Bretagne : Occupation - Libération
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Operation Chastity

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Operation Chastity  Empty Operation Chastity

Message  jeremiah29 Mer 20 Jan 2016, 21:39

Bonsoir !

Ci-dessous un travail de mémoire intéressant et plutôt bien argumenté :

SEDUCTION IN COMBAT: LOSING SIGHT OF LOGISTICS AFTER D-DAY
Une thèse présentée à la Faculté du US Army Command and General Saff College lors de la réalisation partielle des exigences pour le degré.

MASTER OF MILITARY ART AND SCIENCE
Military History

by
NORMAN R. DENNY, GG-13, DIA
M.P.A., University of Tennessee, Knoxville, Tennessee, 1989

Fort Leavenworth, Kansas
2003

Autorisé pour une diffusion publique; distribution illimitée.

Les opinions et conclusions exprimées ici sont celles de l’élève auteur et ne représentent pas nécessairement les vues du US Army Command and General Staff College ou toute autre agence gouvernementale.
(Les références à cette étude devraient inclure la déclaration ci-dessus.)

Résumé

Tentation en combat : perte de vue de la logistique après le jour J,
par Norman R. Denny, 82 pages.

Une des controverses durables de la Seconde Guerre mondiale est le débat sur la valeur de la campagne de Bretagne suite à la percée de la Normandie. Les Alliés se conformaient à une exigence de Overlord en envoyant la 3rd Army à l’ouest pour s’emparer des installations portuaires en Bretagne, pendant que les forces allemandes se repliaient vers l'est. Un objectif clé en Bretagne était la création d'une nouvelle installation portuaire, l’Operation Chastity, dans la baie de Quiberon, sur la péninsule de Bretagne.

La baie de Quiberon ne fut pas prise et l’Operation Chastity fut finalement annulée. La campagne des Alliés menée entre août 1944 et mai 1945 fut en proie à des déficits logistiques. Pendant que certains affirment que les forces de la 3rd Army étaient capables de s’emparer des ports bretons existants au cours des premiers jours de la percée, la plupart conviennent que ce n’est pas le cas. La capacité à s’emparer de la baie de Quiberon avait toutefois reçue peu de considération. Si sécurisée dans les premiers jours de la percée, l’Operation Chastity aurait fourni une source logistique clé pour les opérations alliées contre l'Allemagne.

Dans les jours grisants suivants la percée, les dirigeants alliés eurent la possibilité de parler de mettre fin à la guerre pour la fin de l'année. Les contraintes logistiques résultant de décisions de l’après Jour-J aidèrent à éliminer cette possibilité. Chastity aurait été réalisée, cet objectif aurait pu être atteint.

La soif de combat
.
Une des principales préoccupations lors de la planification de l'opération Overlord, le Jour-J de l'invasion de l'Europe, était l'acquisition rapide de ports en eau profonde. À bien des égards, Overlord était une stratégie de course; une course pour capturer des ports par lesquels davantage de troupes et de ravitaillement alliés pourraient être rassemblés que les troupes allemandes pourraient être apportées face à la tête de pont alliée. Cette nécessité d'acquérir rapidement des ports en eau profonde entraîna le développement de l'Operation Chastity en avril 1944. Détaillant la création sur la péninsule bretonne d'une toute nouvelle installation portuaire dans la baie de Quiberon, l’Operation Chastity était la dernière révision importante du plan Overlord.
Overlord envisageait la création d'une base d'opérations à l'ouest de la Seine et au nord de la Loire dans l'ouest de la France. A partir de cette base alliée, une attaque contre les forces allemandes serait lancée seulement après que suffisamment d'hommes, de matériel et d’installations portuaires soient disponibles. Dans les semaines qui ont suivi l'invasion, les forces alliées furent contenues sur une zone relativement petite derrière les plages et dans le territoire de haies de la péninsule de Carentan.

La sélection des plages de Normandie pour le site d'invasion était un compromis entre l'acquisition rapide des installations portuaires en eau profonde nécessaires pour soutenir et suivre les forces et des plages adéquates suffisamment proches des terrains d'aviation en Grande-Bretagne pour que la couverture aérienne continue puisse être apportée. Un objectif clé du plan Overlord était la première acquisition du port de Cherbourg, puis des ports sélectionnés en Bretagne et sur la Loire. Selon le plan Overlord, seulement après que les Alliés aient sécurisé une zone de base adéquate dans le nord-ouest de la France, débuteraient les opérations à l'est de la Seine, en direction de Paris et de l'Allemagne. Pour réussir, ils avaient besoin de ports opérationnels.

Dès le début, les choses allèrent mal. Les planificateurs de Overlord reconnaissaient la nécessité d'apporter d'importantes quantités de ravitaillement et d’hommes à travers les plages de Normandie jusqu'à ce que Cherbourg et les ports bretons puissent être mis en service. Pour augmenter le soutien sur les plages et les petits ports normands, deux ports artificiels, les Mullberries, furent construits et remorqués à travers la Manche. Deux semaines après que l'invasion fut lancée, et seulement trois jours après le début de l'opération, l'un des Mullberries fut détruit alors qu’une tempête relativement légère balaya la Manche. Cette perte fut aggravée par l'échec des forces alliées à s’emparer de Cherbourg comme planifié et un retard dans la mise en service une fois saisi.

En dépit des problèmes dans l'acheminement des ravitaillements à travers les plages et du retard dans la mise en service de Cherbourg, la logistique ne fut pas un problème durant juin et juillet. Les Britanniques se heurtaient à une vive opposition dans leur progression en direction de Caen et les forces américaines étaient embourbées dans le pays de bocage, les haies, au-delà des plages de Normandie. Jusqu'à la percée américaine depuis la tête de pont le 25 juillet, les capacités à travers les plages associées aux ports normands mineures de Isigny, Grandcamp et Carentan avaient permis un renforcement satisfaisant d'hommes et de ravitaillement dans la zone de la tête de pont.

Le 25 juillet (J + 49), l'opération Cobra, la percée depuis la tête de pont de Normandie, commença. Bien que les forces alliées avaient près de deux semaines de retard sur leur calendrier prévu avant l’invasion, ils étaient sur le point de rattraper ce retard de belle manière. Une fois dégagé des haies, la 3rd Army du Lieutenant General (Lt. Gen.) George S. Patton envoya le VIII Corps marcher à toute vitesse en Bretagne pour s’emparer de Brest, la baie de Quiberon, Lorient et Saint-Nazaire.

Le 3 août, le VIII Corps du Major Général (Maj. Gen.) Troy Middleton donna un coup de couteau dans la péninsule de Bretagne, rencontrant une résistance éparse et désorganisée. Les éléments de la 4th Armored Division, dirigée par Maj. Gen. John S. Wood, se tenaient prêts à la base de la presqu'île de Quiberon, avec des forces allemandes désorganisées se repliant dans Lorient, Saint-Nazaire et la presqu'île de Quiberon. Là, sur le point de réussir, les forces alliées firent un faux pas. Le Maj. Gen. Wood voyait les forces américaines réaliser des progressions spectaculaires vers l'est au centre de la France, alors qu'il se dirigeait vers l'ouest face à peu de résistance. Avec un objectif majeur de Overlord à sa portée, le Maj. Gen. Wood proposa d'arrêter son mouvement vers l'ouest, de bloquer la base de la péninsule de Bretagne et de faire pivoter la majorité de ses forces vers l'est en direction de Chartres. Le Maj. Gen. Wood estimait que cela ne serait qu'une « légère modification des plans en cours. » Après un certain retard, le Maj. Gen. Middleton donna l’ordre à la 4th Armored Division de tenir une ligne le long de la Vilaine, en scellant la région de Rennes à Quiberon. Les éléments de la 4th Armored Division s’arrêtèrent brutalement à moins de 10 miles de l'objectif de la baie de Quiberon, en dépit d’une opposition minime. Vers la fin août, toute la Bretagne, sauf les ports cruciaux de Brest, Lorient, Saint-Nazaire et la presqu'île de Quiberon était nettoyée. Sans ces installations, la campagne de Bretagne était vraiment un gaspillage d'efforts.

Alors que les forces américaines balayaient à travers la Bretagne et en direction de Paris, les forces britanniques poussèrent vers l'est le long de la côte, isolant, mais ne capturant pas immédiatement Le Havre et Rouen. Vers la fin août, le grand port belge d'Anvers était en vue. Une des plus grandes installations portuaires au monde, Anvers semblait offrir la réponse à tous les lancinants problèmes de logistique des Alliés.

À la fin août, avec la capture d'Anvers en vue, les commandants des forces terrestres britanniques et américaines vinrent vers l'avant avec leurs plans individuels pour de rapides poussées en Allemagne, poussées qui selon eux pourraient amener à une fin rapide de la guerre. Le Field Marshal Bernard L. Montgomery préconisait une campagne britannique menée vers le nord. Soutenue par les installations portuaires capturées le long du chemin, cette poussée franchirait le Rhin, capturerait la Ruhr et pousserait jusqu’à Berlin. Au sud, les Américains mettaient en avant un plan qui verrait la 3rd Army américaine pousser à travers le Rhin, capturant éventuellement Francfort.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les avantages de ces plans ont été âprement débattus. Si les Alliés avaient mis tout en œuvre dans un effort pour capturer Berlin, beaucoup estiment que la résistance allemande se serait effondrée. La vérité, cependant, est qu’aucun plan n’était réalisable logistiquement. Le plan américain de la 3rd Army aurait poussé dix ou douze divisions à travers la frontière, mais au prix d'un arrêt de toutes les autres actions offensives (21st Army Group dirigé par le Field Marschal Montgomery). Le plan de Montgomery était encore plus ambitieux et aurait jeté quarante divisions à travers le Rhin. Comme le plan américain, la poussée vers le nord aurait reçu toutes les ravitaillements disponibles et demandé aux autres forces alliées de se mettre sur la défensive. Il demandait également plus de soutien de transport que ce qui était disponible sur le continent. Même si le plan avait été logistiquement possible, seulement trois corps, un avec trois divisions américaines, auraient été en mesure d’être appuyés aussi loin que Berlin. Le General Dwight David Eisenhower choisit de continuer à donner la priorité à la poussée au nord, mais pour permettre des actions offensives à la fois des 21th Army Group et de la 3rd Army. Le General Eisenhower a été critiqué pour n’avoir pas joué son va-tout à l'automne 1944, mais le Commandant suprême allié fit ce qui peut avoir été la seule décision supportable logistiquement.

Ces actions offensives furent menées uniquement à grands frais. Les ravitaillements pour les deux efforts continuèrent à circuler essentiellement depuis Cherbourg et à travers les plages de Normandie, jusqu'à pas moins de 450 miles à l'arrière. En raison de la vaste campagne de bombardement avant l'invasion, le transport ferroviaire dans la région Normandie-Cotentin était gravement endommagé. En août et septembre 1944, seulement environ un cinquième des ravitaillements alliés furent transportés par rail, le reste fut dirigé vers le front principalement par des compagnies de camions improvisées sur un certain nombre de réseaux routiers dédiés, le plus célèbre étant le "Red Ball Express."

Au début de septembre, près de 6000 camions dans 132 compagnies de camions étaient impliqués dans l'acheminement des ravitaillements depuis des dépôts près de Saint-Lô en Normandie jusqu’au front de la 3rd Army à l'est de Paris. Les camions furent rassemblés en dépouillant les forces de combat et de soutien de leurs effectifs en camions organiques. L'avance de la 3rd Army à travers la France fut rapide, et d'autant plus impressionnante étant donné le manque de transport. Une photographie d'infanterie grimpée sur l’arrière des chars fit de magnifiques images de propagande, mais souvent la seule autre option disponible pour le fantassin était de marcher. Le XII Corps, l'un des deux corps d'armée de la 3rd Army à l'est de Paris (l'autre étant le XX Corps), consommait entre 200.000 et 300.000 gallons (757.082 et 1.135.623 litres) d'essence tous les 50 miles parcourus. En soutien de ces deux Corps, le Red Ball Express consommait 300.000 gallons (1.135.623 litres) d'essence par jour. De toute évidence, un tiers de l'essence s’écoulant vers la 3rd Army était consommé avant qu'il atteigne les unités de première ligne. Les forces américaines à la fin de ce système logistique tendu recevaient seulement des articles prioritaires et manquaient souvent de l'équipement de première nécessité en raison de l'absence d'un réseau de distribution efficace. Certaines unités de la 3rd Army se retrouvèrent sans vestes et paires de bottes de neige jusqu’à pratiquement février ou mars 1945.

Le 7 septembre, trois jours après la prise de Anvers, le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF) annula le plan de la baie de Quiberon. Le 9 septembre, le général Eisenhower détermina que les principaux ports bretons restants n’étaient plus nécessaires. Ces décisions semblent rationnelles, compte tenu de la capture de Anvers intacte et de l'échec à capturer les ports bretons et la zone de la baie de Quiberon durant les premiers jours d'août. En septembre, les forces allemandes à l'intérieur des poches sur les côtes en Bretagne étaient organisées et retranchées. Avec Anvers, un port rivalisant en capacité avec le port de New York, sous son contrôle et les premières opérations portuaires attendue vers le 1er novembre, le General Eisenhower semble avoir pris une décision rationnelle. Malheureusement, Anvers se trouvait à 55 miles dans les terres, à la pointe de l'estuaire de l'Escaut. Alors que Anvers fut capturé le 4 septembre, le 2nd Corps canadien commença seulement à nettoyer les abords de Anvers le 1er novembre. L'estuaire, qui avait été fortement miné, devait également être nettoyé. La premier Liberty ship des Alliés, le James B. Weaver, n'accosta pas à Anvers avant le 28 novembre.

Même au moment où cela fut fait, le mouvement suivant la percée depuis la tête de pont de Normandie à l'ouest vers la Bretagne, à l'écart des principales forces allemandes en retraite vers l'est, était discutable. Ce débat a continué. Compte tenu de l'effondrement de la résistance allemande en direction de l'est, ouvrant la voie en direction de Paris et la frontière allemande, l'engagement continu des forces américaines vers l'ouest sur la péninsule légèrement défendue de Bretagne semble un peu stupide. Max Hastings, dans "Overlord, D-Day et la bataille de Normandie" qualifie la décision de "mal jugée". Dans son "History of the Second World War", BH Liddell Hart dit : "Seuls quelques bataillons allemands épars étaient disposés dans le vaste corridor de 90 miles entre cet endroit et la Loire. Les fers de lance américains auraient donc pu rouler vers l'est sans opposition. Mais le haut commandement allié rejeta la meilleure chance d'exploiter cette opportunité en collant au programme dépassé prévu avant l’invasion, dans lequel un mouvement vers l'ouest pour capturer les ports bretons devait être l’étape suivante. Parmi les ports bretons, seul Brest fut capturé. Brest tomba le 19 septembre après une longue campagne et fut si gravement endommagée qu'elle ne fut jamais mise en service. Les garnisons allemandes dans les autres ports bretons furent confinées et se rendirent uniquement à la fin de la guerre. La campagne pour Brest du Lt.Gen. Omar Bradley fut critiquée pour la perte de 10.000 vies américaines inutilement.

Compte tenu de la controverse concernant la capture de la Bretagne et la bataille de Brest, l'incapacité à s’emparer de la baie de Quiberon fut à bien des égards oubliée. L’un des rares à faire valoir que l'incapacité à sécuriser la baie fut une erreur stratégique était le Col. Harold Mack, États-Unis, à la retraite. Dans "National Security Affairs", article écrit alors qu'il assistait à la National Defense University en 1981, le Col. Mack a fait valoir que l'incapacité de s’emparer de la baie de Quiberon fut, comme il l'a déclaré dans son titre, "L'Erreur critique de la Seconde Guerre mondiale".

Les plans d’avant l’invasion pour capturer la presqu'île de Quiberon auraient été réalisés, Max Hastings et Sir Basil Liddell Hart auraient eu tort, la campagne contre l'Allemagne aurait peut-être été raccourcie et des vies américaines sauvées. Au lieu de cela, les décisions et les mesures prises par le Maj.Gen. Wood (4th Armored Division), et Maj.Gen. Middleton (VIII Corps), le Lt.Gen. Patton (3rd Army), et le Lt.Gen. Bradley (Forces terrestres américaines), et le General Eisenhower (commandant suprême allié) rendirent infructueuse l’attaque en Bretagne et mirent en danger la progression des États-Unis en Allemagne et la guerre des Alliés en Europe du Nord.

Le plan Overlord plaçait la capture des ports bretons au sommet de la liste des priorités. Compte tenu de la destruction massive des installations portuaires de Cherbourg et Brest, la décision d'abandonner les ports bretons avait un certain mérite, surtout étant donné la progression rapide jusqu'à la Manche en direction d'Anvers. Pourtant, au moment où le Maj.Gen. Wood et sa 4th Armored Division s’arrêtèrent près des installations de la Baie de Quiberon-Lorient, la British 21th Army se trouvait toujours arrêtée devant Caen. Compte tenu des forces faibles et désorganisées lui étant opposées, la décision du Maj.Gen. Wood de stopper sa progression face à une légère opposition juste avant ses objectifs était regrettable; son échec dans la capture de la presqu'île de Quiberon tragique. Certes, les ports bretons établis de Lorient et Saint-Nazaire auraient reflétés Cherbourg dans la destruction infligée par leurs défenseurs allemands et dans les ressources alliées nécessaires pour rétablir leur fonctionnement. La baie de Quiberon, cependant, était légèrement défendue, sa valeur potentielle pour les Alliés non connue par les Allemands et les ressources nécessaires pour la mettre en service presque négligeables.

Au cours de septembre, la production quotidienne moyenne de Cherbourg était de 10500 tonnes. Les petits ports normands produisaient un supplément de 3300 tonnes par jour. Les plages de Normandie fournissaient en moyenne un supplément de 13000 tonnes par jour. Au cours de la poursuite des Allemands en août et septembre à travers la France et la Belgique, les armées alliées connurent des pénuries presque constantes. Les quatre cinquièmes des approvisionnements atteignant le front furent transportés par camions. La baie de Quiberon aurait été mise en service à la fin août, connectée au système ferroviaire français, un supplément de 10.000 tonnes d’approvisionnement nécessaire crucial, suffisant pour combler les déficits de la 1st et 3rd Army, aurait pu être fourni.

En décembre 1944, la marche des Alliés était au point mort. Un manque d’approvisionnement au cours de la période critique de septembre à novembre limita la capacité des Alliés à exploiter l'effondrement allemand jusqu’à sa limite. En décembre, avec les plages de Normandie fermées, les Alliés recevaient quotidiennement 14.200 tonnes à Anvers, 4.400 tonnes depuis Rouen, et 5.500 tonnes depuis Le Havre, alors que la production de Cherbourg chutait à 8,300 tonnes. En décembre, certains approvisionnements parvenaient jusqu’aux forces américaines depuis des ports du sud de la France, mais en dépit de ces ajouts, la situation des approvisionnements était encore insuffisante. Si les Alliés avaient reçu un supplément de 10.000 à 30.000 tonnes d’approvisionnement par jour durant cette période critique, les prédictions de "Berlin vers Noël" auraient juste pu se vérifier.

Les forces alliées souffrirent pendant l'hiver 1944-45 du résultat d'un réseau d’approvisionnement inadéquat et inefficace. La poussée à travers le Rhin était probablement plus le résultat de l'effondrement général de l'Allemagne face à l'attaque depuis l'est que d'une puissante et écrasante force américaine et britannique.

Alors que la majeure partie de la Bretagne était libérée, les plans détaillés pour la capture et l'exploitation des grands ports bretons furent abandonnés. Les plans pour la Bretagne furent classées pour un certain nombre de raisons valables, mais l'abandon de l'Operation Chastity peut avoir abouti à des difficultés extrêmes pour les troupes américaines, fait perdre aux Alliés la chance de poussée profondément en Allemagne en 1944 et retardé la guerre dans le Pacifique.

A suivre...  Wink
jeremiah29
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