 juin 1944 :
Perçant le brouillage lancinant, la voix du speaker de la BBC débite les messages personnels : " Nous n'irons plus au bois " , " Jeannot pense bien à Loulou " , " Les carrottes sont cuites " , " ils sont trop verts dit-il " , " Henri a fait un bon voyage " , " L'étang est sans rides " etc. Le long chapelet des courtes phrases sibyllines s'égrène. Penchés sur le poste les maquisards concentrent toute leur attention. " La banque est fermée " : ça y est ! cette fois, c'est le bon. Celui qui les informe du parachutage, "Loulou" ferme le poste et distribue les ordres, le maquis va recevoir des armes.
Fougerolles-du-Plessis :
Sur le terrain balisé par le commandant Pétri, les lampes-codes clignotent dans le sens opposé du vent. Tout autour, huit hommes attendent allongés sur l'herbe. En lisière, une autre équipe se tient prête. Répartis aux alentours, une quinzaine de FTP assurent la sécurité. Un bourdonnement lointain, un ronron familier qui se rapproche, les marquages s'allument. Quelques secondes encore, puis un gros Libérator apparaît dans un grondement de moteurs. Il passe au dessus du terrain, et sous la carlingue, une lumière jaillit, c'est le signal de reconnaissance. Il vire làbas sur les bois et revient ; les parachutes sont largués avec une maîtrise admirable et viennent s'affaler entre la deuxième et quatrième balise.
Vite les hommes se précipitent, coupent les sangles, plient les toiles, et traînent les containers vers le fossé. Aussitôt, Pétri actionne à nouveau son code et voici qu'un autre avion se présente, juste derrière. La même manœuvre se répète et la seconde équipe de réserve court à son tour recueillis les précieux colis. Les marquages sont éteints, cette fois l'opération est terminée. Rapidement, le chef de maquis s'informe. Seize containers ? C'est bon, le compte y est. Un coup de sifflet long, suivi de deux brefs, signalent aux transporteurs qu'ils doivent s'approcher, et voici que du vieux chemin masqué par les hautes haies, débouchent trois attelages. En hâte le chargement est hissé et les voitures vont aller déposer leurs cargaisons aux endroits prévus. Lorsque le dernier a quitté le champ, Pétri rejoint à son tour ses garçons qui regagnent leur base. Ils sont tous rayonnants et malgré le silence de rigueur dans leur marche feutrée, certains ne peuvent s'empêcher de chuchoter leur joie. Ils le peuvent, plusieurs tonnes d'armes viennent de leur tomber du ciel !
Le Commabndant Pétri :
Le commandant Pétri dit " Loulou ", dit " Tanguy " que nous venons de voir diriger la réception du parachutage à Fougeroles-du-Plessis, est un baroudeur expérimenté de la Résistance. Son activité essentielle s'est développée en Ille et Vilaine et dans la Mayenne. Mais les recherches incessantes de la Gestapo l(ont incité à se déplacer. C'est ainsi qu'il a participé avec quelques uns de ses hommes, aux combats de Lignières-la-Doucelle ainsi qu'à ceux de la bataille entre Avranches et Rennes.
C'est lui qui, grâce aux parachutages de Fougerolles-du-Plessis, va pourvoir en armement les groupes de la Manche, et particulièrement ceux de Daint-Hilaire-du-Harcouët, d'Avranches et de Brécey. Le transport d'armes sur un assez long trajet, était délicat en raison des faibles moyens de circulation et de la présence permanente des troupes allemandes. C'est un négociant en volailles de Neufbourg, prés de Mortain, qui se chargea de celui-ci. Dissimulant grenades, mitraillettes, plastic etc … sous des cages à poulets, il parvint à ramener sans encombre, son chargement prés de Brécey, chez Louis Hardy.
Dés lors, les actions vont se multiplier :
Les sections de Louis Blouet à Saint-Hilaire-du-Harcouët, tendent des embuscades à Martigny, au Pointon, à Saint-Martin-de-Landelles, aux Loges-Marchés. Une sizaine s'introduit en pleine nuit dans un campement allemand et dérobe plusieurs fusils mitrailleurs.
Déjà le 24 juin, alors qu'ils n'étaient que faiblement armés d'une seule mitraillette et de quelques pistolets, les hommes de Blouet s'étaient rués sur un convoi SS qu'ils avaient tenu en haleine pendant plusieurs heures. Ils avaient décroché à la faveur de la nuit. Le 1er juillet prés de Parigny, alors que le groupe attaque un détachement ennemi, son chef, Louis Blouet est gravement blessé par une balle de FM qui lui perfore un rein et l'intestin. Opéré sans équipement sur une table de ferme, il s'en tirera, et à l'ébahissement des médecins, reprendra sa place au combat début août ! En son absence, Julien Lamanilève prend le commandement.
A Brecey, Louis Pinson, et ses camarades, disposent des crève-pneus sur les routes, ainsi que des mines de poche, désarment une escouade allemande, cisaillent sans arrêt les câbles téléphoniques. Louis Pinson est capturé par la Gestapo le 29 juillet; il parvient à s'échapper à la faveur des bombardements et reprend son activité au près du groupe Blouet.
A la lisière sud-ouest du Calvados, le maquis de Champ-du-Boult prête main forte aux partisans de Gathéno, de Saint-Michel-de-Montjoie et Coulouvray. Les frères Hilliou font un écrasant travail de liaison entre les formations de part et d'autre de la limite des deux départements. Dans cette région au sol rocailleux, les rudes granitiers, solides comme la pierre qu'ils travaillent, vont posément tendre l'embuscade et faire le coup de feu.
A Barenton sous la direction du chef de brigade Dauvergne, une poignée de patriotes entrent en action le 6 juin. Ils coupent les câbles, déplacent les panneaux routiers de direction des allemands, sèment des clous. Au début juillet, un commando placé sous les ordres de Dauvergne avec Vasselin, Moucheboeuf, Geoffroy, Fouqué, Bansard, Bouvier, attaque un camion SS chargé de munitions et anéantit le tout ! Le 2 août Geoffroy, Reulette, Bansard, Fouqué, Lebigot, minent le pont près de Saint-Cyr-du-Bailleul, et font sauter un char et ubn camion rempli de munitions.
Au Tilleul, un groupe commandé par Emile Bizet, détourne les convois ennemis, et procède à plusieurs sabotage de matériel. Ses hommes vont s'illustrer en servant de'éclaireurs aux Alliés
A Coutance, l'organisation du F.N. peut compter sur Robillard, chef de district à la SNCF, sur Bouffay et M° Delagarde, un juge de paix de quatre vingt ans !
A Juvigny-le-Tertre, le docteur Lemonnier a regroupé quelques volontaires et leurs actions commencent à oeser aux soldats du Reich !
A Saint-Lô, en plus des hommes des PTT, le directeur de l'école normale Defond, et l'inspecteur primaire Ogé, le distillateur Brulé-Beaufils, sont en liaison avec Jean Lamotte, instituteur à Airel, qui assure les contacts avec Cherbourg. D'autres groupes se manifestent à La-Haye-Pesnel, Folligny, Ducey, Mortain, Périers, Villedieu-les-Poêles, Ranville-la-Bigot, Cerisy, Les Pieux et Tessy-sur-Vire.
Mais la Gestapo est elle aussi présente partout, et elle va réagir !
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- Nombre de messages : 32
Date d'inscription : 03/03/2009
Des Bretons en Normandie Suite et Fin
La Gestapo :
A partir du 14 juin, les services de police allemands : SD et Feldgendarmerie, abandonnent leurs bureaux de Saint-Lô, la ville étant sévèrement bombardée, et se réfugient à Saint-Jean-du-Corail, au château de la baronne de Boissière.
Ils y trainent avec eux les quelques mercenaires français, exécuteurs de leurs basses œuvres, Chénot, Dufour, Le Nourry, Fernandez.
L'infiltration de leur agent Perrot, alias "Charlot", dans un groupe résistant amène une série d'arrestations :
Le groupe Jean Vauzelles de Sainte-Pience est décimé.
A Avranches, Chénot et Dufour font appréhender Renault, Feuillet, Frogé, Lerouxel. Jean Turmeau tombe dans un traquenard. Il sera fusillé en mai.
Quelques jours plus tard, le 27, Joseph Hilliou de Champ-du-Boult, en mission à Gathémo, est capturé à son tour
Le 9 juillet, Le Nourry, Dufour et Fernandez, à la tête d'une troupe de SS , procède à un vaste coup de filet. Ils se saisissent à Saint-Hilaire-du-Harcouët de MM. Jeanne, Fouqué, Joffrezic, Lemoussu et de Mme Guérandel.
A Mortainils arrêtent MM. Blaise, Perez, Le Diraison père et fils, Gournay et Juhué.
A Sourdeval, MM. Cherruault, Champagne, Fortin, Gombert et docteur Putot sont emmenés. Au cours de ces interpellations, le boulanger Delaunay est abattu sur place.
Le 24 juillet, c'est le tour du père Haupais, trapiste de Bricquebec, puis le 27 à Saint-Laurent-de-Cuves, la famille Paris est également appréhendée.
Toutes ces personnes sont incarcérées dans les caves du château de Saint-Jean-du-Corail.
Le 28 juillet, un bataillon de SS dirigé par Fernandez et Le Nourry, cerne le illage de Fougerolles-du-Plessis en Mayenne aux limites de la Manche.
" Nid de terroristes ", le pays est ratissé, les portes enfoncées, les habitants extirpés à coups de crosse de leur demeure. La soldatesque se répand dans la campagne environnante, incendie quelques fermes et meules, pille maisons et basse-cours, malmène les paysans. Ils cherchent les armes mais ne trouve rien. Alors le maire, Mr Lebouc est sévèrement questionné; en vain ! Furieux, les SS arrêtent quatorze patriotes qui sont torturés sur place pour leur faire avouer où se cache le matériel. Les malheureux seraient bien en peine de le dire, car il y a longtemps que la répartition a été effectuée. Sauvagement matraqués, ils sont embarqués dans un camion et la troupe repart pour Saint-Jean-du-Corail.
Le 29 et le 30, nouveaux interrogatoires, toujours négatifs. Les prisonniers sont enfermés dans les greniers et les communs. Avec tous ceux qui croupissent dans les caves, c'est près d'une centaine de personnes qui sont ainsi captives dans l'incertitude angoissante de leur sort. A plusieurs reprises l'abbé Berthelot, curé de Saint-Jean-du-Corail veut intervenir pour adoucir leur condition. Inutilement, car ikl est chaque fois repoussé et rudoyé par les hommes du SD.
Le 31, alors que le jour se lève à peine, cinq prisonneurs sont extraits de leur géôle : François Bostand, Victor Fréard, François Génévée, Julien Derenne, tous les quatre de Fougerolles-du-plessis, et Joseph Hilliou de Champ-du-boult..
Is sont emmenés un peu plus loin au château de Bourberouge et à nouveau torturés. Dans l'après midi, ils seront abattus à coups de mitraillettes dans une carrière proche.
Le 1er août, c'est le jeune Jacques Cercleux qui sera exécuté près de la ferme Moissé. Mais l'écroulement du front de Saint-Lô en cette fin de juillet sonne l'heure d'une nouvelle retraite pour les gestapistes et amène d'autres tâches pour les SS. Son incidence sur les autres prisonniers sera capitale; nombre d'entre eux y devront la vie sauve.
La Mission Helsmann :
Le 16 juillet 16944, Londres passait un message d'une longueur nihabituelle. "La quatrième voiture a été en panne, si possible recevoir nos amis, nous irons ce soir au rendez vous. Si possible prévenir. La banque est fermée. "
A Fougerolles du Plessis, le commandant Louis Pétri comprend fort bien ce langage sibyllin; il indique simplement que le quatrième avion du parachutage du 11 a dû rebrousser chemin, mais qu'il se présentera ce soir sur le terrain avec la même phrase code. Il avise le commandant Claude de Baissac qui contrôle les opérations du SOE, et ce dernier l'accompagne dans la nuit sur l'aire de réception où ils accueillent ensemble le capitaine "Eric" du War Office.
Eric de son vrai nom Jack Hayes, est chargé d'élaborer sur l'arrière des lignes allemandes, les préparatifs de l'opération militaire qui sera appelée la Percée d'Avranches. Son travail consiste à informer les Alliés sur les défenses ennemies, et de recruter des guides pour les avant-gardes libératrices. Il lui faut pour réussir le concours des résistants de la Manche. Pétri le met en rapport avec le groupe Blouet de Saint-Hilaire-du-Harcouêt et c'est Julien Lamanilève qui assure cette liaison.
Immédiatement au travail, Eric installe son PC dans une ferme près de Ducey, à la Mancellière, chez M. Bagot. La mission "Helsmann" est à l'oeuvre.
Le département de la Manche est alors coupé en deux par la ligne du front s'étalant de Saint-Lô à Lessay par Periers, ce qui ne facilite pas les contacts entre les résistants des deux zones !
Les formations clandestines sont alertées, et deux jours plus tard, trente et un guides sont prêts, volontaires pour traverser les lignes.
Eric les avise de la tâche qui leur est demandée et des risques encourus. Ils acceptent tous. Il leur faut par équipe de deux, se faufiler au travers du dispositif allemand, repèrer les installations défensives, joindre les forces américaines aux points prévus, et les guider lors de l'offensive. Munis des mots de passe, tous ces éclaireurs partent.
Ils connaîtront des fortunes diverses : certains comme Victor Pelé de Louvigné seront arrêtés par les SS, d'autres tels Monnerie et Guillarmic, seront bloqués dans les ruines de Saint-Lô pendant plusieurs jours, Debon et Navier devront passer par mer avec un pêcheur d'Agon-Coutainville. Mais l'ensemble des informations qu'ils apportent aux Américains prouve que, contrairement à ce qu'ils supposent, aucun dispositif sérieux ne s'opposera à la ruée des Shermann lorsque le front craquera.
Ils pensaient devoir mener une campagne semblable à celle de Cassino en Italie, alors qu'en réalité, lors de l'offensive, ils pourront s'enfoncer très vite vers le sud. Et Patton, de son repaire de Saint-Sauveur-le-Viconte, va dégringoler à toute allure vers Avranches et Fougères.
Grâce à la mission Helsmann, grâce à la bravoure et au courage des volontaires normands, combien de villes et de villages seront épargnés de la terreur des longues préparations d'artillerie et des raids meurtriers des Typhons ?
Et de combien de temps le sort de la guerre en aura-t-il été modifié ?
Inspirées de cet exemple, d'autre missions analogues seront effectuées dans le secteur de Mortain – Saint-Georges-de-Rouelley, au cours de la sévère bataille qui verra la cité Mortanaise changer de mains à plusieurs reprises. A cette occasion, certains guides rempileront comme Tauzin et Debon, qui resteront d'ailleurs avec l'armée américaine jusqu'en Allemagne.
Eric prolongera son action en Mayenne et en Ille et Vilaine, et fera bombarder les dépôts de munitions et les installations ennemies en forêt d'Andaine et dans l'Alençonnais.
Le commandant Pétri avec ses FTP pourchassera les fanatiques SS dans les massifs de Saint-Aubin-du-Cormier, de Chevré et de Cabière.
En Ille et Vilaine René Chapon et Roger Lenevette, dans le cadre de cette mission, seront utilisés à partir du 2 août, dans la région d'Antrain – Fougères – Combourg - Rennes jusque vers le Cap Fréhel avant d'aller passer l'hiver 44 – 45 dans les " Marais de Fégréac" de la " Poche de Saint-Nazaire. "
Plus à l'Est, la tenaille se referme sur la poche de Falaise après une terrible bataille qu'Eddy Florentin, l'historien de la bataille de Normandie, n'a pas hésité à nommer :
" Stalingrad en Normandie "
A partir du 14 juin, les services de police allemands : SD et Feldgendarmerie, abandonnent leurs bureaux de Saint-Lô, la ville étant sévèrement bombardée, et se réfugient à Saint-Jean-du-Corail, au château de la baronne de Boissière.
Ils y trainent avec eux les quelques mercenaires français, exécuteurs de leurs basses œuvres, Chénot, Dufour, Le Nourry, Fernandez.
L'infiltration de leur agent Perrot, alias "Charlot", dans un groupe résistant amène une série d'arrestations :
Le groupe Jean Vauzelles de Sainte-Pience est décimé.
A Avranches, Chénot et Dufour font appréhender Renault, Feuillet, Frogé, Lerouxel. Jean Turmeau tombe dans un traquenard. Il sera fusillé en mai.
Quelques jours plus tard, le 27, Joseph Hilliou de Champ-du-Boult, en mission à Gathémo, est capturé à son tour
Le 9 juillet, Le Nourry, Dufour et Fernandez, à la tête d'une troupe de SS , procède à un vaste coup de filet. Ils se saisissent à Saint-Hilaire-du-Harcouët de MM. Jeanne, Fouqué, Joffrezic, Lemoussu et de Mme Guérandel.
A Mortainils arrêtent MM. Blaise, Perez, Le Diraison père et fils, Gournay et Juhué.
A Sourdeval, MM. Cherruault, Champagne, Fortin, Gombert et docteur Putot sont emmenés. Au cours de ces interpellations, le boulanger Delaunay est abattu sur place.
Le 24 juillet, c'est le tour du père Haupais, trapiste de Bricquebec, puis le 27 à Saint-Laurent-de-Cuves, la famille Paris est également appréhendée.
Toutes ces personnes sont incarcérées dans les caves du château de Saint-Jean-du-Corail.
Le 28 juillet, un bataillon de SS dirigé par Fernandez et Le Nourry, cerne le illage de Fougerolles-du-Plessis en Mayenne aux limites de la Manche.
" Nid de terroristes ", le pays est ratissé, les portes enfoncées, les habitants extirpés à coups de crosse de leur demeure. La soldatesque se répand dans la campagne environnante, incendie quelques fermes et meules, pille maisons et basse-cours, malmène les paysans. Ils cherchent les armes mais ne trouve rien. Alors le maire, Mr Lebouc est sévèrement questionné; en vain ! Furieux, les SS arrêtent quatorze patriotes qui sont torturés sur place pour leur faire avouer où se cache le matériel. Les malheureux seraient bien en peine de le dire, car il y a longtemps que la répartition a été effectuée. Sauvagement matraqués, ils sont embarqués dans un camion et la troupe repart pour Saint-Jean-du-Corail.
Le 29 et le 30, nouveaux interrogatoires, toujours négatifs. Les prisonniers sont enfermés dans les greniers et les communs. Avec tous ceux qui croupissent dans les caves, c'est près d'une centaine de personnes qui sont ainsi captives dans l'incertitude angoissante de leur sort. A plusieurs reprises l'abbé Berthelot, curé de Saint-Jean-du-Corail veut intervenir pour adoucir leur condition. Inutilement, car ikl est chaque fois repoussé et rudoyé par les hommes du SD.
Le 31, alors que le jour se lève à peine, cinq prisonneurs sont extraits de leur géôle : François Bostand, Victor Fréard, François Génévée, Julien Derenne, tous les quatre de Fougerolles-du-plessis, et Joseph Hilliou de Champ-du-boult..
Is sont emmenés un peu plus loin au château de Bourberouge et à nouveau torturés. Dans l'après midi, ils seront abattus à coups de mitraillettes dans une carrière proche.
Le 1er août, c'est le jeune Jacques Cercleux qui sera exécuté près de la ferme Moissé. Mais l'écroulement du front de Saint-Lô en cette fin de juillet sonne l'heure d'une nouvelle retraite pour les gestapistes et amène d'autres tâches pour les SS. Son incidence sur les autres prisonniers sera capitale; nombre d'entre eux y devront la vie sauve.
La Mission Helsmann :
Le 16 juillet 16944, Londres passait un message d'une longueur nihabituelle. "La quatrième voiture a été en panne, si possible recevoir nos amis, nous irons ce soir au rendez vous. Si possible prévenir. La banque est fermée. "
A Fougerolles du Plessis, le commandant Louis Pétri comprend fort bien ce langage sibyllin; il indique simplement que le quatrième avion du parachutage du 11 a dû rebrousser chemin, mais qu'il se présentera ce soir sur le terrain avec la même phrase code. Il avise le commandant Claude de Baissac qui contrôle les opérations du SOE, et ce dernier l'accompagne dans la nuit sur l'aire de réception où ils accueillent ensemble le capitaine "Eric" du War Office.
Eric de son vrai nom Jack Hayes, est chargé d'élaborer sur l'arrière des lignes allemandes, les préparatifs de l'opération militaire qui sera appelée la Percée d'Avranches. Son travail consiste à informer les Alliés sur les défenses ennemies, et de recruter des guides pour les avant-gardes libératrices. Il lui faut pour réussir le concours des résistants de la Manche. Pétri le met en rapport avec le groupe Blouet de Saint-Hilaire-du-Harcouêt et c'est Julien Lamanilève qui assure cette liaison.
Immédiatement au travail, Eric installe son PC dans une ferme près de Ducey, à la Mancellière, chez M. Bagot. La mission "Helsmann" est à l'oeuvre.
Le département de la Manche est alors coupé en deux par la ligne du front s'étalant de Saint-Lô à Lessay par Periers, ce qui ne facilite pas les contacts entre les résistants des deux zones !
Les formations clandestines sont alertées, et deux jours plus tard, trente et un guides sont prêts, volontaires pour traverser les lignes.
Eric les avise de la tâche qui leur est demandée et des risques encourus. Ils acceptent tous. Il leur faut par équipe de deux, se faufiler au travers du dispositif allemand, repèrer les installations défensives, joindre les forces américaines aux points prévus, et les guider lors de l'offensive. Munis des mots de passe, tous ces éclaireurs partent.
Ils connaîtront des fortunes diverses : certains comme Victor Pelé de Louvigné seront arrêtés par les SS, d'autres tels Monnerie et Guillarmic, seront bloqués dans les ruines de Saint-Lô pendant plusieurs jours, Debon et Navier devront passer par mer avec un pêcheur d'Agon-Coutainville. Mais l'ensemble des informations qu'ils apportent aux Américains prouve que, contrairement à ce qu'ils supposent, aucun dispositif sérieux ne s'opposera à la ruée des Shermann lorsque le front craquera.
Ils pensaient devoir mener une campagne semblable à celle de Cassino en Italie, alors qu'en réalité, lors de l'offensive, ils pourront s'enfoncer très vite vers le sud. Et Patton, de son repaire de Saint-Sauveur-le-Viconte, va dégringoler à toute allure vers Avranches et Fougères.
Grâce à la mission Helsmann, grâce à la bravoure et au courage des volontaires normands, combien de villes et de villages seront épargnés de la terreur des longues préparations d'artillerie et des raids meurtriers des Typhons ?
Et de combien de temps le sort de la guerre en aura-t-il été modifié ?
Inspirées de cet exemple, d'autre missions analogues seront effectuées dans le secteur de Mortain – Saint-Georges-de-Rouelley, au cours de la sévère bataille qui verra la cité Mortanaise changer de mains à plusieurs reprises. A cette occasion, certains guides rempileront comme Tauzin et Debon, qui resteront d'ailleurs avec l'armée américaine jusqu'en Allemagne.
Eric prolongera son action en Mayenne et en Ille et Vilaine, et fera bombarder les dépôts de munitions et les installations ennemies en forêt d'Andaine et dans l'Alençonnais.
Le commandant Pétri avec ses FTP pourchassera les fanatiques SS dans les massifs de Saint-Aubin-du-Cormier, de Chevré et de Cabière.
En Ille et Vilaine René Chapon et Roger Lenevette, dans le cadre de cette mission, seront utilisés à partir du 2 août, dans la région d'Antrain – Fougères – Combourg - Rennes jusque vers le Cap Fréhel avant d'aller passer l'hiver 44 – 45 dans les " Marais de Fégréac" de la " Poche de Saint-Nazaire. "
Plus à l'Est, la tenaille se referme sur la poche de Falaise après une terrible bataille qu'Eddy Florentin, l'historien de la bataille de Normandie, n'a pas hésité à nommer :
" Stalingrad en Normandie "
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