Bretagne : Occupation - Libération
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Le Parachutage de La Guerche

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Le Parachutage de La Guerche Empty Le Parachutage de La Guerche

Message  Logico Mar 07 Avr 2009, 10:01

Le Parachutage de la Guerche
Vern –sur-Seche

Bernard SALMON était étudiant à la Faculté de Sciences de Rennes. Il était en même temps lieutenant d'un groupe F.T.P.F. plus particulièrement chargé de la réception des parachutages.
Il avait été mis en alerte par un premier message personnel parlant de "l'Enfant aux yeux bleus". Sa mère, notre amie Aimée Salmon reçut le 13 juillet confirmant le parachutage prévu près de La Guerche : "Les enfants font des courses au village cinq fois". Ceci annonçait cinq avions pour le lendemain.
Bernard Salmon et ses camarades, Jacques Delente, Alfred Lavanant, Rémy Lelard et Henri Guinchard prirent donc la route de la Guerche par des voies détournées dans le voiture de ce dernier. Ils arrivaient de Noyal quand ils virent un barrage dans le bourg de Vern. Ils essayèrent de continuer vers Châteaugiron, mais cette route aussi était barrée par les Allemands. L'un d'entre eux se dirige vers la voiture. Jacques Delente se précipite vers la forge en tirant avec son révolver, ce qui fait hésiter les Allemands. Alfred Lavanant essaie de faire comme lui, mais entre dans la forge qui malheureusement n'avait qu'une issue.
Il finit par être découvert et est abattu sur place. Bernard Salmon et Rémy Lelard sautent de la voiture mais sont abattus aussi. Le conducteur Henri Guinchard est blessé mortellement et meurt peu après.
Seul Jacques Delente échappe à ce massacre et parvient à rejoindre La Guerche. Le parachutage eut lieu comme prévu pour le maquis de Drouges et les détails de cette embuscade ne furent connus que longtemps après, car elle fut suivie de nombreuses perquisitions. Tous les groupes intéressés durent redoubler de prudence et se méfier encore plus de tout le monde.
Il apparaît rapidement que tout cela était consécutif à une dénonciation. La police et la Gestapo avaient des indicateurs dans les facultés et en particulier au Restaurant Universitaire de la rue d'Antrain où nos amis se croyaient en sécurité. Certains d'entre eux sont maintenant bien connus, mais on ne peut même plus citer leurs noms, car la prescription leur assure l'impunité.

Le 14 juillet à Vern-sur-Seche :
Ainsi à Vern sur Seche, le 14 juillet 1944, des résistants qui allaient à la Guerche de Bretagne connurent un destin particulièrement tragique.
Madame Salmon, depuis qu'elle savait que son fils était lieutenant de la résistance F.T.P.F. n'était plus rassurée. Elle l'aidait pourtant en captant les messages émis de Londres.
"Les enfants font des courses au village cinq fois" en clair signifiait qu'un parachutage devait être réceptionné ce 14 juillet à Drouges, près de la Guerche.
L'expédition se compose du chauffeur Henri Guinchard le parisien, de Rémy Lelard, Alfred Lavanant, Jacques Delente encadrés par Bernard Salmon
Habituellement les missions étaient réalisées à Bicyclettes. Mais la veille, au cours d'une poursuite mouvementée, Bernard s'était accidentellement tiré une balle dans la cuisse et avait demande à Henri de les conduire dans une vieille "201" Peugeot.
Jacques Delente : Nous sommes partis en milieu d'après midi par la route de châtillon, puis on a rejoint Vern par un chemin vicinal. Tout paraissait normal. Mais juste à l'entrée du bourg, on voit plein d'Allemands armés qui barrent la route. Trop tard ! Vite, on prend la route de Nouvortou à gauche. Deuxième barrage ! Les Allemands, visiblement nous attendaient. Bernard dit : "De toute façon, qu'on reste ou qu'on se taille, on va se faire buter".
Ils nous font signe qu'ils veulent nos papiers. J'essaie d'ouvrir la porte à l'arrière droite ee la voiture. Un Allemand armé d'une mitraillette essaie de m'en empêcher. Je lui fais comprendre que j'ai envie d'uriner. Une seconde avant, je ne savais ce que j'aurais fait. Je vois un tas de fers à cheval à côté d'une forge. Je fonce, j'escalade le tas de fers qui me fait piétiner, si bie que Lavanant qui voulait me suivre s'est engouffré lui, dans la forge.
Madame Salmon : Si les allemands n'ont pu leur tirer dessus, c'est qu'une seconde auparavant, Rémy en sortant à gauche de la voiture a voulu prendre sa mitraillette. Les Allemands l'ont vu et ont tiré dans le tas. Bernard qui avait eu lac présence d'esprit de laisser tomber son portefeuille dans le fossé, afin d'éviter que des documents compromettants ne tombent entre les mains des Allemands est touché à mort ainsi que Rémy. Henri encore au volant est touché aux reins et agonise là sans que personne ne puisse lui porter secours. Il mourra deux heures plus tard après avoir été chargé dans une camionnette allemande. Il eut la force de crier "Vive la France".
André Lavanant : "Mon frère Alfred s'était planqué dans la forge faute de trouver une issue pour sortir par derrière. Les Allemands l'ont cherché pendant un quart d'heure. Ils allaient repartir bredouille lorsqu'il a toussoté. Un officier furieux de n'avoir pu prendre les cinq sur le coup, a pris une mitraillette. Alfred avait les mains en l'air. L'autre l' littéralement coupé en deux. C'et un véritable crime de guerre
Je suis persuadé qu'ils ont été vendu

Ce texte est une copie que j'ai réalisée d'un document dont un ensemble lui m'a été remis par Mme Pétri

Roger

Logico
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Le Parachutage de La Guerche Empty O.U.3/903 présente à la Guerche-de-Bretagne depuis juillet 1943

Message  MLQ Jeu 17 Mai 2012, 17:56

Bonjour

Recherche sur un autre forum voir ici:
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MLQ

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Le Parachutage de La Guerche Empty Re: Le Parachutage de La Guerche

Message  Joldan Jeu 17 Mai 2012, 21:23

Bonsoir,

Effectivement, les 5 résistants FTPF se rendaient vers La Guerche-de-Bretagne le 14 juillet 1944 lorsqu'ils sont "tombés" sur un barrage allemand. Seul jacques Delente a échappé à la fusillade et a pu rejoindre la commune de Drouges où le parachutage d'armes et de munitions était prévu. Drouges est située à environ 6 km au sud-ouest de La Guerche-de-Bretagne.

Ce parachutage a bien eu lieu, précisément au cours de la nuit du 17 au 18 juillet 1944 dans une prairie de la ferme de Launay à Drouges (01°16'23"O - 47°54'21"N). Cinq Halifax des escadrilles n° 138 et 161 de la R.A.F. ont largué 75 containers et 35 paquets en 50 minutes à une altitude de 200 pieds. Une quarantaine de résistants assurait la réception au sol en présence de Louis Pétri. La plupart de ces FFI était FTPF mais certains d'entre eux étaient affiliés à "Libé-Nord". Cette opération aérienne, baptisée "Scientist 117", a été commanditée par Claude de Baissac, chef du réseau S.O.E. "Denis-Scientist" basé en Mayenne, en parfaite relation avec Louis Pétri. Les armes ont été ensuite dispatchées vers des maquis de l'est de l'Ille-et-Vilaine et de l'ouest de la Mayenne.

Au cours de la même nuit, un parachutage simultané a été effectué aux environs de Pléchâtel où 3 Halifax ont largué 45 containers et 21 paquets au profit du groupe FTPF commandé par Léon Gendrot, subordonné à Louis Pétri. Cette mission baptisée "Scientist 116" a été également commanditée par Claude de Baissac.

J'ai recueilli plusieurs témoignages sur cette opération.

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