3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
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Yannig du 22
bab
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3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
PC a HUELGOAT sous les ordres du Général SCHIMPF
L'insigne représente un brevet de para stylisé, mêlant le 3 pour le numéro de la division avec le "S" de Schimpf.
Cet insigne "n'aurai pas été distribué" avant la fin de la guerre. en tous cas, pas de photos prouvant son port....
bab- Nombre de messages : 184
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Propos du general SCHIMPF ( relaté dans MILITARIA HS 54):
" les troupes peu à peu en camions, par groupes d'environ 500 hommes.Il s'agit de jeunes gens insuffisamment entrainés, qui se sont tous portés volontaires et dont l'âge moyen est de 21 à 22 ans.Leur moral et leur fighting spirit est très élevé et nous réussissons à en faire tous d'excellents guerriers.Les cadres, les officiers subalternes et les sous-officiers viennent pour la plupart d'unités parachutistes déjà bien aguerries; ce sont des vétèrans qui ont l'expèrience de la bataille.Tout cela donne une excellente base de départ en ce qui concerne l'entraînement de la division, le seul point noir étant le manque de temps pour former les jeunes recrues qui ne demandent qu'à apprendre.
Si l'arrivée des recrues est assez rapide, il ne peut pas en être dit autant du matèriel, qui ne nous est pas livré aussi vite que nous le souhaitons.
pendant les derniers jours du mois de janvier 44, la division recoit soudain l'ordre de se rendre en Bretagne, ou son entraînement sera achevé.Le transfert vers les Monts d'arrée et Huelgoat se fait par chemin de fer...."
à suivre
" les troupes peu à peu en camions, par groupes d'environ 500 hommes.Il s'agit de jeunes gens insuffisamment entrainés, qui se sont tous portés volontaires et dont l'âge moyen est de 21 à 22 ans.Leur moral et leur fighting spirit est très élevé et nous réussissons à en faire tous d'excellents guerriers.Les cadres, les officiers subalternes et les sous-officiers viennent pour la plupart d'unités parachutistes déjà bien aguerries; ce sont des vétèrans qui ont l'expèrience de la bataille.Tout cela donne une excellente base de départ en ce qui concerne l'entraînement de la division, le seul point noir étant le manque de temps pour former les jeunes recrues qui ne demandent qu'à apprendre.
Si l'arrivée des recrues est assez rapide, il ne peut pas en être dit autant du matèriel, qui ne nous est pas livré aussi vite que nous le souhaitons.
pendant les derniers jours du mois de janvier 44, la division recoit soudain l'ordre de se rendre en Bretagne, ou son entraînement sera achevé.Le transfert vers les Monts d'arrée et Huelgoat se fait par chemin de fer...."
à suivre
Yannig du 22- Modo
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Date d'inscription : 25/04/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
en fait, la division est partie de rien au niveau expérience au combat? j'ai pas mal marché dans huelgoat, essayant d'imaginer ce qu'ont du etre les combats dans une nature propice à la défense... jai lu quelques lignes dans un livre de parution locale, mais la description des combats est assez succinte, on parle d'une batterie de 77, qui se serait rendu des les premiers coups de feu (unité de la heer?), quel lieux?
j'ai vu aussi pont mikael, ou un char ameriacain a été détruit et son équipage mort, une plaque rappele ces faits sur place, par contre, quelqu'un pourrait me dire les effectifs en présence, et les pertes?
des que je le peux, je prendrai des photos des lieux de combats, afin que les gars du forum qui sont loin puissent se faire une idée.
wil
j'ai vu aussi pont mikael, ou un char ameriacain a été détruit et son équipage mort, une plaque rappele ces faits sur place, par contre, quelqu'un pourrait me dire les effectifs en présence, et les pertes?
des que je le peux, je prendrai des photos des lieux de combats, afin que les gars du forum qui sont loin puissent se faire une idée.
wil
Invité- Invité
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Si tu cherches des traces de combat en Bretagne et surtout vers Huelgoat avec la 3 FJD, il va falloir que tu cherches! car cette division est partie en Normandie. Les canons de 77 ne proviennent pas de cette unitée.
Bon courage
Bon courage
Yannig du 22- Modo
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Salut !..
Les combats du secteur de Huelgoat ont opposé les Fallschirmjägere du FJR.7 (2.Fallschirmjäger-Division) aux hommes du CCR 6 à Poullaouen puis à Pont-Mikaël. Le CCR 6
Le CCA 6 qui a débordé Carhaix par le sud, par Gourin, Landeleau puis Plouyé, arrive à Huelgoat même et entame le combat contre les hommes du FJR.7.
Lo
Les combats du secteur de Huelgoat ont opposé les Fallschirmjägere du FJR.7 (2.Fallschirmjäger-Division) aux hommes du CCR 6 à Poullaouen puis à Pont-Mikaël. Le CCR 6
Le CCA 6 qui a débordé Carhaix par le sud, par Gourin, Landeleau puis Plouyé, arrive à Huelgoat même et entame le combat contre les hommes du FJR.7.
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
oui, et ce serait justement le CCR6 qui serait tombé sur la batterie de 77 situé sur une hauteur a proximité d'huelgoat.
quand à pont mikael, le peu d info que j'ai eu sur le terrain ne fait cas que d'un char explosé, par une mine? un au panzerfaust? (par un homme entérre pres de la route.
wil
quand à pont mikael, le peu d info que j'ai eu sur le terrain ne fait cas que d'un char explosé, par une mine? un au panzerfaust? (par un homme entérre pres de la route.
wil
Invité- Invité
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
bonsoir,
revue de la 3, place de l'église, Huelgoat....
bab
revue de la 3, place de l'église, Huelgoat....
bab
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
bizarre, y'avait il une pénurie de casque para à la 3?
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Bonjour,
la 3 et la 5 n'ont pas complètement été équipées de casque para avant leur départ en Normandie.(Contrairement à la légende, la 2° division était a + de 90 % équipé en casque , pantalon et blouse de saut, seul les jeunes arrivés en juillet 44 n'avaient pas de casque para...)
bab
la 3 et la 5 n'ont pas complètement été équipées de casque para avant leur départ en Normandie.(Contrairement à la légende, la 2° division était a + de 90 % équipé en casque , pantalon et blouse de saut, seul les jeunes arrivés en juillet 44 n'avaient pas de casque para...)
bab
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
en tous les cas, ça n'a pas beaucoup changé huelgoat depuis 64ans....
j'aurai une autre vision en y allant, aprés avoir vu cette photo....
si tu en as d autres de la région?
wil
j'aurai une autre vision en y allant, aprés avoir vu cette photo....
si tu en as d autres de la région?
wil
Invité- Invité
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Bonjour,
meme prise d'arme vue du clocher....
bab
meme prise d'arme vue du clocher....
bab
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
là aussi, on peut un mélange entre la feldmütze mdle 43 et le calot! Je pense la casquette pour les sous off et le calot pour la troupe? en tout cas super sympa cette photo. On s'apercoit que certains cadres sont aguerris vu leur nombre de médailles et autres insignes sur leur feldbluse, d'ailleurs on peut faire le rapprochement avec ce qu'a écrit le Kdr de la 3°.
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
Age : 54
Localisation : ST BRIEUC
Date d'inscription : 25/04/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
bab a écrit:bonsoir,
revue de la 3, place de l'église, Huelgoat....
bab
Salut Bab !..
Nice picture !..
J'aime beaucoup le Feldwebel du premier rang qui porte les bandes de bras "AFRIKA" et "KRETA". Malgré son jeune âge, on a affaire à un "vieux de la vieille" si l'on considère ses décorations !..
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
oui, vraiment de superbes photos...
est ce un secret de nous dire comment tu as réussi à te les procurer?
est ce un secret de nous dire comment tu as réussi à te les procurer?
Invité- Invité
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Bonjour,
ECPA...il y en a encore, je dois finir de compulser à ma prochaine visite...
bab
ECPA...il y en a encore, je dois finir de compulser à ma prochaine visite...
bab
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Bonjour à tous
J'ai passé la journée au Fort d'Ivry pour regarder les photos concernant le Finistère.
comme prévu, j'ai trouvé les paras à Huelgoat et une autre série, les paras à l'entraïnement dans le centre-Finistère.
Et là, surprise, le photographe allemand dit : 13° compagnie du régiment d'!nstruction 21 (Régiment Hermann) commandée par le Oberleutnant Gerhardt Opel.
Qui a des infos la-dessus ?
sinon des quantités de photos sur Brest, les croiseurs, les sous-marins, l'école navale.
Pour l'armée de terre, il y a des milliers de photos, mais sans localisation, il faudrait tout feuilleter pour essayer de reconnaïtre un lieu.
idem pour l'aviation, sauf un album avec le major Galland à Guipavas.
Alain
J'ai passé la journée au Fort d'Ivry pour regarder les photos concernant le Finistère.
comme prévu, j'ai trouvé les paras à Huelgoat et une autre série, les paras à l'entraïnement dans le centre-Finistère.
Et là, surprise, le photographe allemand dit : 13° compagnie du régiment d'!nstruction 21 (Régiment Hermann) commandée par le Oberleutnant Gerhardt Opel.
Qui a des infos la-dessus ?
sinon des quantités de photos sur Brest, les croiseurs, les sous-marins, l'école navale.
Pour l'armée de terre, il y a des milliers de photos, mais sans localisation, il faudrait tout feuilleter pour essayer de reconnaïtre un lieu.
idem pour l'aviation, sauf un album avec le major Galland à Guipavas.
Alain
alain- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 23/09/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
quelle chance de pouvoir consulter tout cela sur place....
est ce que quelqu'un sait si sur brest on trouve la meme chose?
wil
est ce que quelqu'un sait si sur brest on trouve la meme chose?
wil
Invité- Invité
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
alain a écrit:.
Et là, surprise, le photographe allemand dit : 13° compagnie du régiment d'!nstruction 21 (Régiment Hermann) commandée par le Oberleutnant Gerhardt Opel.
Qui a des infos la-dessus ?
Alain
Bonjour Alain,
si c'est le Rgt hermann, c'est le Fallschirm-Lehr-Rgt 21, et il n'a jamais été dans le Finistère.. ; alors, erreur de légende ??? ou de lieu.... cela arrive.
Herlé
bab- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 28/08/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
bab a écrit:alain a écrit:.
Et là, surprise, le photographe allemand dit : 13° compagnie du régiment d'!nstruction 21 (Régiment Hermann) commandée par le Oberleutnant Gerhardt Opel.
Qui a des infos la-dessus ?
Alain
Bonjour Alain,
si c'est le Rgt hermann, c'est le Fallschirm-Lehr-Rgt 21, et il n'a jamais été dans le finistère.. ; alors, erreur de légende ??? ou de lieu.... cela arrive.
Herlé
Bonsoir les gars !..
En effet, ce régiment a suivi sa formation début 1944 du côté de la Loire, dans le secteur de Nevers. Des éléments du régiment y seront engagés dans les opérations contre la Résistance en juin, avant que le régiment ne soit rattaché début août à la 6.FJD et qu'un bataillon se soit engagé brièvement le 10 août du côté de La Mesle-sur-Sarthe.
Lo
Dernière édition par jeremiah29 le Mer 23 Mar 2011, 09:04, édité 1 fois
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
https://i.servimg.com/u/f76/11/06/05/76/3fjd10.gif
voilà un petit organnigramme chopé sur le net!
amicalement
voilà un petit organnigramme chopé sur le net!
amicalement
Yannig du 22- Modo
- Nombre de messages : 2229
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Localisation : ST BRIEUC
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Nachshub-Bataillon 518
bonjour à tous
Une question pas facile
La 3° compagnie du Nachschub-Bataillon 518 était à Pleyben en mars 1944.
Etait-elle subordonnée à la 3° division para ou au 353° GR ?
Alain
Une question pas facile
La 3° compagnie du Nachschub-Bataillon 518 était à Pleyben en mars 1944.
Etait-elle subordonnée à la 3° division para ou au 353° GR ?
Alain
alain- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 23/09/2008
Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Salut Alain !..
je n'ai pas trouvé d'info concernant cette unité.
J'ai seulement trouvé trace à la fin mars 1944 au sein de l'AOK 7 du Nachschub Bataillon 559 (t-mot) et du Nachschub Bataillon 605 (t-mot) tous deux composés de 6 Kompanien. Il est aussi fait mention d'un certain Nachschub Btl.z.b.V.581 (mot)...
Lo
je n'ai pas trouvé d'info concernant cette unité.
J'ai seulement trouvé trace à la fin mars 1944 au sein de l'AOK 7 du Nachschub Bataillon 559 (t-mot) et du Nachschub Bataillon 605 (t-mot) tous deux composés de 6 Kompanien. Il est aussi fait mention d'un certain Nachschub Btl.z.b.V.581 (mot)...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Bonjour à tous !..
Voici une nouvelle "tentative" de traduction : il s'agit de la Military Study B-020 (Generalleutnant Richard Schimpf, Kommandeur de la 3.Fallschirmjäger-Division) « The 3rd Parachute Division during the invasion of France from June to August 1944 »
Après avoir terminé cette traduction de la MS B-020 (uniquement la partie qui concerne la présence en Bretagne), j’ai découvert que Alain Chazette avait déjà fait de même dans son livre « Fallschirmjäger - les parachutistes allemands en France - 1943-1944 »… Etrangement, parfois nous n’arrivons pas aux mêmes phrases… Aussi je vous invite à lire cet ouvrage passionnant…
Military Study B-020
"Le travail suivant sur le combat de la 3ème Division de parachutistes pendant l'invasion de la France en 1944 a été réalisé sans l’aide de documents officiels. Il est principalement basé sur le mémoire où j’ai tenté de reconstruire les événements au mieux de mes connaissances ; cependant, il peut y avoir quelques anomalies dans les dates et les périodes. Si quoique ce soit contredit d’autres rapports, libre à vous de vous pencher sur la question.
Combat de la 3.Fallschirmjäger-Division durant l'invasion de la France de juin à août 1944.
[i]L'activation de la 3.Fallschirmjäger-Division fut ordonnée le 15 décembre 1943. Le secteur d'organisation était situé vers Châlons-sur-Marne / Bar-le-duc / Joinville. L’état-major de la division avait été installé à Joinville. Au début de janvier 1944, je fus nommé commandant et pris en charge la division. La division était subordonnée au II.Fallschirmjäger-Korps dont le QG à ce moment-là était installé à Melun. Les troupes étaient arrivées par transport et au fur et à mesure la force s’éleva à environ 500 hommes. Il s’agissait la plupart du temps de jeunes hommes entre 21-22 ans qui s'étaient portés volontaires pour les Fallschirmtruppen. Très peu d’entre eux possédaient une quelconque formation. L'esprit de combat et le moral des hommes étaient excellents. Les sous-officiers et les commandants de troupes séparés avaient été au combat et provenaient d'autres unités parachutistes. Nous n'étions pas aussi bien lotis concernant le personnel et la formation. A ce moment, tout ce dont nous avions besoin était d’assez de temps pour former les jeunes recrues. La livraison des matériels prirent plus de temps.
Dans les derniers jours de janvier 1944, la division reçu soudainement l’ordre de se déplacer en Bretagne. Les troupes furent transportées par voie ferrée dans le secteur des Monts d’Arrée et de Huelgoat.
Au début, le mouvement fut considéré comme indésirable en raison du retard causé dans l'organisation de la division et des difficultés d'approvisionnement qui en résulteraient. Le nouveau secteur, cependant, fournit d’idéales conditions de formation. Il était à peine peuplé et les fermiers utilisaient seulement une petite partie de la terre. Des manoeuvres purent être facilement réalisées, autant que la pratique du tirs.
La division reçu une mission de combat pour le cas où l'ennemi envahirait la Bretagne. Par un déploiement de parachutistes et de troupes aéroportées dans les champs, l'ennemi essayerait probablement de prendre la ligne de montagnes des Monts d’Arrée. Ce serait un secteur très difficile à reconquérir. Dans cette option, la division fut subordonnée au XXV.Armee-Korps. Cela ne changea rien par rapport à sa subordination normale au II.Fallschirmjäger-Korps. La mission de la division dans ce secteur était d'empêcher tout atterrissage ennemi et de détruire les troupes aéroportées avant qu'elles ne puissent opérer tactiquement. Les emplacements et la répartition des troupes furent établis sur ce secteur de mission. Tous les secteurs de point de départ et les zones d’atterrissage devaient pouvoir être rejoint rapidement. Ces secteurs devaient être protégés par des emplacements de tir. Prenant ceci en compte, plusieurs sections des troupes, particulièrement de l'artillerie et des unités antiaériennes, furent reparties dans des baraquements sur les collines des Monts d'Arrée. Un service continuel de surveillance aérienne fût établi. En règle générale, les troupes ne furent aucunement été gênées par cette mission de combat éventuel et leur formation se poursuivit.
Le vrai problème provenait toujours des livraisons de matériel, en particulier armes et véhicules. Ils arrivaient beaucoup trop lentement. Grâce à divers types d'improvisation, nous obtinrent quelques matériels qui nous permirent en fin de compte de satisfaire les besoins de formation. En raison de l'enthousiasme des jeunes recrues, de chefs expérimentés, et de bonnes conditions de formation, le développement personnel des soldats progressa de façon satisfaisante. Il atteignit un tel niveau que, au début de l'invasion, les troupes purent résister aux conditions laborieuses des combats mois-après-mois qui suivirent. Un rapport de la 1st Army US, capturé pendant l'une des batailles des Ardennes, reconnaît ce fait. La formation continua dans ce secteur spécifique aux parachutistes. Des soldats furent initiés au combat individuel, à la guérilla, en mettant l'accent sur le terrain et les armes. Plus tard, ils furent formés au combat au sein d’une force de la taille d’une compagnie puis d’un bataillon. Les sous-officiers furent initiés aux plans de guerre et aux jeux de guerre, ce qui renforça leur puissance de décision et leur technique de commandement. Enfin les troupes commencèrent à aller aux écoles de saut de Lyon et Wittstock. Tout ceci fût fait en prévision de leur utilisation. Au début de l'invasion, la majeure partie de la division était passée par ce cours de 3 à 4 semaines.
Au 6 juin 1944, les capacités de la division étaient les suivantes :
Personnel : à quelques exceptions, 100 %
Formation : prête pour les opérations de combat si elles n'exigeaient pas de préparatifs spéciaux.
Armes : approximativement 70 %. Nous manquions toujours de 42 mitrailleuses et de canons antichars.
Mobilité : pour une division entièrement motorisée, il n'y avait pas assez de véhicules. Seulement 40 %. Les pièces de rechange étaient très limitées. Il y avait également assez de carburant pour les véhicules.
A suivre, car le forum n'autorise pas long texte...
Lo
Voici une nouvelle "tentative" de traduction : il s'agit de la Military Study B-020 (Generalleutnant Richard Schimpf, Kommandeur de la 3.Fallschirmjäger-Division) « The 3rd Parachute Division during the invasion of France from June to August 1944 »
Après avoir terminé cette traduction de la MS B-020 (uniquement la partie qui concerne la présence en Bretagne), j’ai découvert que Alain Chazette avait déjà fait de même dans son livre « Fallschirmjäger - les parachutistes allemands en France - 1943-1944 »… Etrangement, parfois nous n’arrivons pas aux mêmes phrases… Aussi je vous invite à lire cet ouvrage passionnant…
Military Study B-020
"Le travail suivant sur le combat de la 3ème Division de parachutistes pendant l'invasion de la France en 1944 a été réalisé sans l’aide de documents officiels. Il est principalement basé sur le mémoire où j’ai tenté de reconstruire les événements au mieux de mes connaissances ; cependant, il peut y avoir quelques anomalies dans les dates et les périodes. Si quoique ce soit contredit d’autres rapports, libre à vous de vous pencher sur la question.
Combat de la 3.Fallschirmjäger-Division durant l'invasion de la France de juin à août 1944.
[i]L'activation de la 3.Fallschirmjäger-Division fut ordonnée le 15 décembre 1943. Le secteur d'organisation était situé vers Châlons-sur-Marne / Bar-le-duc / Joinville. L’état-major de la division avait été installé à Joinville. Au début de janvier 1944, je fus nommé commandant et pris en charge la division. La division était subordonnée au II.Fallschirmjäger-Korps dont le QG à ce moment-là était installé à Melun. Les troupes étaient arrivées par transport et au fur et à mesure la force s’éleva à environ 500 hommes. Il s’agissait la plupart du temps de jeunes hommes entre 21-22 ans qui s'étaient portés volontaires pour les Fallschirmtruppen. Très peu d’entre eux possédaient une quelconque formation. L'esprit de combat et le moral des hommes étaient excellents. Les sous-officiers et les commandants de troupes séparés avaient été au combat et provenaient d'autres unités parachutistes. Nous n'étions pas aussi bien lotis concernant le personnel et la formation. A ce moment, tout ce dont nous avions besoin était d’assez de temps pour former les jeunes recrues. La livraison des matériels prirent plus de temps.
Dans les derniers jours de janvier 1944, la division reçu soudainement l’ordre de se déplacer en Bretagne. Les troupes furent transportées par voie ferrée dans le secteur des Monts d’Arrée et de Huelgoat.
Au début, le mouvement fut considéré comme indésirable en raison du retard causé dans l'organisation de la division et des difficultés d'approvisionnement qui en résulteraient. Le nouveau secteur, cependant, fournit d’idéales conditions de formation. Il était à peine peuplé et les fermiers utilisaient seulement une petite partie de la terre. Des manoeuvres purent être facilement réalisées, autant que la pratique du tirs.
La division reçu une mission de combat pour le cas où l'ennemi envahirait la Bretagne. Par un déploiement de parachutistes et de troupes aéroportées dans les champs, l'ennemi essayerait probablement de prendre la ligne de montagnes des Monts d’Arrée. Ce serait un secteur très difficile à reconquérir. Dans cette option, la division fut subordonnée au XXV.Armee-Korps. Cela ne changea rien par rapport à sa subordination normale au II.Fallschirmjäger-Korps. La mission de la division dans ce secteur était d'empêcher tout atterrissage ennemi et de détruire les troupes aéroportées avant qu'elles ne puissent opérer tactiquement. Les emplacements et la répartition des troupes furent établis sur ce secteur de mission. Tous les secteurs de point de départ et les zones d’atterrissage devaient pouvoir être rejoint rapidement. Ces secteurs devaient être protégés par des emplacements de tir. Prenant ceci en compte, plusieurs sections des troupes, particulièrement de l'artillerie et des unités antiaériennes, furent reparties dans des baraquements sur les collines des Monts d'Arrée. Un service continuel de surveillance aérienne fût établi. En règle générale, les troupes ne furent aucunement été gênées par cette mission de combat éventuel et leur formation se poursuivit.
Le vrai problème provenait toujours des livraisons de matériel, en particulier armes et véhicules. Ils arrivaient beaucoup trop lentement. Grâce à divers types d'improvisation, nous obtinrent quelques matériels qui nous permirent en fin de compte de satisfaire les besoins de formation. En raison de l'enthousiasme des jeunes recrues, de chefs expérimentés, et de bonnes conditions de formation, le développement personnel des soldats progressa de façon satisfaisante. Il atteignit un tel niveau que, au début de l'invasion, les troupes purent résister aux conditions laborieuses des combats mois-après-mois qui suivirent. Un rapport de la 1st Army US, capturé pendant l'une des batailles des Ardennes, reconnaît ce fait. La formation continua dans ce secteur spécifique aux parachutistes. Des soldats furent initiés au combat individuel, à la guérilla, en mettant l'accent sur le terrain et les armes. Plus tard, ils furent formés au combat au sein d’une force de la taille d’une compagnie puis d’un bataillon. Les sous-officiers furent initiés aux plans de guerre et aux jeux de guerre, ce qui renforça leur puissance de décision et leur technique de commandement. Enfin les troupes commencèrent à aller aux écoles de saut de Lyon et Wittstock. Tout ceci fût fait en prévision de leur utilisation. Au début de l'invasion, la majeure partie de la division était passée par ce cours de 3 à 4 semaines.
Au 6 juin 1944, les capacités de la division étaient les suivantes :
Personnel : à quelques exceptions, 100 %
Formation : prête pour les opérations de combat si elles n'exigeaient pas de préparatifs spéciaux.
Armes : approximativement 70 %. Nous manquions toujours de 42 mitrailleuses et de canons antichars.
Mobilité : pour une division entièrement motorisée, il n'y avait pas assez de véhicules. Seulement 40 %. Les pièces de rechange étaient très limitées. Il y avait également assez de carburant pour les véhicules.
A suivre, car le forum n'autorise pas long texte...
Lo
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: 3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
Suite :
Le 6 juin 1944 à 2h00, je fus avisé téléphoniquement par les officiers des opérations du QG du II.Fallschirmjäger-Korps que, selon des rapports par la 7.Armee, des parachutistes ennemis avaient atterrit à Coutances et que l'invasion attendue depuis si longtemps était commencée. Des parachutages et débarquements par mer à d'autres endroits devaient être envisagés. La division reçu l’ordre de se mettre en alerte de niveau II. Il n'y eu aucun ordre ou de briefing organisé au sujet d’un déploiement possible de la division vers un autre secteur. Je donnais l’ordre d’alerte aux unités subordonnées à la division, puis fît augmenter l'observation de l'espace aérien autour des Monts d'Arrée. Je ne déclenchais pas d’alerte totale car elle aurait été prématurée, aurait dérangé les soldats dans leur sommeil, et les aurait inutilement épuisé.
Le 7 juin 1944, vers 10h00, le général commandant le II.Fallschirmjäger-Korps, le Generalleutnant Meindl, donna l’ordre par téléphone ce qui suit (ce n'est pas in extenso) : « Il est certain que l'invasion a commencé. En plus des parachutistes sur le péninsule du Cotentin et à l’embouchure de l'Orne, il y a un débarquement principal par la mer. Le QG du II.Fallschirmjäger-Korps a pour mission, ainsi que la 17.SS-Panzergrenadier-Division, de rejoindre le secteur de Saint-Lô et l'est et de repousser l'ennemi au nord à la mer afin de rejoindre la côte. La 3.Fallschirmjäger-Division doit se déplacer immédiatement avec tous les véhicules disponibles vers le secteur d'Avranches. Le reste de la division doit commencer à marcher vers le front. L'ordre suivant sera donné d'Avranches où un central de transmissions sera installé. »
Suite à cet ordre, l’alerte totale fut lancée et des ordres préliminaires donnés afin de préparer les troupes pour la marche. Pour la première fois, les problèmes de mobilité de la division (division entièrement motorisée) devinrent évidents. Ces problèmes avaient été à plusieurs reprises présentés à des QG supérieurs. C'était un fait grave que, sur les régiments d'infanterie de la division, seul un bataillon de chaque puisse être motorisé. Le reste des troupes de la division, les unités du Génie, de l’artillerie, des troupes antichar, possédaient seulement entre un tiers à la moitié de leur force motorisée. Le bataillon antiaérien qui avait été organisé en Allemagne, ainsi que le bataillon des transmissions, étaient bien équipé en véhicules et purent rendre mobile la plupart de leurs forces. On avait dû prévoir que les groupes motorisés arriveraient. Pour cette raison il fut nécessaire, afin de plus tard intégrer les forces ou d’éviter une relève difficile, de prendre un bataillon de chaque régiment aussi longtemps que possible jusqu'à ce que la division puisse être établie en secteurs régimentaires. Je décidais d'envoyer en avant les troupes motorisées composées d'un bataillon de chaque régiment d'infanterie, deux compagnies de sapeurs, deux batteries du bataillon d’artillerie, une compagnie du bataillon antichar, du bataillon antiaérien en entier, et du bataillon des transmissions. Ils emploieraient la nuit du 7 au 8 juin et couvriraient autant de distance que possible.
Le premier officier général, accompagné de l’officier d’ordonnance et l’officier des transmissions de la division, fut envoyé en avance le 7 juin à 17h00 pour recevoir les ordres et établir un centre de message avancé à Avranches. Je dirigeais le mouvement du groupe motorisé, ainsi que les préparatifs pour la formation des deux groupes de marche. Tôt le 8 juin à 6h00, je suivis les groupes motorisés et rejoignit avec eux le secteur à l’est de Saint-Méen-le-Grand. Étonnamment, il n'y eu aucune reconnaissance aérienne ennemie durant la journée et aucune activité de chasseur-bombardier au-dessus de l'itinéraire de marche. Le mouvement de la troupe s’était déroulé sans aucune interruption ni perte.
Vers 15h00, j’arrivais à la route au sud d’Avranches et rencontrais les officiers de mon état-major avancé. Ils me donnèrent des renseignements sur la situation. L'ennemi avait pris Bayeux et envoyé des reconnaissances en avant dans les bois de Cerisy. À 18h00, je devais être à Les Cheris pour la réception des ordres du général commandant (10 kilomètres au sud-est d'Avranches). Après avoir donné les missions de reconnaissance et d’installation d’un QG provisoire de la division à Saint-Georges (12 kilomètres au nord-est d'Avranches) (1), je roulais jusqu’au II.Fallschirmjäger-Korps. Là, je reçu l'ordre suivant : après l’arrivée du groupe motorisé, poussez en avant vers la lisière nord des bois de Cerisy et bloquez l'ennemi venant du nord et hors de Bayeux jusqu'à ce que le reste de la division soit arrivé.
Après mon retour au QG de mon état-major divisionnaire à Saint-Georges, je transmis l'ordre avec les mesures d'exécution correspondantes au chef des éléments motorisés précurseurs, le Major Becker (2).
Le matin du 9 juin, je roulais jusqu’à Saint-Lô où je fis un rapport au Général Commandant du LXXXIV.AK, le General Marcks, et demandais à être informé de la situation. A mon retour, je fus informé de l'arrivée du groupe motorisé directement au nord de Saint-Georges. Le groupe reçu l'ordre à pousser en avant au matin du 10 juin par Torigni / Rouxeville / Bérigny jusque sur la lisière nord des bois de Cerisy. Je fis personnellement une reconnaissance pour établir un poste de commandement divisionnaire au nord de Torigni et désignais une ferme dans les petits bois à l'ouest de Chapelle-du-Fest (3 kilomètres au nord de Torigni). Dans la soirée, je transférais mon état-major à cet endroit. Après l’arrivée du groupe de marche motorisé dans le secteur nord de Torigni, de nombreux véhicules de transport furent renvoyés vers les deux colonnes de marche afin d'accélérer leur arrivée.
Pendant ce temps, les bataillons des groupes de marche qui avaient été en partie déployés sur des positions fortifiées autour des Monts d'Arrée par les commandants des régiments pour raisons de sécurité fut mis en l'alerte et répartis en deux groupes de marche. Le commandant des troupes de marche de la 3.Fallschirmjäger-Division, l’Oberstleutnant Liebach (3), reçu l'ordre suivant : les parties de la division qui n'ont pas été motorisées doivent se déplacer aussi rapidement que possible vers la zone de combat. Le mouvement doit rester caché de la reconnaissance aérienne ennemie ce qui signifie des marches le plus souvent nocturnes.
L'avance commença le 7 juin à 19h00 en deux groupes de marche (A et B) sous la conduite des commandants des Fallschirmjäger-Regiment 8 et 9. Une partie des stocks de munitions pour canons distribués dû être laissée parce qu'il n'y avait aucun moyen de transport. Une caisse dû être portée par les troupes en plus des bagages et des munitions pour armes de petit calibre dans les poches. Quand les troupes atteignirent le premier objectif de marche à Carhaix, elles étaient en général épuisées. Ces troupes n'avaient jamais marché auparavant. Les bottes raides de saut de parachute n'étaient pas « cassées » et ceci eu comme conséquence un grand nombre de blessures aux pieds. Quelques chariots de ferme et carrioles tirées par des chevaux furent loués pour fournir une assistance. (Aucuns véhicules ni carburant ne purent être trouvés.) Chaque bataillon avaient besoin d'environ 45 chariots à cheval pour transporter les soldats blessés aux pieds. Les capacités limitées des lourds chevaux du nord français provoquèrent un lent trajet. Tous les deux jours, de nouveaux chariots furent loués. L’élargissement de la route et les difficultés liées au camouflage de l'opération posèrent des problèmes pour les commandants. Des routes principales aussi bien que de grandes villes durent être évitées et des routes secondaires utilisées. Des problèmes d’orientation, lesquels étaient en partie causés par le manque de cartes, furent surmontés par l’emploi de guides. La mobilité fut améliorée par la réquisition de bicyclettes. Une grande partie du groupe de marche, principalement les liaisons avec le QG, le QG avancé et les guides, fut rendue « roulante » de cette manière.
Les courtes nuits obligèrent à une marche menée à un tempo soutenu de 40 kilomètres par nuit. Dans l'obscurité, les détachements hippomobiles devaient être tenus par la bride et les troupes durent fréquemment avancer « à tâtons » dans l'obscurité. Ces marches de nuit exigèrent beaucoup de discipline et persévérance de la part des troupes. D’autre part, cela souda les unités entre elles. On craignait des obstructions sur l'itinéraire de marche par la résistance française, mais cela ne se produisit pas. Durant les trois premiers jours, il n'y eu aucune perte à déplorer. La conduite des citoyens français était retenue, mais courtoise.
Dans le secteur de cantonnement autour de Hédé, les troupes qui se reposaient pendant le jour, purent observer les escadrilles de bombardiers ennemis et être les témoins d’un largage de bombes sur Rennes. L'impression de l’incontestable supériorité aérienne ennemie marqua les troupes et leur fit comprendre le rôle du camouflage.
Tôt le 15 juin, le premier groupe de marche, le groupe A, avait atteint le secteur au sud de Louvigné-du-Désert sans avoir de contact avec l'ennemi. Grâce à notre excellent camouflage, la masse des chasseurs-bombardiers ennemis convergeant sur nous n'avait trouvé aucune cible. Des bombes furent lâchées en grand nombre au petit bonheur sur les villes et les domaines inoccupés. Le soir, les véhicules des éléments motorisés de la division firent demi-tour et chargèrent deux bataillons (I. et II.Fallschirmjäger-Regiment 8 ). Ils avaient reçu l'ordre de se déplacer vers le secteur autour de Lamberville au nord-est de Torigni-sur-Vire au matin. En raison de l'obscurité, la difficulté habituelle fut rencontrée lors du chargement. Quelques colonnes allèrent dans la mauvaise direction provoquant des arrêts complets de circulation. Les ponts à Saint-Hilaire étaient barrés en raison des attaques de bombes ennemies et l’étroite déviation à l'ouest de Saint-Hilaire était encombrée en raison d'un accident d'autobus. En raison de ces conditions, la marche prit 24 heures. Seuls un état-major de bataillon et deux pelotons atteignirent les collines des avant-postes de combat de la division au matin du 16 juin. Les derniers éléments des groupes de marche A et B arrivèrent dans le secteur prévu de regroupement sur la ligne Caumont - Saint-Lô durant la nuit du 17 au 18 juin. En dépit des dégâts provoqués par les avions sur la route Brécey / Torigni, et, pour la première fois, l'activité nocturnes des bombardiers avec des bombes éclairantes (arbres de Noël), il y eu peu de pertes en hommes et matériels. Les jeunes parachutistes avaient parcouru le long itinéraire de la marche de 350 kilomètres en quelques 8 à 10 nuits dans des conditions défavorables et avaient résisté à l‘épreuve. Malheureusement, les développements de la situation ne permirent pas aux troupes de bénéficier d’un seul jour de repos.
Le 10 juin, le groupe précurseur dirigé par le Major Becker avait atteint le secteur de Bérigny sur la route Saint-Lô / Bayeux.
Notes perso :
(1) Probablement Saint-Georges-de-Livoye.
(2) Kommandeur du FJR.5
(3) Kommandeur du FJR.8
Laurent
Le 6 juin 1944 à 2h00, je fus avisé téléphoniquement par les officiers des opérations du QG du II.Fallschirmjäger-Korps que, selon des rapports par la 7.Armee, des parachutistes ennemis avaient atterrit à Coutances et que l'invasion attendue depuis si longtemps était commencée. Des parachutages et débarquements par mer à d'autres endroits devaient être envisagés. La division reçu l’ordre de se mettre en alerte de niveau II. Il n'y eu aucun ordre ou de briefing organisé au sujet d’un déploiement possible de la division vers un autre secteur. Je donnais l’ordre d’alerte aux unités subordonnées à la division, puis fît augmenter l'observation de l'espace aérien autour des Monts d'Arrée. Je ne déclenchais pas d’alerte totale car elle aurait été prématurée, aurait dérangé les soldats dans leur sommeil, et les aurait inutilement épuisé.
Le 7 juin 1944, vers 10h00, le général commandant le II.Fallschirmjäger-Korps, le Generalleutnant Meindl, donna l’ordre par téléphone ce qui suit (ce n'est pas in extenso) : « Il est certain que l'invasion a commencé. En plus des parachutistes sur le péninsule du Cotentin et à l’embouchure de l'Orne, il y a un débarquement principal par la mer. Le QG du II.Fallschirmjäger-Korps a pour mission, ainsi que la 17.SS-Panzergrenadier-Division, de rejoindre le secteur de Saint-Lô et l'est et de repousser l'ennemi au nord à la mer afin de rejoindre la côte. La 3.Fallschirmjäger-Division doit se déplacer immédiatement avec tous les véhicules disponibles vers le secteur d'Avranches. Le reste de la division doit commencer à marcher vers le front. L'ordre suivant sera donné d'Avranches où un central de transmissions sera installé. »
Suite à cet ordre, l’alerte totale fut lancée et des ordres préliminaires donnés afin de préparer les troupes pour la marche. Pour la première fois, les problèmes de mobilité de la division (division entièrement motorisée) devinrent évidents. Ces problèmes avaient été à plusieurs reprises présentés à des QG supérieurs. C'était un fait grave que, sur les régiments d'infanterie de la division, seul un bataillon de chaque puisse être motorisé. Le reste des troupes de la division, les unités du Génie, de l’artillerie, des troupes antichar, possédaient seulement entre un tiers à la moitié de leur force motorisée. Le bataillon antiaérien qui avait été organisé en Allemagne, ainsi que le bataillon des transmissions, étaient bien équipé en véhicules et purent rendre mobile la plupart de leurs forces. On avait dû prévoir que les groupes motorisés arriveraient. Pour cette raison il fut nécessaire, afin de plus tard intégrer les forces ou d’éviter une relève difficile, de prendre un bataillon de chaque régiment aussi longtemps que possible jusqu'à ce que la division puisse être établie en secteurs régimentaires. Je décidais d'envoyer en avant les troupes motorisées composées d'un bataillon de chaque régiment d'infanterie, deux compagnies de sapeurs, deux batteries du bataillon d’artillerie, une compagnie du bataillon antichar, du bataillon antiaérien en entier, et du bataillon des transmissions. Ils emploieraient la nuit du 7 au 8 juin et couvriraient autant de distance que possible.
Le premier officier général, accompagné de l’officier d’ordonnance et l’officier des transmissions de la division, fut envoyé en avance le 7 juin à 17h00 pour recevoir les ordres et établir un centre de message avancé à Avranches. Je dirigeais le mouvement du groupe motorisé, ainsi que les préparatifs pour la formation des deux groupes de marche. Tôt le 8 juin à 6h00, je suivis les groupes motorisés et rejoignit avec eux le secteur à l’est de Saint-Méen-le-Grand. Étonnamment, il n'y eu aucune reconnaissance aérienne ennemie durant la journée et aucune activité de chasseur-bombardier au-dessus de l'itinéraire de marche. Le mouvement de la troupe s’était déroulé sans aucune interruption ni perte.
Vers 15h00, j’arrivais à la route au sud d’Avranches et rencontrais les officiers de mon état-major avancé. Ils me donnèrent des renseignements sur la situation. L'ennemi avait pris Bayeux et envoyé des reconnaissances en avant dans les bois de Cerisy. À 18h00, je devais être à Les Cheris pour la réception des ordres du général commandant (10 kilomètres au sud-est d'Avranches). Après avoir donné les missions de reconnaissance et d’installation d’un QG provisoire de la division à Saint-Georges (12 kilomètres au nord-est d'Avranches) (1), je roulais jusqu’au II.Fallschirmjäger-Korps. Là, je reçu l'ordre suivant : après l’arrivée du groupe motorisé, poussez en avant vers la lisière nord des bois de Cerisy et bloquez l'ennemi venant du nord et hors de Bayeux jusqu'à ce que le reste de la division soit arrivé.
Après mon retour au QG de mon état-major divisionnaire à Saint-Georges, je transmis l'ordre avec les mesures d'exécution correspondantes au chef des éléments motorisés précurseurs, le Major Becker (2).
Le matin du 9 juin, je roulais jusqu’à Saint-Lô où je fis un rapport au Général Commandant du LXXXIV.AK, le General Marcks, et demandais à être informé de la situation. A mon retour, je fus informé de l'arrivée du groupe motorisé directement au nord de Saint-Georges. Le groupe reçu l'ordre à pousser en avant au matin du 10 juin par Torigni / Rouxeville / Bérigny jusque sur la lisière nord des bois de Cerisy. Je fis personnellement une reconnaissance pour établir un poste de commandement divisionnaire au nord de Torigni et désignais une ferme dans les petits bois à l'ouest de Chapelle-du-Fest (3 kilomètres au nord de Torigni). Dans la soirée, je transférais mon état-major à cet endroit. Après l’arrivée du groupe de marche motorisé dans le secteur nord de Torigni, de nombreux véhicules de transport furent renvoyés vers les deux colonnes de marche afin d'accélérer leur arrivée.
Pendant ce temps, les bataillons des groupes de marche qui avaient été en partie déployés sur des positions fortifiées autour des Monts d'Arrée par les commandants des régiments pour raisons de sécurité fut mis en l'alerte et répartis en deux groupes de marche. Le commandant des troupes de marche de la 3.Fallschirmjäger-Division, l’Oberstleutnant Liebach (3), reçu l'ordre suivant : les parties de la division qui n'ont pas été motorisées doivent se déplacer aussi rapidement que possible vers la zone de combat. Le mouvement doit rester caché de la reconnaissance aérienne ennemie ce qui signifie des marches le plus souvent nocturnes.
L'avance commença le 7 juin à 19h00 en deux groupes de marche (A et B) sous la conduite des commandants des Fallschirmjäger-Regiment 8 et 9. Une partie des stocks de munitions pour canons distribués dû être laissée parce qu'il n'y avait aucun moyen de transport. Une caisse dû être portée par les troupes en plus des bagages et des munitions pour armes de petit calibre dans les poches. Quand les troupes atteignirent le premier objectif de marche à Carhaix, elles étaient en général épuisées. Ces troupes n'avaient jamais marché auparavant. Les bottes raides de saut de parachute n'étaient pas « cassées » et ceci eu comme conséquence un grand nombre de blessures aux pieds. Quelques chariots de ferme et carrioles tirées par des chevaux furent loués pour fournir une assistance. (Aucuns véhicules ni carburant ne purent être trouvés.) Chaque bataillon avaient besoin d'environ 45 chariots à cheval pour transporter les soldats blessés aux pieds. Les capacités limitées des lourds chevaux du nord français provoquèrent un lent trajet. Tous les deux jours, de nouveaux chariots furent loués. L’élargissement de la route et les difficultés liées au camouflage de l'opération posèrent des problèmes pour les commandants. Des routes principales aussi bien que de grandes villes durent être évitées et des routes secondaires utilisées. Des problèmes d’orientation, lesquels étaient en partie causés par le manque de cartes, furent surmontés par l’emploi de guides. La mobilité fut améliorée par la réquisition de bicyclettes. Une grande partie du groupe de marche, principalement les liaisons avec le QG, le QG avancé et les guides, fut rendue « roulante » de cette manière.
Les courtes nuits obligèrent à une marche menée à un tempo soutenu de 40 kilomètres par nuit. Dans l'obscurité, les détachements hippomobiles devaient être tenus par la bride et les troupes durent fréquemment avancer « à tâtons » dans l'obscurité. Ces marches de nuit exigèrent beaucoup de discipline et persévérance de la part des troupes. D’autre part, cela souda les unités entre elles. On craignait des obstructions sur l'itinéraire de marche par la résistance française, mais cela ne se produisit pas. Durant les trois premiers jours, il n'y eu aucune perte à déplorer. La conduite des citoyens français était retenue, mais courtoise.
Dans le secteur de cantonnement autour de Hédé, les troupes qui se reposaient pendant le jour, purent observer les escadrilles de bombardiers ennemis et être les témoins d’un largage de bombes sur Rennes. L'impression de l’incontestable supériorité aérienne ennemie marqua les troupes et leur fit comprendre le rôle du camouflage.
Tôt le 15 juin, le premier groupe de marche, le groupe A, avait atteint le secteur au sud de Louvigné-du-Désert sans avoir de contact avec l'ennemi. Grâce à notre excellent camouflage, la masse des chasseurs-bombardiers ennemis convergeant sur nous n'avait trouvé aucune cible. Des bombes furent lâchées en grand nombre au petit bonheur sur les villes et les domaines inoccupés. Le soir, les véhicules des éléments motorisés de la division firent demi-tour et chargèrent deux bataillons (I. et II.Fallschirmjäger-Regiment 8 ). Ils avaient reçu l'ordre de se déplacer vers le secteur autour de Lamberville au nord-est de Torigni-sur-Vire au matin. En raison de l'obscurité, la difficulté habituelle fut rencontrée lors du chargement. Quelques colonnes allèrent dans la mauvaise direction provoquant des arrêts complets de circulation. Les ponts à Saint-Hilaire étaient barrés en raison des attaques de bombes ennemies et l’étroite déviation à l'ouest de Saint-Hilaire était encombrée en raison d'un accident d'autobus. En raison de ces conditions, la marche prit 24 heures. Seuls un état-major de bataillon et deux pelotons atteignirent les collines des avant-postes de combat de la division au matin du 16 juin. Les derniers éléments des groupes de marche A et B arrivèrent dans le secteur prévu de regroupement sur la ligne Caumont - Saint-Lô durant la nuit du 17 au 18 juin. En dépit des dégâts provoqués par les avions sur la route Brécey / Torigni, et, pour la première fois, l'activité nocturnes des bombardiers avec des bombes éclairantes (arbres de Noël), il y eu peu de pertes en hommes et matériels. Les jeunes parachutistes avaient parcouru le long itinéraire de la marche de 350 kilomètres en quelques 8 à 10 nuits dans des conditions défavorables et avaient résisté à l‘épreuve. Malheureusement, les développements de la situation ne permirent pas aux troupes de bénéficier d’un seul jour de repos.
Le 10 juin, le groupe précurseur dirigé par le Major Becker avait atteint le secteur de Bérigny sur la route Saint-Lô / Bayeux.
Notes perso :
(1) Probablement Saint-Georges-de-Livoye.
(2) Kommandeur du FJR.5
(3) Kommandeur du FJR.8
Laurent
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
3° FALLSCHIRMJÄGERDIVISION
bonjour à tous
Une info trouvée à Fribourg.
Avant de s'installer à Plougonven, le 5° régiment est passé par Châteauneuf-du-Faou.
I° bataillon à Collorec
II° bataillon à Châteauneuf
III° bataillon à Trégourez
Je ne sais pas à quelle date il est arrivé, ni à quelle date il a rejoint le secteur de Plougonven.
cordialement
Alain
Une info trouvée à Fribourg.
Avant de s'installer à Plougonven, le 5° régiment est passé par Châteauneuf-du-Faou.
I° bataillon à Collorec
II° bataillon à Châteauneuf
III° bataillon à Trégourez
Je ne sais pas à quelle date il est arrivé, ni à quelle date il a rejoint le secteur de Plougonven.
cordialement
Alain
alain- Nombre de messages : 184
Date d'inscription : 23/09/2008
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