*Un homme du parti National Breton* Francois Debauvais
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*Un homme du parti National Breton* Francois Debauvais
François Debeauvais, ou plutôt François Debauvais (un officier d'état-civil ayant omis le e dans le patronyme de son père), Francis Debauvais, Fransez Debauvais, Fañch Debauvais, Fañch Deb, né en 1903 à Rennes et mort le 20 mars 1944 à Colmar, fut un nationaliste breton dès 1919. Actif dans toutes les fractions autonomistes et indépendantistes avant-guerre, il rechercha l'appui du gouvernement nazi lors de la Seconde Guerre mondiale dans le but avoué d'obtenir un statut d'autonomie nationale, voire d'indépendance, pour la Bretagne.
Il est préparateur en pharmacie de formation, et lit beaucoup, notamment des ouvrages consacrés à la question irlandaise ; il restera toute sa vie frappé par le doublet England difficulty, Ireland opportunity. En janvier 1919, paraît le premier numéro de Breiz Atao (Bretagne Toujours), revue fondée dans la mouvance maurrassienne, mais qui apparaît très vite comme l’organe officiel du mouvement autonomiste breton. Il est nommé président de l'Unvaniez Yaouankiz Breiz en 1920. Il rejoint rapidement ce mouvement en compagnie de Yann Bricler, et Olivier Mordrel en prenant un ascendant rapide dans le mouvement (le 9 janvier 1920, il en est administrateur). C'est le premier congrès de Breiz Atao en septembre 1927 à Rosporden. Il adhère au Parti autonomiste breton. Il participe au Congrès panceltique de Quimper de 1924, avec Yann Sohier, Youen Drezen, Jakez Riou, Abeozen, Marcel Guieysse, sous la bannière de Breiz Atao. Sa femme affirme dans ses mémoires : « Il lit beaucoup l'Action française et se pénètre de Maurras qu'il me citait : “Nous sommes pour nos aïeux contre nos parents” ». En 1930, il propose la création d'un grand hebdomadaire intitulé Le Peuple Breton, projet qui ne se réalise pas pour financement insuffisant.
Lorsqu'au congrès de Guingamp en août 1931, le PAB éclate entre fédéralistes et nationalistes, François Debauvais fait partie de ces derniers et rejoint le Parti national breton nouvellement créé. Il conserve son poste d'administrateur à Breiz Atao. Il semble aussi lié à l'organisation Gwenn ha Du.
Le 12 mars 1933, Debauvais publie dans Breiz Atao numéro 170 un programme nommé Saga élaboré par Mordrel (Strollad Ar Gelted Adsavet : Groupe/Parti des Celtes Relevés), en prenant bien soin de le présenter comme une proposition étrangère à la direction du parti. Régulièrement il répond aux lecteurs que les délires fascistes de Mordrel dans Stur n'ont rien à voir avec le parti.
En 1937, il empêche l'extrémiste Mordrel de prendre le pouvoir au sein du PNB.
Le 25 octobre 1938, il se constitue prisonnier (après un exil en Belgique chez Fred Moyse) ; il est poursuivi (avec Mordrel) pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Le 14 décembre 1938, il est condamné à un an de prison ferme (Mordrel à un an avec sursis) pour « atteinte à l'unité de la nation ». Il est libéré de prison le 25 juillet 1939, après confirmation de sa peine le 15 février 1939, pour raisons de santé.
A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, le parti est dissous par le gouvernement Daladier en octobre 1939. Les biens du parti sont confisqués et les archives détruites ; Debauvais choisit l'exil. D'Amsterdam, le 25 octobre 1939, Mordrel et Debauvais adressent un manifeste aux Bretons, condamnant la guerre entreprise par la France.
Fin 1939, alors que le guerre vient de commencer, il se réfugie à Berlin « pour tenter d'y jouer la carte de l'indépendance bretonne dans l'éventualité probable d'une défaite de la France ».
Les pangermanistes préconisaient alors l'extension du Reich à toutes les populations germanophones et le démantèlement des grandes puissances européennes selon des critères linguistiques. La création d'un État breton trouvait ses partisans plutôt dans les milieux militaires et à l'extrême-droite[réf. nécessaire].
En janvier 1940, les deux fondateurs du PNB 2 adressent de l'étranger une Lettre de guerre (Lizer Brezel) à leurs militants en rappelant qu'« un vrai Breton n'a pas le droit de mourir pour la France ». Ils ajoutent : « Nos ennemis depuis toujours et ceux de maintenant sont les Français, ce sont eux qui n'ont cessé de causer du tort à la Bretagne ». En avril 1940, à l'instar de Roger Casement, il conçoit un projet de débarquement par sous-marin sur la côte du Léon pour lui permettre de reconstituer le PNB dans la clandestinité. Il y renonce après l'intervention de Mordrel.
Le 7 mai 1940, Olivier Mordrel et lui sont jugés par contumace par le tribunal militaire de Rennes pour « atteinte à la sécurité extérieure de l'État et à l'intégrité du territoire, maintien ou recrutement d'un groupe dissous, provocation de militaires à la désertion et à la trahison ». Ils sont dégradés militairement et condamnés à mort. Début mai 1940, il dirige à Berlin un prétendu « gouvernement breton en exil » (Bretonische Regierung). Ils ne paraissent pas pourtant, lui et Mordrel, comme des chefs de parti en exil. Leur présence va à l'encontre des décisions officielles ; ils peuvent cependant circuler grâce à la complicité des agents des services secrets nazis, acquis à l'idée de l'indépendance bretonne, qui leur ont fait délivrer des passeports de "Statenlos", réservés aux apatrides. Debauvais prend alors le nom d'emprunt de Durieux. Le 22 juin 1940, il revient d'exil à Rennes (les Allemands sont entrés à Rennes le 18 juin).
En juillet 1940, au Congrès de Pontivy, Debauvais et Mordrel créent le Comité National Breton. Ils décident aussi l’édition d’une nouvelle revue l’Heure bretonne. 201 numéros paraîtront entre juillet 1940 et juin 1944 (son premier rédacteur sera Morvan Lebesque).
En octobre 1940, son état de santé s'aggrave (il est atteint de tuberculose) et les médecins lui prescrivent du repos. Il s'éloigne alors du parti ( il participe néanmoins à l'éviction de Mordrel fin 1940 et à la nomination de Raymond Delaporte). Cependant, il est laissé à l'écart par la nouvelle direction qui se passe de lui, à son grand dépit.
Il est écarté des responsabilités politiques du PNB, après décembre 1940, lorsque Olier Mordrel est mis hors circuit. Deb prend ses distances et envisage de regrouper les éléments nationalistes bretons hors du PNB. Son but est alors de rallier dans l'optique du national-socialisme, les membres d'une gauche nationaliste bretonne que la politique soi-disant de droite du PNB pouvait indisposer[réf. nécessaire] : "Droits vitaux de la communauté bretonne dans le cadre occidental", "national-socialisme breton", "collaboration culturelle, politique économique étroite avec l'Europe nouvelle", "anticapitalisme et antijudéo-communisme" sont les slogans qu'il envisage pour définir la campagne qu'il compte mener, grâce à la diffusion d'un organe de presse intitulé La Fraternité bretonne, puis La Bretagne socialiste... qui ne vit jamais le jour (proposé le 2 novembre 1941). Il est secrétaire de la commission Histoire de l’Institut celtique de Bretagne, entre 1941 et 1943. En janvier 1944, terrassé par la tuberculose, il est admis dans un sanatorium SS de Colmar.
Tentative de retour [modifier]
Cependant il espère encore reprendre la barre du parti tout en cautionnant les menées aventureuses de la formation paramilitaire du Bezen Perrot, la scission du parti et la création d'un nouveau Breiz Atao). Mais il s'éteint le 20 mars 1944 à Colmar.
Au moment de mourir il déclarait encore :
« Camarades de la formation Perrot, je vous salue. (…) Ce n'est pas parce que nous croyons que l'Allemagne sortira victorieuse du gigantesque conflit, que depuis le premier jour de la guerre nous sommes à ses côtés. Notre choix ne relève pas de l'opportunisme, mais d'une conception du monde commune sur des points essentiels. (…) La situation est déjà toute clarifiée, en revenant à la politique de Breiz Atao qui était toute de clarté. Cette politique consistait, au point de vue extérieur, à rechercher l'appui allemand. Nous y avons travaillé avec d'autres, pendant près de vingt ans.[1] »
Il était l'époux d'Anna Youenou, qui a publié 6 volumes sur l'activité de son mari et de ses compagnons. Avant de mourir, il met son fils chez les Jeunesses hitlériennes à Zillisheim.
Il est préparateur en pharmacie de formation, et lit beaucoup, notamment des ouvrages consacrés à la question irlandaise ; il restera toute sa vie frappé par le doublet England difficulty, Ireland opportunity. En janvier 1919, paraît le premier numéro de Breiz Atao (Bretagne Toujours), revue fondée dans la mouvance maurrassienne, mais qui apparaît très vite comme l’organe officiel du mouvement autonomiste breton. Il est nommé président de l'Unvaniez Yaouankiz Breiz en 1920. Il rejoint rapidement ce mouvement en compagnie de Yann Bricler, et Olivier Mordrel en prenant un ascendant rapide dans le mouvement (le 9 janvier 1920, il en est administrateur). C'est le premier congrès de Breiz Atao en septembre 1927 à Rosporden. Il adhère au Parti autonomiste breton. Il participe au Congrès panceltique de Quimper de 1924, avec Yann Sohier, Youen Drezen, Jakez Riou, Abeozen, Marcel Guieysse, sous la bannière de Breiz Atao. Sa femme affirme dans ses mémoires : « Il lit beaucoup l'Action française et se pénètre de Maurras qu'il me citait : “Nous sommes pour nos aïeux contre nos parents” ». En 1930, il propose la création d'un grand hebdomadaire intitulé Le Peuple Breton, projet qui ne se réalise pas pour financement insuffisant.
Lorsqu'au congrès de Guingamp en août 1931, le PAB éclate entre fédéralistes et nationalistes, François Debauvais fait partie de ces derniers et rejoint le Parti national breton nouvellement créé. Il conserve son poste d'administrateur à Breiz Atao. Il semble aussi lié à l'organisation Gwenn ha Du.
Le 12 mars 1933, Debauvais publie dans Breiz Atao numéro 170 un programme nommé Saga élaboré par Mordrel (Strollad Ar Gelted Adsavet : Groupe/Parti des Celtes Relevés), en prenant bien soin de le présenter comme une proposition étrangère à la direction du parti. Régulièrement il répond aux lecteurs que les délires fascistes de Mordrel dans Stur n'ont rien à voir avec le parti.
En 1937, il empêche l'extrémiste Mordrel de prendre le pouvoir au sein du PNB.
Le 25 octobre 1938, il se constitue prisonnier (après un exil en Belgique chez Fred Moyse) ; il est poursuivi (avec Mordrel) pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Le 14 décembre 1938, il est condamné à un an de prison ferme (Mordrel à un an avec sursis) pour « atteinte à l'unité de la nation ». Il est libéré de prison le 25 juillet 1939, après confirmation de sa peine le 15 février 1939, pour raisons de santé.
A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, le parti est dissous par le gouvernement Daladier en octobre 1939. Les biens du parti sont confisqués et les archives détruites ; Debauvais choisit l'exil. D'Amsterdam, le 25 octobre 1939, Mordrel et Debauvais adressent un manifeste aux Bretons, condamnant la guerre entreprise par la France.
Fin 1939, alors que le guerre vient de commencer, il se réfugie à Berlin « pour tenter d'y jouer la carte de l'indépendance bretonne dans l'éventualité probable d'une défaite de la France ».
Les pangermanistes préconisaient alors l'extension du Reich à toutes les populations germanophones et le démantèlement des grandes puissances européennes selon des critères linguistiques. La création d'un État breton trouvait ses partisans plutôt dans les milieux militaires et à l'extrême-droite[réf. nécessaire].
En janvier 1940, les deux fondateurs du PNB 2 adressent de l'étranger une Lettre de guerre (Lizer Brezel) à leurs militants en rappelant qu'« un vrai Breton n'a pas le droit de mourir pour la France ». Ils ajoutent : « Nos ennemis depuis toujours et ceux de maintenant sont les Français, ce sont eux qui n'ont cessé de causer du tort à la Bretagne ». En avril 1940, à l'instar de Roger Casement, il conçoit un projet de débarquement par sous-marin sur la côte du Léon pour lui permettre de reconstituer le PNB dans la clandestinité. Il y renonce après l'intervention de Mordrel.
Le 7 mai 1940, Olivier Mordrel et lui sont jugés par contumace par le tribunal militaire de Rennes pour « atteinte à la sécurité extérieure de l'État et à l'intégrité du territoire, maintien ou recrutement d'un groupe dissous, provocation de militaires à la désertion et à la trahison ». Ils sont dégradés militairement et condamnés à mort. Début mai 1940, il dirige à Berlin un prétendu « gouvernement breton en exil » (Bretonische Regierung). Ils ne paraissent pas pourtant, lui et Mordrel, comme des chefs de parti en exil. Leur présence va à l'encontre des décisions officielles ; ils peuvent cependant circuler grâce à la complicité des agents des services secrets nazis, acquis à l'idée de l'indépendance bretonne, qui leur ont fait délivrer des passeports de "Statenlos", réservés aux apatrides. Debauvais prend alors le nom d'emprunt de Durieux. Le 22 juin 1940, il revient d'exil à Rennes (les Allemands sont entrés à Rennes le 18 juin).
En juillet 1940, au Congrès de Pontivy, Debauvais et Mordrel créent le Comité National Breton. Ils décident aussi l’édition d’une nouvelle revue l’Heure bretonne. 201 numéros paraîtront entre juillet 1940 et juin 1944 (son premier rédacteur sera Morvan Lebesque).
En octobre 1940, son état de santé s'aggrave (il est atteint de tuberculose) et les médecins lui prescrivent du repos. Il s'éloigne alors du parti ( il participe néanmoins à l'éviction de Mordrel fin 1940 et à la nomination de Raymond Delaporte). Cependant, il est laissé à l'écart par la nouvelle direction qui se passe de lui, à son grand dépit.
Il est écarté des responsabilités politiques du PNB, après décembre 1940, lorsque Olier Mordrel est mis hors circuit. Deb prend ses distances et envisage de regrouper les éléments nationalistes bretons hors du PNB. Son but est alors de rallier dans l'optique du national-socialisme, les membres d'une gauche nationaliste bretonne que la politique soi-disant de droite du PNB pouvait indisposer[réf. nécessaire] : "Droits vitaux de la communauté bretonne dans le cadre occidental", "national-socialisme breton", "collaboration culturelle, politique économique étroite avec l'Europe nouvelle", "anticapitalisme et antijudéo-communisme" sont les slogans qu'il envisage pour définir la campagne qu'il compte mener, grâce à la diffusion d'un organe de presse intitulé La Fraternité bretonne, puis La Bretagne socialiste... qui ne vit jamais le jour (proposé le 2 novembre 1941). Il est secrétaire de la commission Histoire de l’Institut celtique de Bretagne, entre 1941 et 1943. En janvier 1944, terrassé par la tuberculose, il est admis dans un sanatorium SS de Colmar.
Tentative de retour [modifier]
Cependant il espère encore reprendre la barre du parti tout en cautionnant les menées aventureuses de la formation paramilitaire du Bezen Perrot, la scission du parti et la création d'un nouveau Breiz Atao). Mais il s'éteint le 20 mars 1944 à Colmar.
Au moment de mourir il déclarait encore :
« Camarades de la formation Perrot, je vous salue. (…) Ce n'est pas parce que nous croyons que l'Allemagne sortira victorieuse du gigantesque conflit, que depuis le premier jour de la guerre nous sommes à ses côtés. Notre choix ne relève pas de l'opportunisme, mais d'une conception du monde commune sur des points essentiels. (…) La situation est déjà toute clarifiée, en revenant à la politique de Breiz Atao qui était toute de clarté. Cette politique consistait, au point de vue extérieur, à rechercher l'appui allemand. Nous y avons travaillé avec d'autres, pendant près de vingt ans.[1] »
Il était l'époux d'Anna Youenou, qui a publié 6 volumes sur l'activité de son mari et de ses compagnons. Avant de mourir, il met son fils chez les Jeunesses hitlériennes à Zillisheim.
Maquisarde1944- Nombre de messages : 52
Date d'inscription : 26/11/2009
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