Bretagne : Occupation - Libération
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6th Armored Division...

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6th Armored Division... - Page 2 Empty Re: 6th Armored Division...

Message  jeremiah29 Lun 28 Mar 2011, 20:45

Bonsoir !

Continuons l'étude des unités composant la "Super Sixth" :

212th Armored Field Artillery Battalion
31 juillet 1944 : Avranches
1er août : Antrain
2 août : Combourg, Tinténiac, Bécherel, Quédillac
3 août : Saint-Méen-le-Grand, Mauron
4 août : Saint-Jouan-de-L’isle, La Trinité-Porhoët, Pontivy, Guéméné-sur-Scorff
5 août : Gourin, Landeleau, Huelgoat, La Feuillée
7 août : Saint-Thégonnec, Bodilis, Plounéventer, Kersaint-Plabennec
8 août : Gouesnou
9 août : Plouvien
10 août : Plabennec
14 août : Lesneven, Landivisiau, Commana, Huelgoat, Landeleau, Gourin, Le Faouët, Arzano, Pont-Scorff
28 août : Plouay, Baud, Vannes, Redon
29 août : Nozay, Cande, Angers, Bauge
31 août : Château-Renault, Vendome, Beaugency, Bucy

(…) en tant qu'élément du CCA, le 212th quitte ses positions d'Avranches à 15h00 le 1er août, se déplace vers le sud par Avranches et continue alors vers l'ouest pour couper la péninsule de Bretagne en deux. La tombée de la nuit trouve le bataillon à Antrain après une journée calme. Combourg, Tinténiac, Bécherel et Quédillac sont vite traversés le jour suivant, et le lendemain, le bataillon arrive à Saint-Méen-le-Grand et Mauron. Le bataillon n’atteint pas lui-même Mauron le 3 août, mais prend positions environ deux miles de nord de la ville, alors qu’une résistance retarde l'avance de la colonne.
Au matin du 4 août, la mission du CCA est changée, et il reçoit l’ordre de pousser au nord pour aider le CCB à s’emparer de Dinan. Avant d’avoir atteint Saint-Jouan-de-L’Isle, à environ 10 miles, de nouveaux ordres cependant indiquent de laisser tomber cette nouvelle mission et de poursuivre à nouveau la marche initiale vers Brest. Par conséquent, la colonne reprend son itinéraire près de Mauron, puis tourne vers l'ouest, et progresse presque sans s'arrêter jusqu'à 04h00 le matin suivant.
Après une pause jusqu'à 10h00, la progression reprend à nouveau et le bataillon s’arrête finalement juste au sud de La Feuillée. Les deux derniers jours ont vu la traversée de La Trinite-Porhoët, Pontivy, Guéméné-sur-Scorff et Gourin, localités remplies de Français heureux, de cognac et de fleurs ; Landeleau avec son maquis signalant la présence des Allemands tout près ; et Huelgoat, où la résistance la plus dure jusqu'ici durant la progression est rencontrée. Le 6 août, le CCA est retardé toute la journée par des forces ennemies sur la hauteur au nord-ouest de La Feuillée. À 19h00, cependant, en contournant par des routes latérales poussiéreuses l’axe principal, la progression reprend et l'entrée principale de Brest apporte l’arrêt suivant. Le bataillon roule toute la nuit du 6ème jour, toute la journée du 7ème, et c’est le 8 août à 5h00 qu’il prend position un mile au nord de Gouesnou ; un panneau à un carrefour voisin indiquait "Nach Brest 10 Kilometers" ; En juste dix jours depuis Lessay, la péninsule de Bretagne est divisée en deux d‘un bout à l‘autre. Et le bataillon n’a subi que quatre pertes :
Le Caporal Matthew J. Kalafsky, du PC de la batterie, est tué le 31 juillet un mile au nord de Saint-Aubin-des-Preveux quand son blindé plonge dans un ravin ; le Cpl. Albert Bretton, Battery A, est sévèrement blessé à Antrain la nuit du 2 août par une grenade dirigée sur un tireur isolé allemand ; et le Lt. Harold P. McAnally et son chauffeur le Pfc. Joseph C. Brown, tous deux du PC de la batterie, sont sérieusement blessés aux premières lueurs le matin du 8 août au sud de Plabennec quand leur jeep est heurté par un camion à 6 roues motrices.
La ville de Brest elle-même est le prochain problème - le prix de la course poussiéreuse. Mais le prix ne sera pas empoché par la 6th Armored Division. Les quelques 40.000 Allemands de la forteresse l’ont ainsi décidé. Et la division et le bataillon voient certains moments sombres au cours des jours suivants. A 10h00, le 8 août, les défenseurs de Brest ouvrent le feu pour de bon sur le CCA avec leurs mortiers, artillerie, obus antichar en grandes concentrations sur ses positions. Près de 500 obus tombent dans le secteur dans un bref délai, et le 212th déplore cinq victimes. Le Pfc. Russell H. Clement, Batterie A, tué instantanément ; le PFC. C. William Holder, Batterie A, subi de graves blessures qui entraîneront sa mort trois jours plus tard ; le Pvt. Hillery H. Bell, Batterie A, le Tec.5 Russell E. Hergesell et le Tec.5 Lonnie Jones Jr., Batterie B, sont tous gravement blessés. À midi, le bataillon se déplace deux miles vers le nord, et le reste de la journée se déroule calmement. Une autre victime est déplorée toutefois, lorsque en fin de soirée, le médecin du bataillon, le capitaine Miles F. Ocasek, s’effondre victime d’une crise cardiaque.
A 6h30, le 9 août, l’attaque de la division sur Brest commence. Le CCA doit progresser sur le sud le long de la rivière Elorn puis entrer dans Brest par l'est. Le bataillon ne quitte même pas ses positions, cependant, que l'attaque est annulée, les défenses étant jugés trop fortes à détruire pour une division blindée. La sagesse de la décision sera confirmée par la suite lors de la campagne de liquidation de la ville, qui nécessitera trois divisions d'infanterie et une grande variété de troupes spécialisées, dont une vingtaine de bataillons d'artillerie non-endivisionnés, vingt-trois jours de combat un pied à pied.
Au lieu d'attaquer comme prévu, la division reçoit l’ordre de se diriger quelques miles au nord pour se regrouper dans les environs de Plouvien en préparation d'une avance plus volontaire vers la base sous-marine. Un secteur situé un mile au nord-ouest de Plouvien est désigné pour le 212th. Mais il n’atteindra jamais sa zone. Une patrouille de reconnaissance accomplie sa mission, mais elle fait demi-tour quand la 266.Infanterie-Division allemande, en retraite vers Brest depuis Saint-Malo, frappe l'arrière de la division depuis le nord. Avant la fin de la journée, la division allemande est réduite à quelques éléments grâce à l’aide opportune de quelques P-51 Mustang, mais le bataillon établi alors des positions au sud-ouest de Plouvien. Au cours des activités de l'après-midi, les véhicules de service de la batterie dans le secteur du train de la Division tombent sous le feu de l'artillerie ennemie. Un homme est tué : le PFC. Clarence L. Adams, batterie de service, quatre sont blessés : le S/Sgt. Albert R. Buttermore et le PFC. Joseph A. Pierce, de la batterie C, et les Pvts. Ilmar J. Kaipio et Cleve Carroll, de la batterie de service, et 5 véhicules sont détruits. Des dommages supplémentaires aux fournitures du bataillon sont évité par l'action héroïque d'un homme du train du bataillon. Deux jours plus tard, le lieutenant-Woodrow W. Cobb et le Pvt. Lee R. Nunley, de la batterie de service, et le Pvt. John L. Strong, de la batterie A, reçoivent la Bronze Star pour leur héroïsme.
Le 10 août se déroule en reconnaissance pour de nouvelles positions au sud à nouveau et un peu à l'est de Plabennec, et à l'occupation de ces postes une fois la nuit tombée. La mission du bataillon est de soutenir le 1st Battalion du 28th Infantry Regiment, qui est désormais rattaché à la division afin d'aider à la capture de Brest. L'infanterie doit s’emparer des défenses extérieures de la ville, après quoi la division devra tenter une fois de plus d'avance à l‘intérieur. Le 13 août cependant, la mission de la division, à savoir la capture de Brest, est modifiée, pour la raison mentionnée précédemment, en une mission consistant à contenir l'ennemi dans Brest, Lorient et Vannes. Le bataillon est affecté au CCR, et le jour suivant déménage pour Lorient.
Rebroussant ses pas vers l'ouest, il arrive tard dans l'après-midi sur des positions un mile au nord de Pont-Scorff, qui sera notre maison pour les deux semaines suivantes. Pendant la journée, le CCB est détourné de sa mission vers Vannes et envoyé vers le secteur de Lorient pour remplacer le CCR, donc c’est en tant qu’élément du CCB que le 212nd relève un bataillon de la 4th Armored Division. Sa mission est d’être en soutien direct du 44th Armored Infantry Battalion, qui a établi une ligne de défense au sud de Pont-Scorff pour contenir les Allemands situés dans et autour de Lorient.
Ce secteur de Lorient durant le séjour de deux semaines du bataillon est dans la terminologie militaire un secteur calme. Mais il est suffisamment actif pour causer quatre victimes. Au cours des deux premiers jours, le bataillon installe quatre postes d'observation.
Dans l'après-midi du 18 août, l'un d'eux est soumis à un tir d’artillerie surprise et deux membres de la section d‘observation du bataillon, qui étaient sur le poste, sont grièvement blessés : le Pvt. William C. Hodgen, et le PFC. William H. Gritt, tous deux de la batterie du QG. Le 21 août, le capitaine Paul A. Graham, commandant de la batterie C, est gravement blessé par un tir ami alors qu’il est en place sur un autre des postes d'observation.
Le lendemain, le lieutenant Anton A. Pritchard, puis l'officier de reconnaissance de la batterie A, sont blessés aux jambes par des tirs de mortier ennemis dans les environs de l’église de Kergonnet, au sud de Pont-Scorff. La politique de disposer d'un observateur d'artillerie lors des patrouilles d'infanterie est institué le 18 août, et c'est lors d’une de ces missions que le Lt Pritchard est blessé.
Le pseudo repos du bataillon à Pont-Scorff cesse lorsqu’il reçoit l’ordre le 28 août de se déplacer avec le CCB à proximité de Orléans.
Le premier jour voit l'unité traverser Vannes et Rochefort-en-Terre vers un campement juste à l'est de Redon. Angers est passé le lendemain et le bataillon s'arrête pour la nuit à Baugé.
Là, le 30 août, la CCB est détourné pour se renseigner sur les rapports des français libres indiquant que les Allemands passent au nord de la Loire à Saumur.
Le rapport se révèle non fondé, et le lendemain voit la reprise de la marche vers l’est résumé à un campement à cinq miles à l'ouest de Orléans.

(Source : http://www.super6th.org/MA212TH/2121BRIT.HTM )
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Message  MLQ Mar 29 Mar 2011, 10:45

Bonjour
Quelques photos de cette division juste avant son entrée en Bretagne
http://www.flickr.com/photos/mlq/5384993148/
http://www.flickr.com/photos/mlq/5384993118/
http://www.flickr.com/photos/mlq/5384993110/
http://www.flickr.com/photos/mlq/5384993144/
http://www.flickr.com/photos/photosnormandie/5395701129/
Donville les Bains est libérée le 31 juillet 1944 par le CCB du Col George W Read Jr de la 6th US AD du Maj Gen Robert W Grow

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Message  patton5044 Mar 29 Mar 2011, 13:41

MERCI pour ce récit très détaillé, comme je les adore Very Happy

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6th Armored Division... - Page 2 Empty 76ème bataillon blindé médical

Message  marcophilie56 Mer 30 Mar 2011, 18:14

Bonjour
J'ai acheté cette lettre portant comme indication Plouay manuscrite
https://i.servimg.com/u/f67/16/07/98/50/plouay10.jpg
Pouvez vous me dire si cette unité a séjourné à Plouay le 22 août 1944 ?
Merci d'avance
Cordialement

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6th Armored Division... - Page 2 Empty 6th AD

Message  LE BERRE Mer 30 Mar 2011, 18:41

Bonsoir,

Le LV embarqué dans la jeep ( dernière photo de MLQ) me paraît
être Yves MORVAN, devenu Jean MARIN dans la Résistance, un
grand gaillard, originaire de Douarnenez, qui était l'un des speakers
de Radio-Londres durant la guerre. Plus tard, il est devenu l'un des
grands journalistes français de son époque.

Il a publié ses mémoires, "Petit bois pour un grand feu", en 1994
chez Fayard. Décédé il y a quelques années. ALB

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Message  MLQ Jeu 31 Mar 2011, 09:30

Bonjour

Merci M. Le Berre je pense que vous avez raison
http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/temoignages/jean-marin.php
http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=86665


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Message  jeremiah29 Jeu 31 Mar 2011, 11:48

marcophilie56 a écrit:Bonjour
J'ai acheté cette lettre portant comme indication Plouay manuscrite
https://i.servimg.com/u/f67/16/07/98/50/plouay10.jpg
Pouvez vous me dire si cette unité a séjourné à Plouay le 22 août 1944 ?
Merci d'avance
Cordialement
Salut !
Apparemment une unité hospitalière dépendant du 53d Field Hospital est devenue opérationnelle à Plouay à compter du 9 août 1944. Initiallement en soutien de la 4th Armored Division, cette unité est placée en soutien de la 6th Armored Division du 20 août au 12 septembre.
Il est donc fort probable que le 76th Medical Battalion Armored ait stationné à Plouay à cette date.
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Message  iwann Jeu 31 Mar 2011, 16:36

Salut Laurent
De mémoire, il y avait un hôpital militaire américain de campagne sous toile à Kerhouant.
Yves

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Message  patton5044 Ven 01 Avr 2011, 08:36

Yves MORVAN, devenu Jean MARIN, fut l'une des premières personnes à entrer dans Rennes libérée.
Il était dans la tête de colonne de la 4th Armored Division à Saint-Grégoire.

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Message  marcophilie56 Ven 01 Avr 2011, 09:00

Bonjour à tous,

jeremiah29 a écrit:
Salut !
Apparemment une unité hospitalière dépendant du 53d Field Hospital est devenue opérationnelle à Plouay à compter du 9 août 1944. Initiallement en soutien de la 4th Armored Division, cette unité est placée en soutien de la 6th Armored Division du 20 août au 12 septembre.
Il est donc fort probable que le 76th Medical Battalion Armored ait stationné à Plouay à cette date.
Merci de m'indiquer vos sources sur cette unité hospitalière 53d Field Hospital implantée à Plouay

iwann a écrit:Salut Laurent
De mémoire, il y avait un hôpital militaire américain de campagne sous toile à Kerhouant.
Yves
Merci de me communiquer vos informations sur ce hôpital à Kerhouant.

Par ailleurs, je vous montre cette image du parcours de la 6ème DB
6th Armored Division... - Page 2 6ame_d12

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Message  jeremiah29 Ven 01 Avr 2011, 20:37

marcophilie56 a écrit:
Merci de m'indiquer vos sources sur cette unité hospitalière 53d Field Hospital implantée à Plouay

Voici un lien vers le 53rd Field Hospital :
http://med-dept.com/unit_histories/53_fld_hosp.php
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Message  MLQ Sam 02 Avr 2011, 09:44

Bonjour

Jean Marin à Douarnenez le 13 août
http://www.18juin40saintblaisedz.com/l-appel-du-18-juin-1940-et-son-impact-jusqu-en-1945/jean-marin-les-fran%C3%A7ais-parlent-aux-fran%C3%A7ais/

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Message  jeremiah29 Mer 19 Déc 2012, 20:32

Salut !

68th Tank Battalion, 6th Armored Division.

Le 1er août 1944, en début d'après-midi, nous poussâmes jusqu’à Avranches. Après le mouvement, nous fûmes mitraillés par des avions ennemis, et nous déplorâmes une victime. Il s’agissait de notre première expérience avec des mitraillages d‘avions, et nous leurs tirâmes dessus sans doute un peu au jugé. Peut-être le doigt sur la gâchette nous démangeait-il un peu. À 19h30, la colonne fut à nouveau mitraillée, cette fois au sud d'Avranches, mais nous ne subîmes aucune perte. Plus tard, nous installâmes un bivouac peu avant minuit au nord de Antrain. Le S-2 du bataillon, le capitaine Raines, alla vers l’avant pour prendre contact avec les FFI afin de récolter des informations et constata qu'ils avaient nettoyé la ville de l'ennemi, s’étaient emparé et avaient tenu un pont important à cet endroit, d’une nécessité vitale à la progression du Combat Command.
Notre peloton de reconnaissance, commandé par le Lieutenant Harry Linebaugh, durant ce temps, avait effectué une reconnaissance vers un endroit supplémentaire de traversée de la rivière dans le cas où le pont aurait été détruit. Ainsi se terminait une nouvelle journée, et nous avions vraiment commencer à rouler.

À 7h20, le lendemain matin, nous continuâmes notre progression, et filâmes rapidement jusqu’à un endroit près de Médréac. Bien que nous en ayons évité la majeure partie, nous rencontrâmes une résistance dispersée, et capturâmes au cours de la journée 12 prisonniers, dont un Major très embarrassé. Par ailleurs, la compagnie "D" subit des tirs de roquettes par des avions ennemis à 14h10, mais leur précision était nulle, et ils purent être hassés sans aucun dommage. Le temps était idéal maintenant, et, en dépit de la tension d’une progression continue, nous étions en pleine forme et plein de confiance. Le CCB avançait parallèlement à notre fer de lance et l'ennemi était en pleine déroute, ce qui restait de lui, car nous nous trouvions bien à l’intérieur de son périmètre à ce moment.

Le 3 août, nous fîmes mouvement à 12h25, la compagnie "A", progressant en avant-garde, avait subit des perpétuels tirs d'armes légères, mais le capitaine Polk n’avait jugé nécessaire d’opérer qu’un déploiement limité pour dégager l'itinéraire de marche. Cependant, en entrant dans Mauron, un Platoon, élément de l'avant-garde, rencontra le feu d’armes légères et de canon. Alors, ce Platoon agissant comme base de feu, le reste de la compagnie enveloppa la ville par le nord. Lors de cette action, ils détruisirent plusieurs nids de mitrailleuses et causa de lourdes pertes à l’ennemi. Suite de cette attaque, ce qui restait de cette force allemande se retira de la ville. Et voici une note intéressante - pour la première fois, nous constatâmes que bon nombre des boches portaient des brassards de la Croix-Rouge. Les Allemands étaient-ils un peu désespérés ? peut-être. Quand cette action fut achevée, le bataillon s’installa en bivouac à 1 mile au sud de Mauron à 22h00. À ce moment, un Platoon, le second de la compagnie "D" fut affecté aux Trains du CCA comme protection d’arrière-garde. Nos lignes de ravitaillement étaient un petit peu trop étirées.

A 8h00 le matin suivant, le bataillon fut détaché du CCA, comme fut aussi le 44th Arm. Inf. Bn. Le colonel Davall fut placé à la tête de cette force nouvellement formée, et reçut l’ordre de rester dans le secteur et d’y attendre d’autres ordres, et fut également affecté la Batterie "A" du 777th AAA Bn, mais à midi, nous fûmes à nouveau subordonné au CCA. Le colonel Davall fut alors chargé de diriger la colonne du Combat Command, et à 13h50 nous poussâmes cap à l'ouest. A Pontivy, la colonne rencontra un pont détruit ; là, le sergent Malcolm Helton, plus tard décoré de la Bronze Star pour son action, effectua une reconnaissance et trouva un autre itinéraire à travers la rivière et le canal, ce qui permit à la force de progresser avec un minimum de perte de temps. Pour ce faire, le Sgt. Helton s’enfonça sur 20 miles, paraît-il, dans une zone contrôlée par l'ennemi, et utilisa uniquement une section pour effectuer sa dangereuse mission. Avec la colonne maintenant en "roue libre", nous taillâmes notre route jusqu’à 61 miles au-delà de Mauron, où une opposition fut rapidement traitée, la Task Force refit le plein et resta sur le côté de la route pour prendre un peu de repos. Ainsi se terminait l'un des plus audacieux, brillamment mené, et sous pression, raid blindé accompli à ce jour durant la progression.

A 9h30 le 5 août, le CCA reprit son périple vers l'ouest, sous le commandement du Brigadier General James Taylor. Puis, à l'est de Merdrignac, la compagnie "C" fut prise sous le feu de tireurs embusqués dans un réseau de tranchées. La compagnie riposta immédiatement, tuant 5 ennemis, et en blessant beaucoup d'autres. Lorsque la tête de la colonne atteignit Huelgoat, le Lieutenant-colonel McCorrison reçut l’ordre du commandant de la Division de libérer la ville, et deux Platoons de la compagnie "A" furent envoyés soutenir une compagnie du 44th Arm. Inf. Bn. dans l'accomplissement de cette mission. Cette force s’approcha de l'ennemi depuis deux directions et le chassa vers l'extrémité nord de la ville.
À ce moment, la résistance s’accrût très fortement, et la Task Force fut aux prises avec l'ennemi en combat rapproché, Un char fut touché par un tir de Panzerfaust à très courte distance, et pris feu, mais l'équipage resta à l'intérieur du char et continua à tirer à la mitrailleuse sur les boches jusqu'à ce que la chaleur devienne insupportable. Rampant hors du véhicule, ils se retrouvèrent entourés par des troupes de la Wehrmacht qui leur intimèrent de se rendre. Ils refusèrent à l'unanimité, et ouvrirent immédiatement le feu sur le groupe malgré un désavantage écrasant, et une mort presque certaine. Les T/5 Santo De Nunziato et Fred K. Blaylock furent abattus par des tirs de mitrailleuse. Nunziato fut immédiatement tué et Blaylock succomba à ses blessures plus tard à l'hôpital. Le T/4 Charles E. Pidcock continua à tirer à la mitraillette à bout portant jusqu'à ce que son char explose, et le projeta dans une haie proche. Puis l'ennemi se dispersa. Les trois tankistes se sont vu plus tard décerner la Silver Star pour leur bravoure au combat.
Après cette action, la colonne traversa la ville de Huelgoat et contourna les combats, la compagnie "C" commandée par le capitaine Daniel E. Smith reçut l’ordre de relever la compagnie "A" comme élément d'avant-garde. Ce transfert, cependant, n'eut pas eu lieu avant le lendemain matin, et cette nuit-là, des patrouilles ennemies s’infiltrèrent à travers la zone de bivouac de la compagnie dans le secteur avancé, lançant des grenades et causant une perte avant d'être repoussées.

Puis, le 6 août, le 1er Platoon de la Compagnie "D" fut rattaché à l'avant-garde pour appuyer l‘avancée. De même, le 3e Platoon de cette compagnie fut rattaché à l’avant-garde avec mission de reconnaître un point de résistance ennemi sur le flanc de la colonne. Le 3e Platoon progressa sur une voie secondaire et se heurta à un barrage routier défendu par les armes légères, des mitrailleuses et des bazookas. Le Platoon attira un feu nourri de toutes les armes, se déploya et se replia sous son propre feu de soutien après avoir infligé de lourdes pertes et mit hors de combat certaines des mitrailleuses et des bazookas ennemis. Cette action coûta à la compagnie une perte importante, le capitaine Robert B. McKenna, commandant de la compagnie "D", lequel fut blessé au bras gauche. Le 1er Platoon à ce moment rencontra des tirs d’armes légères, de bazookas, de mortier pendant la reconnaissance d’un point de résistance ennemi à proximité de l’itinéraire de progression, mais ne déplora aucune perte. Le gros de la troupe quitta la zone de bivouac vers 17h45.

La compagnie "C", maintenant parmi les éléments avancés, se heurta à une forte résistance ennemie à Plouvien, et essuya des tirs d'armes légères, de mitrailleuses, de mortiers et d’une batterie d'artillerie. L'ennemi s’était retranché dans des positions bien préparées. L’ennemi disposait d’une bonne vue. Cependant, une section de chars moyens, sous le commandement du 2nd Lt. John Lundh, poussa à l’intérieur de la localité et repoussa l'ennemi vers sa partie ouest, tandis que la colonne du CCA contournait le village et le point de résistance. Cette section de chars détruisit deux nids de mitrailleuses ennemies et infligèrent de lourdes pertes humaines à l'ennemi. Elle réussit également admirablement à faire écran au gros de la troupe à l'extrémité sud de la ville, mais le coût fut élevé. Les deux chars de la section furent éliminés. Le char du Lt. Lundh fut frappé par le tir direct d’un canon ennemi de 75 mm d’origine française, et le char du Sgt. Capozi fut détruit par le tir d’un bazooka. Les pertes s’élevèrent à 2 tués, 1 blessé, et 4 disparus.

À 20h50 au sud de Plouvien, quand l'artillerie ennemie commença à bombarder la colonne du CCA, le 1er Lieutenant Elzie Hickerson alla vers l'avant pour tenter de localiser les canons ennemis et diriger notre feu. Pour ce faire, le Lt. Hickerson dû aller dans la zone pilonnée par les tirs, ce qu'il fit, repéra les positions des canons et demeura là en dirigeant nos tirs de contre-batterie qui réduirent immédiatement au silence les canons. Pour cette action, le Lieutenant Hickerson, chef de peloton de canons d’assaut, se vit plus tard décerné la Bronze Star Medal. Ainsi, l'ennemi se vit une fois de plus poussé en pleine retraite. Le bataillon installa finalement son bivouac à 2h00 le matin suivant près de Gouesnou. Ainsi s'achevait une progression ininterrompue de 32 heures, laquelle vit la colonne traverser les villages de Bodilis et Plabennec.

Tôt dans la matinée du 8 août, l'avant-garde, à laquelle était rattachée la compagnie "C" et un Platoon de la compagnie "D", fut lourdement bombardée par l'artillerie ennemie, des tirs directs et d’important tirs de mortiers. Nos véhicules étaient immobilisés en raison du manque d'essence ; notre progression était allé si loin et si vite que nos lignes de ravitaillement étaient étirées presque au point de rupture. Les Allemands disposaient d’une excellente vue, et ses batteries d'artillerie étaient parfaitement camouflées ; ses troupes au sol étaient bien retranchées. Et, alors que les avions de liaison tentaient vainement de repérer les positions dissimulées, nos tirs de contre-batterie étaient inefficace, et le martèlement impitoyable se poursuivit pendant quatre heures et demi sans répit.
Durant cette action, de nombreux actes d'héroïsme furent notés ; par exemple le capitaine Daniel E. Smith, commandant de la Compagnie "C" avait tenté de localiser les installations ennemies, s’était hardiment tenu debout sur un char et une haie, et s'était exposé à maintes reprises sans se préoccuper de sa propre sécurité. Une attaque d'infanterie étant attendue, nous avions besoin d'une meilleure observation. Sentant cela, le capitaine Smith garda une surveillance constante, sans faire attention à la pluie d'obus qui éclataient autour de lui. Pour cette conduite héroïque, il a ultérieurement été décoré de la Silver Star.

Ailleurs, le Pfc. James T. Smith découvrit que son copain gisait blessé dans une tranchée ; il grimpa jusqu’au sommet de la tourelle de son char pour trouver la trousse de premiers soins. Un obus frappa la tourelle et le blessa grièvement. Malgré ses mortelles blessures, il attrapa le kit et rampa pour aider son camarade tombé au combat. Puis, après avoir soigné son copain, il s'effondra et fut lui-même évacué. Quelques jours plus tard, il mourait dans un hôpital de campagne. Pour sa bravoure au combat, il a été décoré à titre posthume de la Silver Star.
Lors de cette action coûteuse, notre reconnaissance avait en outre constaté que nous nous étions heurté aux défenses extérieures de la forteresse de Brest. L'objectif de la Division semblait si proche et pourtant si loin. Nos commandants suivirent la seule voie logique : se replier vers des positions plus avantageuses, stabiliser notre ligne, et se préparer à attaquer ce port stratégique. Il convient de noter ici que la réduction finale de Brest s'avéra plus tard être une opération militaire de grande envergure nécessitant l'engagement d'un corps renforcé et de plusieurs semaines.
Et nous étions là, ayant presque terminé une percée de 250 miles qui avait émoussé notre virilité blindée. Les hommes étaient fatigués. Alors, du Haut Quartier Général arriva l'ordre pour notre bataillon "attaquez et emparez-vous de la partie de Brest qui se trouve dans votre zone." Une planification automatique fut faite et nous nous préparâmes pour ce que nous pensions être une ultime, futilement suicidaire, opération de sacrifice vers la gloire.

En tant qu’élément du CCA, la Task Force Davall était composée du peloton de reconnaissance du bataillon, du quartier général du bataillon, de trois groupes d'assaut subordonnés, composés chacun de trois chars moyens, un char FO, un peloton d'infanterie blindée, un char destroyer (TD). L'infanterie monta sur les chars et le TD. La Task Force possédait aussi une réserve aux ordres du Lieutenant Elzie Hickerson, laquelle était composée de notre peloton de canons d'assaut de 105 mm, du peloton de mortiers, du peloton antichars du 44th Arm.Inf.Bn., d'une équipe lance-flamme du génie, d’une équipe de détection de mines du génie. D’autres éléments du bataillon furent également utilisés pour former deux autres importantes Task Force, similaires à la composition de la TasK Force Davall. Une Task Force se trouvait sous le commandement du capitaine Raymond Polk, commandant de la compagnie "A".
Par ailleurs, le CCR comprenait la compagnie "D", les éléments administratifs et des services du 68th.
Après une longue préparation d'artillerie, l'attaque démarra à 7h00 le 9 août. La Task Force Davall fut la cible de canons de 20 mm double usage bien positionnés avant qu'elle n'atteigne la ligne de départ. Notre feu de contre-batterie fit taire ces armes, nous savions exactement où elles se trouvaient, car le 2nd Lt, Harry Linebaugh, avec des éléments de son peloton, avait effectué une reconnaissance, s’était même dangereusement frayé un chemin jusqu'à proximité des canons la veille, et avait très exactement indiqué leur emplacement. Le Lieutenant Linebaugh fut décoré plus tard de la Bronze Star Medal pour cet exploit.

Toutes les Task Forces se frayèrent un chemin pour s’approcher de la position défensive de l'ennemi. La Task Force Davall rencontra un barrage routier, et instantanément commença à le déborder, quand tout à coup arriva à la radio l'ordre de cesser l'attaque et se retirer. Ouf ! Ce n’était pas passé loin ! Nous ne fûmes pas déçus que l'attaque ait été annulée car tout le monde savait combien la mission était sérieuse, comment l’ennemi était bien préparé à nous accueillir sur terre, sur mer et dans les airs.

Alors, tout en conservant la composition des Task Forces, et sous le contrôle du CCA, la Task Force Davall progressa jusqu’aux alentours de Plouvien. Le peloton de reconnaissance alla vers l'avant et trouva la localité nettoyée de tout ennemi ; la colonne pivota vers l'ouest juste au sud du village, et fit mouvement jusqu’à sa zone de bivouac, mais avant que nous ayons franchi ce virage, les combats éclatèrent dans les rues. Nous découvrîmes plus tard qu’une force ennemie, d'environ 1500 membres de la 266e division d'infanterie, s'était approchée de Plouvien depuis le nord-est, ignorant que nous étions là. Le Capitaine Polk était disponible et prêt à agir en cas de besoin ; il vit que le passage en toute sécurité de la colonne à cet endroit critique était sérieusement menacé. Alors, rapidement, il prit une partie de ses chars moyens dans la localité proprement dite et prit contact là avec un groupe de soldats mélangés du 44th Arm.Inf. Bn. et du et 9th Arm. Inf. Bn., mais sans officiers ; alors il prit immédiatement le commandement de la situation, organisa une Task Force blindé-infanterie et progressa à travers la ville jusqu'à ce que le feu de mortiers ennemis, d’artillerie et des mitrailleuses soit devenu si lourd qu’une plus importante avance devint impossible. Dans le même temps, le Lieutenant-colonel Mc Corrison, commandant du 44th Arm. Inf. Bn. était arrivé sur scène, et il fut décidé que Mc Corrison pousserait l'attaque dans la direction initiale pendant que le capitaine Polk mènerait une légère Task Force en faisant le tour et mettrait une dérouillée aux boches depuis l'ouest. Le Capitaine Polk, ayant emporté une section supplémentaire de chars moyens, se fraya un chemin de contournement par le côté ouest de la ville et poussa dans le flanc droit ennemi. La force allemande, se trouvant coincée entre les deux forces attaquantes, se replia de la ville et effectua une retraite sur la route, où nos chasseurs plongèrent à vue et s’en occupèrent. Inutile d’indiquer que le capitaine Polk se vit décerné la Silver Star pour avoir fait preuve de courage, d’initiative et d’agressivité .

En outre, au cours de l'action ci-dessus, il convient de parler de ce que les soldats exceptionnels aux ordres du capitaine Polk réalisèrent. Le Sergent-chef Vernard T. Brock-Jones, et le sergent Myron N. Switzer, respectivement sergent de peloton et chef de la section appelée par le capitaine Polk pour renforcer la force initiale, arrivèrent sur les lieux avec ordre de rejoindre un peloton d'infanterie sur le côté ouest de la ville. Ils ne trouvèrent que deux fantassins, mais prirent immédiatement les positions ennemies sous leur feu et se frayèrent un chemin. Les fantassins arrivèrent et ils poursuivirent en avant face au feu de mortiers lourds, d’artillerie et de mitrailleuses. Le char du S/Sgt. Brock-Jones fut touché par un tir de bazooka, mais il continua et déversa un déluge de plomb vers les Boches jusqu'à ce qu'ils soient fauchés ou qu’ils s’enfuient de la ville. Bien que non touché, le Sgt. Switzer fit de même, et ainsi ces deux chefs ont plus tard été décorés de la Silver Stars pour leur bravoure intrépide face à des obstacles de taille. Puis, après que la fumée se fut dissipée, et la bataille ait été gagnée, le 68th Tank Battalion installa un bivouac pour refaire le plein et pour un absolument nécessaire, amplement mérité repos. Nous restâmes à cet endroit jusqu’au 12 août, pour récupérer et nous remettre en condition, autant que possible.

Avec la fameuse percée jusqu’à Brest achevée, et le bataillon rafraîchi suite au repos à Plouvien, le Haut Quartier Général ne perdit pas de temps dans le choix d’un autre travail pour nous. La Division reçut l’ordre de rejoindre les environs de Lorient, laquelle avait été atteint par la 4th Armored Division presque de front avec nous. Nous allions les relever, et à que nous avions entendu dire ils en avaient besoin. Bien, de toutes façons nous quittâmes Plouvien le 13 août, et nous dirigeâmes vers Lorient. Nous arrivâmes à Le Heles (?) plus tard dans la journée, et installâmes là le bivouac pour la nuit.
L'état-major du bataillon et les commandants de compagnie quittèrent la zone du bataillon le lendemain matin et allèrent vers l'avant pour reconnaître la zone tenue par le 8th Tank Battalion, de la 4th Arm. Division, en préparation de leur relève. Puis, à 16h00, le bataillon quitta sa zone de bivouac et s’installa à proximité de Arzano, à 2h00 le lendemain matin. Ensuite, nous fûmes relevé de notre rattachement au CCA, et rattachés au CCB. Notre mission était de contenir Lorient, en soutien du 44th Arm. Inf. Bn., et des éléments du 25th Arm. Eng. Bn.
Le 16 août, alors que le bataillon restait en bivouac près de Arzano, le colonel Davall, son S-2, le chef du peloton de canons d'assaut, un peloton de reconnaissance, et un peloton de chars légers de la compagnie "D" partirent pour une reconnaissance en force vers l'est. La mission consistait à déterminer le nombre et la disposition dans la zone générale située entre Vannes et Nantes et à couper la route principale entre ces deux villes. La patrouille atteignit Vannes en fin d'après midi, prit contact avec les éléments d'un régiment de parachutistes français et installa un bivouac pour la nuit. Le S-2 retourna vers la Division avec les renseignements obtenus des Français, et rejoignit la Force avant minuit.

Le lendemain, alors que la situation du bataillon restait inchangée, la force de reconnaissance poursuivit sa mission. Elle trouva le pont de La Roche-Bernard détruit, et continua de façon générale vers l'est le long de l’axe de la rivière. Quand elle arriva à Redon, seules les Jeeps purent traverser le pont fragile, de sorte que le reste de la force resta rassemblée à l'ouest de la ville. À Fégréac, les élément de la patrouille attirèrent le feu d’armes légères et de mitrailleuses, et déplora une perte ; d'autres éléments de la patrouille poursuivirent jusqu’à Blain et prirent là contact avec un groupe de cavalerie ami. Aucun pont praticable, ni de site de franchissement ne furent trouvé entre La Roche Bernard et Blain, donc la patrouille fit demi-tour. Mission accomplie, elle commençait à revenir, et le colonel Davall rejoignit directement le Major General Grow au quartier général de la division, pour rendre compte des informations obtenues.

La patrouille qui revenait retrouva le reste du bataillon au même endroit, sa situation étant inchangée ; et cela resta ainsi jusqu'au 20 août. La compagnie "A" fut détachée du bataillon avec une mission distincte importante liée à la réduction de Brest, et donc, sous les ordres du haut quartier général, elle fit mouvement sur 90 miles jusqu’à proximité de Landerneau, et installa un bivouac. Pendant que la compagnie "A" se dirigeait vers la péninsule de Daoulas, les compagnies "B" et "C", et les unités médicales avancèrent jusqu’à la zone arrière au nord-est de Arzano et établirent un bivouac arrière dans le but de s‘entraîner.

Les choses devenaient assez calme ; les Allemands, enfermés dans leurs confortables fortifications à Lorient, se rendaient compte qu'ils n'iraient pas n'importe où dans la précipitation, et nous, d'autre part, n'étions censé que contenir la ville. Mais, pendant que le reste du bataillon appréciait le calme relatif et la tranquillité, notre peloton de reconnaissance, aux ordres du Lieutenant Linebaugh, fit des trajets quotidiens pour reconnaître les zones à l’ouest de la rivière. Le Colonel Davall allait généralement avec la patrouille, et observait près de Le Pouldu les différentes activités allemandes de l'autre côté de la rivière près de Lorient. Et ceci dura jusqu'au 28 août.

Cependant, alors que ces activités avaient lieu à Lorient, la Compagnie "A" sur la péninsule de Daoulas prenait part à tout un combat. En effet, le 25 août, ils s’élancèrent en soutien des soldats d'infanterie épuisés dans l'attaque de la péninsule de Daoulas afin d'obtenir de meilleures positions pour le siège d'artillerie de Brest.
Le 26, ils se virent assigner l'objectif de Lesquivet, et atteignirent cet objectif à 17h30, après une lutte acharnée ; le lendemain, sans répit, et contraints de puiser pour les ravitaillements, ils continuèrent leur attaque avec Plougastel comme objectif.
Un aspect intéressant de cette action fut rapporté par le capitaine Polk : Il semblait que, sur les hauteurs de la mêlée, il se retrouva en face d'un immense magasin de vin et de cognac. Cependant, il était trop occupé à faucher les boches pour visiter le magasin, mais il se promis que le plus tôt possible, il reviendrait récolter les fruits d'une victoire durement gagnée. Il revint un peu plus tard, après qu’il ait, avec ses hommes, effacé toute opposition, uniquement pour découvrir l’atrocité commise par les artilleurs ennemis qui avaient visé le bâtiment et n’avaient rien laissé d’autre que des tessons de bouteilles.

Le jour suivant, la compagnie "A" fut employée pour apporter un feu direct sur les installations de Brest ; ce faisant, ils constatèrent que chaque fois qu’ils se déplaçaient sur les hauteurs dominantes pour faire feu, ils devenaient la cible de pratiquement tous les canons de la forteresse. Mais cela n’élimina pas les hommes de Polk et ils causèrent des destructions jusqu'à épuisement de leurs munitions. Il faut admettre que cette compagnie fut affectée à des missions pour lesquelles elle n'était pas adaptée, et bien que réalisée sous toutes réserves, chacune fut remplie de succès malgré le handicap de travailler avec des commandants qui n'étaient pas trop familier avec les opérations de blindés.

Le 29 août, le reste du bataillon à Lorient releva le 44th Arm. Inf. Bn. et occupa des positions défensives à terre, avec mission de contenir la partie de Lorient à l’intérieur de sa zone. Il faut mentionner ici que c'était la première fois que les tankistes furent appelés à opérer comme des fantassins, et que nous n'étions pas particulièrement bien préparés pour une telle opération, que nos armes de petit calibre consistaient en mitraillettes et carabines pour la plupart à courte portée, et de très rares armes automatiques démontées des chars.

Le capitaine Williford D. Bland fut placé à la tête du PC avancé et avaient les troupes suivantes sous son commandement : les tankistes de sa compagnie "B" (à pied), la compagnie "A" du 25th Eng., la compagnie "A" du 9th Arm. Inf. Bn., le peloton de mortiers du 68th, et les éléments de la compagnie d’état-major du 68th. Une ligne d'avant-postes d’infanterie classique fut mis en place, complétée avec des communications par fils, et des pièges et autres dispositifs d'avertissement sonnant aux avant-postes. La ligne courait de façon générale de Pont Scorff jusqu’à non loin de Quimperlé, les avant-postes étaient placé sur les collines dominantes, et le No man’s land était boisé, parcouru de ravin, et l'observation était pauvre à l'exception de ces points en hauteur. Les Allemands enverraient de petites patrouilles de routine en quête de nourriture et de renseignements, mais jamais d’une force considérable. Les hommes avaient l'ordre de ne pas tirer, sauf en cas d’absolue nécessité, et souvent les patrouilles allemandes approcheraient à environ 50 mètres du poste d’observation, et pourtant nos positions bien dissimulées ne furent pas dévoilées. Mais les Allemands savaient très bien que nous étions là quelque part, et n’essayaient pas d’aller trop loin. La discipline et l‘entraînement, appris en garnison, portaient aujourd'hui leurs fruits.

Tout ce temps, notre peloton de reconnaissance effectua des patrouilles quotidiennes à l'ouest de la rivière, combinant un excellent entraînement avec l'observation pratique des positions allemandes, et le peloton de canons d'assaut réalisa avec succès de nombreuses missions de tir indirect à la grande joie de son chef, le Lieutenant Hickerson, et à la consternation évidente des Boches.
Plus tard, la compagnie "D" donna au au peloton de reconnaissance une relève bien nécessaire pour ces patrouilles, et pendant les dix premiers jours de septembre, les opérations se poursuivirent de la même façon que précédemment, les compagnies prenant successivement leur tour sur la ligne d‘avant-postes.
Le 11, il y eut beaucoup d'activités autour des avant-postes, et 5 prisonniers ennemis furent pris.
C'était peut-être dû à la présence d'éléments de la 94th Infantry Division qui se préparaient pour nous relever sur nos secteurs et les Allemands sentaient qu'il y avait une sorte de changement en cours.

Nous avons omis une action distincte qui devrait être mentionnée avant de passer à l'étape suivante.
Le 5 août, l'ennemi lança une attaque en direction de l’avant-poste 14 à 14h20, et vers 14h50 avait réussi à encercler et à séparer le poste d‘observation. Cet avant-poste, commandé par le 1er Lieutenant Thomas Hill, résista rapidement, et avec l'aide de notre artillerie, nous pûmes repousser les assaillants, causant la mort de nombreux ennemis; Nous déplorâmes la perte de 1 mort et de 2 blessés.
Notre chirurgien de bataillon, le capitaine Duane H. Callister fut grièvement blessé dans le dos alors qu'il tentait d'aller vers l'avant secourir un Allemand blessé ; il fut touché par un tir de mortier ennemi.

Le 13 septembre, le 301st Infantry Regiment releva nos avant-postes par infiltration. Toutes nos unités sortirent de la ligne et se déplacèrent vers une zone arrière, se préparant à faire mouvement jusqu’à Orléans où nous étions censés être remis en condition et nous reposé. Un peloton de la compagnie "D" du Lieutenant Siedentop fut rattaché aux éléments du 86th Cavalry Reconnaissance Squadron, et le reste du bataillon démarra à 13h30 son mouvement vers Orléans, et bivouaqua ce soir-là dans les environs de Augan. La compagnie «A», relevée de son rattachement à la Task Force à Brest le 6, avait fait mouvement par un autre itinéraire et se trouvait déjà à Orléans.
Le 14, le bataillon continua la progression par route ayant parcouru une distance de 116 miles. Le lendemain, nous atteignîmes la région d'Orléans, et les travaux commencèrent sur des véhicules, les armes et l'équipement.

Source :
http://www.super6th.org/tank68/tank68_2.htm
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Message  patton5044 Mer 19 Déc 2012, 22:17

Tres beau recit.
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Message  Panzerfaust Mer 19 Déc 2012, 23:22

Ils ont d'ailleurs inauguré un monument à Mauron le 3 août de cette année si je me trompe pas. En présence du fils d'une des victimes et du fils d'un autre vétéran qui n'est autre que le webmaster du site dont est extrait le texte original traduit par Jérémiah29.

L'accueil des français (dont surtout un ami passionné par la 6th Armored )a laissé un souvenir mémorable à nos deux américains, qui remercient les français pour leur accueil chaleureux et d'ailleurs encouragent régulièrement les vétérans et leurs famille à venir spécialement en Bretagne. Le webmaster est très sympathique j'espère d'ailleurs le rencontrer lors d'un prochain voyage pour lui montrer le parcours exact de son père (qui servait dans un bataillon d'artillerie dans le CCA comme le 68th Tank Bn d'ailleurs) en Ille et Vilaine (bref puisqu'il s'est déroulé le 2 août 1944).
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Message  Eric29 Jeu 20 Déc 2012, 23:14

Super Lolo! Merci!!
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Message  Priol Mer 13 Mai 2015, 15:03

6th Armored Division... - Page 2 Plouar11
Source: Jean Claude Jezekel, président de Tre-Arzh

Petite photo du 86th recoon squadron de la 6th à Plouarzel.
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Message  dan35 Ven 15 Fév 2019, 12:19

jeremiah29 a écrit:Salut !

68th Tank Battalion, 6th Armored Division.
Bonjour,
Je vais rebondir sur votre message longtemps après ce poste, je suis intéressé par la date du 5 aout dans la région de Mardrignac où trois hommes partis chercher du ravitaillement tombe dans une embuscade, laissant pour mort ou disparu un des hommes. je cherche le nom de ce soldat.

Le 1er août 1944, en début d'après-midi, nous poussâmes jusqu’à Avranches. Après le mouvement, nous fûmes mitraillés par des avions ennemis, et nous déplorâmes une victime. Il s’agissait de notre première expérience avec des mitraillages d‘avions, et nous leurs tirâmes dessus sans doute un peu au jugé. Peut-être le doigt sur la gâchette nous démangeait-il un peu. À 19h30, la colonne fut à nouveau mitraillée, cette fois au sud d'Avranches, mais nous ne subîmes aucune perte. Plus tard, nous installâmes un bivouac peu avant minuit au nord de Antrain. Le S-2 du bataillon, le capitaine Raines, alla vers l’avant pour prendre contact avec les FFI afin de récolter des informations et constata qu'ils avaient nettoyé la ville de l'ennemi, s’étaient emparé et avaient tenu un pont important à cet endroit, d’une nécessité vitale à la progression du Combat Command.
Notre peloton de reconnaissance, commandé par le Lieutenant Harry Linebaugh, durant ce temps, avait effectué une reconnaissance vers un endroit supplémentaire de traversée de la rivière dans le cas où le pont aurait été détruit. Ainsi se terminait une nouvelle journée, et nous avions vraiment commencer à rouler.

À 7h20, le lendemain matin, nous continuâmes notre progression, et filâmes rapidement jusqu’à un endroit près de Médréac. Bien que nous en ayons évité la majeure partie, nous rencontrâmes une résistance dispersée, et capturâmes au cours de la journée 12 prisonniers, dont un Major très embarrassé. Par ailleurs, la compagnie "D" subit des tirs de roquettes par des avions ennemis à 14h10, mais leur précision était nulle, et ils purent être hassés sans aucun dommage. Le temps était idéal maintenant, et, en dépit de la tension d’une progression continue, nous étions en pleine forme et plein de confiance. Le CCB avançait parallèlement à notre fer de lance et l'ennemi était en pleine déroute, ce qui restait de lui, car nous nous trouvions bien à l’intérieur de son périmètre à ce moment.

Le 3 août, nous fîmes mouvement à 12h25, la compagnie "A", progressant en avant-garde, avait subit des perpétuels tirs d'armes légères, mais le capitaine Polk n’avait jugé nécessaire d’opérer qu’un déploiement limité pour dégager l'itinéraire de marche. Cependant, en entrant dans Mauron, un Platoon, élément de l'avant-garde, rencontra le feu d’armes légères et de canon. Alors, ce Platoon agissant comme base de feu, le reste de la compagnie enveloppa la ville par le nord. Lors de cette action, ils détruisirent plusieurs nids de mitrailleuses et causa de lourdes pertes à l’ennemi. Suite de cette attaque, ce qui restait de cette force allemande se retira de la ville. Et voici une note intéressante - pour la première fois, nous constatâmes que bon nombre des boches portaient des brassards de la Croix-Rouge. Les Allemands étaient-ils un peu désespérés ? peut-être. Quand cette action fut achevée, le bataillon s’installa en bivouac à 1 mile au sud de Mauron à 22h00. À ce moment, un Platoon, le second de la compagnie "D" fut affecté aux Trains du CCA comme protection d’arrière-garde. Nos lignes de ravitaillement étaient un petit peu trop étirées.

A 8h00 le matin suivant, le bataillon fut détaché du CCA, comme fut aussi le 44th Arm. Inf. Bn. Le colonel Davall fut placé à la tête de cette force nouvellement formée, et reçut l’ordre de rester dans le secteur et d’y attendre d’autres ordres, et fut également affecté la Batterie "A" du 777th AAA Bn, mais à midi, nous fûmes à nouveau subordonné au CCA. Le colonel Davall fut alors chargé de diriger la colonne du Combat Command, et à 13h50 nous poussâmes cap à l'ouest. A Pontivy, la colonne rencontra un pont détruit ; là, le sergent Malcolm Helton, plus tard décoré de la Bronze Star pour son action, effectua une reconnaissance et trouva un autre itinéraire à travers la rivière et le canal, ce qui permit à la force de progresser avec un minimum de perte de temps. Pour ce faire, le Sgt. Helton s’enfonça sur 20 miles, paraît-il, dans une zone contrôlée par l'ennemi, et utilisa uniquement une section pour effectuer sa dangereuse mission. Avec la colonne maintenant en "roue libre", nous taillâmes notre route jusqu’à 61 miles au-delà de Mauron, où une opposition fut rapidement traitée, la Task Force refit le plein et resta sur le côté de la route pour prendre un peu de repos. Ainsi se terminait l'un des plus audacieux, brillamment mené, et sous pression, raid blindé accompli à ce jour durant la progression.

A 9h30 le 5 août, le CCA reprit son périple vers l'ouest, sous le commandement du Brigadier General James Taylor. Puis, à l'est de Merdrignac, la compagnie "C" fut prise sous le feu de tireurs embusqués dans un réseau de tranchées. La compagnie riposta immédiatement, tuant 5 ennemis, et en blessant beaucoup d'autres. Lorsque la tête de la colonne atteignit Huelgoat, le Lieutenant-colonel McCorrison reçut l’ordre du commandant de la Division de libérer la ville, et deux Platoons de la compagnie "A" furent envoyés soutenir une compagnie du 44th Arm. Inf. Bn. dans l'accomplissement de cette mission. Cette force s’approcha de l'ennemi depuis deux directions et le chassa vers l'extrémité nord de la ville.
À ce moment, la résistance s’accrût très fortement, et la Task Force fut aux prises avec l'ennemi en combat rapproché, Un char fut touché par un tir de Panzerfaust à très courte distance, et pris feu, mais l'équipage resta à l'intérieur du char et continua à tirer à la mitrailleuse sur les boches jusqu'à ce que la chaleur devienne insupportable. Rampant hors du véhicule, ils se retrouvèrent entourés par des troupes de la Wehrmacht qui leur intimèrent de se rendre. Ils refusèrent à l'unanimité, et ouvrirent immédiatement le feu sur le groupe malgré un désavantage écrasant, et une mort presque certaine. Les T/5 Santo De Nunziato et Fred K. Blaylock furent abattus par des tirs de mitrailleuse. Nunziato fut immédiatement tué et Blaylock succomba à ses blessures plus tard à l'hôpital. Le T/4 Charles E. Pidcock continua à tirer à la mitraillette à bout portant jusqu'à ce que son char explose, et le projeta dans une haie proche. Puis l'ennemi se dispersa. Les trois tankistes se sont vu plus tard décerner la Silver Star pour leur bravoure au combat.
Après cette action, la colonne traversa la ville de Huelgoat et contourna les combats, la compagnie "C" commandée par le capitaine Daniel E. Smith reçut l’ordre de relever la compagnie "A" comme élément d'avant-garde. Ce transfert, cependant, n'eut pas eu lieu avant le lendemain matin, et cette nuit-là, des patrouilles ennemies s’infiltrèrent à travers la zone de bivouac de la compagnie dans le secteur avancé, lançant des grenades et causant une perte avant d'être repoussées.

Puis, le 6 août, le 1er Platoon de la Compagnie "D" fut rattaché à l'avant-garde pour appuyer l‘avancée. De même, le 3e Platoon de cette compagnie fut rattaché à l’avant-garde avec mission de reconnaître un point de résistance ennemi sur le flanc de la colonne. Le 3e Platoon progressa sur une voie secondaire et se heurta à un barrage routier défendu par les armes légères, des mitrailleuses et des bazookas. Le Platoon attira un feu nourri de toutes les armes, se déploya et se replia sous son propre feu de soutien après avoir infligé de lourdes pertes et mit hors de combat certaines des mitrailleuses et des bazookas ennemis. Cette action coûta à la compagnie une perte importante, le capitaine Robert B. McKenna, commandant de la compagnie "D", lequel fut blessé au bras gauche. Le 1er Platoon à ce moment rencontra des tirs d’armes légères, de bazookas, de mortier pendant la reconnaissance d’un point de résistance ennemi à proximité de l’itinéraire de progression, mais ne déplora aucune perte. Le gros de la troupe quitta la zone de bivouac vers 17h45.

La compagnie "C", maintenant parmi les éléments avancés, se heurta à une forte résistance ennemie à Plouvien, et essuya des tirs d'armes légères, de mitrailleuses, de mortiers et d’une batterie d'artillerie. L'ennemi s’était retranché dans des positions bien préparées. L’ennemi disposait d’une bonne vue. Cependant, une section de chars moyens, sous le commandement du 2nd Lt. John Lundh, poussa à l’intérieur de la localité et repoussa l'ennemi vers sa partie ouest, tandis que la colonne du CCA contournait le village et le point de résistance. Cette section de chars détruisit deux nids de mitrailleuses ennemies et infligèrent de lourdes pertes humaines à l'ennemi. Elle réussit également admirablement à faire écran au gros de la troupe à l'extrémité sud de la ville, mais le coût fut élevé. Les deux chars de la section furent éliminés. Le char du Lt. Lundh fut frappé par le tir direct d’un canon ennemi de 75 mm d’origine française, et le char du Sgt. Capozi fut détruit par le tir d’un bazooka. Les pertes s’élevèrent à 2 tués, 1 blessé, et 4 disparus.

À 20h50 au sud de Plouvien, quand l'artillerie ennemie commença à bombarder la colonne du CCA, le 1er Lieutenant Elzie Hickerson alla vers l'avant pour tenter de localiser les canons ennemis et diriger notre feu. Pour ce faire, le Lt. Hickerson dû aller dans la zone pilonnée par les tirs, ce qu'il fit, repéra les positions des canons et demeura là en dirigeant nos tirs de contre-batterie qui réduirent immédiatement au silence les canons. Pour cette action, le Lieutenant Hickerson, chef de peloton de canons d’assaut, se vit plus tard décerné la Bronze Star Medal. Ainsi, l'ennemi se vit une fois de plus poussé en pleine retraite. Le bataillon installa finalement son bivouac à 2h00 le matin suivant près de Gouesnou. Ainsi s'achevait une progression ininterrompue de 32 heures, laquelle vit la colonne traverser les villages de Bodilis et Plabennec.

Tôt dans la matinée du 8 août, l'avant-garde, à laquelle était rattachée la compagnie "C" et un Platoon de la compagnie "D", fut lourdement bombardée par l'artillerie ennemie, des tirs directs et d’important tirs de mortiers. Nos véhicules étaient immobilisés en raison du manque d'essence ; notre progression était allé si loin et si vite que nos lignes de ravitaillement étaient étirées presque au point de rupture. Les Allemands disposaient d’une excellente vue, et ses batteries d'artillerie étaient parfaitement camouflées ; ses troupes au sol étaient bien retranchées. Et, alors que les avions de liaison tentaient vainement de repérer les positions dissimulées, nos tirs de contre-batterie étaient inefficace, et le martèlement impitoyable se poursuivit pendant quatre heures et demi sans répit.
Durant cette action, de nombreux actes d'héroïsme furent notés ; par exemple le capitaine Daniel E. Smith, commandant de la Compagnie "C" avait tenté de localiser les installations ennemies, s’était hardiment tenu debout sur un char et une haie, et s'était exposé à maintes reprises sans se préoccuper de sa propre sécurité. Une attaque d'infanterie étant attendue, nous avions besoin d'une meilleure observation. Sentant cela, le capitaine Smith garda une surveillance constante, sans faire attention à la pluie d'obus qui éclataient autour de lui. Pour cette conduite héroïque, il a ultérieurement été décoré de la Silver Star.

Ailleurs, le Pfc. James T. Smith découvrit que son copain gisait blessé dans une tranchée ; il grimpa jusqu’au sommet de la tourelle de son char pour trouver la trousse de premiers soins. Un obus frappa la tourelle et le blessa grièvement. Malgré ses mortelles blessures, il attrapa le kit et rampa pour aider son camarade tombé au combat. Puis, après avoir soigné son copain, il s'effondra et fut lui-même évacué. Quelques jours plus tard, il mourait dans un hôpital de campagne. Pour sa bravoure au combat, il a été décoré à titre posthume de la Silver Star.
Lors de cette action coûteuse, notre reconnaissance avait en outre constaté que nous nous étions heurté aux défenses extérieures de la forteresse de Brest. L'objectif de la Division semblait si proche et pourtant si loin. Nos commandants suivirent la seule voie logique : se replier vers des positions plus avantageuses, stabiliser notre ligne, et se préparer à attaquer ce port stratégique. Il convient de noter ici que la réduction finale de Brest s'avéra plus tard être une opération militaire de grande envergure nécessitant l'engagement d'un corps renforcé et de plusieurs semaines.
Et nous étions là, ayant presque terminé une percée de 250 miles qui avait émoussé notre virilité blindée. Les hommes étaient fatigués. Alors, du Haut Quartier Général arriva l'ordre pour notre bataillon "attaquez et emparez-vous de la partie de Brest qui se trouve dans votre zone." Une planification automatique fut faite et nous nous préparâmes pour ce que nous pensions être une ultime, futilement suicidaire, opération de sacrifice vers la gloire.

En tant qu’élément du CCA, la Task Force Davall était composée du peloton de reconnaissance du bataillon, du quartier général du bataillon, de trois groupes d'assaut subordonnés, composés chacun de trois chars moyens, un char FO, un peloton d'infanterie blindée, un char destroyer (TD). L'infanterie monta sur les chars et le TD. La Task Force possédait aussi une réserve aux ordres du Lieutenant Elzie Hickerson, laquelle était composée de notre peloton de canons d'assaut de 105 mm, du peloton de mortiers, du peloton antichars du 44th Arm.Inf.Bn., d'une équipe lance-flamme du génie, d’une équipe de détection de mines du génie. D’autres éléments du bataillon furent également utilisés pour former deux autres importantes Task Force, similaires à la composition de la TasK Force Davall. Une Task Force se trouvait sous le commandement du capitaine Raymond Polk, commandant de la compagnie "A".
Par ailleurs, le CCR comprenait la compagnie "D", les éléments administratifs et des services du 68th.
Après une longue préparation d'artillerie, l'attaque démarra à 7h00 le 9 août. La Task Force Davall fut la cible de canons de 20 mm double usage bien positionnés avant qu'elle n'atteigne la ligne de départ. Notre feu de contre-batterie fit taire ces armes, nous savions exactement où elles se trouvaient, car le 2nd Lt, Harry Linebaugh, avec des éléments de son peloton, avait effectué une reconnaissance, s’était même dangereusement frayé un chemin jusqu'à proximité des canons la veille, et avait très exactement indiqué leur emplacement. Le Lieutenant Linebaugh fut décoré plus tard de la Bronze Star Medal pour cet exploit.

Toutes les Task Forces se frayèrent un chemin pour s’approcher de la position défensive de l'ennemi. La Task Force Davall rencontra un barrage routier, et instantanément commença à le déborder, quand tout à coup arriva à la radio l'ordre de cesser l'attaque et se retirer. Ouf ! Ce n’était pas passé loin ! Nous ne fûmes pas déçus que l'attaque ait été annulée car tout le monde savait combien la mission était sérieuse, comment l’ennemi était bien préparé à nous accueillir sur terre, sur mer et dans les airs.

Alors, tout en conservant la composition des Task Forces, et sous le contrôle du CCA, la Task Force Davall progressa jusqu’aux alentours de Plouvien. Le peloton de reconnaissance alla vers l'avant et trouva la localité nettoyée de tout ennemi ; la colonne pivota vers l'ouest juste au sud du village, et fit mouvement jusqu’à sa zone de bivouac, mais avant que nous ayons franchi ce virage, les combats éclatèrent dans les rues. Nous découvrîmes plus tard qu’une force ennemie, d'environ 1500 membres de la 266e division d'infanterie, s'était approchée de Plouvien depuis le nord-est, ignorant que nous étions là. Le Capitaine Polk était disponible et prêt à agir en cas de besoin ; il vit que le passage en toute sécurité de la colonne à cet endroit critique était sérieusement menacé. Alors, rapidement, il prit une partie de ses chars moyens dans la localité proprement dite et prit contact là avec un groupe de soldats mélangés du 44th Arm.Inf. Bn. et du et 9th Arm. Inf. Bn., mais sans officiers ; alors il prit immédiatement le commandement de la situation, organisa une Task Force blindé-infanterie et progressa à travers la ville jusqu'à ce que le feu de mortiers ennemis, d’artillerie et des mitrailleuses soit devenu si lourd qu’une plus importante avance devint impossible. Dans le même temps, le Lieutenant-colonel Mc Corrison, commandant du 44th Arm. Inf. Bn. était arrivé sur scène, et il fut décidé que Mc Corrison pousserait l'attaque dans la direction initiale pendant que le capitaine Polk mènerait une légère Task Force en faisant le tour et mettrait une dérouillée aux boches depuis l'ouest. Le Capitaine Polk, ayant emporté une section supplémentaire de chars moyens, se fraya un chemin de contournement par le côté ouest de la ville et poussa dans le flanc droit ennemi. La force allemande, se trouvant coincée entre les deux forces attaquantes, se replia de la ville et effectua une retraite sur la route, où nos chasseurs plongèrent à vue et s’en occupèrent. Inutile d’indiquer que le capitaine Polk se vit décerné la Silver Star pour avoir fait preuve de courage, d’initiative et d’agressivité .

En outre, au cours de l'action ci-dessus, il convient de parler de ce que les soldats exceptionnels aux ordres du capitaine Polk réalisèrent. Le Sergent-chef Vernard T. Brock-Jones, et le sergent Myron N. Switzer, respectivement sergent de peloton et chef de la section appelée par le capitaine Polk pour renforcer la force initiale, arrivèrent sur les lieux avec ordre de rejoindre un peloton d'infanterie sur le côté ouest de la ville. Ils ne trouvèrent que deux fantassins, mais prirent immédiatement les positions ennemies sous leur feu et se frayèrent un chemin. Les fantassins arrivèrent et ils poursuivirent en avant face au feu de mortiers lourds, d’artillerie et de mitrailleuses. Le char du S/Sgt. Brock-Jones fut touché par un tir de bazooka, mais il continua et déversa un déluge de plomb vers les Boches jusqu'à ce qu'ils soient fauchés ou qu’ils s’enfuient de la ville. Bien que non touché, le Sgt. Switzer fit de même, et ainsi ces deux chefs ont plus tard été décorés de la Silver Stars pour leur bravoure intrépide face à des obstacles de taille. Puis, après que la fumée se fut dissipée, et la bataille ait été gagnée, le 68th Tank Battalion installa un bivouac pour refaire le plein et pour un absolument nécessaire, amplement mérité repos. Nous restâmes à cet endroit jusqu’au 12 août, pour récupérer et nous remettre en condition, autant que possible.

Avec la fameuse percée jusqu’à Brest achevée, et le bataillon rafraîchi suite au repos à Plouvien, le Haut Quartier Général ne perdit pas de temps dans le choix d’un autre travail pour nous. La Division reçut l’ordre de rejoindre les environs de Lorient, laquelle avait été atteint par la 4th Armored Division presque de front avec nous. Nous allions les relever, et à que nous avions entendu dire ils en avaient besoin. Bien, de toutes façons nous quittâmes Plouvien le 13 août, et nous dirigeâmes vers Lorient. Nous arrivâmes à Le Heles (?) plus tard dans la journée, et installâmes là le bivouac pour la nuit.
L'état-major du bataillon et les commandants de compagnie quittèrent la zone du bataillon le lendemain matin et allèrent vers l'avant pour reconnaître la zone tenue par le 8th Tank Battalion, de la 4th Arm. Division, en préparation de leur relève. Puis, à 16h00, le bataillon quitta sa zone de bivouac et s’installa à proximité de Arzano, à 2h00 le lendemain matin. Ensuite, nous fûmes relevé de notre rattachement au CCA, et rattachés au CCB. Notre mission était de contenir Lorient, en soutien du 44th Arm. Inf. Bn., et des éléments du 25th Arm. Eng. Bn.
Le 16 août, alors que le bataillon restait en bivouac près de Arzano, le colonel Davall, son S-2, le chef du peloton de canons d'assaut, un peloton de reconnaissance, et un peloton de chars légers de la compagnie "D" partirent pour une reconnaissance en force vers l'est. La mission consistait à déterminer le nombre et la disposition dans la zone générale située entre Vannes et Nantes et à couper la route principale entre ces deux villes. La patrouille atteignit Vannes en fin d'après midi, prit contact avec les éléments d'un régiment de parachutistes français et installa un bivouac pour la nuit. Le S-2 retourna vers la Division avec les renseignements obtenus des Français, et rejoignit la Force avant minuit.

Le lendemain, alors que la situation du bataillon restait inchangée, la force de reconnaissance poursuivit sa mission. Elle trouva le pont de La Roche-Bernard détruit, et continua de façon générale vers l'est le long de l’axe de la rivière. Quand elle arriva à Redon, seules les Jeeps purent traverser le pont fragile, de sorte que le reste de la force resta rassemblée à l'ouest de la ville. À Fégréac, les élément de la patrouille attirèrent le feu d’armes légères et de mitrailleuses, et déplora une perte ; d'autres éléments de la patrouille poursuivirent jusqu’à Blain et prirent là contact avec un groupe de cavalerie ami. Aucun pont praticable, ni de site de franchissement ne furent trouvé entre La Roche Bernard et Blain, donc la patrouille fit demi-tour. Mission accomplie, elle commençait à revenir, et le colonel Davall rejoignit directement le Major General Grow au quartier général de la division, pour rendre compte des informations obtenues.

La patrouille qui revenait retrouva le reste du bataillon au même endroit, sa situation étant inchangée ; et cela resta ainsi jusqu'au 20 août. La compagnie "A" fut détachée du bataillon avec une mission distincte importante liée à la réduction de Brest, et donc, sous les ordres du haut quartier général, elle fit mouvement sur 90 miles jusqu’à proximité de Landerneau, et installa un bivouac. Pendant que la compagnie "A" se dirigeait vers la péninsule de Daoulas, les compagnies "B" et "C", et les unités médicales avancèrent jusqu’à la zone arrière au nord-est de Arzano et établirent un bivouac arrière dans le but de s‘entraîner.

Les choses devenaient assez calme ; les Allemands, enfermés dans leurs confortables fortifications à Lorient, se rendaient compte qu'ils n'iraient pas n'importe où dans la précipitation, et nous, d'autre part, n'étions censé que contenir la ville. Mais, pendant que le reste du bataillon appréciait le calme relatif et la tranquillité, notre peloton de reconnaissance, aux ordres du Lieutenant Linebaugh, fit des trajets quotidiens pour reconnaître les zones à l’ouest de la rivière. Le Colonel Davall allait généralement avec la patrouille, et observait près de Le Pouldu les différentes activités allemandes de l'autre côté de la rivière près de Lorient. Et ceci dura jusqu'au 28 août.

Cependant, alors que ces activités avaient lieu à Lorient, la Compagnie "A" sur la péninsule de Daoulas prenait part à tout un combat. En effet, le 25 août, ils s’élancèrent en soutien des soldats d'infanterie épuisés dans l'attaque de la péninsule de Daoulas afin d'obtenir de meilleures positions pour le siège d'artillerie de Brest.
Le 26, ils se virent assigner l'objectif de Lesquivet, et atteignirent cet objectif à 17h30, après une lutte acharnée ; le lendemain, sans répit, et contraints de puiser pour les ravitaillements, ils continuèrent leur attaque avec Plougastel comme objectif.
Un aspect intéressant de cette action fut rapporté par le capitaine Polk : Il semblait que, sur les hauteurs de la mêlée, il se retrouva en face d'un immense magasin de vin et de cognac. Cependant, il était trop occupé à faucher les boches pour visiter le magasin, mais il se promis que le plus tôt possible, il reviendrait récolter les fruits d'une victoire durement gagnée. Il revint un peu plus tard, après qu’il ait, avec ses hommes, effacé toute opposition, uniquement pour découvrir l’atrocité commise par les artilleurs ennemis qui avaient visé le bâtiment et n’avaient rien laissé d’autre que des tessons de bouteilles.

Le jour suivant, la compagnie "A" fut employée pour apporter un feu direct sur les installations de Brest ; ce faisant, ils constatèrent que chaque fois qu’ils se déplaçaient sur les hauteurs dominantes pour faire feu, ils devenaient la cible de pratiquement tous les canons de la forteresse. Mais cela n’élimina pas les hommes de Polk et ils causèrent des destructions jusqu'à épuisement de leurs munitions. Il faut admettre que cette compagnie fut affectée à des missions pour lesquelles elle n'était pas adaptée, et bien que réalisée sous toutes réserves, chacune fut remplie de succès malgré le handicap de travailler avec des commandants qui n'étaient pas trop familier avec les opérations de blindés.

Le 29 août, le reste du bataillon à Lorient releva le 44th Arm. Inf. Bn. et occupa des positions défensives à terre, avec mission de contenir la partie de Lorient à l’intérieur de sa zone. Il faut mentionner ici que c'était la première fois que les tankistes furent appelés à opérer comme des fantassins, et que nous n'étions pas particulièrement bien préparés pour une telle opération, que nos armes de petit calibre consistaient en mitraillettes et carabines pour la plupart à courte portée, et de très rares armes automatiques démontées des chars.

Le capitaine Williford D. Bland fut placé à la tête du PC avancé et avaient les troupes suivantes sous son commandement : les tankistes de sa compagnie "B" (à pied), la compagnie "A" du 25th Eng., la compagnie "A" du 9th Arm. Inf. Bn., le peloton de mortiers du 68th, et les éléments de la compagnie d’état-major du 68th. Une ligne d'avant-postes d’infanterie classique fut mis en place, complétée avec des communications par fils, et des pièges et autres dispositifs d'avertissement sonnant aux avant-postes. La ligne courait de façon générale de Pont Scorff jusqu’à non loin de Quimperlé, les avant-postes étaient placé sur les collines dominantes, et le No man’s land était boisé, parcouru de ravin, et l'observation était pauvre à l'exception de ces points en hauteur. Les Allemands enverraient de petites patrouilles de routine en quête de nourriture et de renseignements, mais jamais d’une force considérable. Les hommes avaient l'ordre de ne pas tirer, sauf en cas d’absolue nécessité, et souvent les patrouilles allemandes approcheraient à environ 50 mètres du poste d’observation, et pourtant nos positions bien dissimulées ne furent pas dévoilées. Mais les Allemands savaient très bien que nous étions là quelque part, et n’essayaient pas d’aller trop loin. La discipline et l‘entraînement, appris en garnison, portaient aujourd'hui leurs fruits.

Tout ce temps, notre peloton de reconnaissance effectua des patrouilles quotidiennes à l'ouest de la rivière, combinant un excellent entraînement avec l'observation pratique des positions allemandes, et le peloton de canons d'assaut réalisa avec succès de nombreuses missions de tir indirect à la grande joie de son chef, le Lieutenant Hickerson, et à la consternation évidente des Boches.
Plus tard, la compagnie "D" donna au au peloton de reconnaissance une relève bien nécessaire pour ces patrouilles, et pendant les dix premiers jours de septembre, les opérations se poursuivirent de la même façon que précédemment, les compagnies prenant successivement leur tour sur la ligne d‘avant-postes.
Le 11, il y eut beaucoup d'activités autour des avant-postes, et 5 prisonniers ennemis furent pris.
C'était peut-être dû à la présence d'éléments de la 94th Infantry Division qui se préparaient pour nous relever sur nos secteurs et les Allemands sentaient qu'il y avait une sorte de changement en cours.

Nous avons omis une action distincte qui devrait être mentionnée avant de passer à l'étape suivante.
Le 5 août, l'ennemi lança une attaque en direction de l’avant-poste 14 à 14h20, et vers 14h50 avait réussi à encercler et à séparer le poste d‘observation. Cet avant-poste, commandé par le 1er Lieutenant Thomas Hill, résista rapidement, et avec l'aide de notre artillerie, nous pûmes repousser les assaillants, causant la mort de nombreux ennemis; Nous déplorâmes la perte de 1 mort et de 2 blessés.
Notre chirurgien de bataillon, le capitaine Duane H. Callister fut grièvement blessé dans le dos alors qu'il tentait d'aller vers l'avant secourir un Allemand blessé ; il fut touché par un tir de mortier ennemi.

Le 13 septembre, le 301st Infantry Regiment releva nos avant-postes par infiltration. Toutes nos unités sortirent de la ligne et se déplacèrent vers une zone arrière, se préparant à faire mouvement jusqu’à Orléans où nous étions censés être remis en condition et nous reposé. Un peloton de la compagnie "D" du Lieutenant Siedentop fut rattaché aux éléments du 86th Cavalry Reconnaissance Squadron, et le reste du bataillon démarra à 13h30 son mouvement vers Orléans, et bivouaqua ce soir-là dans les environs de Augan. La compagnie «A», relevée de son rattachement à la Task Force à Brest le 6, avait fait mouvement par un autre itinéraire et se trouvait déjà à Orléans.
Le 14, le bataillon continua la progression par route ayant parcouru une distance de 116 miles. Le lendemain, nous atteignîmes la région d'Orléans, et les travaux commencèrent sur des véhicules, les armes et l'équipement.

Source :
http://www.super6th.org/tank68/tank68_2.htm
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Message  dan35 Jeu 21 Fév 2019, 12:10

Panzerfaust a écrit:Mon piper a été abattu près de Dol-de-Bretagne.

Je me suis demandé si il n'avait pas appartenu au VIII US Army Corps, III US Army ou à la 6th Armored Division (seconde hypothèse est la plus probable). Et ça serait donc le piper d'un bataillon d'artillerie du CCR.

Celui d'Evran n'est pas celui que je cherche.


a+
Bien sur, j'arrive bien en retard à ta demande !
Dol de Bretagne.

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(Pilot) 1st Lt. John H. Townley. (MIA).

(Observer) 1st Lt. George C. Haas, Jr. (RTD).
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6th Armored Division... - Page 2 Empty 69th Tk Bn

Message  dan35 Jeu 21 Fév 2019, 12:15

Bonjour,
Je ne sais pas si vous avez des infos sur les pertes du 69th Tank B, le 3 aout.

Lorsque le combat a débuté, les ordres n’ont pas été de prendre Dinan, mais de contourner la ville et de se rendre pour la nuit vers une zone de rassemblement dans les environs de Bécherel puis de continuer vers Brest le lendemain matin. Comme nos éléments étaient engagés et qu'il s'est avéré coûteux à ce stade d'interrompre l'attaque, il a été décidé de prendre notre objectif intermédiaire. Cela a été réalisé à environ 1500B. Au cours de ce combat, des tirs d'artillerie lourde ont été tirés sur Dinan et vers 1600B, des avions amis, ne travaillant pas avec la Division, se sont proposé d’effectuer des missions pour nous. Il leur a été demandé de bombarder et de mitrailler Dinan, puis de faire une reconnaissance tactique vers le sud-ouest afin de signaler toute troupe ennemie qui pourrait interférer avec notre mouvement en attente. Ces deux missions se sont déroulées rapidement et efficacement. Pendant la réorganisation, avant de partir pour notre nouvelle mission, des tirs d'artillerie ont été tirés par intermittence sur Dinan afin de masquer nos intentions.

Vers 1800B, notre commandement/unité a commencé son mouvement sous la surveillance d'une arrière-garde. Deux chars ennemis ont pénétré notre flanc gauche (nord) et ont ouvert le feu. Ils ont été attaqués par des avions amis et par un M-7 qui en a pris un directement sous son feu et l'a détruit pendant que l'autre tank se retirait sans infliger de dommage matériel. Le commandement/unité, après avoir marché vers l'est et de là vers le sud-ouest, a terminé à 2200B dans la zone de rassemblement aux environs de Bécherel. Nos pertes ont été de 4 chars moyens et 1 canon d'assaut du 69th Tk Bn. Nos pertes ont été de 6 soldats tués et 3 officiers et 18 soldats blessés. Toutes les pertes ennemies n'ont pas pu être vérifiées. Un canon de 88 mm Anti-Tank et un tank Mk IV ont été reconnus comme détruits et une trentaine de soldats ennemis ont été faits prisonniers. Nous avons eu 1-L5 détruit et un pilote tué. (Evran).
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