Bretagne : Occupation - Libération
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les tondes n'étaient pas "sauvages" mais "encadrées"

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jeremiah29
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les tondes n'étaient pas "sauvages" mais "encadrées" Empty les tondes n'étaient pas "sauvages" mais "encadrées"

Message  MLQ Dim 23 Aoû 2009, 11:13

Bonjour
Dans ce livre
http://www.flickr.com/photos/mlq/3820194060/
qui est beaucoup plus intéressant sur la SGM que son titre racoleur ne le laisse supposer, des infos sur la Bretagne :
« en Bretagne, 80 % des tontes recensées (deux cent dix-sept sur deux cent soixante-douze) ont eu pour exécutants des hommes du maquis et de la Résistance militaires. À Trégastel, par exemple, le CLL, sous contrôle du Front national - émanation du PC -, décide, lors de sa première réunion le 10 août 1944, d'arrêter trois femmes qui doivent « au minimum être tondues », comme l'indique le cahier des délibérations, et en condamne six autres à la même peine…
La presse régionale reproduit à profusion des clichés de tontes, les résistants les exposent pour l'édification des passants, comme dans la vitrine de la permanence du Front national à Saint-Brieuc à la mi-septembre 1944, ou bien en assurent la diffusion sous forme de cartes postales »

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les tondes n'étaient pas "sauvages" mais "encadrées" Empty LES FEMMES TONDUES

Message  Invité Sam 21 Nov 2009, 17:33

Les femmes ont été tondues pour ce qu'on appelait à l'époque " la collaboration horizontale". On leur rasait la tête, mais aussi le pubis, sous les huées, les crachats et les injures de la foule. Il faut préciser que toutes les femmes ont été considérées comme "collabos" ayant eu des rapports intimes avec l'occupant. La foule en délire n'a pas su, ou n'a pas voulu, faire la différence entre celles qui vivaient bien, de leur collaboration avec l'occupant, souvent appelées les "souris grises". Elles méprisaient les autres, écrasantes avec leur manteau de fourrure, leurs bas de soie, leur parfum et la bonne chair et le bon vin qu'elles partageaient avec l'ennemi. Mais à côté de quelques "souris", combien de jeunes filles sont tombées amoureuses folles d'un "frisé"? Souvent, ces jeunes s'aimaient et s'étaient promis de "régulariser" après la guerre. Peu ont pu le faire. Neuf fois sur dix, les soldats étaient tués en essayant de retourner en Allemagne. D'autres sont rentrés chez eux et ont retrouvé une femme et des enfants, qu'ils s'étaient bien gardé d'avouer à leur "fiancée" française. Tout cela a amené a des situations abominables, surtout lorsque la Française était enceinte, ou venait d'avoir un enfant de l'ennemi. Toute leur enfance et leur adolescence, ces pauvres gosses se sont fait traiter de "sale boche" alors qu'ils n'y étaient pour rien !
La réciproque n'a pas eu lieu en Allemagne.On relève peu de cas de femmes tondues ou lynchées pour avoir couché avec un Français. Et bien entendu, les Français revenant de captivité,et qui pendant X années avaient couché avec une allemande, n'ont pas été inquiétés. La supériorité de l'homme toujours ...

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Message  jeremiah29 Jeu 26 Avr 2012, 14:56

Salut !

Un laid carnaval :
Alors que nous célébrons le 65e anniversaire des débarquements du jour J, Antony Beevor décrit un côté sombre des fêtes de la Libération : le brutal rasage de tête et les violences faites aux femmes accusées de collaboration.

Le 65e anniversaire des débarquements du jour cette semaine est une occasion de revoir des photos de joie de la libération de la France en 1944. Mais parmi les images d’acclamations, il y en a aussi des choquantes. Celles-ci révèlent le sort des femmes accusées de "collaboration horizontale". Il est impossible d'oublier l’image de Madonne déchue de Robert Capa d'une jeune femme au crâne rasé, berçant son bébé, implicitement le résultat d'une relation avec un soldat allemand.

La punition de raser la tête d'une femme a des origines bibliques. En Europe, la pratique remonte aux périodes sombres, avec les Wisigoths. Pendant le moyen âge, cette marque de honte, dénudant une femme de ce qui était censé être son aspect le plus séduisant, était couramment une punition pour l'adultère. Le rasage de la tête d’une femme en tant que marque de représailles et d'humiliation a été réintroduit au 20e siècle. Après que les troupes françaises occupèrent la Rhénanie en 1923, les femmes allemandes qui avaient des relations avec, subirent plus tard le même sort. Et au cours de la seconde guerre mondiale, l'État nazi a émis des ordres indiquant que les femmes allemandes accusées d'avoir couché avec des non-Aryens ou des prisonniers étrangers employés dans les exploitations agricoles devaient également être punies publiquement de cette façon.

De même, au cours de la guerre civile espagnole, les Phalangistes avaient rasé la tête des femmes des familles républicaines, les traitant comme si elles étaient des prostituées. Ceux à l'extrême droite étaient convaincus que la gauche croyait en l'amour libre. (La victime la plus célèbre de fiction est Maria, l'amant de Robert Jordan dans Hemingway "Pour qui sonne le glas".)

Il peut sembler étrange que le rasage de tête, un phénomène essentiellement de droite, ait pû devenir si répandu dans l'euphorie gauchiste de la libération en France en 1944. Mais la plupart des tondeurs, les raseurs de têtes, n'étaient pas membres de la résistance. Un assez grand nombre avaient été de petits collaborateurs eux-mêmes, et cherchaient à détourner l'attention du manque d’information de la résistance les oncernant. Pourtant, les groupes de résistance pouvaient aussi être impitoyable envers les femmes. En Bretagne, on dit qu’un tiers des civils tués en représailles étaient des femmes. Et des menaces de rasage de tête avait été faites dans la presse de la résistance clandestin dès 1941.

Il y avait un fort élément d'érotisme délégué entre les tondeurs et la foule, même si la punition qu'ils étaient sur le point d'infliger symbolisait la désexualisation de leur victime. Ce "laid carnaval" est devenu le modèle peu après le Jour J. Une fois qu’une ville ou un village avait été libéré par les alliés ou la Résistance, les tondeurs se rendaient au travail. À la mi-juin, le jour du marché suivant la prise de la ville de Carentan, une douzaine de femmes ont été tondues publiquement. A Cherbourg, le 14 juillet, un camion transportant des jeunes femmes, adolescentes pour la plupart, a été pourchassé dans les rues. À Villedieu, l'une des victimes était une femme qui avait tout simplement été femme de ménage au QG de l'armée allemande.

Beaucoup de Français ainsi que les troupes alliées étaient écœuré par le traitement infligé à ces femmes accusées de collaboration horizontale avec les soldats allemands. Un grand nombre des victimes étaient des prostituées qui avaient simplement exercé leur métier avec les Allemands comme avec les Français, bien que dans certaines régions, il a été admis que leur conduite était professionnelle plutôt que politique. D'autres étaient des adolescentes stupides qui s’étaient liées avec des soldats allemands par bravade ou ennui. Dans un certain nombre de cas, des institutrices qui, vivant seules, avaient des soldats allemands cantonnés chez elles, ont été faussement dénoncé pour avoir été un "matelas pour les boches". Des femmes accusées d'avoir subit un avortement ont été également accusé avoir frayé avec les Allemands.

De nombreuses victimes étaient de jeunes mères, dont les maris étaient prisonniers de guerre dans les camps allemands. Pendant la guerre, elles n'avaient souvent pas de moyens de subsistance, et leur seul espoir de se procurer de la nourriture pour elles-mêmes et leurs enfants était d’accepter une liaison avec un soldat allemand. Comme l'écrivain allemand Ernst Jünger l’a observé dans le luxueux restaurant de la Tour d'Argent à Paris, "la nourriture est un pouvoir".

La jalousie était masquée comme un outrage moral, parce que les gens enviaient la nourriture et les divertissements dont ces femmes bénéficiaient suite à leur conduite. Lorsque Arletty, la grande actrice et star du film "Les Enfants du Paradis", est décédée en 1992, elle a reçu des nécrologies admiratives ne faisant pas mention de la rumeur selon laquelle elle avait eu la tête rasée à la Libération. Ces nécrologies passèrent même sous silence son histoire d'amour controversée avec un officier de la Luftwaffe. Mais des lettres à certains journaux révélaient une amertume persistante près de 50 ans plus tard. Ce n'était pas le fait que Arletty ait couché avec l'ennemi qui les mettait en colère, mais la façon dont elle avait bien mangé à l'Hôtel Ritz pendant que le reste de la France avait faim.

Après l'humiliation du rasage de tête en public, les femmes tondues étaient souvent promenées dans les rues à l'arrière d'un camion, occasionnellement au son d'un tambour, comme s'il s'agissait d'une charrette, et la France revivait la Révolution de 1789. Certaines furent barbouillés avec du goudron, d’autres à moitié déshabillées, d’autres marquées par des croix gammées à la peinture ou au rouge à lèvres. A Bayeux, le secrétaire privé de Churchill, Jock Colville a enregistré ses réactions face à une telle scène. "J'ai vu un camion ouvert passer, accompagné des huées et des sifflets de la population française, avec une douzaine de femmes misérables à l’arrière, les cheveux rasés. Elles étaient en larmes, la tête basse de honte. Alors que, dégoûté par cette cruauté, je songeait que nous britannique n’avions connu aucune invasion ou une occupation durant quelques 900 ans. Donc, nous n'étions pas les meilleurs juges".

L'historien américain Forrest Pogue a écrit au sujet des victimes que "leur regard, entre les mains de leurs bourreaux, était celui d'un animal traqué". Le Colonel Harry D. McHugh, le commandant d'un régiment d'infanterie américaine près d'Argentan, a rapporté : "Les Français rassemblaient les collaborateurs, couper leurs cheveux et les brûler en tas énormes, que l'on pouvait sentir à des miles. De même, les femmes collaboratrices étaient contraintes de courir entre des baguettes de bois et étaient vraiment battues."

Ailleurs quelques hommes qui s'étaient portés volontaires pour travailler dans les usines allemandes eurent la tête rasée, mais ce fut une exception. Les femmes étaient presque toujours les premières cibles, parce qu'elles faisaient des boucs émissaires faciles et plus vulnérables, en particulier pour ces hommes qui avaient rejoint la Résistance à la dernière minute. Au total, au moins 20.000 femmes sont connues pour avoir eu la tête rasée. Mais le chiffre réel pourrait bien être plus élevé, étant donné que selon certaines estimations, le nombre d'enfants français engendrés par les membres de la Wehrmacht s’élève à près de 80.000.

A Paris, il y a eut des cas de prostituées frappées à mort pour avoir accepté des soldats allemands comme clients. Et à l'autre bout de l'échelle sociale, plusieurs femmes des plus hautes sphères de l'aristocratie ont été tondues pour avoir frayé avec les officiers allemands. Mais les chefs de la Résistance à Paris ont montré un effort déterminé pour faire cesser toutes les rasages de têtes. Le Colonel Henri Rol-Tanguy avait diffusé des affiches d’avertissement de représailles contre d'éventuels tondeurs, et René Porte, un autre chef qui était reconnu pour sa force, assomma l’un contre l’autre les meneurs d'un groupe de jeunes qui tourmentaient une jeune femme.

Alors que de nombreux soldats alliés étaient sensibles à la souffrance de la France sous l'occupation, un nombre considérable vit ses pires préjugés confirmés par ce qu'ils virent. Les troupes américaines qui n'avaient jamais été à l'étranger avant avaient tendance à voir la France elle-même comme un pays ennemi, en dépit des tentatives des autorités militaires pour les informer sur la situation réelle. Certains officiers donnèrent l'ordre d'arrêter, ou de tirer dessus, des civils français rencontrés dans les régions attenantes à celle de l’invasion. Certes, des hommes et des femmes françaises trouvés avec des armes allemandes furent fusillés sur place avant qu'ils n'aient eu une chance de s'expliquer. La possibilité qu'ils puissent avoir collecté ces armes pour la Résistance n'est jamais apparue aux soldats concernés.

Un mythe extraordinaire du champ de bataille se répandit bientôt comme une traînée de poudre. Il soutenait que des jeunes femmes françaises, amoureuses de soldats allemands, agirent comme des tireurs isolés contre les alliés. Ces rumeurs fut rapidement reprise par les correspondants de guerre britanniques et américains avides de sensationnel. Mais un certain nombre d'incidents trouvèrent également leur explication dans des rapports officiels exprimés sans aucun doutes quant à leur authenticité. Par exemple, un lieutenant de la 1st Infantry Division signala qu'ils avaient rencontré "quatre femmes en uniforme allemand agissant comme tireurs isolés dans les arbres et cinq dans la ville. Je n'ai vu qu'une seule d'assez près pour l'identifier en tant que femme. Elle portait l'uniforme allemand et ressemblait à une femme française."
Churchill entendit ces histoires de femmes tireurs isolés lors de sa visite en Normandie le 12 juin et écrivit à leur sujet à Anthony Eden, à son retour. Les officiers britanniques, cependant, devinrent plus tard de plus en plus sceptiques face à ces "rumeurs de latrines". 

La confusion morale, si ce n’était pas de l'hypocrisie pure et simple, existait aussi du côté des alliés. Sur son aérodrome près de Bayeux, Colville trouva ironique lorsque le général Montgomery ordonna que tous les bordels soient fermé. "La police militaire devait veiller à ce que l'ordre fut exécuté. Sans se laisser décourager et nullement intimidées, plusieurs de ces dames privés se présentèrent dans un champ attenant à notre verger. Des lignes d'aviateurs, y compris, je regrette de le dire, de dignes catholiques romains Canadiens-français, firent une file d'attente pour leurs services, tenant des articles tels que des boîtes de sardines pour le paiement".
Les Français, quant à eux, étaient choqués par l'attitude de certains soldats américains, qui semblaient penser que quand il s'agissait de jeunes femmes françaises "tout peut s’acheter". Après une soirée passée à boire, ils frappaient aux portes des fermes demandant s'il y avait une "mademoiselle" pour eux. De soi-disantes phrases utiles furent également fournies par dans des leçons de français usuel publiées par le journal des Forces armées américaines Star and Stripes, y compris l'expression de "Ma femme ne me comprend pas".

Les Américains et Britanniques virent Paris libéré non seulement comme un symbole de la liberté de l'Europe du joug nazi, mais comme une aire de jeux pour leur amusement.
"Comme nous approchions de la ville, nous fûmes saisis par une sorte d'excitation sauvage", écrit David Pogue. "Nous avons commencé à pouffer de rire, à chanter, à crier et démontrer tout autre manifestation d’exubérance." Mais quand Pogue arriva à Paris, il fut secoué de constater que les autorités militaires américaines avaient repris le Petit Palais et érigé un grand panneau annonçant la distribution gratuite de préservatifs aux troupes américains. A Pigalle, rapidement surnommé "Pig Alley" par les GI‘s, les prostituées françaises faisaient face à plus de 10.000 hommes par jour. Les Français étaient également profondément choqué de voir des soldats américains gisant ivres sur les trottoirs de la Place Vendôme. Le contraste avec les troupes allemandes en repos, qui avaient même l’interdiction de fumer dans la rue, aurait difficilement pu être plus grand.

La réaction essentiellement misogyne du rasage de tête lors de la Libération de la France fut répétée en Belgique, en Italie et en Norvège et, dans une moindre mesure, aux Pays-Bas. En France, une autre vague de rasage de tête eut lieu à la fin du printemps 1945, lorsque des travailleurs forcés, les prisonniers de guerre et les victimes des camps de concentration revinrent d'Allemagne. La revanche sur les femmes représentaient une forme d'expiation pour les frustrations et le sentiment d'impuissance chez les hommes humiliés par l'occupation de leur pays. On pourrait presque dire que c'était l'équivalent d'un viol par le vainqueur.

source : Article du vendredi 5 juin 2009 dans The Guardian
(Antony Beevor « D-day - The Battle for Normandy »)

http://www.guardian.co.uk/lifeandstyle/2009/jun/05/women-victims-d-day-landings-second-world-war
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Message  hilarion Mer 23 Jan 2013, 18:41

Petite question quelqu'un a-t-il des informations que les tontes qui ont eu lieu sur l'ile de sein?
Je vous invite à lire l'article de Germaine Stéphan sur la collaboration horizontale taper magazine dernière guerre mondiale.net . Il faut aller dans le numéro 4

hilarion

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Message  aldebert Mar 26 Mar 2013, 19:31

Invité a écrit:s
La réciproque n'a pas eu lieu en Allemagne.On relève peu de cas de femmes tondues ou lynchées pour avoir couché avec un Français. Et bien entendu, les Français revenant de captivité,et qui pendant X années avaient couché avec une allemande, n'ont pas été inquiétés. La supériorité de l'homme toujours ...
Bonjour,
Il est impossible de comparer les deux situations.
En France on connait ce qui s'est passé. Néanmoins il n'y a pas eu que des tontes mais aussi des actes barbares exercés à l'encontre des femmes accusées de collaboration. Mon père en a été le témoin.

En Allemagne avant la défaite les femmes qui avaient été dénoncées pour avoir couché avec l'ennemi étaient envoyées en camp de travail (rééducation).
Après la défaite et avec l'occupation des alliés les règlements de compte n'étaient pas possibles, tout au moins en public.

Cordialement
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Message  hilarion Mer 27 Mar 2013, 09:36

aldebert a écrit:
Invité a écrit:s
La réciproque n'a pas eu lieu en Allemagne.On relève peu de cas de femmes tondues ou lynchées pour avoir couché avec un Français. Et bien entendu, les Français revenant de captivité,et qui pendant X années avaient couché avec une allemande, n'ont pas été inquiétés. La supériorité de l'homme toujours ...
Bonjour,
Il est impossible de comparer les deux situations.
En France on connait ce qui s'est passé. Néanmoins il n'y a pas eu que des tontes mais aussi des actes barbares exercés à l'encontre des femmes accusées de collaboration. Mon père en a été le témoin.

En Allemagne avant la défaite les femmes qui avaient été dénoncées pour avoir couché avec l'ennemi étaient envoyées en camp de travail (rééducation).
Après la défaite et avec l'occupation des alliés les règlements de compte n'étaient pas possibles, tout au moins en public.

Cordialement
Albert
Allez un petit hors sujet. Le corollaire avec l'Allemagne est intérréssant et ouvre une autre perspective. Celle des femmes violées. L'armée Rouge a été maître en la matière on aurait tendant à l'oublier. Le fait de l'occupation alliée de l'Allemagne qui n'engendre pas de règlements de compte est utopique notamment du côté est de l'Allemagne.


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Message  Yannig du 22 Mer 27 Mar 2013, 10:38

C'est exact mais n'oublions pas non plus que les soldats français en occupation en Allemagne a sa part de responsabilité dans les très nombreux viols dans leur secteur.... Evil or Very Mad
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Message  aldebert Mer 27 Mar 2013, 12:35

Bonjour,
Bon! Eh bien ça y est, Philippe va nous ouvrir un nouveau sujet à moins que le fil existe déjà.
(sans formule de politesse puisque ce n'est plus l'usage)
Albert
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Message  thoër Mar 13 Mai 2014, 18:00

les tondes n'étaient pas "sauvages" mais "encadrées" Tondue10

A Quimperlé ,le 3 juillet 1944,22 femmes et jeunes filles sont tondues par représailles..le 2 Juillet,un officier allemand,amant d'une jeune femme tondue la veille par des patriotes,porte plainte à la feldgendarmerie..Selon la loi du talion , il est décidé de les venger (2 femmes avaient été tondu) en rasant la tête de 22 Françaises dont le frère , le mari ,ou le père sont connus comme résistants...
Sur la photo ,on voit 16 des 22 femmes et les 2 coiffeurs ..Il y a une autre photo où ces femmes ont un turban..
Une des tondues a témoigné que arrivé à Quimper on lui a jeté des pierres en croyant qu'elle avait été tondue par les patriotes ..En Septembre 45 elles ont reçues un papier frappé du tampon de la résistance et signé par le chef de la police..
Il précisait qu'elles avaient été tondues non pas par les patriotes mais par les allemands
se sont les femmes qui ont voulu être photographier pour narguer les allemands

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Message  aldebert Mar 13 Mai 2014, 19:19

Bonjour,
Voici un témoignage intéressant à la limite cocasse puisqu'il n'y a pas eu de victime. Je pense que cet acte est peu connu. Où va donc se nicher la répression. Je note que parmi les tondues, il y en a à qui la tonte n'a pas enlevé le charme.  Merci à Thoër de nous l'avoir présenté.
Je m'empresse de voler la copie de cette photo.
Question indiscrète à Thoër: Qu'elle la source de cette très intéressante image? (pas obligé de me répondre)
Cordialement
Albert


Dernière édition par aldebert le Ven 16 Mai 2014, 18:55, édité 1 fois
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Message  thoër Mar 13 Mai 2014, 19:56

Je l'ai eu par hasard , mon amie travaillait chez une de ces femmes ,et comme elle savais que je m'intéressais à la résistance..elle m'a montrée ces photos..elle faisait parti de ces femmes et son mari faisait parti d'un groupe de résistant..par contre la photo avec les turbans je ne sais plus où elle est?.. à noter que une des "tondues" a épousé un des coiffeur

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Message  aldebert Mar 13 Mai 2014, 21:41

Bonsoir,
C'est un précieux document.

Mon regard s'attarde sur les pieds. Pour certaines d'entre elles, ils sont habillés de socquettes. Comme beaucoup de socquettes en cette période de pénurie celles-ci sont de mauvaise qualité et puis on les fait durer faute de pouvoir en acheter. Elles ne sont pas pourvues d'élastiques,  elles sont alors retournées afin d'éviter qu'elles ne s'affaissent mais le tissus baille quand même.

Cordialement
Albert
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