Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
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Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Barrage sur la route de Lannilis à Gouesnou
Dépêche de Brest a écrit:Les "combats" autour de Brest avaient été la conséquence d'une mauvaise interprétation de la décision du gouvernement déclarant ouvertes les villes de plus de 40.000 habitants. L'autorité maritime n'avait pas admis, en effet, qu'un port militaire pût être considéré comme ville ouverte.
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Je crois que la mauvaise interprétation, c'est la dépêche de Brest qui l'a commise. Le 18-19 juin 1940, rien n'est signé de part et d'autres, et les combats continuent un peu partout en France.
Les mémoires du Général Jean Charbonneau (celui qui élaboré les défenses sommaires) :
Contribution à l'histoire de la IIe guerre mondiale : Tome 1 : L'envers du 18 juin 1940
Paris Robert Desroches éditeur 1969 252 p. 13,7 x 18,2 Broché
Les mémoires du Général Jean Charbonneau (celui qui élaboré les défenses sommaires) :
Contribution à l'histoire de la IIe guerre mondiale : Tome 1 : L'envers du 18 juin 1940
Paris Robert Desroches éditeur 1969 252 p. 13,7 x 18,2 Broché
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Cet article paraît bien après l'invasion allemande. C'est une sorte de compte rendu de ce qui s'est passé.
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
C'est très intéressant. j'ai beaucoup vu de références à ces faits mais jamais de photos.
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Salut Gildas !
Tes photos de juin 1940 sont très intéressantes, et parfois inédites, ainsi ce car en travers de la route basculé dans le fossé... Comme l'indique Antoine, ces photos des défenses de routes en direction de Brest en 1940 ne sont pas légion...
Quelle est la source de ces photos ? journaux d'époque ou tirées d'un ouvrage que je ne connais pas ?..
Tes photos de juin 1940 sont très intéressantes, et parfois inédites, ainsi ce car en travers de la route basculé dans le fossé... Comme l'indique Antoine, ces photos des défenses de routes en direction de Brest en 1940 ne sont pas légion...
Quelle est la source de ces photos ? journaux d'époque ou tirées d'un ouvrage que je ne connais pas ?..
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Bonsoir, j'étais moi aussi très surpris en voyant cette photo. Elles proviennent du journal la Dépêche de Brest du moins de Juin / Juillet. Après la prise de Brest, on rassemble les prisonniers Français du Nord Finistère au château de Brest. On fait informer par biais de presse que tous doivent s'y rendre pour se constituer prisonniers. Ils seront jusqu'à 2500 avant de partir dans les stalags en Allemagne.
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
On dirait qu'il y a des tankistes dans le lot. (je peux me tromper).
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
C'est exacte, c'est bien un Tankiste. Que fait-il là tout seul par contre ?
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Je viens d'y repenser mais il y avait une (ou deux, mais je crois qu'il n'y en a eu qu'une à aller à Narvik) compagnie autonome de chars de combat (B.C.C.) dans l'organigramme de la 1ère division légère de chasseurs du Général Béthouart. Peut-être que l'un d'entre eux, n'est pas reparti pour X ou Y raison quand ils sont reparti pour l'Angleterre.
Autre hypothèse, un tankiste qui était en convalescence et qui s'est retrouvé là au mauvais moment.
Autre hypothèse, un tankiste qui était en convalescence et qui s'est retrouvé là au mauvais moment.
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Photo ECPAD - Sur le quai de Brest, des soldats de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins attendent leur embarquement.
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Il y en a quelques unes des polonais avant le départ à Narvik que j'ai trouvé l'autre jour, je les posterais, dans un autre sujet.
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
la photo de la série suivante doit concerné l'unité qui a débarquée et rembarquée dans la foulée, je ne me souviens plus du nom de l'unité (il faut que je recherche).
"The Evacuation of the BEF from France, June 1940: British soldiers board a destroyer at Brest to return to the United Kingdom."
"Airmen crowd the deck of a steam packet during the evacuation of British forces from Brest, (Operation ARIEL)."
"Troops on their way to the port at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Troops board a destroyer at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Troops board a troopship at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Exhausted troops rest aboard the troopship 'Guinean' at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
source : http://www.iwm.org.uk
"The Evacuation of the BEF from France, June 1940: British soldiers board a destroyer at Brest to return to the United Kingdom."
"Airmen crowd the deck of a steam packet during the evacuation of British forces from Brest, (Operation ARIEL)."
"Troops on their way to the port at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Troops board a destroyer at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Troops board a troopship at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
"Exhausted troops rest aboard the troopship 'Guinean' at Brest during the evacuation of British forces from France, June 1940."
source : http://www.iwm.org.uk
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Salut les gars !
On est plus trop dans le sujet "Défenses de la ville de Brest - Juin 1940"...
D'ailleurs, le sujet est relativement restreint, ces défenses ayant été avant tout un baroud d'honneur pour ces soldats français, relativement peu nombreux, engagés sur ces barrages uniquement pour tenter de retarder de quelques heures l'arrivée des Allemands aux ports de Brest...
On est plus trop dans le sujet "Défenses de la ville de Brest - Juin 1940"...
D'ailleurs, le sujet est relativement restreint, ces défenses ayant été avant tout un baroud d'honneur pour ces soldats français, relativement peu nombreux, engagés sur ces barrages uniquement pour tenter de retarder de quelques heures l'arrivée des Allemands aux ports de Brest...
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Désolé, je le referais plus cher modérateur.
Mais ça pourrait tenir dans le même sujet, je fais un décompte des forces qui n'ont pas participé à la défense de Brest .
Mais ça pourrait tenir dans le même sujet, je fais un décompte des forces qui n'ont pas participé à la défense de Brest .
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Salut
PANZERFAUST, les anglais étaient là depuis un moment à Brest, et certains venaient d'autres coin de la France, et ces mêmes anglais ont quand même pris l'initiative de saboter le dépôt d'essence du port, provoquant des morts et des dégâts énormes sur laninon!
PANZERFAUST, les anglais étaient là depuis un moment à Brest, et certains venaient d'autres coin de la France, et ces mêmes anglais ont quand même pris l'initiative de saboter le dépôt d'essence du port, provoquant des morts et des dégâts énormes sur laninon!
Eric29- Nombre de messages : 672
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Bonsoir !
Ci-dessous une traduction d'un extrait de l'ouvrage "Hitler's Gateway to the Atlantic: German Naval Bases in France 1940-1945" de Lars Hellwinkel...
"Alors que les troupes allemandes se dirigeaient vers la côte Atlantique, la marine française se préparait à abandonner ses bases. Le 15 juin 1940, la préfecture navale de Brest et Lorient reçut l’ordre de mettre fin à tous les travaux de chantier en cours et de rendre tous les navires de guerre en construction ou en réparation prêts pour la mer aussi vite que possible. Dans le même temps, la British Expeditionnary Force commença à évacuer des troupes par Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Saint-Nazaire et La Pallice. À Rennes, la commission qui avait été mise en place par le gouvernement Reynaud pour créer un « réduit breton », dirigé par le sous-secrétaire d'Etat au ministère de la Défense, le général Charles de Gaulle, conclut que l'érection d'un tel avant-poste défensif était totalement inutile étant donné la rapidité de l'avance allemande. De Gaulle quitta la Bretagne le jour même par Brest, alors que le gouvernement français se repliait au sud vers Bordeaux.
Dans la nuit du 17 juin, le gouvernement français du Maréchal Philippe Pétain demanda au Reich allemand un armistice. A cela, Hitler ordonna à la Wehrmacht d’occuper la France aussi loin que la ligne Verdun - Toul - Belfort, l'ancienne frontière ouest du Reich allemand du Moyen-Age, et de s’emparer des ports de Cherbourg et Brest, conjointement avec le centre d'armement de Le Creusot. Ceci scella le sort des bases navales françaises. Alors que l'avance allemande vers l'Atlantique se poursuivait, la marine française commença la plus grande évacuation de son histoire. A l'époque se trouvaient dans le port et la rade de Brest pas moins de quatre-vingt-trois navires de guerre français, parmi eux le nouveau cuirassé Richelieu, soixante-six navires marchands sous les drapeaux de la France, la Belgique, la Hollande et la Norvège.
Le préfet maritime, le vice-amiral Marcel Traub, fut informé de la demande d'armistice du gouvernement français et reçut des ordres pour mettre à la mer immédiatement tous les navires en état de naviguer. Parallèlement, l'officier de marine britannique le plus ancien fut chargé par Londres d'évacuer toutes les troupes britanniques dans la soirée du 17 juin. La Royal Navy était particulièrement soucieuse d'éviter que le nouveau cuirassé Richelieu tombe aux mains des Allemands, et l'arsenal de Brest le prépara pour la mer en toute hâte en vue du transfert vers l'Afrique du Nord.
Le Richelieu amena les cadets et le personnel de l'école navale française dans le port ouest africain de Dakar, alors que la plupart des croiseurs auxiliaires, destroyers, torpilleurs, sous-marins et yachts de la marine arrivèrent à Casablanca. Les navires de surface plus petits tels que des dragueurs de mines, les patrouilleurs et les nombreux bateaux portuaires et les navettes fuirent vers le sud de l'Angleterre. Le sous-marin Surcouf à canon lourd, à quai pour une importante révision, et le vieux cuirassé Paris furent retirés des cales sèches et atteignirent Plymouth à vitesse lente, le Surcouf seulement sur ses moteurs électriques.
Dans le but d’entraver les unités navales françaises dans leur fuite éperdue, la Luftwaffe mina les eaux au large de Brest, Lorient et La Rochelle, l’estuaire de la Loire et la Gironde. Cette mesure fut immédiatement vivement critiquée par le Groupe de commandement naval Ouest (West Gruppe) et, en observant l'utilisation ultérieure des bases par la Kriegsmarine, il semble que le Seekriegsleitung (SKL, direction des opérations navales) tenta de se distancier du mouillage aérien.
D'autre part, les Allemands n’avaient pas d'autres moyens disponibles pour perturber les mouvements des navires alliés. Face à la probabilité croissante de trouver des ports seulement vides le long de la côte, SKL décida d’utiliser une ruse. Dans l'après-midi du 19 juin 1940, un message au nom du commandant en chef de la flotte française, l'amiral Darlan, fut transmis sur les fréquences françaises ordonnant aux navires français de retourner au port : « Ordre, cesser toutes opérations militaires.Stop. Tous les navires de guerre doivent rejoindrent immédiatement le port français le plus proche. Stop. Ne pas, je répète, ne pas suivre les instructions britanniques. Stop. "
Le message n'eut aucun effet. Ni cette ruse, ni la Luftwaffe mouillant des mines ne pourraient empêcher la fuite de la flotte française. A Brest et Lorient, les seules victimes des mines allemandes furent deux remorqueurs, et au Chenal du Four au nord-ouest de Brest l’aviso Vauquois, même si celui-ci coula en faisant de nombreuses pertes en vie humaine en raison du nombre de soldats et de civils évacués à son bord. Selon l'histoire officielle de la Royal Navy, la raison pour que l'évacuation des ports se déroula si bien, malgré les mines, fut le petit nombre de bombardiers allemands présents. (...)
Dans la soirée du 18 juin, la destruction des installations portuaires commencèrent à Brest. Les derniers navires restants furent coulés. Ayant fuit Dunkerque, le destroyer Cyclone endommagé bloqua la cale sèche Tourville et dans les eaux stagnantes de l'arsenal de la marine, les sous-marins Ouessant et Achille furent sabordés dans la rivière en face de leurs équipages. Pour les marins tels que le jeune lieutenant commandant français, Jean Philippon, officier de quart en second sur le Ouessant, ce fut une journée tragique : « C’était la fin d'un monde, de notre monde, et rien ne nous avait préparé pour cela. » Certains membres d’équipage voulaient venger la honte d'avoir eu à couler leur bateau sans combat; des fusils et des revolvers furent distribués, mais finalement il fut reconnu combien il serait vain de s’opposer aux unités allemandes aguerrie, et pendant la nuit, les marins progressivement se mirent à errer dans l'arsenal. Dans la grande cale de construction, la coque incomplète du nouveau cuirassé Clémenceau resta derrière.
Dans les ateliers, les employés détruisirent les machines. Les fichiers importants furent brûlés, les blocs de culasse des canons coulés dans le port, les portes des bassins et les grues explosèrent. Sur le plateau derrière l’Ecole Navale, les réserves de carburant de la marine française partirent en flammes, et le pétrole en feu coula vers le port. Dans leur travail de destruction, les marins français furent appuyés par des équipes de démolition britanniques. Ces spécialistes en démolition étaient là pour veiller à ce que leur allié français ne laisse aucune installation importante tomber entre des mains ennemies non endommagée. L'équipe britannique à Brest prit sur elle de détruire les installations de quai nécessaires à l'évacuation et seulement quand ils furent menacés par la force, se soumirent-ils à l'autorité des Français. (...)
Après que les derniers navires de guerre français aient quitté Brest, sur les ordres de l'amiral français (à l'Ouest), l'amiral Jean de Laborde, seul le préfet maritime français, le commandant de l'Arsenal Brohan et les directeurs techniques de l'arsenal demeurèrent derrière. Dans la soirée du 18 juin, les ordres de l'Amirauté française de défendre la base atteignirent finalement le préfet maritime. Avec l'aide de soldats restants, des barricades improvisées furent mises en place sur les routes d'approche vers Brest à l'aide de bus et de camions. Vu que la plupart des armes lourdes avaient déjà été détruites, les défenseurs furent laissés avec seulement quelques canons légers et des fusils, mais pas de munitions antichar. En fin de compte, la résistance à ces barricades ne fut pas une mesure défensive, mais un geste pour l'honneur des Français. Ils ne pourraient contenir l'avance allemande que très brièvement, le temps pour les panzers allemands de simplement contourner des positions françaises.
Dans l'après-midi du 19 juin, le préfet de la marine française à Brest reçut l’ordre par téléphone d’offrir la reddition du port ou il serait bombardé. Lorsque le vice-amiral Traub capitula finalement, le port était devenu une terre désolée et les installations militaires inutilisables. À l’entrée du Goulet, le petit canal entre le port et l'océan Atlantique, le destroyer français Mistral et l’aviso Commandant Duboc croisèrent de haut en bas jusqu'à ce que le dernier échappe au feu de l'artillerie allemande et les deux navires se retirèrent vers l‘océan."
Ci-dessous une traduction d'un extrait de l'ouvrage "Hitler's Gateway to the Atlantic: German Naval Bases in France 1940-1945" de Lars Hellwinkel...
"Alors que les troupes allemandes se dirigeaient vers la côte Atlantique, la marine française se préparait à abandonner ses bases. Le 15 juin 1940, la préfecture navale de Brest et Lorient reçut l’ordre de mettre fin à tous les travaux de chantier en cours et de rendre tous les navires de guerre en construction ou en réparation prêts pour la mer aussi vite que possible. Dans le même temps, la British Expeditionnary Force commença à évacuer des troupes par Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Saint-Nazaire et La Pallice. À Rennes, la commission qui avait été mise en place par le gouvernement Reynaud pour créer un « réduit breton », dirigé par le sous-secrétaire d'Etat au ministère de la Défense, le général Charles de Gaulle, conclut que l'érection d'un tel avant-poste défensif était totalement inutile étant donné la rapidité de l'avance allemande. De Gaulle quitta la Bretagne le jour même par Brest, alors que le gouvernement français se repliait au sud vers Bordeaux.
Dans la nuit du 17 juin, le gouvernement français du Maréchal Philippe Pétain demanda au Reich allemand un armistice. A cela, Hitler ordonna à la Wehrmacht d’occuper la France aussi loin que la ligne Verdun - Toul - Belfort, l'ancienne frontière ouest du Reich allemand du Moyen-Age, et de s’emparer des ports de Cherbourg et Brest, conjointement avec le centre d'armement de Le Creusot. Ceci scella le sort des bases navales françaises. Alors que l'avance allemande vers l'Atlantique se poursuivait, la marine française commença la plus grande évacuation de son histoire. A l'époque se trouvaient dans le port et la rade de Brest pas moins de quatre-vingt-trois navires de guerre français, parmi eux le nouveau cuirassé Richelieu, soixante-six navires marchands sous les drapeaux de la France, la Belgique, la Hollande et la Norvège.
Le préfet maritime, le vice-amiral Marcel Traub, fut informé de la demande d'armistice du gouvernement français et reçut des ordres pour mettre à la mer immédiatement tous les navires en état de naviguer. Parallèlement, l'officier de marine britannique le plus ancien fut chargé par Londres d'évacuer toutes les troupes britanniques dans la soirée du 17 juin. La Royal Navy était particulièrement soucieuse d'éviter que le nouveau cuirassé Richelieu tombe aux mains des Allemands, et l'arsenal de Brest le prépara pour la mer en toute hâte en vue du transfert vers l'Afrique du Nord.
Le Richelieu amena les cadets et le personnel de l'école navale française dans le port ouest africain de Dakar, alors que la plupart des croiseurs auxiliaires, destroyers, torpilleurs, sous-marins et yachts de la marine arrivèrent à Casablanca. Les navires de surface plus petits tels que des dragueurs de mines, les patrouilleurs et les nombreux bateaux portuaires et les navettes fuirent vers le sud de l'Angleterre. Le sous-marin Surcouf à canon lourd, à quai pour une importante révision, et le vieux cuirassé Paris furent retirés des cales sèches et atteignirent Plymouth à vitesse lente, le Surcouf seulement sur ses moteurs électriques.
Dans le but d’entraver les unités navales françaises dans leur fuite éperdue, la Luftwaffe mina les eaux au large de Brest, Lorient et La Rochelle, l’estuaire de la Loire et la Gironde. Cette mesure fut immédiatement vivement critiquée par le Groupe de commandement naval Ouest (West Gruppe) et, en observant l'utilisation ultérieure des bases par la Kriegsmarine, il semble que le Seekriegsleitung (SKL, direction des opérations navales) tenta de se distancier du mouillage aérien.
D'autre part, les Allemands n’avaient pas d'autres moyens disponibles pour perturber les mouvements des navires alliés. Face à la probabilité croissante de trouver des ports seulement vides le long de la côte, SKL décida d’utiliser une ruse. Dans l'après-midi du 19 juin 1940, un message au nom du commandant en chef de la flotte française, l'amiral Darlan, fut transmis sur les fréquences françaises ordonnant aux navires français de retourner au port : « Ordre, cesser toutes opérations militaires.Stop. Tous les navires de guerre doivent rejoindrent immédiatement le port français le plus proche. Stop. Ne pas, je répète, ne pas suivre les instructions britanniques. Stop. "
Le message n'eut aucun effet. Ni cette ruse, ni la Luftwaffe mouillant des mines ne pourraient empêcher la fuite de la flotte française. A Brest et Lorient, les seules victimes des mines allemandes furent deux remorqueurs, et au Chenal du Four au nord-ouest de Brest l’aviso Vauquois, même si celui-ci coula en faisant de nombreuses pertes en vie humaine en raison du nombre de soldats et de civils évacués à son bord. Selon l'histoire officielle de la Royal Navy, la raison pour que l'évacuation des ports se déroula si bien, malgré les mines, fut le petit nombre de bombardiers allemands présents. (...)
Dans la soirée du 18 juin, la destruction des installations portuaires commencèrent à Brest. Les derniers navires restants furent coulés. Ayant fuit Dunkerque, le destroyer Cyclone endommagé bloqua la cale sèche Tourville et dans les eaux stagnantes de l'arsenal de la marine, les sous-marins Ouessant et Achille furent sabordés dans la rivière en face de leurs équipages. Pour les marins tels que le jeune lieutenant commandant français, Jean Philippon, officier de quart en second sur le Ouessant, ce fut une journée tragique : « C’était la fin d'un monde, de notre monde, et rien ne nous avait préparé pour cela. » Certains membres d’équipage voulaient venger la honte d'avoir eu à couler leur bateau sans combat; des fusils et des revolvers furent distribués, mais finalement il fut reconnu combien il serait vain de s’opposer aux unités allemandes aguerrie, et pendant la nuit, les marins progressivement se mirent à errer dans l'arsenal. Dans la grande cale de construction, la coque incomplète du nouveau cuirassé Clémenceau resta derrière.
Dans les ateliers, les employés détruisirent les machines. Les fichiers importants furent brûlés, les blocs de culasse des canons coulés dans le port, les portes des bassins et les grues explosèrent. Sur le plateau derrière l’Ecole Navale, les réserves de carburant de la marine française partirent en flammes, et le pétrole en feu coula vers le port. Dans leur travail de destruction, les marins français furent appuyés par des équipes de démolition britanniques. Ces spécialistes en démolition étaient là pour veiller à ce que leur allié français ne laisse aucune installation importante tomber entre des mains ennemies non endommagée. L'équipe britannique à Brest prit sur elle de détruire les installations de quai nécessaires à l'évacuation et seulement quand ils furent menacés par la force, se soumirent-ils à l'autorité des Français. (...)
Après que les derniers navires de guerre français aient quitté Brest, sur les ordres de l'amiral français (à l'Ouest), l'amiral Jean de Laborde, seul le préfet maritime français, le commandant de l'Arsenal Brohan et les directeurs techniques de l'arsenal demeurèrent derrière. Dans la soirée du 18 juin, les ordres de l'Amirauté française de défendre la base atteignirent finalement le préfet maritime. Avec l'aide de soldats restants, des barricades improvisées furent mises en place sur les routes d'approche vers Brest à l'aide de bus et de camions. Vu que la plupart des armes lourdes avaient déjà été détruites, les défenseurs furent laissés avec seulement quelques canons légers et des fusils, mais pas de munitions antichar. En fin de compte, la résistance à ces barricades ne fut pas une mesure défensive, mais un geste pour l'honneur des Français. Ils ne pourraient contenir l'avance allemande que très brièvement, le temps pour les panzers allemands de simplement contourner des positions françaises.
Dans l'après-midi du 19 juin, le préfet de la marine française à Brest reçut l’ordre par téléphone d’offrir la reddition du port ou il serait bombardé. Lorsque le vice-amiral Traub capitula finalement, le port était devenu une terre désolée et les installations militaires inutilisables. À l’entrée du Goulet, le petit canal entre le port et l'océan Atlantique, le destroyer français Mistral et l’aviso Commandant Duboc croisèrent de haut en bas jusqu'à ce que le dernier échappe au feu de l'artillerie allemande et les deux navires se retirèrent vers l‘océan."
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Eric, je ne dis pas le contraire, mais pour les photos, cela doit concerné une unité qui a débarqué et rembarqué dans la foulée, je ne me rappelle plus du tout de l'unité, ça doit être mentionné dans un des livres de Huguen, ou de Le Boterff.
Je vous recommande le livre du Général Jean Charbonneau pour avoir le point de vue français. Il y parle des détail parfaitement la réalité des troupes françaises dont il disposait, et de l'équipement. Il parle aussi des tirs essuyés par les derniers bateau par une batterie d'artillerie côtière française à l'origine tenus par des soldats d'un régiment territorial qui a été prise entre temps.
Si ça vous dit je peux vous faire un état précis des forces françaises de Brest, issu de ce livre, "L'envers du 18 juin 1940" Général Jean Charbonneau.
Je vous recommande le livre du Général Jean Charbonneau pour avoir le point de vue français. Il y parle des détail parfaitement la réalité des troupes françaises dont il disposait, et de l'équipement. Il parle aussi des tirs essuyés par les derniers bateau par une batterie d'artillerie côtière française à l'origine tenus par des soldats d'un régiment territorial qui a été prise entre temps.
Si ça vous dit je peux vous faire un état précis des forces françaises de Brest, issu de ce livre, "L'envers du 18 juin 1940" Général Jean Charbonneau.
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Sous-marin Agosta sabordé
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Salut Gildas !
Cool les petits R35, ceux là ont peut-être échappés à la récupération par les Allemands par la suite...
Quelles sont les sources de tes photos ?..
Cool les petits R35, ceux là ont peut-être échappés à la récupération par les Allemands par la suite...
Quelles sont les sources de tes photos ?..
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
La première photos c'est un panneau ECPAD et la deuxième je ne sais pas. Par contre, je ne retrouve pas le même kiosque entre ce cliché et un autre de la dépêche de Brest. Étrange, j'ai un doute sur le fait que ce soit l'Agosta.
Priol- Nombre de messages : 157
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
http://www.brest3945.com/mcmxl/
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
jeremiah29 a écrit:Salut Gildas !
Cool les petits R35, ceux là ont peut-être échappés à la récupération par les Allemands par la suite...
Quelles sont les sources de tes photos ?..
Les chars de la photo ont soit été détruit en Norvège (je crois 2 ou 3) ou sont restés en Angleterre après l'évacuation de Narvik. Aucun n'est revenu à Brest en Juin 1940. La Brigade de Béthouart est revenue quasiment sans matériel.
http://atf40.forumculture.net/t1057-les-chars-engages-du-cote-francais
Panzerfaust- Admin
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Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
19 Juin 1940 – A 9h45, l’envahisseur est à Morlaix (d’autres sources mentionnent vers 7h), arrivé à Landerneau, les français accrochent les allemands qui préfèrent faire un détour. Il y aura trois morts du côté Français à Landerneau; Louis Caro et Charles Quesseveur dans la rue Neuve. Un certain Moreau est également abattu quai de Cornouaille.
J'ai trouvé les fiches MPLF de deux des trois morts de Landerneau sur le site Mémoire des Hommes:
-> Charles QUESSEVEUR (Lien)
-> Louis CARO (lien)
-> Le troisième restant introuvable.
Je trouve aussi mention de cet homme, Yves-Marie GUILLOU et je me demande si ce ne serait pas le pauvre gars qui s'est fait tué quand ils ont essayé de démolir la grande grue électrique de la porte Tourville. Elle a résisté à l'explosion mais un gars passait dans le coin juste à ce moment là et malgré la tentative d'alerte des autres présents, un homme fut tué. Si quelqu'un a des informations dessus.
J'ai trouvé les fiches MPLF de deux des trois morts de Landerneau sur le site Mémoire des Hommes:
-> Charles QUESSEVEUR (Lien)
-> Louis CARO (lien)
-> Le troisième restant introuvable.
Je trouve aussi mention de cet homme, Yves-Marie GUILLOU et je me demande si ce ne serait pas le pauvre gars qui s'est fait tué quand ils ont essayé de démolir la grande grue électrique de la porte Tourville. Elle a résisté à l'explosion mais un gars passait dans le coin juste à ce moment là et malgré la tentative d'alerte des autres présents, un homme fut tué. Si quelqu'un a des informations dessus.
Priol- Nombre de messages : 157
Date d'inscription : 04/06/2013
Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Petite question, j'ai noté dans un livre que c'est le 112 RI (démunie de pièce antichar et de toute arme collective) qui se repli sur Brest au 17 Juin 40. Mais je pense qu'il y a confusion car c'est un Rgt de Toulon et j'vois vraiment pas ce qu'il ferait dans le coin. A contrario j'ai trouvé ceci:
Priol- Nombre de messages : 157
Date d'inscription : 04/06/2013
Re: Défenses de la ville de Brest - Juin 1940
Comme tu dois le savoir les régiments ont été envoyés sur le front Nord-Est, peut-être que les replis successifs depuis ce front ont fait arrivé le 112ème RI dans le coin, bien qu'il soit originaire de Toulon. Il est très peu probable qu'un régiment de cette carte ait pu se replier en Bretagne pour regagner sa caserne. Par contre c'est probable pour les régiments de territoriaux.
Panzerfaust- Admin
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