Bretagne : Occupation - Libération
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vannetais sous l'uniforme allemand

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Message  Yannig du 22 Mer 23 Déc 2009, 18:03

J'ai trouvé cela par hazard sur le net!

Un Vannetais enrôlé de force dans la Wehrmacht

Il avait tout juste 14 ans quand les Allemands sont entrés dans Vannes. Quatreans plus tard, il était enrôlé de force dans la Wehrmacht. Un Vannetais se souvient...

Dans son magnifique film, sorti cette semaine au cinéma, «L'Armée du Crime», Robert Guédiguian rend hommage aux résistants d'origine étrangère qui se sont battus contre l'occupant allemand. L'occasion de remonter le temps, à une époque où il ne faisait pas bon être franco-allemand... Ce témoignage, qui préfère rester anonyme, permet de rappeler que tous les soldats engagés dans la Wehrmacht n'étaient pas des bourreaux. Avec un père breton et une mère allemande, ce Vannetais avait une double nationalité difficile à gérer quand il était ado: «J'avais 14ans quand les Allemands sont arrivés, le 10juin 1940, explique-t-il. Vannes avait été déclarée ville ouverte et il n'y avait pas eu de combats» Pendant l'Occupation, il continue, dans un premier temps, sa vie de lycéen. Seuls grands changements: «Mon père était commerçant. Il y avait beaucoup de troc avec les agriculteurs du coin pour avoir les victuailles. À Vannes, c'était plutôt tranquille les premières années. Puis, la résistance s'est organisée. Les Allemands sont devenus beaucoup plus agressifs. Ils n'hésitaient plus à torturer et à fusiller ceux qu'ils arrêtaient. À la Libération, j'ai aussi assisté à l'exécution par des résistants d'un Russe qui s'était battu avec l'armée Vlassov, pour Hitler».

Près de Dachau

La Libération, il l'a vécue en Allemagne: «J'ai été enrôlé de force, en décembre1944, et envoyé dans les environs de Münich. Je faisais mes classes dans l'armée allemande. On n'était pas très loin du camp de Dachau, mais on ne savait pas ce qui s'y passait. C'était interdit, mais j'écoutais la BBC pour être informé. En Allemagne, les informations officielles ne parlaient que des victoires pour entretenir le moral des troupes. Grâce à la BBC, je savais qu'il y avait des déportations, mais personne n'imaginait la ?Solution finale ?» Pendant ses classes, il a appris à manier les armes, fait beaucoup d'exercices physiques, surtout des marches, appris les techniques de guerre. Ses collègues sont bien loin des clichés sur les soldats de la Wehrmacht: «C'était des pauvres types, comme moi, incorporés de force. On n'avait pas le choix. Ils rappelaient les fonds de tiroir, parce qu'ils sentaient que la guerre leur échappait. Il n'y avait pas que des nazis. Il y avait aussi beaucoup de gens ordinaires».

Malade à la Libération

Il n'a jamais combattu: «Quand les Américains sont arrivés, il y a bien eu des combats, mais je les ai évités parce que j'étais tombé malade! Ça m'a bien servi!» Fin mai1945, il était de retour à Vannes. Un an plus tard exactement, il était incorporé pour son service national d'un an, dans l'armée française cette fois. Il a mis du temps à pouvoir en parler: «Après la guerre, je ne disais pas que j'étais à moitié allemand. Il y avait trop de rancune». Il a vu les mentalités changer et les pays se réconcilier: «Quand Mitterrand et Kohl se sont tenu la main à Verdun, ça m'a fait énormément plaisir». Un peu comme si son père et sa mère avaient enfin le droit de s'aimer.
Yannig du 22
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