Libération de Landerneau

[MLQ]

Bonjour

Extrait de cette revue:
http://www.flickr.com/photos/mlq/6794752881/in/photostream
le texte suivant:

LANDERNEAU LIBEREE PAR TROIS PARAS
Ou comment trois jeunes paras, amateurs de sensations fortes, ont libéré de façon incongrue Landerneau.
Le 9 août 1944, à 7 heures du matin, le lieutenant parachutiste Edgar Tüpet, dit lieutenant Thomé, 24 ans, et deux de ses hommes, le sergent Lucien Klein et le caporal Guy Guichard, sont embusqués sur la route entre Sizun et Daoulas. Voilà une bonne heure qu'ils attendent "le client". La règle est la suivante: jusqu'à six véhicules, ils attaquent. Au-dessus de six, ils laissent passer. Et soudain, ils aperçoivent au loin une voiture filant à vive allure. Thomé reconnaît tout de suite le modèle : une Mercedes décapotable 540 K. Une merveille. A l'arrière, un officier. Il demande à Klein, meilleur tireur de la section, de tuer le chauffeur. Klein s'exécute. La voiture cale. L'officier, qui est un général SS, riposte. Klein l'abat d'une balle. Les trois paras s'emparent de la voiture. Thomé veut savoir ce qu'elle a dans le ventre et propose à ses hommes de la tester sur la grande route qui rejoint Landerneau, une ville toujours tenue par les Allemands. Mais Thomé sait qu'il faut s'arrêter avant la grande courbe ...
Il part pied au plancher. Le compteur monte. Ils sont à 160 km/h. Les trois paras jubilent. Mais, surprise, il n'y a plus de courbe. Thomé ralentit mais ne peut s'arrêter devant le poste de garde SS. Trop risqué. Alors, il décide de foncer. Les Allemands connaissent la voiture. Ils la regardent passer. La Mercedes arrive à Landerneau. Klein et Guichard ouvrent le sac de grenades qu'ils ont avec eux. Ils sont sur la place centrale. Elle grouille de soldats allemands qui regardent, intrigués, la voiture du général. Il y a là environ soixante hommes occupés à charger des camions. Les trois paras envoient grenades sur grenades. La surprise est totale. Thomé et ses hommes déchaînent l'apocalypse. Les survivants s'enfuient.
Les trois paras sortent de la voiture, mitraillette au poing. Il n'y a plus qu'un grand silence. Soudain, un petit homme sort d'une maison, passe son écharpe tricolore, c'est un adjoint du maire. Il crie: "Bienvenue à nos libérateurs !".
Les habitants se précipitent dehors. Ils ovationnent les trois soldats qui réalisent soudain. Thomé éclate de rire: "Vous savez ce qu'on vient de faire, les gars? On vient de libérer Landerneau !", relate Paul Bonnecarrère dans Qui ose vaincra. Thomé fut promis quelques mois après chevalier de la Légion d'honneur. Le général de Gaulle a fait figurer sur la citation : "À la tête de sa compagnie, a libéré la ville de Landerneau". De compagnie, ils n'étaient en fait que trois ...

Question: qui est ce général SS ? SVP

j'espère que le sujet est dans la bonne case

[Panzerfaust]

Et bien à ma connaissance, ce n'est pas un général, et pas un SS (pas de SS de ce rang là par ici). Pour ce qui est du général, je crois qu'on connait tout ceux qui étaient dans le secteur et qu'aucun n'a été pris à cet endroit, à moins que ma mémoire me trahisse.

[MLQ]

C'est mon avis, aussi, mais je ne sais pas tout de la Bretagne

[jeremiah29]

Salut !

Une légende, ni plus ni moins !..
Un général allemand tué, SS de surcroît, ça se remarque !..

[dan35]

Bonjour,

J'ai regardé dans le registre du cimetière de Lesneven, les tués du Finistère à la date du 9 aout 44, il n'y a pas de tués à Landerneau.
Dans les 5211 noms le grade le plus élévé est celui de Hauptmann.
J'ai vérifié les tués pour Landerneau, 53 tués, 1 tué le 8/08 et un le 10/08.
Il y a un Stabszahlmeister, mort le 10. Mais pas deux pour le même jour.

[MLQ]

Bonjour

Merci à dan35 pour la recherche   

[jeremiah29]

Salut !

Le texte indique que l'embuscade a lieu "sur la route entre Sizun et Daoulas", l'officier ne serait donc mort à Landerneau... sur cet axe se trouvent les localités de Irvillac et Le Tréhou...
Par contre, Daoulas ayant été libérée le 8 août 1944, Irvillac évacuée fin juillet, Le Tréhou début août, Sizun libérée le 7 août, qu'aurait fait un officier seul sur l'axe Sizun-Daoulas le 9 août 1944 ?..

Les hommes veulent tester la voiture "sur la grande route qui rejoint Landerneau", ce serait donc normalement la route Daoulas-Landerneau...
Ils savent qu'il "faut s'arrêter avant la grande courbe", probablement un des virages assez prononcés avant d'arriver non loin du château de Kerlézérien...

"Mais surprise, il n'y a plus de courbe"... ils ne sont donc pas sur la route prévue !.. et parallèlement à l'axe Daoulas-Landerneau, on trouve la route Saint-Urbain-Landerneau qui, bien que route secondaire, se trouve être une belle route rectiligne, propice à un test de voiture... de plus la route débouche sans prévenir en descente en ligne droite dans Landerneau...
Les 3 hommes ont donc peut-être rejoint Saint-Urbain depuis le lieu de l'embuscade situé entre Irvillac et Le Tréhou...

Pour finir, noms des officiers morts en août 1944 dans un secteur plus ou moins proche de Landerneau et inhumés à Lesneven :

Major :
- Friedrich Fascher 24.8.44 Plougastel

Hauptmann :
- Otto Diederichs 28.8.44 Brest
- Fritz Loerzer 5.8.44 Huelgoat
- Karl Neher 28.8.44 ?
- Otto Schramm 25.8.44 ?
- Heinz Winkler 25.8.44 Brest

Oberleutnant :
Walter Dehmel 6.8.44 près Plourin sud Morlaix
Helmut Mayer 31.8.44 ?
Leonhard Roerig 8.44 Lazarett Brest
Gerhard Schulz 12.8.44 Brest
Berthold Waenker von Danken 8.8.44 ?
Willibald Zauner 28.8.44 Guipavas

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