2nd Rangers Battalion
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Re: 2nd Rangers Battalion
Quelques compléments
1.Biographie du Lt Meltzer Robert
Robert Meltzer est né en 1914 dans l’état de Californie. Issu d’une famille d’immigrants juifs russes, Joseph et Ida Alderman Meltzer, il était le deuxième plus jeune des 6 enfants. Son père travaillait dans une compagnie d’assurance locale et participa activement à la vie sociale et politique de la région jusqu’à sa mort en 1930.
En 1935, au cœur de la grande Dépression, R. Meltzer se fait remarquer par la controverse créée par la publication d’un essai sur l’art communiste dans une revue de l’université de Berkeley.
En 1936, il veut rejoindre les brigades internationales pour combattre les franquistes en Espagne, mais sa famille s’y oppose.
Il participe à l’écriture du film « Le Dictateur ». Il est également proche d’Orson Welles qui le fait tourner dans son film « Voyage au pays de la peur » (1943), film d’espionnage où un ingénieur américain doit faire face à de méchants espions nazis.
Engagé dans les Rangers, il participe au débarquement en Normandie au sein de la compagnie A du 2ème bataillon.
Il est tué le 21 août 44 au Folgoët et est enterré au cimetière de Saint James
Après la guerre, la société des auteurs des Etats-Unis a donné son nom à un prix littéraire, prix devant récompenser les auteurs tués au cours de la 2ème guerre mondiale. Ce prix fut retiré de la liste des récompenses littéraires en 1951 (période du maccarthysme) et n’a été réintégré qu’en 1991."
2 photographie de la "fool patrol" de Lochrist
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Debout : Lt R. Edlin - S/Sgt W. Dreher
Assis : Sgt W. Burmaster - S/Sgt W Courtney
A+
JMD
1.Biographie du Lt Meltzer Robert
Robert Meltzer est né en 1914 dans l’état de Californie. Issu d’une famille d’immigrants juifs russes, Joseph et Ida Alderman Meltzer, il était le deuxième plus jeune des 6 enfants. Son père travaillait dans une compagnie d’assurance locale et participa activement à la vie sociale et politique de la région jusqu’à sa mort en 1930.
En 1935, au cœur de la grande Dépression, R. Meltzer se fait remarquer par la controverse créée par la publication d’un essai sur l’art communiste dans une revue de l’université de Berkeley.
En 1936, il veut rejoindre les brigades internationales pour combattre les franquistes en Espagne, mais sa famille s’y oppose.
Il participe à l’écriture du film « Le Dictateur ». Il est également proche d’Orson Welles qui le fait tourner dans son film « Voyage au pays de la peur » (1943), film d’espionnage où un ingénieur américain doit faire face à de méchants espions nazis.
Engagé dans les Rangers, il participe au débarquement en Normandie au sein de la compagnie A du 2ème bataillon.
Il est tué le 21 août 44 au Folgoët et est enterré au cimetière de Saint James
Après la guerre, la société des auteurs des Etats-Unis a donné son nom à un prix littéraire, prix devant récompenser les auteurs tués au cours de la 2ème guerre mondiale. Ce prix fut retiré de la liste des récompenses littéraires en 1951 (période du maccarthysme) et n’a été réintégré qu’en 1991."
2 photographie de la "fool patrol" de Lochrist
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Debout : Lt R. Edlin - S/Sgt W. Dreher
Assis : Sgt W. Burmaster - S/Sgt W Courtney
A+
JMD
Re: 2nd Rangers Battalion
je vois que l'insertion de la photo n'a pas fonctionné, donc je mets le lien
http://warlordgames.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=848
http://warlordgames.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=848
Re: 2nd Rangers Battalion
Salut JM !doucet a écrit:Il est tué le 21 août 44 au Folgoët et est enterré au cimetière de Saint James
Il est déclaré "tué au Folgoët"... tu as toi-même indiqué précédemment qu'il avait été tué à Saint-Renan...
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: 2nd Rangers Battalion
Coucou, Lo
Désolé , mauvais copier coller de ma part, conforté par l’indication du Roll of Honor des Rangers qui indique que Metzler est KIA le 21 à Le Folgoët.
Mais je confirme que les 4 Rangers sont morts du côté de Saint Renan comme indiqué dans le récit, information également rapporté dans l’AAR du 2Nd Rangers.
Je prépare, une traduction de cet AAR, mais je peux déjà vous signaler une erreur de ma part dans mes commentaires sur le récit de la compagnie A. Lors des attaques du 27/08 sur Kervélédan et celles sur Ilien les 01 et 02/09, l’appui fourni à la Co A n’était pas des TD du 644 th mais bien ,comme spécifié dans le texte par des half track canon M3 Gun Motor Carriage appartenant au Cannon Platoon du bataillon.
Les M3 Gun Motor Carriage , premiers TD de l’armée américaine, furent utilisés lors des campagnes de Tunisie et d’Italie et resta , malgré de lourdes pertes le seul TD de l’armée américaine jusqu’à l’arrivée des M10. Seules les unités du théâtre Pacifique et les Rangers le conservèrent ensuite comme matériel d’appui.
ERRARE HUMANUM......
bonne AM sous ce soleil typiquement breton
JMD
Désolé , mauvais copier coller de ma part, conforté par l’indication du Roll of Honor des Rangers qui indique que Metzler est KIA le 21 à Le Folgoët.
Mais je confirme que les 4 Rangers sont morts du côté de Saint Renan comme indiqué dans le récit, information également rapporté dans l’AAR du 2Nd Rangers.
Je prépare, une traduction de cet AAR, mais je peux déjà vous signaler une erreur de ma part dans mes commentaires sur le récit de la compagnie A. Lors des attaques du 27/08 sur Kervélédan et celles sur Ilien les 01 et 02/09, l’appui fourni à la Co A n’était pas des TD du 644 th mais bien ,comme spécifié dans le texte par des half track canon M3 Gun Motor Carriage appartenant au Cannon Platoon du bataillon.
Les M3 Gun Motor Carriage , premiers TD de l’armée américaine, furent utilisés lors des campagnes de Tunisie et d’Italie et resta , malgré de lourdes pertes le seul TD de l’armée américaine jusqu’à l’arrivée des M10. Seules les unités du théâtre Pacifique et les Rangers le conservèrent ensuite comme matériel d’appui.
ERRARE HUMANUM......
bonne AM sous ce soleil typiquement breton
JMD
Re: 2nd Rangers Battalion
bonjour, comme promis, veuillez trouver l' AAR du 2nd Rangers
AAR 2nd Rangers battalion période du 19 août au 18 septembre
19 août : arrivée au Folgoët à 06h00. Mise en place du campement.
20 août : les compagnies se préparent à participer à la prise de Brest. Le bataillon est rattaché au VIIIème Corps.
21 août : départ de la CO D vers 07h30 pour effectuer une patrouille en compagnie du 86th Cavalry Reconnaissance Battalion. Un peloton de la Co A en patrouille à l’est de Saint Renan. Ennemi au contact. Un Ranger blessé (medic), un officier et trois Rangers manquants.
22 août : les Co E et F quittent Le Folgoët à 13 h00 pour établir un avant poste dans la région de Saint Renan.
23 août : les Co D, E et F sont rattachés à la 29ème division. Elles seront plus tard affectées à la Task Force Sugar.
24 août : Co E et F en patrouille du côté de Saint Renan. RAS.
25 août : le bataillon reçoit l’ordre de sécuriser le flanc droit du 175th Infantry regiment pendant l’attaque sur Brest .les Co D E et F sont envoyées vers la colline 145 (Hill 145) (Latitude : 48° 23' 25'' N Longitude : 4° 40' 57'' W – lieu dit Kervézeon sur D67). La Co B quitte Le Folgoët à 13 h00 pour rallier les Co D, E et F. elle arrive à Saint Renan vers 15h00
Bilan de la journée : 3 ennemis tués – un Ranger blessé.
26 août : Co D, E et F continuent leur activité de patrouille et leur avance vers Hill 145.faible résistance ennemie. Un officier et 11 Rangers (2 sections de mortier de 81 mm) de la Co C en opérations avec les FFI dans la région de Plouarzel. Bilan : 15 soldats ennemis tués. 1 Ranger KIA.
A 21 h 45, le reste du bataillon est affecté à la 29th Infantry Division
27 août : 02 h30 les Co A et C sont mises en alerte, à Saint Renan, pour un départ à 07 h00 en compagnie du Cannon Platoon vers Ploumoguer. Arrivée sur zone à 09 h00. 2 sections de mortier de 81 mm de la Co C viennent en renfort. Au cours de cette journée, les Rangers opèrent en compagnie des FFI. Faible résistance ennemie, léger bombardement.
Bilan : 15 prisonniers – 1 Ranger blessé. A 20h00, les Co A et c prennent position à Ploumoguer (Latitude : 48° 24' 46'' N Longitude : 4° 42' 42'' W - lieu dit Kervélédan)
Au cours de cette journée, les Co B, D, E et F avancent vers le sud, en direction de la route Brest - Le Conquet. Résistance faible et intermittente.
A 20 h00, la Co D est à Kerfily (carrefour Locmaria Plouzané – D789- Latitude : 48° 21' 54'' N Longitude : 4° 40' 01'' W), la Co B à Locmaria Plouzané et les Co D et F à Pen Ar Menez (sub Locmaria Plouzané – intersection avec D789 - Latitude : 48° 21' 40'' N Longitude : 4° 38' 31'' W). Bilan : pertes ennemies indéterminées.
28 août : les Co A et C ont attaqué des positions ennemies dans la région de Trézien. Bilan : 9 ennemis tués et 94 prisonniers. Pas de perte parmi les Rangers. La Co B rejoint la Co D. Des patrouilles sont envoyées de l’autre côté de la route vers Kervaër et les ouvrages de Toulbroc’h. Bilan : pertes ennemies inconnues – 5 Rangers blessés.
29 août : les Co A et C sont envoyées vers la côte, en direction de Kérichen (Porsmoguer). Attaque d’une position ennemie à la position Latitude : 48° 23' 21'' N Longitude : 4° 46' 14'' W (Brenterc’h). Bilan : 8 Allemands tués – 72 prisonniers – pas de perte chez les Rangers. Elles poursuivent leur avance le long de la côte, vers le sud, via Kerlogué et Kerbiriou.
Les Co E et F rejoignent Kerfily, tandis que les Co B et D sont envoyées vers Kersturet. Pertes ennemies inconnues – 3 Rangers blessés.
30 août : les Co A et C restent dans la région de Kerlogué. Tirs d’artillerie ennemis. 2 Rangers blessés.
Les Co B et D progressent en direction de la colline 63 (Hill 63), sud ouest de Ty-Baol. Elles sont rejointes par les Co E et F. Les quatre compagnies prennent des positions défensives.
Bilan : 15 Allemands tués – 14 prisonniers – 1 Ranger blessé.
31 août : les Co A et C progressent vers le sud le long de la côte et se mettent en position pour attaquer une position ennemie située à l’ouest de Kergollo (Ensemble fortifié (Stützpunkt "Kerlouchouan" (Re 38, 39, Re 99-103, Re 124). Les tirs ennemis les obligent à se replier, mais la position est réoccupée vers 08h30.Les troupes s’enterrent pour la nuit. Pas de perte.
Co B, D, E et F restent en position sur Hill 63. Soumis à un fort bombardement d’artillerie et de tir de mortier. Des patrouilles sont envoyées pour trouver l’ennemi. Ennemi au contact par intermittence. Bilan : 4 ennemis tués – 5 prisonniers. Pertes : 1 tué, 10 blessés.
01 sept. : Les compagnies A et C pénètrent jusqu’à 300 yds de la position d’Ilien. Deux M3 Gun Motor Carriage tirent sur la position. De nombreux coups au but sont observés, mais apparemment, pas de dégâts vu la solidité des constructions. Ces troupes restent en position pour le reste de la nuit. Les Co D, E et F, sur leurs positions de la colline 63, envoient des patrouilles de combat toute la journée, avec quelques succès pour la Co F. la Co B avance vers la mer. Bilan de la journée : une centaine de prisonniers, 2 soldats allemands tués, 1 blessé - 11 Rangers blessés, dont 6 sont évacués vers l’arrière. Notre PC arrière reste à Kervaouen ( Plougonvelin).
2 sept : les deux compagnies A et C, ainsi que le Cannon platoon se replie vers 08 h00, appuyées par l’artillerie. (Une vingtaine d’hommes de la Co C, commandée par un officier reste sur place pour contenir l’ennemi). Elles sont envoyées dans les environs du PC de Tréméal (sur le D 67 - Latitude : 48° 23' 08'' N Longitude : 4° 42' 08'' W). La Co A patrouille vers le sud ouest, la C vers le sud. La patrouille de la Co C détruit 2 mitrailleuses, capture 1 prisonniers et tue 7 Allemands. La patrouille de la Co A rend compte de quelques escarmouches. Bilan : 5 morts et 2 prisonniers. La Co C nettoie et occupe Trémeal, la Co A en fait de même pour celui de Trébabu. Bilan chez les Rangers : 3 blessés dont un doit être hospitalisé.
Les Co B, D, E et F restent sur la colline 63. Cette force reçoit, par à coups, des tirs d’infanterie, de mortiers et d’artillerie tout au long de la journée. Des patrouilles sont envoyées vers l’Ouest, le long de la route Brest – Le Conquet. Elles rencontrent une forte résistance de la part de l’ennemi. Pertes ennemies inconnues.
3 sept : A 08 h 00, les Co A et C se mettent en mouvement vers le sud ouest, A de Trébabu, C de Trémeal. Faible résistance ennemie. Bilan Co C : 6 prisonniers et 5 ennemis tués – Co A 11 ennemies tués. Tard dans l’après midi, les 2 compagnies font leur liaison, forment une ligne de défense et consolident leur positions pour la nuit. La Co C a 3 blessés (1 envoyé vers l’arrière. Co B, D, E et F toujours sur la colline 63. Les patrouilles envoyées tombent sur une force résistance. La colline subit un fort barrage d’artillerie. Bilan : 1 Ranger tué, 21 blessés – pertes ennemies inconnues.
4 sept : les Co A et C restent sur leurs positions pour contenir l’ennemi. Les patrouilles signalent une présence ennemie faible. La ligne de défense sous le feu de tirs d’artillerie. Contre attaque menaçante sur les positions de la Co C, repoussée par les 105 mm dirigés par l’observateur de la Co C.
Sur la colline 63, toujours sous les tirs d’artillerie, les Co B, D, E et F reculent vers l’arrière de la colline. La ligne de front est tenue par les Co B et E, les Co D et F reculent de 500 yds vers une zone de rassemblement. 3 pertes (blessés – tués ??) chez les Rangers dus au violent tirs d’artillerie allemands.
5 sept : Co A et C tiennent leurs positions et n’envoient que quelques patrouilles de routine qui rencontrent un peu de résistance sous la forme d’armes d’infanterie et de quelques tirs d’artillerie. 2 pertes dans la Co C. Permutation entre les Co D, F avec B et D qui reculent vers la zone de rassemblement. Des patrouilles sont envoyées pour préparer l’attaque à venir. Pas de perte – pertes ennemies inconnues. Le 3ème bataillon du 116th Infantry Regiment se positionne sur le flanc gauche du 2nd Rangers à 19 h00.
6 sept : les Co A et C restent sur leur positions et lancent une attaque de diversion pour appuyer l’attaque des Co B ,D ,E et F qui doit être lancée à 08h30. Les Co E , B , et D sont devant, la F en support. La Co A capturent 20 Allemands qui rapportent avoir subi 20 pertes.
A 09 h 35, la Co C atteint une position au sud ouest de Kergounan (Latitude : 48° 22' 07'' N Longitude : 4° 42' 48'' W) tue 5 Allemands et en fait prisonnier 2. Les prisonniers déclarent avoir perdu 6 hommes par un tir de mortier. La Co C déclare, elle, 4 pertes. A 12 H 52, la Co A coupe le câble téléphonique Brest Le Conquet. Les gains pour la journée sont de 1000 yds. Les Co A, D, B, F et C forment une ligne de défense avec la Co E en réserve.un peloton de reconnaissance du 86th Recco Squadron assure la liaison avec le 116th Infantry regt. le bataillon garde une position défensive pour le reste de la nuit.
7 sept : le bataillon reprend son attaque à 08 H30, ne rencontrant qu’une faible résistance. Positions : Co A à Trefles (Latitude : 48° 21' 27'' N Longitude : 4° 43' 46'' W) , Co B (Latitude : 48° 21' 23'' N Longitude : 4° 43' 16'' W) D (Latitude : 48° 21' 26'' N Longitude : 4° 43' 12'' W ) et F ( Latitude : 48° 21' 29'' N Longitude : 4° 43' 12'' W ) ? Co C derrière elles (Latitude : 48° 21' 34'' N Longitude : 4° 43' 37'' W) et la Co E (Latitude : 48° 21' 03'' N Longitude : 4° 43' 18'' W) .
une bonne carte valant mieux que toutes les explications
Bilan de la journée : 11 Allemands tués – 20 prisonniers, pertes : 2 Rangers. La Co C a capturé un canon de 75 mm.
Cette nuit-là, le 5th Rangers prend position sur la colline 41 (Latitude : 48° 21' 49'' N Longitude : 4° 44' 48'' W)
8 sept : le PC du bataillon prend position au lieu dit Kerivin Vao (Latitude : 48° 22' 03'' N Longitude : 4° 42' 09'' W) Co A et C font leur jonction avec les Co B, D, E et F. L’ensemble se déplace vers la route principale reliant Brest au Conquet, le flanc gauche du bataillon sur une hauteur située au Nord ouest du rond point actuel du Lannou (Latitude : 48° 21' 13'' N Longitude : 4° 43' 10'' W), le flanc droit au sud de l’étang de Kerjean à la position Latitude : 48° 21' 21'' N Longitude : 4° 44' 34'' W. Des patrouilles de combat lourdes ne rencontrent qu’une légère résistance et capturent 144 soldats (25 tués). Aucune perte du côté des Rangers. Le bataillon commence son approche de la batterie de Lochrist vers 21 h 05. Les compagnies s’enterrent pour la nuit. Tirs d’artillerie ennemie intermittents tout au long de la nuit.
9 sept : le bataillon se lance vers l’objectif à 08 h 30. la batterie de Lochrist est pénétrée à environ 11h 00 par le Lt Edlin de la Co A, avec 4 hommes ( ????) le Lt Colonel Rudder accepte la reddition de l’officier commandant la batterie à 12 h00. Le Lt Colonel Fürst, l’officier commandant toutes les forces allemandes de la péninsule du Conquet se rend au Lt Colonel Rudder dans le bourg de Saint Mathieu à 13 h 30. Bilan : 814 prisonniers. La Co A reste sur les positions de la batterie, les autres compagnies explorent le reste de la péninsule. Toutes les forces allemandes de la péninsule capitulent officiellement à 13 h30. Bilan des pertes ennemies inconnu – aucune perte chez les Rangers. La bataillon, moins la Co B qui consolide la pointe Saint Mathieu, rejoint la Co A et prend position pour la nuit.
10 sept : le bataillon, moins les Co A et C, continue les opérations de nettoyage. Les Co A et C sont envoyées près de Kergollo et capture le fort après une faible résistance. Bilan : 74 prisonniers et 1 blessé. Pas de perte chez les Rangers. Les Co A, C et D rejoignent le PC arrière à Keraouen, Co B reste à Saint Mathieu et Co E à Lochrist.
11sept : à 08 h 00, le bataillon est reformé à Keraouen et relevé de la 29th Infantry Division à 09 h 30.
12/13 sept : RAS
14 sept : le bataillon quitte Keraouen pour Landerneau. Arrivé à 17 h 00.
17 sept : le bataillon est mis en alerte et rattaché à la 8th Infantry Division. Départ de Landerneau à 14 h 00. Arrivée à Argol à 19 H 40. bivouac pour la nuit.
18 sept : départ du bataillon à 07 h 00 avec pour mission de relever la Task Force A dans la région de Crozon. Le bataillon capture Le Fret. La Co D s »avance jusqu’au bout de la péninsule et capture 78 Allemands. L’avancée du bataillon dans ce secteur permet la libération de 400 soldats américains prisonniers de guerre. Le nombre d’ennemis capturés avoisine les 1600, dont environ 1000 sont blessés. Le village du Fret abritait un hôpital allemand. Le bataillon se rassemble là pour la nuit.
19 sept : le bataillon est relevé par le 3ème bataillon du 28ème d’infanterie et rattaché au 13ème d’infanterie. Il est envoyé dans une zone de rassemblement à Prat Meur , au nord de Saint Fiacre (Latitude : 48° 17' 03'' N Longitude : 4° 31' 47'' W) et il y passe la nuit.
20 sept : le bataillon est détaché de la 8ème division à 08 h 00. Départ de Prat Meur à 15 h 00 pour Kerbilbren (entre Ploudaniel et la N 12 sur l’actuelle D770) Arrivée à 18 h 00.
Le bataillon reste dans cette zone jusqu’au 24 septembre lorsqu’il est mis en alerte et se prépare à rejoindre la Belgique , Arlon où il arrive le 29 septembre.
bonne journée
JMD
AAR 2nd Rangers battalion période du 19 août au 18 septembre
19 août : arrivée au Folgoët à 06h00. Mise en place du campement.
20 août : les compagnies se préparent à participer à la prise de Brest. Le bataillon est rattaché au VIIIème Corps.
21 août : départ de la CO D vers 07h30 pour effectuer une patrouille en compagnie du 86th Cavalry Reconnaissance Battalion. Un peloton de la Co A en patrouille à l’est de Saint Renan. Ennemi au contact. Un Ranger blessé (medic), un officier et trois Rangers manquants.
22 août : les Co E et F quittent Le Folgoët à 13 h00 pour établir un avant poste dans la région de Saint Renan.
23 août : les Co D, E et F sont rattachés à la 29ème division. Elles seront plus tard affectées à la Task Force Sugar.
24 août : Co E et F en patrouille du côté de Saint Renan. RAS.
25 août : le bataillon reçoit l’ordre de sécuriser le flanc droit du 175th Infantry regiment pendant l’attaque sur Brest .les Co D E et F sont envoyées vers la colline 145 (Hill 145) (Latitude : 48° 23' 25'' N Longitude : 4° 40' 57'' W – lieu dit Kervézeon sur D67). La Co B quitte Le Folgoët à 13 h00 pour rallier les Co D, E et F. elle arrive à Saint Renan vers 15h00
Bilan de la journée : 3 ennemis tués – un Ranger blessé.
26 août : Co D, E et F continuent leur activité de patrouille et leur avance vers Hill 145.faible résistance ennemie. Un officier et 11 Rangers (2 sections de mortier de 81 mm) de la Co C en opérations avec les FFI dans la région de Plouarzel. Bilan : 15 soldats ennemis tués. 1 Ranger KIA.
A 21 h 45, le reste du bataillon est affecté à la 29th Infantry Division
27 août : 02 h30 les Co A et C sont mises en alerte, à Saint Renan, pour un départ à 07 h00 en compagnie du Cannon Platoon vers Ploumoguer. Arrivée sur zone à 09 h00. 2 sections de mortier de 81 mm de la Co C viennent en renfort. Au cours de cette journée, les Rangers opèrent en compagnie des FFI. Faible résistance ennemie, léger bombardement.
Bilan : 15 prisonniers – 1 Ranger blessé. A 20h00, les Co A et c prennent position à Ploumoguer (Latitude : 48° 24' 46'' N Longitude : 4° 42' 42'' W - lieu dit Kervélédan)
Au cours de cette journée, les Co B, D, E et F avancent vers le sud, en direction de la route Brest - Le Conquet. Résistance faible et intermittente.
A 20 h00, la Co D est à Kerfily (carrefour Locmaria Plouzané – D789- Latitude : 48° 21' 54'' N Longitude : 4° 40' 01'' W), la Co B à Locmaria Plouzané et les Co D et F à Pen Ar Menez (sub Locmaria Plouzané – intersection avec D789 - Latitude : 48° 21' 40'' N Longitude : 4° 38' 31'' W). Bilan : pertes ennemies indéterminées.
28 août : les Co A et C ont attaqué des positions ennemies dans la région de Trézien. Bilan : 9 ennemis tués et 94 prisonniers. Pas de perte parmi les Rangers. La Co B rejoint la Co D. Des patrouilles sont envoyées de l’autre côté de la route vers Kervaër et les ouvrages de Toulbroc’h. Bilan : pertes ennemies inconnues – 5 Rangers blessés.
29 août : les Co A et C sont envoyées vers la côte, en direction de Kérichen (Porsmoguer). Attaque d’une position ennemie à la position Latitude : 48° 23' 21'' N Longitude : 4° 46' 14'' W (Brenterc’h). Bilan : 8 Allemands tués – 72 prisonniers – pas de perte chez les Rangers. Elles poursuivent leur avance le long de la côte, vers le sud, via Kerlogué et Kerbiriou.
Les Co E et F rejoignent Kerfily, tandis que les Co B et D sont envoyées vers Kersturet. Pertes ennemies inconnues – 3 Rangers blessés.
30 août : les Co A et C restent dans la région de Kerlogué. Tirs d’artillerie ennemis. 2 Rangers blessés.
Les Co B et D progressent en direction de la colline 63 (Hill 63), sud ouest de Ty-Baol. Elles sont rejointes par les Co E et F. Les quatre compagnies prennent des positions défensives.
Bilan : 15 Allemands tués – 14 prisonniers – 1 Ranger blessé.
31 août : les Co A et C progressent vers le sud le long de la côte et se mettent en position pour attaquer une position ennemie située à l’ouest de Kergollo (Ensemble fortifié (Stützpunkt "Kerlouchouan" (Re 38, 39, Re 99-103, Re 124). Les tirs ennemis les obligent à se replier, mais la position est réoccupée vers 08h30.Les troupes s’enterrent pour la nuit. Pas de perte.
Co B, D, E et F restent en position sur Hill 63. Soumis à un fort bombardement d’artillerie et de tir de mortier. Des patrouilles sont envoyées pour trouver l’ennemi. Ennemi au contact par intermittence. Bilan : 4 ennemis tués – 5 prisonniers. Pertes : 1 tué, 10 blessés.
01 sept. : Les compagnies A et C pénètrent jusqu’à 300 yds de la position d’Ilien. Deux M3 Gun Motor Carriage tirent sur la position. De nombreux coups au but sont observés, mais apparemment, pas de dégâts vu la solidité des constructions. Ces troupes restent en position pour le reste de la nuit. Les Co D, E et F, sur leurs positions de la colline 63, envoient des patrouilles de combat toute la journée, avec quelques succès pour la Co F. la Co B avance vers la mer. Bilan de la journée : une centaine de prisonniers, 2 soldats allemands tués, 1 blessé - 11 Rangers blessés, dont 6 sont évacués vers l’arrière. Notre PC arrière reste à Kervaouen ( Plougonvelin).
2 sept : les deux compagnies A et C, ainsi que le Cannon platoon se replie vers 08 h00, appuyées par l’artillerie. (Une vingtaine d’hommes de la Co C, commandée par un officier reste sur place pour contenir l’ennemi). Elles sont envoyées dans les environs du PC de Tréméal (sur le D 67 - Latitude : 48° 23' 08'' N Longitude : 4° 42' 08'' W). La Co A patrouille vers le sud ouest, la C vers le sud. La patrouille de la Co C détruit 2 mitrailleuses, capture 1 prisonniers et tue 7 Allemands. La patrouille de la Co A rend compte de quelques escarmouches. Bilan : 5 morts et 2 prisonniers. La Co C nettoie et occupe Trémeal, la Co A en fait de même pour celui de Trébabu. Bilan chez les Rangers : 3 blessés dont un doit être hospitalisé.
Les Co B, D, E et F restent sur la colline 63. Cette force reçoit, par à coups, des tirs d’infanterie, de mortiers et d’artillerie tout au long de la journée. Des patrouilles sont envoyées vers l’Ouest, le long de la route Brest – Le Conquet. Elles rencontrent une forte résistance de la part de l’ennemi. Pertes ennemies inconnues.
3 sept : A 08 h 00, les Co A et C se mettent en mouvement vers le sud ouest, A de Trébabu, C de Trémeal. Faible résistance ennemie. Bilan Co C : 6 prisonniers et 5 ennemis tués – Co A 11 ennemies tués. Tard dans l’après midi, les 2 compagnies font leur liaison, forment une ligne de défense et consolident leur positions pour la nuit. La Co C a 3 blessés (1 envoyé vers l’arrière. Co B, D, E et F toujours sur la colline 63. Les patrouilles envoyées tombent sur une force résistance. La colline subit un fort barrage d’artillerie. Bilan : 1 Ranger tué, 21 blessés – pertes ennemies inconnues.
4 sept : les Co A et C restent sur leurs positions pour contenir l’ennemi. Les patrouilles signalent une présence ennemie faible. La ligne de défense sous le feu de tirs d’artillerie. Contre attaque menaçante sur les positions de la Co C, repoussée par les 105 mm dirigés par l’observateur de la Co C.
Sur la colline 63, toujours sous les tirs d’artillerie, les Co B, D, E et F reculent vers l’arrière de la colline. La ligne de front est tenue par les Co B et E, les Co D et F reculent de 500 yds vers une zone de rassemblement. 3 pertes (blessés – tués ??) chez les Rangers dus au violent tirs d’artillerie allemands.
5 sept : Co A et C tiennent leurs positions et n’envoient que quelques patrouilles de routine qui rencontrent un peu de résistance sous la forme d’armes d’infanterie et de quelques tirs d’artillerie. 2 pertes dans la Co C. Permutation entre les Co D, F avec B et D qui reculent vers la zone de rassemblement. Des patrouilles sont envoyées pour préparer l’attaque à venir. Pas de perte – pertes ennemies inconnues. Le 3ème bataillon du 116th Infantry Regiment se positionne sur le flanc gauche du 2nd Rangers à 19 h00.
6 sept : les Co A et C restent sur leur positions et lancent une attaque de diversion pour appuyer l’attaque des Co B ,D ,E et F qui doit être lancée à 08h30. Les Co E , B , et D sont devant, la F en support. La Co A capturent 20 Allemands qui rapportent avoir subi 20 pertes.
A 09 h 35, la Co C atteint une position au sud ouest de Kergounan (Latitude : 48° 22' 07'' N Longitude : 4° 42' 48'' W) tue 5 Allemands et en fait prisonnier 2. Les prisonniers déclarent avoir perdu 6 hommes par un tir de mortier. La Co C déclare, elle, 4 pertes. A 12 H 52, la Co A coupe le câble téléphonique Brest Le Conquet. Les gains pour la journée sont de 1000 yds. Les Co A, D, B, F et C forment une ligne de défense avec la Co E en réserve.un peloton de reconnaissance du 86th Recco Squadron assure la liaison avec le 116th Infantry regt. le bataillon garde une position défensive pour le reste de la nuit.
7 sept : le bataillon reprend son attaque à 08 H30, ne rencontrant qu’une faible résistance. Positions : Co A à Trefles (Latitude : 48° 21' 27'' N Longitude : 4° 43' 46'' W) , Co B (Latitude : 48° 21' 23'' N Longitude : 4° 43' 16'' W) D (Latitude : 48° 21' 26'' N Longitude : 4° 43' 12'' W ) et F ( Latitude : 48° 21' 29'' N Longitude : 4° 43' 12'' W ) ? Co C derrière elles (Latitude : 48° 21' 34'' N Longitude : 4° 43' 37'' W) et la Co E (Latitude : 48° 21' 03'' N Longitude : 4° 43' 18'' W) .
une bonne carte valant mieux que toutes les explications
Bilan de la journée : 11 Allemands tués – 20 prisonniers, pertes : 2 Rangers. La Co C a capturé un canon de 75 mm.
Cette nuit-là, le 5th Rangers prend position sur la colline 41 (Latitude : 48° 21' 49'' N Longitude : 4° 44' 48'' W)
8 sept : le PC du bataillon prend position au lieu dit Kerivin Vao (Latitude : 48° 22' 03'' N Longitude : 4° 42' 09'' W) Co A et C font leur jonction avec les Co B, D, E et F. L’ensemble se déplace vers la route principale reliant Brest au Conquet, le flanc gauche du bataillon sur une hauteur située au Nord ouest du rond point actuel du Lannou (Latitude : 48° 21' 13'' N Longitude : 4° 43' 10'' W), le flanc droit au sud de l’étang de Kerjean à la position Latitude : 48° 21' 21'' N Longitude : 4° 44' 34'' W. Des patrouilles de combat lourdes ne rencontrent qu’une légère résistance et capturent 144 soldats (25 tués). Aucune perte du côté des Rangers. Le bataillon commence son approche de la batterie de Lochrist vers 21 h 05. Les compagnies s’enterrent pour la nuit. Tirs d’artillerie ennemie intermittents tout au long de la nuit.
9 sept : le bataillon se lance vers l’objectif à 08 h 30. la batterie de Lochrist est pénétrée à environ 11h 00 par le Lt Edlin de la Co A, avec 4 hommes ( ????) le Lt Colonel Rudder accepte la reddition de l’officier commandant la batterie à 12 h00. Le Lt Colonel Fürst, l’officier commandant toutes les forces allemandes de la péninsule du Conquet se rend au Lt Colonel Rudder dans le bourg de Saint Mathieu à 13 h 30. Bilan : 814 prisonniers. La Co A reste sur les positions de la batterie, les autres compagnies explorent le reste de la péninsule. Toutes les forces allemandes de la péninsule capitulent officiellement à 13 h30. Bilan des pertes ennemies inconnu – aucune perte chez les Rangers. La bataillon, moins la Co B qui consolide la pointe Saint Mathieu, rejoint la Co A et prend position pour la nuit.
10 sept : le bataillon, moins les Co A et C, continue les opérations de nettoyage. Les Co A et C sont envoyées près de Kergollo et capture le fort après une faible résistance. Bilan : 74 prisonniers et 1 blessé. Pas de perte chez les Rangers. Les Co A, C et D rejoignent le PC arrière à Keraouen, Co B reste à Saint Mathieu et Co E à Lochrist.
11sept : à 08 h 00, le bataillon est reformé à Keraouen et relevé de la 29th Infantry Division à 09 h 30.
12/13 sept : RAS
14 sept : le bataillon quitte Keraouen pour Landerneau. Arrivé à 17 h 00.
17 sept : le bataillon est mis en alerte et rattaché à la 8th Infantry Division. Départ de Landerneau à 14 h 00. Arrivée à Argol à 19 H 40. bivouac pour la nuit.
18 sept : départ du bataillon à 07 h 00 avec pour mission de relever la Task Force A dans la région de Crozon. Le bataillon capture Le Fret. La Co D s »avance jusqu’au bout de la péninsule et capture 78 Allemands. L’avancée du bataillon dans ce secteur permet la libération de 400 soldats américains prisonniers de guerre. Le nombre d’ennemis capturés avoisine les 1600, dont environ 1000 sont blessés. Le village du Fret abritait un hôpital allemand. Le bataillon se rassemble là pour la nuit.
19 sept : le bataillon est relevé par le 3ème bataillon du 28ème d’infanterie et rattaché au 13ème d’infanterie. Il est envoyé dans une zone de rassemblement à Prat Meur , au nord de Saint Fiacre (Latitude : 48° 17' 03'' N Longitude : 4° 31' 47'' W) et il y passe la nuit.
20 sept : le bataillon est détaché de la 8ème division à 08 h 00. Départ de Prat Meur à 15 h 00 pour Kerbilbren (entre Ploudaniel et la N 12 sur l’actuelle D770) Arrivée à 18 h 00.
Le bataillon reste dans cette zone jusqu’au 24 septembre lorsqu’il est mis en alerte et se prépare à rejoindre la Belgique , Arlon où il arrive le 29 septembre.
bonne journée
JMD
Re: 2nd Rangers Battalion
Salut !
Autant terminer les choses que l'on commence... Ci-dessous la suite et fin du chapitre du lundi 8 juillet :
Le lieutenant allemand s'arrêta devant une porte et leva la main pour frapper. Prenant son arme de son l'épaule, Edlin dit : "Ne frappez pas, ne touchez pas la porte. Faites un pas en arrière."
L'Allemand obeit, et Edlin ouvrit la porte et s’élança dans le bureau. L’Oberstleutnant Martin Furst était assis en uniforme de cérémonie sur une chaise pivotante derrière un grand bureau d'acajou. Le confortable bureau était décoré avec des souvenirs de longues années de service et l'apparat de sa cause. S’écriant "Hände hoch!", Edlin chargea à travers la pièce et présenta sa mitraillette sur la gorge de l'officier allemand.
Courtney suivit Edlin et referma la porte derrière lui, laissant les deux Américains et le commandant allemand seuls dans la pièce. L’Oberstleutnant Furst mit ses mains en l'air, mais ne montrait aucun signe de peur.
Edlin dit : "Courtney, dites-lui qui nous sommes", et Courtney commença la traduction.
Furst se leva de son bureau, marcha jusqu’à un buffet, et se versa un verre.
"Que voulez-vous ?" demanda-t-il en anglais.
Courtney commença à parler en allemand, mais Furst agita une main.
"Vous n'avez pas besoin d'interprète, lieutenant. Je suis à l'aise en anglais."
"Bien" déclara Edlin. "Pourquoi ne pas simplement offrir la reddition de la totalité du fort et de tous vos prisonniers et finir tout cela au plus vite."
L'expression de Furst se durcit à la mention de reddition.
"Eh bien, pourquoi devrais-je faire ça ? Vous ne pouvez pas capturer ce fort, et vous ne pouvez pas prendre la péninsule de Brest."
Edlin sentit que Furst bluffait et répliqua avec un coup de bluff de sa part. "Vous êtes complètement encerclés. Il y a des Rangers tout autour de vous et l' armée de l'air va vous bombarder. Vous allez perdre tous les hommes que vous possédez. Pourquoi ne faites vous pas la bonne chose et sauvez non seulement vos vies, mais aussi des vies américaines ?"
"Je ne vais pas me rendre !" aboya Furst alors qu'il se déplaçait pour ramasser un téléphone. "Je vais utiliser mon téléphone pour appeler mon avant-poste."
Courtney dit à Furst de parler lentement afin qu'il puisse traduire les propos de Furst à ses hommes.
Furst parla pendant quelques instants, puis raccrocha. "Ils vont rappeler dans quelques minutes", dit-il calmement et commença une conversation décontractée. "Voulez-vous boire un verre ?"
Edlin et Courtney déclinèrent l'offre. Soit il allait y avoir une reddition ou il y aurait des morts - et l’Oberstleutnant Furst serait le premier à mourir. La poursuite de la résistance de l’importante batterie Graf Spee était maintenant une question de volonté de la part de Furst et l'art de la vente du lieutenant Edlin. Edlin estimait que Furst voulait se rendre, mais son orgueil ne lui permettait pas de le faire. Furst avait besoin de croire que tout ce qui possible avait été fait pour sauver son honneur et celui de l'armée allemande. S'il ne le faisait pas, il pourrait choisir de se saisir d’une arme.
De longs moments passèrent et le téléphone sonna avec une autorité surprenante. Furst décrocha le téléphone, posa des questions rapides, et reçu de brèves réponses. Courtney regarda Edlin et secoua la tête négativement. Furst remplaça le combiné et jeta un regard froid à Edlin.
"Il y a seulement quatre d'entre vous" , dit-il sombrement . "Vous ici et deux autres dans mon avant-poste, vous êtes mes prisonniers."
"Non, monsieur !" cassa Edlin. "Nous ne serons jamais vos prisonniers." Les deux hommes se tenaient nez à nez. Edlin tendit la main vers Courtney. "Donnez-moi une grenade." Courtney obéit.
La grenade à fragmentation américaine de la seconde Guerre Mondiale été fabriquée en fonte et de la taille d' un gros citron. La surface extérieure était profondément dentelé à la fois horizontalement et verticalement, de sorte que les fragments éclateraient vers l'extérieur de façon égale. Un levier à son sommet permettait de tenir la grenade même si la goupille de sécurité était enlevée. Si le levier de sécurité était relâché, il se détacherait et la grenade exploserait après quatre secondes, tuant ou mutilant dans un rayon de trente mètres, bien que les fragments étaient connus pour voler jusqu’à deux cents mètres.
Edlin avait atteint le point où la détermination remplace l' instinct d'auto-préservation. Il tira la goupille de sécurité de la grenade, s'avança et percuta la grenade contre les testicules de l’officier allemand. Tout ce qu’il restait à faire était de libérer le levier de sécurité et l'acte serait irréversible.
"Soit vous vous rendez soit vous allez mourir tout de suite!" gronda Edlin .
Furst grimaça et lutta pour garder son sang-froid. "Eh bien, vous le serez aussi." répondit-il.
Edlin appuya la grenade plus durement sur l'entrejambe de l'Allemand. "Je vais compter jusqu'à trois ... un ... deux ..."
L’Oberstleutnant Furst pouvait lire la détermination dans les yeux de Edlin. Furst dit "Okay!"
Edlin avait conservé la goupille de sécurité qu’il réinséra alors dans la grenade.
"Dites à vos hommes que ce fort s’est rendu aux Américains. Dites-leur de laisser tomber leurs armes et de s'aligner dans la cour."
"Je préfère me rendre à un officier supérieur."
"Je me fous à qui vous allez vous rendre", déclara Edlin. "Je vais vous amener à mon commandant de bataillon."
L’Oberstleutnant Furst possédait un système de sonorisation dans son bureau qu’il utilisa pour annoncer les conditions de la reddition à ses hommes. Edlin et Courtney regardèrent par une fenêtre alors que des centaines de soldats allemands se regroupaient en formation. Furst appela également son supérieur, le général Ramcke, lequel était pilonné par l'artillerie et la force aérienne américaine. Ramcke sut que les jours de sa résistance étaient comptés.
À l’extérieur du fort, Burmaster avait ramené le reste du 1st Platoon de la compagnie Able en direction du bunker. Quand Edlin, Courtney, et Furst sortirent, la cour autour des Allemands capturés était pleine d’Américains.
Lewis Gannett, un journaliste du Herald Tribune, imprima une histoire selon laquelle un observateur d'artillerie avancé avait appelé le lieutenant Bob Arman, commandant de la compagnie Able, et indiqué : "Ce cinglé de lieutenant de chez vous est déjà là, vous pourriez venir également."
Le surnom "Le cinglé de lieutenant" resta à Bob Edlin et devint le titre de ses mémoires, mais Bob Edlin n'était pas stupide ou simple tel que le mot le désigne. Edlin et les Rangers qui fuent envoyés avec lui étaient des hommes courageux.
Edlin contacta le colonel Rudder par radio et Rudder, accompagné du sergent-major du bataillon Len Lomell arrivèrent bientôt au fort dans une voiture d’état-major allemande. Rudder voulait que tout le crédit de la reddition aille aux hommes qui avaient fait la capture, et il dit à Edlin de se tenir debout avec ses trois hommes. Une reddition officielle fut organisée, laquelle se déroula dans le petit village de Saint-Mathieu à proximité de l’important fort. A 13h30 le 9 septembre 1944, plusieurs compagnies armées des Rangers se mirent en rangs derrière Rudder et son état-major pendant que le colonel Furst et son entourage se tenaient à l'avant des soldats allemands dont les armes étaient entassées. Des drapeaux blancs furent accrochés à divers bâtiments allemands et le décompte présenta 814 prisonniers capturés. Il y eut beaucoup de claquements de talon et salutations de courtoisie du côté allemand, suivi d'un échange de saluts. Furst allait s’emparer de son pistolet pour le présenter à Rudder lorsqu’il se souvint que Edlin l’avait désarmé. Edlin rendit le pistolet du colonel allemand. Furst le mit dans son étui puis il le ressortit et le présenta à Rudder.
Furst possédait un beau berger allemand nommé Asgaard comme animal de compagnie. Il demanda que l'un des Rangers prenne soin du chien. Le capitaine Duke Slater accepta l'animal et les deux devinrent compagnons. Au fil du temps, les fréquentes obligations de Slater de se rendre vers la zone dangereuse firent que le chien fut donné à un chauffeur de jeep.
L’Obersleutnant Furst fut mis dans une jeep et conduit ailleurs alors que ses hommes étaient emmenés en marchant. Comme il y avait plus de prisonniers que d'hommes dans le bataillon, les Rangers de Rudder installèrent leur propre centre de rétention de prisonniers avec des barbelés jusqu'à ce que d'autres soldats puissent déplacer les Allemands jusqu’aux navires. L'ironie était que les prisonniers allemands se rendaient aux États-Unis alors que les Rangers victorieux se dirigeaient vers l'Allemagne.
Les Rangers sillonnèrent l’imposante forteresse, impressionnés par son immensité et sa portée. Ils découvrirent qu'ils pouvaient mettre leur tête dans la gueule des canons de 280 mm, même en portant leur casque d'acier. Ce fut une recherche minutieuse vu que de nombreuses portes avaient été reliées avec des Tellermines. Les Rangers fouillèrent l'hôpital, les dortoirs et les zones de loisirs et trouvèrent que leurs ennemis avaient vécu correctement. Il y avait des magasins bien approvisionnés avec des caisses et de la bière et du vin et une caisse de cognac pour chaque homme. Des cigares et le chocolat furent trouvés. Le PFC Franck Lewis de la compagnie Dog rempli un sac de jute avec des cigares et ne s’en serait pas séparé. Certains Allemands avaient essayé de rendre leurs armes inutilisables, mais beaucoup avaient simplement jeté les leurs en tas, y compris des pistolets allemands prisés comme le superbe Luger 9mm Parabellum et le Walter PPK. Il y avait suffisamment de trophées pour tout homme qui en voulait un.
Des groupes d'Allemands se rendirent à différents endroits. Le Ranger Charles Hoff Jr. indiqua à Bill Klaus qu'un groupe d'une cinquantaine de soldats allemands accompagnés par environ 25 femmes françaises s'étaient rendus à lui, et qu’il avait mis les femmes en charge de les garder. Bientôt un Ranger s'approcha et s’en alla avec une des femmes, puis un autre Ranger arriva et partit avec une autre femme. Bientôt, toutes les femmes avaient disparu avec les Rangers. Il fallut peu de temps avant que les femmes ne commencent à s’enfuir.
Bill Klaus avait trouvé un réveil pliable couvert de cuir dans les quartiers des officiers allemands et l’avait mis dans sa poche de chemise pour une utilisation future. Plus tard, Klaus trouva des éléments d'un pistolet allemand qu'il appréciait. Il pouvait voir que le soldat allemand qui s’était rendu avait jeté les autres éléments du pistolet juste derrière une clôture de barbelés. Ne voyant aucun signe d'une mine là où se trouvait le reste du pistolet, Klaus sauta la clôture. Lorsqu’il toucha le sol, le réveil se mit à sonner dans sa poche. Terrifié, Klaus bondit en arrière par-dessus la clôture. Il lui fallut quelque temps avant de pouvoir récupérer son sang-froid. Klaus estima l'expérience comme l'une des pires frayeurs de sa vie.
Il y avait encore du nettoyage à faire. Un dernier point fortifié demeurait. Le bataillon garda la pression vers l'avant, et les fortifications allemandes chutèrent alors que le nombre de prisonniers de guerre continuait à gonfler. La compagnie Baker vit des Allemands courant dans une maison. Les mortiers furent apportés vers l’avant et les tirs précis placés sur le bâtiment lequel commença bientôt à brûler. Trente Allemands sortirent avec leurs mains en l'air.
Les compagnies Easy et Fox étaient sur le point d'attaquer une village quand la compagnie Baker arriva à travers les rues depuis une autre direction. Le commandant de la compagnie Sid Salomon avait dit à ses hommes de retenir leur feu jusqu'à ce qu'ils soient proches de l'ennemi sans méfiance. Quand Salomon ouvrit le feu, ses hommes lui emboîtèrent le pas, et les Allemands se rendirent rapidement.
L'objectif final était Kergolleau où une garnison allemande coriace et déterminée avait été ramollie pendant plusieurs jours par l'artillerie américaine et les P-47 chasseurs-bombardiers. À 11h00 le 10 septembre, les compagnies Able et Charlie sous les ordres du capitaine Arnold firent mouvement pour attaquer derrière le tonnerre en marche des obusiers de 105mm et des canons automoteurs de 155mm américains. Les Allemands étaient bien protégés derrière les épais murs de béton d'un bunker sur le sommet d’une colline. Pour arriver à la position allemande, les Rangers devaient charger sur la pente découverte d'une colline, traverser un champ de mines, et patauger jusqu'à la taille dans un ruisseau qui longeait la position allemande. Ils se déplacèrent rapidement, si bien que le feu de mortier allemand tomba derrière eux. Arrivés à proximité, Arnold se prépara à donner l'ordre d'attaquer, mais le dernier effort ne fut pas nécessaire. Un vêtement blanc apparut au dessus des positions allemandes, et à 15h15, les Allemands se rendirent. Soixante-quatre prisonniers furent faits.
Le 11, la péninsule du Conquet fut remise aux membres des Forces Françaises de l'Intérieur. Rudder avait pris l'habitude de laisser ces FFI prendre la tête en marchant dans les villes libérées. C’était bon pour leur fierté nationale. Le bataillon devint la réserve du VIII.Corps et les hommes eurent l'occasion de prendre une douche et manger des hot-dog.
Le 14 septembre, un convoi motorisé vint pour prendre le bataillon pour remise en état et rajeunissement. Il y eut des passages dans les villes de Landerneau et Lesneven, où le romantisme surmonta les problèmes de langue. Il y eut des rumeurs selon lesquelles ils devraient effectuer un autre débarquement amphibie. Ce n'était pas de bonnes nouvelles pour ceux qui avaient débarqué en Normandie, mais les rumeurs furent sans fondement. De nouveaux ordres arrivèrent le 17 septembre, lorsque le bataillon fut rattaché à la 8th Infantry Division. Le 2nd Rangers releva la Task Force Alpha de la 8th Division, un groupement de cavalerie et d'infanterie, et opéra la mission de nettoyage de la péninsule du Fret. La mission fut accomplie rapidement. Le Fret était un village-hôpital allemand qui fut déclaré ville ouverte. Il n'y eut pas de résistance et quelques 1600 prisonniers furent faits, 1000 d'entre eux étant blessés. Chaque fois que des prisonniers allemands furent faits, les officiers et sous-officiers allemands cherchèrent à exprimer leur idée de supériorité. Il y eut beaucoup de claquements de talons, le pouce gauche accroché sur la ceinture et le bras droit poussé vers le haut, avec un "Sieg Heil !". Les Rangers n’étaient pas enchantés par ces démonstrations et la colère s’accrut lorsque les ordres d'en haut atteignirent le bataillon ordonnant qu'ils bivouaquent dans un champ dégagé pendant que les Allemands avaient la liberté de la ville. La colère demeura jusqu'à ce que les prisonniers allemands furent envoyés sur les routes. Un moment agréable fut la libération des 400 soldats américains et alliés de la captivité allemande. L'un des heureux rescapés américains était le PFC Wallace Young de la compagnie du QG, le messager qui avait été capturé le 27 août.
Le 18 septembre, la garnison allemande de Brest se rendit au Brigadier Charles Canham, le commandant adjoint de la 8th Division d'infanterie. Le Jour-J, 6 juin, il était alors le colonel Canham du 116th Infantry Regiment que les Rangers auquel les Rangers avaient été rattachés. Se félicitant en grande partie d’avoir le 5th bataillon de Rangers et les restes des compagnies Able, Baker, et Charlie à portée de main quand il n'avait pas le contrôle de ses bataillons, Canham avait accompli sa mission.
Ramcke rencontra Canham portant un uniforme de cérémonie avec des décorations et portant un bâton de parade. L'attitude de l'Allemand était celle du dédain. Lorsque les termes de la reddition furent lus, Ramcke exiga à Canham, "Laissez-moi voir vos lettres de créances". Irrité, le général Canham montra ses fantassins et déclara : "Ce sont mes lettres de créances."
Autant terminer les choses que l'on commence... Ci-dessous la suite et fin du chapitre du lundi 8 juillet :
Le lieutenant allemand s'arrêta devant une porte et leva la main pour frapper. Prenant son arme de son l'épaule, Edlin dit : "Ne frappez pas, ne touchez pas la porte. Faites un pas en arrière."
L'Allemand obeit, et Edlin ouvrit la porte et s’élança dans le bureau. L’Oberstleutnant Martin Furst était assis en uniforme de cérémonie sur une chaise pivotante derrière un grand bureau d'acajou. Le confortable bureau était décoré avec des souvenirs de longues années de service et l'apparat de sa cause. S’écriant "Hände hoch!", Edlin chargea à travers la pièce et présenta sa mitraillette sur la gorge de l'officier allemand.
Courtney suivit Edlin et referma la porte derrière lui, laissant les deux Américains et le commandant allemand seuls dans la pièce. L’Oberstleutnant Furst mit ses mains en l'air, mais ne montrait aucun signe de peur.
Edlin dit : "Courtney, dites-lui qui nous sommes", et Courtney commença la traduction.
Furst se leva de son bureau, marcha jusqu’à un buffet, et se versa un verre.
"Que voulez-vous ?" demanda-t-il en anglais.
Courtney commença à parler en allemand, mais Furst agita une main.
"Vous n'avez pas besoin d'interprète, lieutenant. Je suis à l'aise en anglais."
"Bien" déclara Edlin. "Pourquoi ne pas simplement offrir la reddition de la totalité du fort et de tous vos prisonniers et finir tout cela au plus vite."
L'expression de Furst se durcit à la mention de reddition.
"Eh bien, pourquoi devrais-je faire ça ? Vous ne pouvez pas capturer ce fort, et vous ne pouvez pas prendre la péninsule de Brest."
Edlin sentit que Furst bluffait et répliqua avec un coup de bluff de sa part. "Vous êtes complètement encerclés. Il y a des Rangers tout autour de vous et l' armée de l'air va vous bombarder. Vous allez perdre tous les hommes que vous possédez. Pourquoi ne faites vous pas la bonne chose et sauvez non seulement vos vies, mais aussi des vies américaines ?"
"Je ne vais pas me rendre !" aboya Furst alors qu'il se déplaçait pour ramasser un téléphone. "Je vais utiliser mon téléphone pour appeler mon avant-poste."
Courtney dit à Furst de parler lentement afin qu'il puisse traduire les propos de Furst à ses hommes.
Furst parla pendant quelques instants, puis raccrocha. "Ils vont rappeler dans quelques minutes", dit-il calmement et commença une conversation décontractée. "Voulez-vous boire un verre ?"
Edlin et Courtney déclinèrent l'offre. Soit il allait y avoir une reddition ou il y aurait des morts - et l’Oberstleutnant Furst serait le premier à mourir. La poursuite de la résistance de l’importante batterie Graf Spee était maintenant une question de volonté de la part de Furst et l'art de la vente du lieutenant Edlin. Edlin estimait que Furst voulait se rendre, mais son orgueil ne lui permettait pas de le faire. Furst avait besoin de croire que tout ce qui possible avait été fait pour sauver son honneur et celui de l'armée allemande. S'il ne le faisait pas, il pourrait choisir de se saisir d’une arme.
De longs moments passèrent et le téléphone sonna avec une autorité surprenante. Furst décrocha le téléphone, posa des questions rapides, et reçu de brèves réponses. Courtney regarda Edlin et secoua la tête négativement. Furst remplaça le combiné et jeta un regard froid à Edlin.
"Il y a seulement quatre d'entre vous" , dit-il sombrement . "Vous ici et deux autres dans mon avant-poste, vous êtes mes prisonniers."
"Non, monsieur !" cassa Edlin. "Nous ne serons jamais vos prisonniers." Les deux hommes se tenaient nez à nez. Edlin tendit la main vers Courtney. "Donnez-moi une grenade." Courtney obéit.
La grenade à fragmentation américaine de la seconde Guerre Mondiale été fabriquée en fonte et de la taille d' un gros citron. La surface extérieure était profondément dentelé à la fois horizontalement et verticalement, de sorte que les fragments éclateraient vers l'extérieur de façon égale. Un levier à son sommet permettait de tenir la grenade même si la goupille de sécurité était enlevée. Si le levier de sécurité était relâché, il se détacherait et la grenade exploserait après quatre secondes, tuant ou mutilant dans un rayon de trente mètres, bien que les fragments étaient connus pour voler jusqu’à deux cents mètres.
Edlin avait atteint le point où la détermination remplace l' instinct d'auto-préservation. Il tira la goupille de sécurité de la grenade, s'avança et percuta la grenade contre les testicules de l’officier allemand. Tout ce qu’il restait à faire était de libérer le levier de sécurité et l'acte serait irréversible.
"Soit vous vous rendez soit vous allez mourir tout de suite!" gronda Edlin .
Furst grimaça et lutta pour garder son sang-froid. "Eh bien, vous le serez aussi." répondit-il.
Edlin appuya la grenade plus durement sur l'entrejambe de l'Allemand. "Je vais compter jusqu'à trois ... un ... deux ..."
L’Oberstleutnant Furst pouvait lire la détermination dans les yeux de Edlin. Furst dit "Okay!"
Edlin avait conservé la goupille de sécurité qu’il réinséra alors dans la grenade.
"Dites à vos hommes que ce fort s’est rendu aux Américains. Dites-leur de laisser tomber leurs armes et de s'aligner dans la cour."
"Je préfère me rendre à un officier supérieur."
"Je me fous à qui vous allez vous rendre", déclara Edlin. "Je vais vous amener à mon commandant de bataillon."
L’Oberstleutnant Furst possédait un système de sonorisation dans son bureau qu’il utilisa pour annoncer les conditions de la reddition à ses hommes. Edlin et Courtney regardèrent par une fenêtre alors que des centaines de soldats allemands se regroupaient en formation. Furst appela également son supérieur, le général Ramcke, lequel était pilonné par l'artillerie et la force aérienne américaine. Ramcke sut que les jours de sa résistance étaient comptés.
À l’extérieur du fort, Burmaster avait ramené le reste du 1st Platoon de la compagnie Able en direction du bunker. Quand Edlin, Courtney, et Furst sortirent, la cour autour des Allemands capturés était pleine d’Américains.
Lewis Gannett, un journaliste du Herald Tribune, imprima une histoire selon laquelle un observateur d'artillerie avancé avait appelé le lieutenant Bob Arman, commandant de la compagnie Able, et indiqué : "Ce cinglé de lieutenant de chez vous est déjà là, vous pourriez venir également."
Le surnom "Le cinglé de lieutenant" resta à Bob Edlin et devint le titre de ses mémoires, mais Bob Edlin n'était pas stupide ou simple tel que le mot le désigne. Edlin et les Rangers qui fuent envoyés avec lui étaient des hommes courageux.
Edlin contacta le colonel Rudder par radio et Rudder, accompagné du sergent-major du bataillon Len Lomell arrivèrent bientôt au fort dans une voiture d’état-major allemande. Rudder voulait que tout le crédit de la reddition aille aux hommes qui avaient fait la capture, et il dit à Edlin de se tenir debout avec ses trois hommes. Une reddition officielle fut organisée, laquelle se déroula dans le petit village de Saint-Mathieu à proximité de l’important fort. A 13h30 le 9 septembre 1944, plusieurs compagnies armées des Rangers se mirent en rangs derrière Rudder et son état-major pendant que le colonel Furst et son entourage se tenaient à l'avant des soldats allemands dont les armes étaient entassées. Des drapeaux blancs furent accrochés à divers bâtiments allemands et le décompte présenta 814 prisonniers capturés. Il y eut beaucoup de claquements de talon et salutations de courtoisie du côté allemand, suivi d'un échange de saluts. Furst allait s’emparer de son pistolet pour le présenter à Rudder lorsqu’il se souvint que Edlin l’avait désarmé. Edlin rendit le pistolet du colonel allemand. Furst le mit dans son étui puis il le ressortit et le présenta à Rudder.
Furst possédait un beau berger allemand nommé Asgaard comme animal de compagnie. Il demanda que l'un des Rangers prenne soin du chien. Le capitaine Duke Slater accepta l'animal et les deux devinrent compagnons. Au fil du temps, les fréquentes obligations de Slater de se rendre vers la zone dangereuse firent que le chien fut donné à un chauffeur de jeep.
L’Obersleutnant Furst fut mis dans une jeep et conduit ailleurs alors que ses hommes étaient emmenés en marchant. Comme il y avait plus de prisonniers que d'hommes dans le bataillon, les Rangers de Rudder installèrent leur propre centre de rétention de prisonniers avec des barbelés jusqu'à ce que d'autres soldats puissent déplacer les Allemands jusqu’aux navires. L'ironie était que les prisonniers allemands se rendaient aux États-Unis alors que les Rangers victorieux se dirigeaient vers l'Allemagne.
Les Rangers sillonnèrent l’imposante forteresse, impressionnés par son immensité et sa portée. Ils découvrirent qu'ils pouvaient mettre leur tête dans la gueule des canons de 280 mm, même en portant leur casque d'acier. Ce fut une recherche minutieuse vu que de nombreuses portes avaient été reliées avec des Tellermines. Les Rangers fouillèrent l'hôpital, les dortoirs et les zones de loisirs et trouvèrent que leurs ennemis avaient vécu correctement. Il y avait des magasins bien approvisionnés avec des caisses et de la bière et du vin et une caisse de cognac pour chaque homme. Des cigares et le chocolat furent trouvés. Le PFC Franck Lewis de la compagnie Dog rempli un sac de jute avec des cigares et ne s’en serait pas séparé. Certains Allemands avaient essayé de rendre leurs armes inutilisables, mais beaucoup avaient simplement jeté les leurs en tas, y compris des pistolets allemands prisés comme le superbe Luger 9mm Parabellum et le Walter PPK. Il y avait suffisamment de trophées pour tout homme qui en voulait un.
Des groupes d'Allemands se rendirent à différents endroits. Le Ranger Charles Hoff Jr. indiqua à Bill Klaus qu'un groupe d'une cinquantaine de soldats allemands accompagnés par environ 25 femmes françaises s'étaient rendus à lui, et qu’il avait mis les femmes en charge de les garder. Bientôt un Ranger s'approcha et s’en alla avec une des femmes, puis un autre Ranger arriva et partit avec une autre femme. Bientôt, toutes les femmes avaient disparu avec les Rangers. Il fallut peu de temps avant que les femmes ne commencent à s’enfuir.
Bill Klaus avait trouvé un réveil pliable couvert de cuir dans les quartiers des officiers allemands et l’avait mis dans sa poche de chemise pour une utilisation future. Plus tard, Klaus trouva des éléments d'un pistolet allemand qu'il appréciait. Il pouvait voir que le soldat allemand qui s’était rendu avait jeté les autres éléments du pistolet juste derrière une clôture de barbelés. Ne voyant aucun signe d'une mine là où se trouvait le reste du pistolet, Klaus sauta la clôture. Lorsqu’il toucha le sol, le réveil se mit à sonner dans sa poche. Terrifié, Klaus bondit en arrière par-dessus la clôture. Il lui fallut quelque temps avant de pouvoir récupérer son sang-froid. Klaus estima l'expérience comme l'une des pires frayeurs de sa vie.
Il y avait encore du nettoyage à faire. Un dernier point fortifié demeurait. Le bataillon garda la pression vers l'avant, et les fortifications allemandes chutèrent alors que le nombre de prisonniers de guerre continuait à gonfler. La compagnie Baker vit des Allemands courant dans une maison. Les mortiers furent apportés vers l’avant et les tirs précis placés sur le bâtiment lequel commença bientôt à brûler. Trente Allemands sortirent avec leurs mains en l'air.
Les compagnies Easy et Fox étaient sur le point d'attaquer une village quand la compagnie Baker arriva à travers les rues depuis une autre direction. Le commandant de la compagnie Sid Salomon avait dit à ses hommes de retenir leur feu jusqu'à ce qu'ils soient proches de l'ennemi sans méfiance. Quand Salomon ouvrit le feu, ses hommes lui emboîtèrent le pas, et les Allemands se rendirent rapidement.
L'objectif final était Kergolleau où une garnison allemande coriace et déterminée avait été ramollie pendant plusieurs jours par l'artillerie américaine et les P-47 chasseurs-bombardiers. À 11h00 le 10 septembre, les compagnies Able et Charlie sous les ordres du capitaine Arnold firent mouvement pour attaquer derrière le tonnerre en marche des obusiers de 105mm et des canons automoteurs de 155mm américains. Les Allemands étaient bien protégés derrière les épais murs de béton d'un bunker sur le sommet d’une colline. Pour arriver à la position allemande, les Rangers devaient charger sur la pente découverte d'une colline, traverser un champ de mines, et patauger jusqu'à la taille dans un ruisseau qui longeait la position allemande. Ils se déplacèrent rapidement, si bien que le feu de mortier allemand tomba derrière eux. Arrivés à proximité, Arnold se prépara à donner l'ordre d'attaquer, mais le dernier effort ne fut pas nécessaire. Un vêtement blanc apparut au dessus des positions allemandes, et à 15h15, les Allemands se rendirent. Soixante-quatre prisonniers furent faits.
Le 11, la péninsule du Conquet fut remise aux membres des Forces Françaises de l'Intérieur. Rudder avait pris l'habitude de laisser ces FFI prendre la tête en marchant dans les villes libérées. C’était bon pour leur fierté nationale. Le bataillon devint la réserve du VIII.Corps et les hommes eurent l'occasion de prendre une douche et manger des hot-dog.
Le 14 septembre, un convoi motorisé vint pour prendre le bataillon pour remise en état et rajeunissement. Il y eut des passages dans les villes de Landerneau et Lesneven, où le romantisme surmonta les problèmes de langue. Il y eut des rumeurs selon lesquelles ils devraient effectuer un autre débarquement amphibie. Ce n'était pas de bonnes nouvelles pour ceux qui avaient débarqué en Normandie, mais les rumeurs furent sans fondement. De nouveaux ordres arrivèrent le 17 septembre, lorsque le bataillon fut rattaché à la 8th Infantry Division. Le 2nd Rangers releva la Task Force Alpha de la 8th Division, un groupement de cavalerie et d'infanterie, et opéra la mission de nettoyage de la péninsule du Fret. La mission fut accomplie rapidement. Le Fret était un village-hôpital allemand qui fut déclaré ville ouverte. Il n'y eut pas de résistance et quelques 1600 prisonniers furent faits, 1000 d'entre eux étant blessés. Chaque fois que des prisonniers allemands furent faits, les officiers et sous-officiers allemands cherchèrent à exprimer leur idée de supériorité. Il y eut beaucoup de claquements de talons, le pouce gauche accroché sur la ceinture et le bras droit poussé vers le haut, avec un "Sieg Heil !". Les Rangers n’étaient pas enchantés par ces démonstrations et la colère s’accrut lorsque les ordres d'en haut atteignirent le bataillon ordonnant qu'ils bivouaquent dans un champ dégagé pendant que les Allemands avaient la liberté de la ville. La colère demeura jusqu'à ce que les prisonniers allemands furent envoyés sur les routes. Un moment agréable fut la libération des 400 soldats américains et alliés de la captivité allemande. L'un des heureux rescapés américains était le PFC Wallace Young de la compagnie du QG, le messager qui avait été capturé le 27 août.
Le 18 septembre, la garnison allemande de Brest se rendit au Brigadier Charles Canham, le commandant adjoint de la 8th Division d'infanterie. Le Jour-J, 6 juin, il était alors le colonel Canham du 116th Infantry Regiment que les Rangers auquel les Rangers avaient été rattachés. Se félicitant en grande partie d’avoir le 5th bataillon de Rangers et les restes des compagnies Able, Baker, et Charlie à portée de main quand il n'avait pas le contrôle de ses bataillons, Canham avait accompli sa mission.
Ramcke rencontra Canham portant un uniforme de cérémonie avec des décorations et portant un bâton de parade. L'attitude de l'Allemand était celle du dédain. Lorsque les termes de la reddition furent lus, Ramcke exiga à Canham, "Laissez-moi voir vos lettres de créances". Irrité, le général Canham montra ses fantassins et déclara : "Ce sont mes lettres de créances."
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: 2nd Rangers Battalion
Merci Messieurs, j'ai appris grâce à vous énormément d'informations sur la libération de la Bretagne et sur les actions des Rangers, continuez, c'est vraiment passionnant.
P.L vian- Nombre de messages : 9
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Date d'inscription : 09/12/2014
Re: 2nd Rangers Battalion
Bonjour P.L. !
Heureux de constater ton intérêt et ton plaisir...
Ce sujet sur le 2nd Rangers Battalion n'est pas achevé, il reste encore probablement beaucoup à écrire... alors n'hésites surtout pas à nous faire partager tes connaissances, documents, certaines anecdotes ou certains détails !!!!
Heureux de constater ton intérêt et ton plaisir...
Ce sujet sur le 2nd Rangers Battalion n'est pas achevé, il reste encore probablement beaucoup à écrire... alors n'hésites surtout pas à nous faire partager tes connaissances, documents, certaines anecdotes ou certains détails !!!!
jeremiah29- Nombre de messages : 1952
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Re: 2nd Rangers Battalion
Aucun soucis je continue petit à petit à tout lire pour ne pas perdre une miette, Pour mes infos elles concernent beaucoup la pointe du Hoc et la création du bataillon. je connais moins la libération de la Bretagne ce pourquoi je m'intéresse au sujet (je vis en Bretagne depuis près de 10 ans, il était temps ^^).
P.L vian- Nombre de messages : 9
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Re: 2nd Rangers Battalion
Source: https://www.facebook.com/AmericanWW2MemorialBrest/?ref=ts&fref=ts
Priol- Nombre de messages : 157
Date d'inscription : 04/06/2013
2nd Ranger Battalion
Bonjour,
Je vois qu'il y a une très grande discussion sur le 2nd Ranger Battalion. Selon le dossier d'un soldat US classé X-173, un corps aurait été exhumé le 22 janvier 1945 à la ferme de M. Le Roux situé pas loin de la mairie de Loc-Maria-Plouzané Finistère.
Locmaria-Plouzané a été libéré par la 29th Infantry Division et le 2nd Ranger Battalion.
La mort est estimée vers le 3 septembre.
Une mort particulière, soit par une mine ou une grenade. Restes récupérés enveloppé dans un couvre-matelas. Toute la chair est décomposée. Il ne reste que quelques os.
Mains manquantes. Absent : R. cubitus, r. humérus.
Absent : membres inférieurs, r. radius.
Restes de veste. Restes de chemise. Restes de ceinture. Restes d'une ceinture de cartouches M-1. Couvercle cantine et bouchon cantine, gourde enveloppe tissu ?
Aucune identité connue sur le corps.
J'ai contacté le service du patrimoine de Locmaria-Plouzané, il n'existe pas de ferme ou de propriétaire à l'époque nommé Le Roux ?
Coordonnées suivantes. Sheet 7/8 N.W. 1:25000 844956.
Carte "French Lambert Zone 1" Grid : VV844956, soit https://www.mapquest.com/latlng/48.346722736023,-4.6277261723998
Si vous avez une idée d'un tel accident survenu à cette période.
Je vois qu'il y a une très grande discussion sur le 2nd Ranger Battalion. Selon le dossier d'un soldat US classé X-173, un corps aurait été exhumé le 22 janvier 1945 à la ferme de M. Le Roux situé pas loin de la mairie de Loc-Maria-Plouzané Finistère.
Locmaria-Plouzané a été libéré par la 29th Infantry Division et le 2nd Ranger Battalion.
La mort est estimée vers le 3 septembre.
Une mort particulière, soit par une mine ou une grenade. Restes récupérés enveloppé dans un couvre-matelas. Toute la chair est décomposée. Il ne reste que quelques os.
Mains manquantes. Absent : R. cubitus, r. humérus.
Absent : membres inférieurs, r. radius.
Restes de veste. Restes de chemise. Restes de ceinture. Restes d'une ceinture de cartouches M-1. Couvercle cantine et bouchon cantine, gourde enveloppe tissu ?
Aucune identité connue sur le corps.
J'ai contacté le service du patrimoine de Locmaria-Plouzané, il n'existe pas de ferme ou de propriétaire à l'époque nommé Le Roux ?
Coordonnées suivantes. Sheet 7/8 N.W. 1:25000 844956.
Carte "French Lambert Zone 1" Grid : VV844956, soit https://www.mapquest.com/latlng/48.346722736023,-4.6277261723998
Si vous avez une idée d'un tel accident survenu à cette période.
Re: 2nd Rangers Battalion
Merci pour ces récits particulièrement intéressants.
Concernant le TD M3 GMC, il faut noter que le canon qu'il embarque n'est rien de plus qu'un bon vieux 75mm français M1897.
A ce sujet, existe-t-il des photos de cet engin prises dans la région de Brest ?
Concernant le TD M3 GMC, il faut noter que le canon qu'il embarque n'est rien de plus qu'un bon vieux 75mm français M1897.
A ce sujet, existe-t-il des photos de cet engin prises dans la région de Brest ?
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