Le 6 août à Saint-Malo
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Le 6 août à Saint-Malo
"Le 6 août, un dimanche, je suis allé me promener avec mon cousin sur les murs. Il faisait beau, et on ne pensait pas, malgré les ordres d'évacuation, que Saint-Malo serait bombardée. A ce moment-là, on a entendu un, puis deux, en tout treize coups de canons. La flêche de la cathédrale est tombée. On est retournés aux abris. C'est là que les allemands sont venus, l'après-midi, chercher tous ceux qui étaient de sexe masculin.
Ils nous ont d'abord enfermés la nuit dans une pièce, sous la tour Quic-en-groigne. On était 360, entassé comme des sardines. Au matin, ils ont renvoyé les plus vieux et les plus jeunes. Ils nous ont conduits au Fort National et sont repartis au château. On a attendu. La vie s'est organisée. On dormait assis, on jouait avec ce qu'on pouvait.
Pour l'hygiène, on avait creusé quelques trous. On s'était arrangé pour le ravitaillement et chacun avait un bout de pain, un morceau de légume et un quart d'eau par jour. La nuit, s'ils voyaient le bout incandescent d'une cigarette, les allemands nous tiraient dessus depuis le château.
Le mercredi soir, j'ai entendu un bruit énorme et des cris. Un obus venait de tomber sur le terre-plein du fort. Il y a eu treize morts, qu'on a enterrés sur place, et des blessés graves.
Vers une heure du matin, j'ai eu pour la première fois, tout d'un coup, une peur terrible. Les obus incendiaires tombaient sur Saint-Malo, qui flambait. C'était un spectacle hallucinant. J'ai vu le casino disparaître en vingt minutes.
[i]Raymond Masson, à Saint-Malo
Ils nous ont d'abord enfermés la nuit dans une pièce, sous la tour Quic-en-groigne. On était 360, entassé comme des sardines. Au matin, ils ont renvoyé les plus vieux et les plus jeunes. Ils nous ont conduits au Fort National et sont repartis au château. On a attendu. La vie s'est organisée. On dormait assis, on jouait avec ce qu'on pouvait.
Pour l'hygiène, on avait creusé quelques trous. On s'était arrangé pour le ravitaillement et chacun avait un bout de pain, un morceau de légume et un quart d'eau par jour. La nuit, s'ils voyaient le bout incandescent d'une cigarette, les allemands nous tiraient dessus depuis le château.
Le mercredi soir, j'ai entendu un bruit énorme et des cris. Un obus venait de tomber sur le terre-plein du fort. Il y a eu treize morts, qu'on a enterrés sur place, et des blessés graves.
Vers une heure du matin, j'ai eu pour la première fois, tout d'un coup, une peur terrible. Les obus incendiaires tombaient sur Saint-Malo, qui flambait. C'était un spectacle hallucinant. J'ai vu le casino disparaître en vingt minutes.
[i]Raymond Masson, à Saint-Malo
vajecy- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 24/12/2008
Re: Le 6 août à Saint-Malo
mon pére fut capitaine d une compagnie, lors de la liberation de st malo et dinard, résistant dés 1941 dans les cotes du nord, a proximite de lanvollon, fut nomme recruteur ftpf, en ille et vilaine, début 1942( documents officiels à l appui), rentra donc en contact avec celui que l on appelait loulou,( commandant petri), pour constituer les premiers reseaux en ille et vilaine nord.Je travail actuellement pour retrouver, un maximun d archives a son sujet, pour que par la suite un ecrit soit realisé, sur l histoire de cet homme , qui fut dans les tous premiers, à ecrire l histoire de la résistance dans ce departement. a bientot
Invité- Invité
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