Bretagne : Occupation - Libération
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86th Chemical Mortar Battalion

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86th Chemical Mortar Battalion Empty 86th Chemical Mortar Battalion

Message  jeremiah29 Ven 20 Mar 2015, 21:50

Salut !
Nous avons évoqué l'utilisation de mortiers "chimiques" lors du post concernant les combats de la 8th Infantry Division. Voici donc l'unité qui employait ces mortiers :
le 86th Chemical Mortar Battalion

Campagne du nord de la France
25 Juillet au 14 Septembre 1944

Saint-Malo - Dinard - Cap Fréhel - Rennes, du 1er au 17 août 1944

Unités soutenues : 79th Infantry Division, 8th Infantry Division, et 83rd Infantry Division.

Pendant cette période, le bataillon tira un total de 7844 obus de mortier en appui des troupes d'infanterie et contribua à la capture finale de Saint-Malo et du Cap Fréhel. Deux officiers et deux hommes de troupe du bataillon firent partie du groupe d'officiels américains qui conclurent la reddition du colonel von Aulock à la Citadelle de Saint-Malo.

Brest
19 août au 19 septembre 1944

Unités soutenues : 8th Infantry Division, 29th Infantry Division, 2ns Infantry Division et 2nd Ranger Battalion.

Tirant un total de 47 561 obus de mortier pendant la période allant du 24 août au 19 septembre, les dates réelles du combat de la péninsule de Brest et de Crozon, ce bataillon apporta un volume extrêmement élevé de tirs d'appui feu rapproché très précis, et contribua de façon importante à la chute de Brest et la capture de la presqu'île de Crozon. C'est là que les prisonniers de guerre allemands surnommèrent nos obus WP (phosphore blanc) "la mort qui murmure."

Est de la France
23 septembre au 22 octobre 1944

Unités soutenues : 35th Infantry Division, 80th Infantry Division, 4th Armored Division, 26th Infantry Division, et 6th Armored Division.

Après la bataille de la forteresse de Brest, le bataillon fut déplacé jusqu'à Dombasle, France, au sein du XII Corps. Dès leur arrivée, les mortiers furent mis en position face à l'ennemi le long d'une ligne filant ver le sud de Metz à Lunéville.

Headquarters Company :

Sur l'emplacement du QG à quelques miles de Brest, en France, le personnel et la section du quartier général du bataillon apprécièrent un repos relatif pendant que la section de munitions rencontrait ses plus difficiles tâches opérant encore dans le cadre du réseau d'approvisionnement en munitions. Le dépôt de munitions CWS était situé à environ 120 miles dans les environs de Dinan. Du fait de l'avance rapide des lignes américaines, le dépôt de ravitaillement ne pouvait pas se déplacer suffisamment rapidement pour faciliter l'approvisionnement au bataillon. Par conséquent, il devint nécessaire pour notre groupe de huit chauffeurs et quatre pourvoyeurs de munitions de déplacer le dépôt de munitions desservant le bataillon en plus de ravitailler les compagnies en obus au phosphore et obus explosifs. Le trajet jusqu'à Dinan aurait été intéressant si la menace de mitraillage ne s'était pas concrétisé si souvent et si les chauffeurs n'avaient pas été obligés de rouler au dessus de la vitesse autorisée pour effectuer le trajet dans les délais prévus.

Cela devait être un spectacle impressionnant pour les paysans français qui se tenaient timidement à leurs portes pour apercevoir un convoi de huit camions rugir en traversant une petite ville dont les rues pavées avait auparavant fait uniquement écho au son chaleureux et convivial des sabots de chevaux. Bien que les manuels techniques autorisaient un chargement de seulement 2400 obus pour huit camions, la furieuse course en munitions vers le front nécessitait la surcharge des camions avec 800 obus. Le fait d'établir le point de ravitaillement en munitions dans une ville près du front et d'attribuer deux camions, deux chauffeurs et un pourvoyeur de munitions pour chaque compagnies, résolu la plupart des difficultés en approvisionnement en munitions.

Nous quittâmes notre bivouac près de Londonzan (Landouzen, au Drennec) sur la péninsule Brest le 24 septembre 1944 et effectuâmes un trajet de 607 mile jusqu'à Dombasle, France, en six jours.

Medical Detachment :

Après la percée de Saint-Lo, nous fîmes mouvement en Bretagne, vers Brest, où nous bivouaquâmes pendant six semaines pendant que ce bastion fut martelé jusqu'à la soumission. Le médecin effectua des trajets vers les différentes compagnies, inspectant les cuisines, les latrines, etc., opérant aussi des contrôles physiques. Il interrogeait les hommes sur le front au sujet de leurs opinions sur la façon d'améliorer la situation alimentaire, l'assainissement, etc. C'est à Brest que la première attribution de la Bronze Star Medal dans le bataillon fut décernée à un membre du détachement pour bravoure lors du traitement de blessés sous le feu.
Après la chute de Brest, le détachement roula tout le chemin à travers la France jusqu'à Dombasle, à la périphérie de Nancy.

Company A :
Venant d'Avranches par Saint-James, le convoi des hommes de mortier subi des attaques aériennes et des mitraillage ennemis lesquels nous impressionnèrent davantage seulement sur les horreurs que l'ennemi devait avoir enduré lors de notre attaque aérienne concentrée sur eux.
La Company A effectua la percée avec la 79th Infantry Division, puis fut relevée et rattachée à la 83rd Inf.Div. lors du siège de Saint-Malo, le bastion ennemi en bordure de la mer.
Au village de La Costardais, la Company A rejoignit la 83rd Inf.Div. lors du combat pour les villes occupées par l'ennemi qui barraient la route vers Saint-Malo. Du 4 au 10 août, la compagnie se déplaça à travers ces villes : fort de Châteauneuf, Paramé, La Neuette (?) et Les Marettes. Le 7 août, commença l'engagement officiellement documenté de mortiers de 4,2 pouces contre des chars et des pièces d'artillerie automotrices. Trois chars ennemis avaient réussi à percer nos lignes et furent localisés par un observateur avancé de la Company A qui demanda des tirs de mortier. Les obus tombèrent "sur la cible" marquant des coups directs sur un char et le détruisant, effrayant les autres tankistes et tuant l'équipage du canon automoteur. Le lendemain, les canons de Co A marquèrent un coup direct sur un mortier ennemi, provoquant l'apparition d'un drapeau blanc de son équipage. Ce fut une méchante semaine pour les Allemands.
Deux jours plus tard, le 2nd Platoon fut rattaché à un autre régiment de la 83rd Inf.Div., attaquant à Dinard, et se déplaça à proximité de Pleslin, non loin de Ville Aubé, où ils furent rejoints par le reste de la compagnie le 12.
Le 16 août, la compagnie fut réaffectée au secteur de Saint-Malo pour l'assaut sur la Citadelle. Le combat pour Saint-Malo fut une lutte acharnée qui ne fit pas quartiers et n'en n'attendit pas. Un assaut frontal de la Citadelle serait vain. Nos fantassins se tenaient dessus, mais ne pouvaient pas entrer. Protégés par 50 pieds de béton, les Allemands se croyaient relativement en sécurité dans leur forteresse médiévale, et le colonel fou avait promis à Hitler qu'il ne tomberait pas. Mais il y avait un talon d'Achille dans le fort inexpugnable : le système de climatisation moderne dont ils étaient dépendant pour l'air. Les hommes des mortiers opérèrent avec des obus de phosphore blanc (WP), lançant des projectiles avec "une fumée du diable" face aux conduits d'air. Le 17 août, la Citadelle "impossible de prendre", avec ses salles souterraines qui n'avaient jamais entendu le bombardement et le mitraillage, se rendit à la force attaquante. Le Colonel Von Aulock, le commandant allemand, était très mécontent, arguant que l'utilisation des WP était "inhumaine" et admettant que cela l'avait contraint à la capitulation

L'attaque initiale sur la base sous-marine allemande à Brest débuta à 13h00, le 25 août, avec un tir de la Company A en soutien du 116th Regiment de la 29th Inf.Div. depuis une position proche de Le Drévès (Milizac), à l’ouest de Saint-Renan.
Le 28, la Company A se trouva sous sa forme habituelle. Pour appuyer une attaque du 116th à 12h00, les hommes des mortiers s'emparèrent avec succès de positions au moins 500 mètres en avant des lignes d'infanterie (relatés dans le rapport du bataillon au CG, Third Army).
Pendant que dans la région de Brest, la compagnie fut rattachée au 2nd Ranger Bn lequel, avec des éléments de la 29th Inf.Div., furent regroupés en Task force Sugar pour la prise de la ville de Le Conquet, à l'ouest de Brest. Les défenses côtières tenues par les Allemands étaient équipés d'artillerie lourde, y compris une pièce d'artillerie de 16 pouces opérant à 360 degrés.
Durant l'appui de la Task Force Sugar, la compagnie s'habitua au rugissement tel un train des obus du canon de 16 pouces alors qu'ils soufflaient au-dessus de nous, dispersant de mortels éclats dans les positions de mortiers. En retour, l'ennemi subit un pilonnage impitoyable des mortiers de 4.2. Sur une période de 24 heures, les hommes des mortiers envoyèrent 1800 obus HE et WP dans les positions ennemies.
Les rapports des prisonniers de guerre nous indiquèrent que les troupes allemandes terrorisées avaient surnommés le mortier "la mort qui murmure", un hommage à l'obus de 4.2 rapide et silencieux.
Les cibles à Brest étaient abondantes : positions de mitrailleuses, emplacements antiaériens, carrefours, postes de commandement ennemis, installations de mortier, dépôts de carburant, et diverses cibles d'opportunité.
En obus consacrés au harcèlement de l'ennemi, la campagne de Brest n'a pas d'égal. Durant les 25 jours d'action sur la péninsule de Brest, le bataillon tira 48 000 obus, 18 000 pour la seule Company A.

Company B :
A Avranches, on nous indiqua que notre bataillon était affecté à la Task Force qui se dirigeait vers la forteresse impénétrable de Brest. Notre périple à travers la péninsule de Bretagne fut couvert de gloire. Dans chaque petit village ou hameau, les français libérés nous comblaient de roses, vin, cidre, champagne et pommes. Notre première mission sur la péninsule fut contre la forteresse de Saint-Malo. Après avoir placé un tir meurtrier de phosphore blanc sur les installations durant une semaine, le commandant de la forteresse capitula avec la remarque que : "L'ennemi continuera d'utiliser le mortel phosphore blanc contre lequel nous ne pouvons pas tenir." Ici, dans l'écriture des nazis fanatiques, le colonel Von Aulock, se trouvait la preuve visible de l'efficacité de notre "canon fou."

Après la chute de la Citadelle à Saint-Malo, nous fûmes affecté à réduire la résistance dans et autour de la ville bretonne de Dinard et, en très peu de temps, notre mission fut accomplie et nous prîmes la route à nouveau vers Brest. Nous fûmes rattachés à la 8th Inf.Div. pour ce travail particulier. Les galonnés étaient tous arrivés à la déduction, selon laquelle le général Ramcke, le commandant de la forteresse, allait certainement offrir la reddition de sa garnison entière, après un barrage d'artillerie, de mortiers et de chasseurs-bombardiers durant trois jours. Apparemment, quelqu'un avait oublié de dire à Ramcke ce qui était prévu, car cinq semaines plus tard, nous en étions encore à nous frayer notre chemin mètre après mètre face à la résistance la plus tenace que nous ayons encore rencontré.
Au cours de cet engagement, nous entrâmes en contact avec des défenses préparées et minées allemandes, et les fameux 88, ainsi que les "mines hurlantes" si bien nommées, des obus d'un énorme mortier de tranchée possédant un terrible effet de commotion. Les Boches les utilisèrent intensivement pour causer des pertes dans les zones où les troupes étaient bien enterrées et où les éclats d'obus ne pouvaient pas les atteindre. Le bruit du projectile en vol, ressemblant au son d'un morceau de tôle arrachée, n'était pas agréable à entendre.
Nous commençâmes à envisager que Brest serait encore tenu longtemps après que les Allemands sur la ligne Siegfried se soient rendus, vu que c'est pendant que nous étions engagés à Brest que nous entendîmes que la Ligne Siegfried avait été pénétrée et qu'une lente progression était en cours à l'intérieur du Reich. Nous commençâmes à envisager que nous nous frappions la tête contre un mur de pierre, que les positions boches ne seraient prises qu'après un coût en vies élevé de chaque côté de la ligne. Finalement, la reddition complète arriva, et nous eûmes la vision d'un long repos, peut-être de permissions dans de grandes villes, etc., mais c'est tout ce qu'elle fut, seulement une "vision" qui ne se matérialisa jamais.
Nous rejoignîmes le bataillon et, après une semaine de préparations, nous nous élançâmes pour une marche motorisée de 600 miles, et à la fin de la marche, nous nous retrouvâmes sous le commandement du "Vieux sang et les tripes" Patton, le plus grandiloquent et adorable général américain de l'ETO.

Tombé au combat (KIA) :
S/Sgt James J. Campbell - 5 septembre 1944, près de Brest. Enterré en France.
Pvt Lolly A. D'Augereaux - 5 septembre 1944, près de Brest. Enterré en France.
Pvt Robert J. Manton - 17 septembre 1944, près de Kerualan (Milizac). Enterré en France.

Company C :

À Dol de Bretagne le 4 août, les habitants de la ville nous accueillirent avec tous les rires et la gaieté dont les Français sont maîtres en la matière. Il y avait un air de fête dans la ville et un bourdonnement constant de français morcelé et de mauvais anglais essayant de trouver un juste milieu. Mais les langues ne présentèrent jamais une trop grande difficulté. Si nous voulions, nous pouvions très bien nous faire entendre avec quelques phrases et beaucoup de pantomime.
Le 8 août, nous fîmes mouvement dans le secteur de Dinan. L'ancienne station et lieu de baignade était pratiquement épargnée par la guerre, et se trouvait aussi en état de fête. Les énormes, pittoresques, chaussées de pierres qui reliaient les collines qui entouraient la ville offraient une excellente vue que nous passâmes beaucoup de temps à admirer.
Le 13 août, le 1st Platoon fut engagé à nouveau et nous fîmes mouvement en avant vers une nouvelle position. Là encore eu lieu un des trucs inexplicables de la guerre. En déplaçant les 12 véhicules du peloton, nous dépassâmes une grande mine à un carrefour et pas un seul véhicule ne fit exploser la mine. À un autre moment, un éternuement aurait pu suffire.
Le 17 août, la compagnie fut rattachée au 329th Inf.Rgt. de la 83rd Inf.Div. et fut engagé pour soutenir l'attaque de la Citadelle à Saint-Malo. La Citadelle, une forteresse presque imprenable de conception moderne, présentait un inhabituel et difficile problème pour tirer. L'ennemi se trouvait fermement installé dans des tunnels souterrains derrière les épais murs de pierre. Certains tunnels se trouvaient à soixante pieds de profondeur avec des installations pouvant résister à un long siège. Le "colonel fou" von Aulock, commandant de la garnison allemande, avait reçu l'ordre de son patron, le Führer, de tenir bon.
Et le colonel avait obéi aux ordres. ça aurait pu être un long et fastidieux boulot si quelqu'un n'avait pas découvert un moyen d'enfumer les rats dans leurs trous pour les faire sortir. Les conduits de ventilation qui fournissaient l'air frais à la garnison en dessous étaient la clé du problème. Nous entamâmes donc un feu continue d'un obus par minute durant 24 heures, projetant chaque obus juste en face des conduits d'air. Chaque fois que les grands ventilateurs aspiraient l'air dans les tunnels, ils aspiraient également les fumées blanches de phosphore vers le bas. Nous imaginions que cela devenait bigrement inconfortable en bas.
Von Aulock se plaignit plus tard que l'utilisation de WP était inhumaine. Un exemple évident de l'hôpital qui se moque de la charité. La Citadelle se rendit et un autre point fortifié fut retiré de l'inventaire de Hitler du "Reich de mille ans."

Puis arriva notre gros travail suivant, la bataille pour Brest. C'était la ville fortifiée et le port qui abritait la flotte sous-marine de Hitler. Nous roulâmes 125 miles sur la péninsule de Bretagne pendant que d'autres forces décollaient vers l'est sur la route de Paris. Nous fûmes rattachés à la 2nd Inf.Div., une unité avec laquelle nous devions effectuer beaucoup de boulot plus tard lors des campagnes. Ici, nous rencontrâmes un nouvel ultimatum de Hitler. Il avait dit, "tenez la ville !" Nous avons discuté de la question et avons gagné. C'est à Brest que nous avons perfectionné la technique de la compagnie scindée. Le 1st Platoon appuyait le 9th Inf.Rgt., et le 2nd Platoon faisait de même pour le 23rd Inf.Rgt. Cela signifiait éparpiller nos forces, mais compensâmes la dispersion en opérant plus fort et plus rapidement. C'est à Brest que la compagnie tira le plus d'obus sur une seule mission. C'est aussi à Brest qu'un objectif fut pris essentiellement du fait de l'intense feu d'artillerie et de mortiers. A Brest, nous trouvâmes un répit dans la monotonie de la nourriture du GI en accommodant les rations Dix-en-un de telle façon que même le créateur de la nourriture emballée aurait échoué pour reconnaître son idée. Il y avait une offre illimitée de pommes de terre frites provenant d'une poêle à frire malmenée par un des gars qui gagna le surnom de Potato Joe pour ses efforts, et accessoirement mérita la gratitude éternelle de chaque amateurs de pommes de terre frites de l'unité.
Comme l'action se poursuivait à Brest, les gars devenaient agités. L'incident suivant indiqua notre énervement et aussi le fait que nous étions vraiment des vétérans endurcis et peut-être un peu négligents. Dans une position, nous nous étions installé dans un grand champ herbeux de la taille d'un terrain de football. Il était inévitable que nous allions bientôt céder à la tentation. Et nous l'avons fait. Le capitaine marchait sur le terrain un jour et découvrit deux équipes complètes en formation sur le terrain. Les signaux étaient ponctués par des coups de canon et, quand l'un tapait à proximité, tout le monde s'allongeait et le jeu était annulé. Le capitaine se frotta les yeux, essaya de décider s'il se trouvait à la tête d'un groupe d'hurluberlus ou s'il devait se joindre à eux. Il n'en a rien fait, mais a fait cesser le jeu rapidement et nous a renvoyé vers nos trous un peu chagrinés mais un peu plus heureux.
Comme l'avaient fait tous les autres endroits, Brest tomba dans un fracas de mortiers, de maçonnerie et d'épées de cérémonie. Le commandant s'échappa vers la presqu'île de Crozon, mais fut repris peu après. Le boulot était rempli et nous étions prêts à conquérir de nouvelles étendues.
Le 25 septembre, nous reçûmes l'ordre de rejoindre Neufchateau, nous nous sommes donc préparé et avons décollé. Ce fut tout un voyage. Nous avons vu la France du siège d'une jeep (fortement recommandé pour la vue dégagée) et roulé notre petit bonhomme de chemin en dépassant de filles à chaque carrefour.
Les Français offraient généreusement leur cidre et leur cognac et nous commençâmes à devenir très compétents au ramassage de bouteille tout en roulant à 30 miles à l'heure. Certains des gars myopes avaient des difficultés à distinguer les courbes des bouteilles et les courbes des femmes et essayaient de les ramasser également.
Bien sûr, nous nous remboursions en chocolat, cigarettes et chewing-gum, mais notre ravitaillement s'épuisait avant que notre soif ne soit assouvie. Sorte de prêt-bail unilatéral, avons nous pensé. Certaines des villes nous fûmes fêtés se nommaient Morlaix, Lesneven, Saint-Brieuc, Rennes, Laval, et Orléans. Notre destination était une zone de rassemblement dans le Bois Anciotta.

Company D :
Après avoir roulé à travers Coutances, Granville et Avranches, la compagnie fit une halte à la périphérie de Rennes le 6 août s’attendant à une éventuelle tentative de percée de l'ennemi pour sortir de la péninsule bretonne.
Le 15 août, une petite force de l'ennemi prise au piège sur le Cap Fréhel se rendit rapidement après que les mortiers chimiques et autres armes aient déclenché de courtes missions de feu pour afficher leur force.
Le 24 août, la compagnie fit mouvement vers une position juste au nord de Gouesnou en préparation pour l'attaque du VIII Corps sur Brest le lendemain. Avec les blindés Alliés effectuant un coup de sabre vers l'est à travers la France, et après la victoire facile au Cap Fréhel, il semblait certain que Brest capitulerait en quelques jours.
Personne n’était préparé à la têtue et farouche résistance qui  prolongea la bataille de quatre longues semaines.
Ce ne fut pas avant le 3 septembre que la 8th Inf.Div. fut capable d’avancer suffisamment pour permettre à la company D de se déplacer au-delà de Gouesnou.
Finalement, après plusieurs déplacements et des tirs nourris, les immenses remparts de la forteresse de Brest furent à portée, et un épais écran de fumée fut déclenché pour couvrir les fantassins qui s’avançaient vers eux. Il fut toutefois décidé de ne pas tenter d'escalader les remparts à ce moment, et le 14 la compagnie fit mouvement vers la presqu'île de Crozon au sud de Brest en tant que partie de la Task Force de la 8th Inf.Div. Après une forte résistance initiale, la péninsule fut nettoyée. La bataille de Brest avait été très difficile.
Cependant, en dépit de l’artillerie active de l’ennemi, la company D s’en tira avec relativement peu de pertes. Un total de plus de 5000 obus HE avait été tiré, et 6000 obus WP. En une journée, 1 700 obus furent tirés, dont 750 obus par un Platoon en 45 minutes. Les cibles étaient nombreuses et variées : les concentrations de troupes, les dépôts de munitions, l'artillerie ennemie, les écrans de fumée et la caserne de Pontanézen. Un prisonnier de guerre capturé, lui-même grièvement brûlé, témoigna de l'efficacité des obus de 4,2 WP.
Le 24 septembre, le bataillon s’élança pour un déplacement motorisé de cinq jours à travers la France.

Tombé au combat (KIA) :
S/Sgt John Linwood - 11 août 1944, à Rennes, France. Enterré au cimetière militaire U.S. de Saint-James, France.

Source :
http://www.4point2.org/hist-86.htm
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Message  Priol Sam 21 Mar 2015, 18:53

Merci du partage Laurent
Priol
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