Kampfgruppe Heintz en Normandie
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Kampfgruppe Heintz en Normandie
Salut !
Nous avons déjà évoqué la Kampfgruppe Heintz et ses soucis pour arriver vers le front de Normandie.
Ce nouveau sujet a pour but de regrouper tout ce que l’on sait sur cette Kampfgruppe durant les combats de Normandie.
Pour commencer un condensé des informations déjà apportées sur le forum :
Engagement de la division en Normandie 6 juin - 24 juillet 1944.
Kampfgruppe Heintz.
Dans le cas d'une invasion, la division avait pris des dispositions pour l'engagement immédiat d'un groupe de combat. Il s'agissait du Gren.Rgt 984 avec le III./Artillerie-Regiment 275, le bataillon de reconnaissance, le bataillon du génie (moins une compagnie), la moitié d’une compagnie hippomobile de ravitaillement et une force correspondant à un groupe de transmissions (deux sections de radio et deux sections téléphoniques). Le groupe de combat était sous le commandement de l’Oberst Heinz, commandant du GR.984.
Dès le 6 juin 1944, la Kampfgruppe fut mise en mouvement sur ordre de la 7.Armee. La division devait combler les brèches créées par le retrait de ces forces avec ses propres troupes. Le déplacement de la Kampfgruppe fut réalisé par chemin de fer. Le départ de Redon fut effectué dans la nuit du 7 au 6 juin, et l'arrivée sur la zone de combat - à l'ouest de Saint-Lô - eut lieu le 12 juin. Pendant le transport, la Kampfgruppe subit ses premières pertes lors d’attaques aériennes. La plupart des transports durent être abandonnés en cours de route, et le voyage dû être poursuivi à pied.
Dans un premier temps, la Kampfgruppe servit de réserve pour le LXXXIV.AK, puis fut subordonnée à la 17.SS-PGD (Goetz von Berlichingen) et engagée dans ce secteur. Elle subit de lourdes pertes.
Le 10 juillet, les restes furent subordonnés à la Panzer-Lehr-Division, et, le 29 juillet, à la 353.ID. Même après l'arrivée de ma division dans la zone de combat, contrairement à nos attentes, la Kampfgruppe ne nous fut pas restituée. En octobre 1944 seulement, lors de l'engagement dans la forêt de Huertgen, la Kampfgruppe Heinz fut de nouveau mise sous mon commandement. A cette époque, elle ne possédait plus qu’une force de 150 hommes, contre environ 3500 hommes qu’elle avait eut au début des combats, le 6 juin 1944.
----------
Du 7.6.44 au 8.6.44 : Kampfgruppe 275.ID = > Kampfgruppe Heintz
- Gren.Rgt-Stab 984 (Oberst Heintz)
-- I./Gren.Rgt 984 (1., 2. 3. et 4.Kp)
-- II./Gren.Rgt 984 (5., 6., 7. et 8.Kp)
-- 9.(I.G.)/Gren.Rgt 984 (1 x 15 cm s.IG.33 + 2 x 7,5 cm le.IG.18)
-- 10.(Pak)/Gren.Rgt 984 (3 x 7,5 cm Pak 40 + 34 x 8,8 cm Raketenpanzerbüchsen)
- Panzerjäger-Komp. 275 (11 x 7,5 cm Pak 40 + 2 x 8,8 cm Raketenpanzerbüchsen)
- III.Art.Rgt 275 (7., 8. et 9.Batterie = 12 x 10,5 cm le.FH.18/40)
- Füsilier-Bataillon 275 (1., 2., 3. et 4.Kp)
- Pionier-Bataillon 275 (1., 2. et 3.Kp)
- Nachriten-Abteilung 275 (éléments)
- Nachschub-Truppen 275 (éléments)
- Sanitäts-Truppen 275 (éléments)
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6/6/44
12h15 : Ordre du CA de faire partir le GT 275, du groupement de défense côtière C2. Embarquement pour le 1er train prêt à 19h. le GT enlevé est à porter dans la région Lison-Bayeux où dès son arrivée il sera subordonné au 84 AK
La 275 signale qu’en raison du décalage de l’ordre d’enlèvement, les délais prévus pour l’embarquement ne pourront être tenus. Mais malgré la réduction des délais on a réussi à amener les troupes à temps aux gares d’embarquement. Toutefois du fait du retard dans la livraison du matériel de transport, l’embarquement ne pourra se faire qu’à partir de 21h
7/6/44
20h15 : La 275 annonce que tous les éléments du GT à l’exception du III./275 AR (manque de locomotive) sont partis
8/6/44
19h15 : 275 signale tous échelons de combat et de soutien du GT partis des gares d’embarquements, EM et 1./275 Bat Gén. Immobilisés à Pontorson par attaque aérienne. Ne peuvent continuer leur mouvement du fait des destructions de voies ou d’attaques aériennes
---------
Ouvrage "Cross-Channel Attack » de Gordon A. Harrison.
"La faiblesse du côté allemand résultait principalement de la difficulté presque incroyable de déplacer des troupes vers la ligne - difficultés qui perturbèrent constamment les plans offensifs de la 7.Armee et compromirent ses positions défensives où que ce soit en Normandie. La façon dont la Kampfgruppe Heintz lutta vers Montmartin-en-Graignes où il combattait face au 120th Infantry est intéressante, car elle montre à quel point le champ de bataille fut bouclé par les forces aériennes alliées.
La Kampfgruppe Heintz était composée du GR.984 de la 275.ID, renforcé par le Füsilier-bataillon 275, un groupe d'artillerie de trois batteries, le bataillon du génie et une batterie de Flak. Elle avait reçu l’ordre dans la matinée du 6 juin de commencer un mouvement prioritaire immédiat vers la zone de combat. Le quartier général de la division alors situé à Redon en Bretagne était à moins de 190 kilomètres par voie ferrée de Saint-Lô. Un ou deux jours auraient dû être amplement suffisants pour le déplacement. Mais l'aviation alliée, souveraine dans le ciel, en décida autrement.
Il fallut seulement une dizaine d'heures à la Kampfgruppe pour se rassembler, mais elle fut retardée lors de l'embarquement par des attaques aériennes qui bloquèrent les rails, endommagèrent les locomotives, et interférèrent de façon générale avec l'assemblage des voitures. Ces retards continuèrent toute la nuit, et à 8h00, le lendemain matin, seules trois parties de la Kampfgruppe avaient été embarquées. Dans l'après-midi, cinq trains étaient en chemin ; trois étaient encore en chargement. Le train de tête progressa bien vers Avranches, où à 14h00 il fut retardé par des problèmes indéterminés en avant. Le temps que cela soit résolu, les rails derrière lui furent coupés. Tard dans l'après-midi, le train traversa Avranches et atteignit Folligny quelques miles au nord. À Folligny, cependant, une attaque aérienne le détruisit entraînant la perte totale des véhicules et de l’équipements et de très lourdes pertes humaines. Le second train, dans l'intervalle, avait atteint Pontorson mais fut stoppé par les rails coupés vers l'est. Sous une lourde attaque aérienne qui entraîna un lourd tribut en hommes et de l’équipements de l'unité de génie à bord, le train fut déchargé et les troupes reçurent l'ordre de continuer à pied.
Tous les autres trains en route le 7 juin furent attaqués et tellement retardés que, à 18h00, ils étaient encore tous au sud de Rennes. A ce moment, il fut signalé que les bombes avaient coupé les rails en trois endroits entre Rennes et Dol et le mouvement dans sa totalité reçu l’ordre de se dérouter via la Brohiniere-Dinan-Dol. A peine cette décision avait été prise qu'on découvrit que, entre Dinan et Dol, les rails avaient été détruits à pas moins de dix-neuf endroits.
Durant toute la journée du 8 juin, sept trains attendirent sur les rails au sud de Rennes. Deux autres trains, pendant ce temps, avaient du mal à charger les unités d'artillerie de la Kampfgruppe et étaient constamment interrompus par des attaques aériennes. Ce n’est pas avant 19h15, le 8 juin que le dernier train pu démarré. Comme aucun progrès n'avait été réalisé pour reconnaître la route au-delà de Rennes le 7 juin, il avait été décidé de dérouter les trains par Fougères.
Le 9 juin, la ligne vers Fougères fut coupée. Les officiers des transports renoncèrent alors. Les troupes de la Kampfgruppe Heintz furent toutes déchargées et reçurent l’ordre de progresser par camion ou à pied. La majeure partie de l'unité mit ainsi deux jours et trois nuits pour parcourir moins de 50 kilomètres. Trois à cinq jours de plus furent nécessaires à la marche vers les zones de rassemblement final où la Kampfgruppe fut rattachée à la 17.SS-Panzer-Grenadier-Division et mise en position aussitôt en ligne au sud-est de Carentan.
-------------
Le KG 275 a souffert : 80 tués, 140 blessés à Folligny (Elms du génie Schmidt)... et est arrivé avec deux ou trois jours de retard. Il s'est très bien battu ensuite. Le KG 265 idem. Mais au total cela ne fait que 8000 hommes.
Nous avons déjà évoqué la Kampfgruppe Heintz et ses soucis pour arriver vers le front de Normandie.
Ce nouveau sujet a pour but de regrouper tout ce que l’on sait sur cette Kampfgruppe durant les combats de Normandie.
Pour commencer un condensé des informations déjà apportées sur le forum :
Engagement de la division en Normandie 6 juin - 24 juillet 1944.
Kampfgruppe Heintz.
Dans le cas d'une invasion, la division avait pris des dispositions pour l'engagement immédiat d'un groupe de combat. Il s'agissait du Gren.Rgt 984 avec le III./Artillerie-Regiment 275, le bataillon de reconnaissance, le bataillon du génie (moins une compagnie), la moitié d’une compagnie hippomobile de ravitaillement et une force correspondant à un groupe de transmissions (deux sections de radio et deux sections téléphoniques). Le groupe de combat était sous le commandement de l’Oberst Heinz, commandant du GR.984.
Dès le 6 juin 1944, la Kampfgruppe fut mise en mouvement sur ordre de la 7.Armee. La division devait combler les brèches créées par le retrait de ces forces avec ses propres troupes. Le déplacement de la Kampfgruppe fut réalisé par chemin de fer. Le départ de Redon fut effectué dans la nuit du 7 au 6 juin, et l'arrivée sur la zone de combat - à l'ouest de Saint-Lô - eut lieu le 12 juin. Pendant le transport, la Kampfgruppe subit ses premières pertes lors d’attaques aériennes. La plupart des transports durent être abandonnés en cours de route, et le voyage dû être poursuivi à pied.
Dans un premier temps, la Kampfgruppe servit de réserve pour le LXXXIV.AK, puis fut subordonnée à la 17.SS-PGD (Goetz von Berlichingen) et engagée dans ce secteur. Elle subit de lourdes pertes.
Le 10 juillet, les restes furent subordonnés à la Panzer-Lehr-Division, et, le 29 juillet, à la 353.ID. Même après l'arrivée de ma division dans la zone de combat, contrairement à nos attentes, la Kampfgruppe ne nous fut pas restituée. En octobre 1944 seulement, lors de l'engagement dans la forêt de Huertgen, la Kampfgruppe Heinz fut de nouveau mise sous mon commandement. A cette époque, elle ne possédait plus qu’une force de 150 hommes, contre environ 3500 hommes qu’elle avait eut au début des combats, le 6 juin 1944.
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Du 7.6.44 au 8.6.44 : Kampfgruppe 275.ID = > Kampfgruppe Heintz
- Gren.Rgt-Stab 984 (Oberst Heintz)
-- I./Gren.Rgt 984 (1., 2. 3. et 4.Kp)
-- II./Gren.Rgt 984 (5., 6., 7. et 8.Kp)
-- 9.(I.G.)/Gren.Rgt 984 (1 x 15 cm s.IG.33 + 2 x 7,5 cm le.IG.18)
-- 10.(Pak)/Gren.Rgt 984 (3 x 7,5 cm Pak 40 + 34 x 8,8 cm Raketenpanzerbüchsen)
- Panzerjäger-Komp. 275 (11 x 7,5 cm Pak 40 + 2 x 8,8 cm Raketenpanzerbüchsen)
- III.Art.Rgt 275 (7., 8. et 9.Batterie = 12 x 10,5 cm le.FH.18/40)
- Füsilier-Bataillon 275 (1., 2., 3. et 4.Kp)
- Pionier-Bataillon 275 (1., 2. et 3.Kp)
- Nachriten-Abteilung 275 (éléments)
- Nachschub-Truppen 275 (éléments)
- Sanitäts-Truppen 275 (éléments)
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6/6/44
12h15 : Ordre du CA de faire partir le GT 275, du groupement de défense côtière C2. Embarquement pour le 1er train prêt à 19h. le GT enlevé est à porter dans la région Lison-Bayeux où dès son arrivée il sera subordonné au 84 AK
La 275 signale qu’en raison du décalage de l’ordre d’enlèvement, les délais prévus pour l’embarquement ne pourront être tenus. Mais malgré la réduction des délais on a réussi à amener les troupes à temps aux gares d’embarquement. Toutefois du fait du retard dans la livraison du matériel de transport, l’embarquement ne pourra se faire qu’à partir de 21h
7/6/44
20h15 : La 275 annonce que tous les éléments du GT à l’exception du III./275 AR (manque de locomotive) sont partis
8/6/44
19h15 : 275 signale tous échelons de combat et de soutien du GT partis des gares d’embarquements, EM et 1./275 Bat Gén. Immobilisés à Pontorson par attaque aérienne. Ne peuvent continuer leur mouvement du fait des destructions de voies ou d’attaques aériennes
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Ouvrage "Cross-Channel Attack » de Gordon A. Harrison.
"La faiblesse du côté allemand résultait principalement de la difficulté presque incroyable de déplacer des troupes vers la ligne - difficultés qui perturbèrent constamment les plans offensifs de la 7.Armee et compromirent ses positions défensives où que ce soit en Normandie. La façon dont la Kampfgruppe Heintz lutta vers Montmartin-en-Graignes où il combattait face au 120th Infantry est intéressante, car elle montre à quel point le champ de bataille fut bouclé par les forces aériennes alliées.
La Kampfgruppe Heintz était composée du GR.984 de la 275.ID, renforcé par le Füsilier-bataillon 275, un groupe d'artillerie de trois batteries, le bataillon du génie et une batterie de Flak. Elle avait reçu l’ordre dans la matinée du 6 juin de commencer un mouvement prioritaire immédiat vers la zone de combat. Le quartier général de la division alors situé à Redon en Bretagne était à moins de 190 kilomètres par voie ferrée de Saint-Lô. Un ou deux jours auraient dû être amplement suffisants pour le déplacement. Mais l'aviation alliée, souveraine dans le ciel, en décida autrement.
Il fallut seulement une dizaine d'heures à la Kampfgruppe pour se rassembler, mais elle fut retardée lors de l'embarquement par des attaques aériennes qui bloquèrent les rails, endommagèrent les locomotives, et interférèrent de façon générale avec l'assemblage des voitures. Ces retards continuèrent toute la nuit, et à 8h00, le lendemain matin, seules trois parties de la Kampfgruppe avaient été embarquées. Dans l'après-midi, cinq trains étaient en chemin ; trois étaient encore en chargement. Le train de tête progressa bien vers Avranches, où à 14h00 il fut retardé par des problèmes indéterminés en avant. Le temps que cela soit résolu, les rails derrière lui furent coupés. Tard dans l'après-midi, le train traversa Avranches et atteignit Folligny quelques miles au nord. À Folligny, cependant, une attaque aérienne le détruisit entraînant la perte totale des véhicules et de l’équipements et de très lourdes pertes humaines. Le second train, dans l'intervalle, avait atteint Pontorson mais fut stoppé par les rails coupés vers l'est. Sous une lourde attaque aérienne qui entraîna un lourd tribut en hommes et de l’équipements de l'unité de génie à bord, le train fut déchargé et les troupes reçurent l'ordre de continuer à pied.
Tous les autres trains en route le 7 juin furent attaqués et tellement retardés que, à 18h00, ils étaient encore tous au sud de Rennes. A ce moment, il fut signalé que les bombes avaient coupé les rails en trois endroits entre Rennes et Dol et le mouvement dans sa totalité reçu l’ordre de se dérouter via la Brohiniere-Dinan-Dol. A peine cette décision avait été prise qu'on découvrit que, entre Dinan et Dol, les rails avaient été détruits à pas moins de dix-neuf endroits.
Durant toute la journée du 8 juin, sept trains attendirent sur les rails au sud de Rennes. Deux autres trains, pendant ce temps, avaient du mal à charger les unités d'artillerie de la Kampfgruppe et étaient constamment interrompus par des attaques aériennes. Ce n’est pas avant 19h15, le 8 juin que le dernier train pu démarré. Comme aucun progrès n'avait été réalisé pour reconnaître la route au-delà de Rennes le 7 juin, il avait été décidé de dérouter les trains par Fougères.
Le 9 juin, la ligne vers Fougères fut coupée. Les officiers des transports renoncèrent alors. Les troupes de la Kampfgruppe Heintz furent toutes déchargées et reçurent l’ordre de progresser par camion ou à pied. La majeure partie de l'unité mit ainsi deux jours et trois nuits pour parcourir moins de 50 kilomètres. Trois à cinq jours de plus furent nécessaires à la marche vers les zones de rassemblement final où la Kampfgruppe fut rattachée à la 17.SS-Panzer-Grenadier-Division et mise en position aussitôt en ligne au sud-est de Carentan.
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Le KG 275 a souffert : 80 tués, 140 blessés à Folligny (Elms du génie Schmidt)... et est arrivé avec deux ou trois jours de retard. Il s'est très bien battu ensuite. Le KG 265 idem. Mais au total cela ne fait que 8000 hommes.
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
Age : 56
Localisation : Nord-Finistère
Emploi/loisirs : nombreux
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Kampfgruppe Heintz en Normandie
Ci-dessous, j'ai tenté de traduire un extrait intéressant présentant l’arrivée de la KG Heintz près du canal Vire-Taute, au nord-ouest de Saint-Lô.
Ce texte est issu du site Normandie1944.de :
http://www.normandie1944.de/
"Depuis que la reconnaissance américaine avait mise en garde qu'une formation de combat allemande dans le secteur ouest de la Vire s’était formée pour attaquer et donc menaçait le lien encore faible entre les secteurs OMAHA et UTAH, deux compagnies du 175th IR reçurent l’ordre le 12 juin de traverser en canots pneumatiques la Vire au nord de Montmartin-en-Graignes et d’avancer sur environ 4,5 km plus au sud dans une direction d'est en ouest s’étendant jusqu’au canal Vire-Taute. Sur le canal large de seulement quelques mètres reliant les deux rivières Vire et Taute, deux ponts étroits (actuellement D89 et N174) offraient la seule façon de traverser le canal avec des véhicules. Ces deux ponts devaient être détruits par une Task Force forte d’environ 250 hommes menés par le Brigadier General Cota, commandant adjoint de la 29th ID.
Les deux compagnies dépassèrent la Vire au matin du 12 juin, mais se heurtèrent bientôt à Montmartin-en-Graignes à des forces allemandes supérieures en nombre, bloquant l'avance des Américains vers le sud jusqu’au canal Vire-Taute. Vers 18h00, 60 isolés du 327th Glider Infantry Regiment, 101st Airborne Division, qui étaient à la recherche de leurs unités, se joignirent à la Task Force déjà décimée.
Ensemble avec les troupes aéroportées, les fantassins de Cota réussirent à prendre Montmartin-en-Graignes au crépuscule, puis à passer la nuit dans une plantation d'arbres à proximité. Le Major General Gerhardt avait appris de l'échec de la Task Force de Cota dans la soirée du 12 juin et ordonné vers 23h00 à une autre compagnie du 175th IR (C Company) de traverser la Vire immédiatement et d’avancer par les ponts du canal Vire-Taute. Cette unité dirigée par le Colonel Paul R. Goode, commandant du 175th IR, réussi d'abord à avancer inaperçue depuis Montmartin-en-Graignes le long de la zone de marche de la Vire vers le sud.
A l'aube du 13 juin, les Américains se heurtèrent à l'ouest du hameau la Raye à un convoi motorisé de troupes allemandes (unités avancées de la Kampfgruppe Heintz de la 275.ID), qui était sur le point de traverser le canal Vire-Taute sur le pont de la N174 en direction du nord. En un instant, une bataille féroce éclata, laquelle rendit impossible toute nouvelle avance des Américains vers le pont. En plusieurs heures de bataille acharnée, la compagnie américaine fut presque complètement anéantie par les Allemands numériquement supérieurs, seuls 30 hommes réussirent à se frayer un chemin vers leurs propres lignes à l’est de la Vire. Parmi ceux restants se trouvait également le Colonel Goode qui, grièvement blessé, fut fait prisonnier.
Durant l'après-midi du 13 juin, le Brigadier General Cota reçu l’ordre de se replier avec la Task Force de seulement 110 hommes depuis Montmartin-en-Graignes sur la Vire et de revenir sur leurs propres lignes. Le 175th IR avait perdu lors de échec cuisant environ 250 hommes, les ponts sur le canal Vire-Taute étaient encore intacts, l’ensemble de l’opération était un échec sanglant.
À la fin du 13 juin, l'attaque du V US Corps sur Saint-Lô fut stoppée sur ordre du Lieutenant General Omar Bradley, commandant de la 1st US Army. Bradley avait plusieurs bonnes raisons pour sa décision. Le V US Corps avait souffert de la perte de plusieurs milliers d'hommes depuis le débarquement, certaines unités ne possédaient plus que 70% de leurs effectifs de départ. La 29th ID en particulier avait souffert de lourdes pertes (depuis le Jour-J, 2.400 hommes étaient tombés), on ne voulait pas déjà mettre la Division dans un état critique après seulement une semaine d’utilisation.
En outre, le midi du 13 juin eut lieu l'activation du XIX Corps du Major General Charles H. Corlett, ce qui mena dans les jours suivants à un nouveau regroupement et redéploiement de plusieurs formations. Le Corps de Corletts pris en charge la zone d'opérations du VII US Corps à l’est de la rivière Taute et doit fournir des éléments de sa 30th ID tout juste débarquée ((Major General Leland Hobbs, "Old Hickory Division") pour utilisation dans la région située entre les rivières Taute (à l'ouest) et Vire (à l'est). Le XIX US Corps avait également transféré la responsabilité du front à l'est de la rivière Vire jusqu’à la hauteur de Saint-André-de-L’Épine (6 km au nord-est de Saint-Lô).
Comme la 29th ID se trouvait déjà utilisée dans ce secteur, elle fut placée sous le commandement du XIX US Corps. Cette restructuration entraîna donc aussi par conséquent une réorganisation des unités de ravitaillement et de transport à l‘arrière. De même, la toute récente fusion des têtes de pont OMAHA et UTAH dans l'espace Carentan - Isigny était encore fragile et on craignait que la 17.SS Pz-Gren.Div.(En dépit de son attaque infructueuse sur Carentan le matin du 13 juin) lance une autre attaque dans le but d'enfoncer un coin entre les V et VII US Corps. Pour ces raisons, la consolidation et la sécurisation de l'espace conquis étaient d’abord plus importants pour les Américains que d'autres gains de terrain au sud du front. Et enfin il fallait aussi reconnaître que l'avance des formations britanniques était coincé au nord de Tilly-sur-Seulles et donc qu’une poussée encore plus profonde du V US Corps vers le sud aurait été à découvert sur les deux flancs (surtout dans son flanc est).
La rupture provisoire de la poussée du V US Corps sur Saint-Lô était due avant tout, en plus des raisons mentionnées ci-dessus, à l’attaque du VII US Corps sur Cherbourg qui avait la priorité. Il fallait absolument éviter que, à ce stade précoce qui prévaut encore la rareté des ressources, une pénurie des forces américaines sur le Cotentin survienne et donc que l'attaque sur Cherbourg marque le pas. Le V US Corps donna donc l’ordre de s’enterrer et de renforcer les positions acquises et de les sécuriser.
En vue de la reprise prochaine de l'attaque sur Saint-Lô, les 2nd, 29th et 30th ID reçurent l’ordre le 14 juin, d’organiser au plus tôt des patrouille agressive et des poussées locales limitées afin d’améliorer leurs positions défensives.
Le côté allemand avait profité de la brève période de passivité des Américains pour réorganiser et développer ses positions défensives à l'est et à l'ouest de la Vire.
Au cours de la nuit du 14 juin, le principal contingent de la Kampfgruppe Heintz (Oberst Joachim Heintz, Kommandeur du GR.984; la Kampfgruppe était composée des I. et II./GR.984, Füsilier-Bataillon 275, Pionier-Bataillon 275, trois Batteries du Artillerie-Regiments 275 ainsi qu’une Flak-Batterie de la 275.Infanterie-Division) arriva sur le canal Vire-Taute et se mit en position dans la région entre le canal et Montmartin-en-Graignes. Le Pionier-Bataillon Angers (école de formation du Génie de la 7.Armee avec les forces de formation et les recrues, au total 500-600 hommes) également arrivé fut subordonné à la Kampfgruppe Heintz. Ainsi la N174, qui était la route la plus courte depuis la côte vers Saint-Lô, était bloqué par ces forces allemandes.
À l’est de la Vire se trouvait la 3.FJD maintenant presque complètement arrivée et avais repris un secteur étendu du front de la 352.ID, laquelle pourrait donc en partie être retirée hors de la ligne de front et former avec les unités rattachées une réserve opérationnelle à l’arrière de la ligne de front.
Le 15 juin commença la première des attaques limitées les Américains. Le XIX US Corps avait la mission de pousser en avant à travers le front jusqu'à une crête, approximativement le long de la ligne Saint-Georges-de-Bohon - le Hommet d`Arthenay - Saint-Lô - La Barre de Semilly. À l’ouest de la Vire, le 120th IR de la 30th ID devait, à partir de la ligne de chemin de fer Bayeux - Carentan via La Comté et Montmartin-en-Graignes, avancer jusqu’à ce que le canal Vire-Taute soit visible. Le soutien du 120th IR devait être fourni par le 743rd Tank Battalion et quelques Tankdozers (char Sherman avec une tentative de Bulldozer, une sorte de blindé du Génie) sont fournis. Le 120th IR lança son attaque le 15 juin vers 8h00, le 3rd Bn le long de la N174 en direction de La Comté, le 2nd Bn à quelques centaines de mètres plus à l'est le long de la D444 sur Montmartin-en-Graignes.
Malgré une vigoureuse résistance de la Kampfgruppe Heintz, les hommes du Colonel Birks (commandant du 120th IR) réussirent à s’emparer au soir du 16 juin de Montmartin-en-Graignes, La Comté et La Raye et donc à enfoncer un coin d’environ 4 km de profondeur et 6 km de large dans la ligne de défense allemande.
Les généraux allemands attendaient maintenant que la 30th ID continue son avance le long de la N174 sur le canal Vire-Taute. Cependant, cela ne fut pas ainsi. La 30th ID avait atteint son premier objectif, le terrain élevé au nord du canal Vire-Taute était tenu par les Américains, une séparation des deux têtes de pont OMAHA et UTAH était désormais pratiquement impossible, la Division s’enterra et sécurisa le terrain au nord du canal, sous l’observation de la Kampfgruppe Heintz située sur la rive sud.
Les Américains ne pensaient pas qu'ils pouvaient forcer le passage du canal Vire-Taute avec leurs forces disponibles. Par conséquent, le Major General Corlett, commandant du XIX US Corps, décida d’attendre d’abord l'arrivée d'autres unités, avec lesquelles ensuite l’attaque devait être poursuivie avec une poussée depuis l'est sur la Vire dans le flanc de la Kampfgruppe Heintz. Corlett ordonna donc à la 30th ID de garder occupée la rive nord du canal Vire-Taute en attendant, tandis que les 29th ID (XIX US Corps) et 2nd ID (V US Corps) devaient poursuivre leur poussée sur Saint-Lô.
Du côté allemand, la 7.Armee déplaça le 18 juin plusieurs obusiers vers Le Dézert, 6 km au sud du canal Vire-Taute, pour être capable d’apporter un appui feu immédiatement à la Kampfgruppe Heintz lors de la reprise de l'attaque par les forces américaines."
Ce texte est issu du site Normandie1944.de :
http://www.normandie1944.de/
"Depuis que la reconnaissance américaine avait mise en garde qu'une formation de combat allemande dans le secteur ouest de la Vire s’était formée pour attaquer et donc menaçait le lien encore faible entre les secteurs OMAHA et UTAH, deux compagnies du 175th IR reçurent l’ordre le 12 juin de traverser en canots pneumatiques la Vire au nord de Montmartin-en-Graignes et d’avancer sur environ 4,5 km plus au sud dans une direction d'est en ouest s’étendant jusqu’au canal Vire-Taute. Sur le canal large de seulement quelques mètres reliant les deux rivières Vire et Taute, deux ponts étroits (actuellement D89 et N174) offraient la seule façon de traverser le canal avec des véhicules. Ces deux ponts devaient être détruits par une Task Force forte d’environ 250 hommes menés par le Brigadier General Cota, commandant adjoint de la 29th ID.
Les deux compagnies dépassèrent la Vire au matin du 12 juin, mais se heurtèrent bientôt à Montmartin-en-Graignes à des forces allemandes supérieures en nombre, bloquant l'avance des Américains vers le sud jusqu’au canal Vire-Taute. Vers 18h00, 60 isolés du 327th Glider Infantry Regiment, 101st Airborne Division, qui étaient à la recherche de leurs unités, se joignirent à la Task Force déjà décimée.
Ensemble avec les troupes aéroportées, les fantassins de Cota réussirent à prendre Montmartin-en-Graignes au crépuscule, puis à passer la nuit dans une plantation d'arbres à proximité. Le Major General Gerhardt avait appris de l'échec de la Task Force de Cota dans la soirée du 12 juin et ordonné vers 23h00 à une autre compagnie du 175th IR (C Company) de traverser la Vire immédiatement et d’avancer par les ponts du canal Vire-Taute. Cette unité dirigée par le Colonel Paul R. Goode, commandant du 175th IR, réussi d'abord à avancer inaperçue depuis Montmartin-en-Graignes le long de la zone de marche de la Vire vers le sud.
A l'aube du 13 juin, les Américains se heurtèrent à l'ouest du hameau la Raye à un convoi motorisé de troupes allemandes (unités avancées de la Kampfgruppe Heintz de la 275.ID), qui était sur le point de traverser le canal Vire-Taute sur le pont de la N174 en direction du nord. En un instant, une bataille féroce éclata, laquelle rendit impossible toute nouvelle avance des Américains vers le pont. En plusieurs heures de bataille acharnée, la compagnie américaine fut presque complètement anéantie par les Allemands numériquement supérieurs, seuls 30 hommes réussirent à se frayer un chemin vers leurs propres lignes à l’est de la Vire. Parmi ceux restants se trouvait également le Colonel Goode qui, grièvement blessé, fut fait prisonnier.
Durant l'après-midi du 13 juin, le Brigadier General Cota reçu l’ordre de se replier avec la Task Force de seulement 110 hommes depuis Montmartin-en-Graignes sur la Vire et de revenir sur leurs propres lignes. Le 175th IR avait perdu lors de échec cuisant environ 250 hommes, les ponts sur le canal Vire-Taute étaient encore intacts, l’ensemble de l’opération était un échec sanglant.
À la fin du 13 juin, l'attaque du V US Corps sur Saint-Lô fut stoppée sur ordre du Lieutenant General Omar Bradley, commandant de la 1st US Army. Bradley avait plusieurs bonnes raisons pour sa décision. Le V US Corps avait souffert de la perte de plusieurs milliers d'hommes depuis le débarquement, certaines unités ne possédaient plus que 70% de leurs effectifs de départ. La 29th ID en particulier avait souffert de lourdes pertes (depuis le Jour-J, 2.400 hommes étaient tombés), on ne voulait pas déjà mettre la Division dans un état critique après seulement une semaine d’utilisation.
En outre, le midi du 13 juin eut lieu l'activation du XIX Corps du Major General Charles H. Corlett, ce qui mena dans les jours suivants à un nouveau regroupement et redéploiement de plusieurs formations. Le Corps de Corletts pris en charge la zone d'opérations du VII US Corps à l’est de la rivière Taute et doit fournir des éléments de sa 30th ID tout juste débarquée ((Major General Leland Hobbs, "Old Hickory Division") pour utilisation dans la région située entre les rivières Taute (à l'ouest) et Vire (à l'est). Le XIX US Corps avait également transféré la responsabilité du front à l'est de la rivière Vire jusqu’à la hauteur de Saint-André-de-L’Épine (6 km au nord-est de Saint-Lô).
Comme la 29th ID se trouvait déjà utilisée dans ce secteur, elle fut placée sous le commandement du XIX US Corps. Cette restructuration entraîna donc aussi par conséquent une réorganisation des unités de ravitaillement et de transport à l‘arrière. De même, la toute récente fusion des têtes de pont OMAHA et UTAH dans l'espace Carentan - Isigny était encore fragile et on craignait que la 17.SS Pz-Gren.Div.(En dépit de son attaque infructueuse sur Carentan le matin du 13 juin) lance une autre attaque dans le but d'enfoncer un coin entre les V et VII US Corps. Pour ces raisons, la consolidation et la sécurisation de l'espace conquis étaient d’abord plus importants pour les Américains que d'autres gains de terrain au sud du front. Et enfin il fallait aussi reconnaître que l'avance des formations britanniques était coincé au nord de Tilly-sur-Seulles et donc qu’une poussée encore plus profonde du V US Corps vers le sud aurait été à découvert sur les deux flancs (surtout dans son flanc est).
La rupture provisoire de la poussée du V US Corps sur Saint-Lô était due avant tout, en plus des raisons mentionnées ci-dessus, à l’attaque du VII US Corps sur Cherbourg qui avait la priorité. Il fallait absolument éviter que, à ce stade précoce qui prévaut encore la rareté des ressources, une pénurie des forces américaines sur le Cotentin survienne et donc que l'attaque sur Cherbourg marque le pas. Le V US Corps donna donc l’ordre de s’enterrer et de renforcer les positions acquises et de les sécuriser.
En vue de la reprise prochaine de l'attaque sur Saint-Lô, les 2nd, 29th et 30th ID reçurent l’ordre le 14 juin, d’organiser au plus tôt des patrouille agressive et des poussées locales limitées afin d’améliorer leurs positions défensives.
Le côté allemand avait profité de la brève période de passivité des Américains pour réorganiser et développer ses positions défensives à l'est et à l'ouest de la Vire.
Au cours de la nuit du 14 juin, le principal contingent de la Kampfgruppe Heintz (Oberst Joachim Heintz, Kommandeur du GR.984; la Kampfgruppe était composée des I. et II./GR.984, Füsilier-Bataillon 275, Pionier-Bataillon 275, trois Batteries du Artillerie-Regiments 275 ainsi qu’une Flak-Batterie de la 275.Infanterie-Division) arriva sur le canal Vire-Taute et se mit en position dans la région entre le canal et Montmartin-en-Graignes. Le Pionier-Bataillon Angers (école de formation du Génie de la 7.Armee avec les forces de formation et les recrues, au total 500-600 hommes) également arrivé fut subordonné à la Kampfgruppe Heintz. Ainsi la N174, qui était la route la plus courte depuis la côte vers Saint-Lô, était bloqué par ces forces allemandes.
À l’est de la Vire se trouvait la 3.FJD maintenant presque complètement arrivée et avais repris un secteur étendu du front de la 352.ID, laquelle pourrait donc en partie être retirée hors de la ligne de front et former avec les unités rattachées une réserve opérationnelle à l’arrière de la ligne de front.
Le 15 juin commença la première des attaques limitées les Américains. Le XIX US Corps avait la mission de pousser en avant à travers le front jusqu'à une crête, approximativement le long de la ligne Saint-Georges-de-Bohon - le Hommet d`Arthenay - Saint-Lô - La Barre de Semilly. À l’ouest de la Vire, le 120th IR de la 30th ID devait, à partir de la ligne de chemin de fer Bayeux - Carentan via La Comté et Montmartin-en-Graignes, avancer jusqu’à ce que le canal Vire-Taute soit visible. Le soutien du 120th IR devait être fourni par le 743rd Tank Battalion et quelques Tankdozers (char Sherman avec une tentative de Bulldozer, une sorte de blindé du Génie) sont fournis. Le 120th IR lança son attaque le 15 juin vers 8h00, le 3rd Bn le long de la N174 en direction de La Comté, le 2nd Bn à quelques centaines de mètres plus à l'est le long de la D444 sur Montmartin-en-Graignes.
Malgré une vigoureuse résistance de la Kampfgruppe Heintz, les hommes du Colonel Birks (commandant du 120th IR) réussirent à s’emparer au soir du 16 juin de Montmartin-en-Graignes, La Comté et La Raye et donc à enfoncer un coin d’environ 4 km de profondeur et 6 km de large dans la ligne de défense allemande.
Les généraux allemands attendaient maintenant que la 30th ID continue son avance le long de la N174 sur le canal Vire-Taute. Cependant, cela ne fut pas ainsi. La 30th ID avait atteint son premier objectif, le terrain élevé au nord du canal Vire-Taute était tenu par les Américains, une séparation des deux têtes de pont OMAHA et UTAH était désormais pratiquement impossible, la Division s’enterra et sécurisa le terrain au nord du canal, sous l’observation de la Kampfgruppe Heintz située sur la rive sud.
Les Américains ne pensaient pas qu'ils pouvaient forcer le passage du canal Vire-Taute avec leurs forces disponibles. Par conséquent, le Major General Corlett, commandant du XIX US Corps, décida d’attendre d’abord l'arrivée d'autres unités, avec lesquelles ensuite l’attaque devait être poursuivie avec une poussée depuis l'est sur la Vire dans le flanc de la Kampfgruppe Heintz. Corlett ordonna donc à la 30th ID de garder occupée la rive nord du canal Vire-Taute en attendant, tandis que les 29th ID (XIX US Corps) et 2nd ID (V US Corps) devaient poursuivre leur poussée sur Saint-Lô.
Du côté allemand, la 7.Armee déplaça le 18 juin plusieurs obusiers vers Le Dézert, 6 km au sud du canal Vire-Taute, pour être capable d’apporter un appui feu immédiatement à la Kampfgruppe Heintz lors de la reprise de l'attaque par les forces américaines."
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Re: Kampfgruppe Heintz en Normandie
Ci-dessous deux cartes d'origine US évoquant le parcours semés d'embûches de la KG Heintz.
Carte de situation du LXXXIV.AK au 19.6.44 sur laquelle on peut voir la localisation de la Kampfgruppe Heintz (signalée ici par l'abréviation K.Gr.275) au nord-ouest de Saint-Lô.
Carte de situation du LXXXIV.AK au 19.6.44 sur laquelle on peut voir la localisation de la Kampfgruppe Heintz (signalée ici par l'abréviation K.Gr.275) au nord-ouest de Saint-Lô.
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Re: Kampfgruppe Heintz en Normandie
Notes issues du document "17.Panzer-Grenadier-Division "Götz von Berlichingen", Juni bis September 1944"
12.6.44 :
subordination du FJR.6 La première utilisation d'un bataillon du SS-PGR.37 et du FJR.6 pour reprendre Carentan échoue.
Utilisation de la Division (en préparation) : SS-PGR.37 à la droite du FJR.6, des deux côtés de la route de Périers - Carentan; le SS-PGR.38 à la droite dans la région de Pellerin, au nord de Montmartin. Objectif : reprise de Carentan.
13.6.44 :
Attaque reste bloquée après de faible succès initiaux (soutien par ses propres armes lourdes presque entièrement absent).
Après de violents combats, les positions défensives sont installées.
FJR.6 le long des Prairies-Marécageuses-de-Georges, à sa droite le SS-PGR.37 des deux côtés de la route Périers - Carentan, puis le SS-PGR.38, le SS-Pioner-Bataillon 17 avec des éléments sur le canal de Vire. Le SS-Aufklärung-Abteilung 17 sécurise avec des éléments le sud de Périers.
Les attaques ennemies au sud de Carentan, le long de la route Périers - Carentan sont bloqués.
Ligne de séparation : à droite vers Graignes à la Kampfgruppe 275.ID ; à gauche vers les Prairies à la 91.ID.
14.6.44 :
Forte attaque de l’adversaire sur les positions de la Division. Profonde pénétration sur Méautis et au nord-est de Saint-Georges-de-Bohon. Pénétration verrouillée par les réserves.
Sont maintenant subordonnés à la 17.SS-PGD : FJR.6, Kampfgruppe 275.ID. Limite gauche : Prairies ; limite droite : Canal de Vire à Saint-Lô.
15.6.44 :
Puissantes attaques continues à Montmartin-en-Graignes par la 2nd Armored Division. Ligne de combat principale passe maintenant au sud de Méautis jusqu’au canal sur la Vire. Dans la nuit du 15 au 16 juin, repli du saillant du front au nord du canal de la Vire. Ici le commandant de division Ostendorff est blessé (?).
PC divisionnaire : Saint-Sébastien-de-Raids.
17.6.44 :
à la Kampfgruppe 275.ID, il ne reste plus que des avant-postes le long du canal. La ligne de front principale passe désormais au nord de Graignes - Saint-Jean-de-Daye - Saint-Fromond.
12.6.44 :
subordination du FJR.6 La première utilisation d'un bataillon du SS-PGR.37 et du FJR.6 pour reprendre Carentan échoue.
Utilisation de la Division (en préparation) : SS-PGR.37 à la droite du FJR.6, des deux côtés de la route de Périers - Carentan; le SS-PGR.38 à la droite dans la région de Pellerin, au nord de Montmartin. Objectif : reprise de Carentan.
13.6.44 :
Attaque reste bloquée après de faible succès initiaux (soutien par ses propres armes lourdes presque entièrement absent).
Après de violents combats, les positions défensives sont installées.
FJR.6 le long des Prairies-Marécageuses-de-Georges, à sa droite le SS-PGR.37 des deux côtés de la route Périers - Carentan, puis le SS-PGR.38, le SS-Pioner-Bataillon 17 avec des éléments sur le canal de Vire. Le SS-Aufklärung-Abteilung 17 sécurise avec des éléments le sud de Périers.
Les attaques ennemies au sud de Carentan, le long de la route Périers - Carentan sont bloqués.
Ligne de séparation : à droite vers Graignes à la Kampfgruppe 275.ID ; à gauche vers les Prairies à la 91.ID.
14.6.44 :
Forte attaque de l’adversaire sur les positions de la Division. Profonde pénétration sur Méautis et au nord-est de Saint-Georges-de-Bohon. Pénétration verrouillée par les réserves.
Sont maintenant subordonnés à la 17.SS-PGD : FJR.6, Kampfgruppe 275.ID. Limite gauche : Prairies ; limite droite : Canal de Vire à Saint-Lô.
15.6.44 :
Puissantes attaques continues à Montmartin-en-Graignes par la 2nd Armored Division. Ligne de combat principale passe maintenant au sud de Méautis jusqu’au canal sur la Vire. Dans la nuit du 15 au 16 juin, repli du saillant du front au nord du canal de la Vire. Ici le commandant de division Ostendorff est blessé (?).
PC divisionnaire : Saint-Sébastien-de-Raids.
17.6.44 :
à la Kampfgruppe 275.ID, il ne reste plus que des avant-postes le long du canal. La ligne de front principale passe désormais au nord de Graignes - Saint-Jean-de-Daye - Saint-Fromond.
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Re: Kampfgruppe Heintz en Normandie
6.6.44
e) nos intentions :
(...)
Poursuite des attaques contre la région des parachutages de Sainte-Mère-Eglise depuis nord et le sud par les éléments des 91.ID et FJR.6 avec le concours d'un régiment renforcé de la 243.ID.
Approche d'une Kampfgruppe de chacune des 275.ID et 265.ID les 7 et 8 juin.
Étant donné que ces contre-mesures ne sont pas susceptibles d'être suffisant pour régler la situation, l'AOK demande l'approche de forces supplémentaires, en particulier d'artillerie et Pak mobiles.
(...)
La Kampfgruppe 275.ID est retirée du secteur KVA "C2" et préparée pour le transport.
AOK 7 Ia nr /44 g.Kdos.
7.6.44
éléments engagés :
3) La 352.ID contre-attaque face à l'ennemi au sud de Arromanches - Longues.
6) XXV.AK :
La Kampfgruppe 265.ID se rassemble pour le départ par transport motorisé. Transfert des premiers éléments dès le coucher du soleil.
La Kampfgruppe 275.ID, sauf l'artillerie, est partie par transport ferroviaire.
Les sauts en parachute signalés sont en fait des poupées de paille et des ballons en papier utilisés par l'ennemi. L'intention de tromper de l'ennemi est ainsi confirmée.
7.6.44
d) XXV.AK :
Intense activité de reconnaissance au dessus de la 343.ID et de l'île d'Ouessant.
Le transfert de la Kampfgruppe 275.ID a commencé.
AOK 7 Ia Nr.2858/44 g.Kdos.
9.6.44
Le Korps a empêché, avec les forces défensives de la 352.ID, du Gruppe Schlieben et la Kampfgruppe 275.ID subordonnée, l'avance ennemie sur la rivière Vire au sud de Isigny et dans la zone de pénétration au sud de Montebourg.
La 77.ID est rapprochée du front de soutien au sud de Montebourg.
Le Korps de Meindl (sans la 77.ID) doit se présenter dans la zone de rassemblement de Balleroy pour l'attaque prévue sur Bayeux. Coopération avec le Panzer Gruppe West en fonction de la situation.
Le Korps Meindl a reçu l'ordre immédiatement par l'AOK.
AOK 7 Ia Nr.1252/44 secret
19.6.44 :
e) nos intentions :
(...)
Poursuite des attaques contre la région des parachutages de Sainte-Mère-Eglise depuis nord et le sud par les éléments des 91.ID et FJR.6 avec le concours d'un régiment renforcé de la 243.ID.
Approche d'une Kampfgruppe de chacune des 275.ID et 265.ID les 7 et 8 juin.
Étant donné que ces contre-mesures ne sont pas susceptibles d'être suffisant pour régler la situation, l'AOK demande l'approche de forces supplémentaires, en particulier d'artillerie et Pak mobiles.
(...)
La Kampfgruppe 275.ID est retirée du secteur KVA "C2" et préparée pour le transport.
AOK 7 Ia nr /44 g.Kdos.
7.6.44
éléments engagés :
3) La 352.ID contre-attaque face à l'ennemi au sud de Arromanches - Longues.
6) XXV.AK :
La Kampfgruppe 265.ID se rassemble pour le départ par transport motorisé. Transfert des premiers éléments dès le coucher du soleil.
La Kampfgruppe 275.ID, sauf l'artillerie, est partie par transport ferroviaire.
Les sauts en parachute signalés sont en fait des poupées de paille et des ballons en papier utilisés par l'ennemi. L'intention de tromper de l'ennemi est ainsi confirmée.
7.6.44
d) XXV.AK :
Intense activité de reconnaissance au dessus de la 343.ID et de l'île d'Ouessant.
Le transfert de la Kampfgruppe 275.ID a commencé.
AOK 7 Ia Nr.2858/44 g.Kdos.
9.6.44
Le Korps a empêché, avec les forces défensives de la 352.ID, du Gruppe Schlieben et la Kampfgruppe 275.ID subordonnée, l'avance ennemie sur la rivière Vire au sud de Isigny et dans la zone de pénétration au sud de Montebourg.
La 77.ID est rapprochée du front de soutien au sud de Montebourg.
Le Korps de Meindl (sans la 77.ID) doit se présenter dans la zone de rassemblement de Balleroy pour l'attaque prévue sur Bayeux. Coopération avec le Panzer Gruppe West en fonction de la situation.
Le Korps Meindl a reçu l'ordre immédiatement par l'AOK.
AOK 7 Ia Nr.1252/44 secret
19.6.44 :
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Age : 56
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